29 bataillons, et quatre régimens de cavalerie. Contraint, par des forces supérieures, d'abandonner Glaris et Naefels, il avoit pris une position avantageuse derrière la Linth, entre Wasen et Utznach; son quartier-général étoit à Rattbrun, il couvroit, par sa gauche, l'entrée des Grisons. Les Russes s'étendoient depuis Utznach le long du lac de Zurich et de la Limat jusques à Baden; ils avoient un corps campé sur le Horn devant Zurich, et un autre sur les hauteurs près de la route qui conduit à Wallishofen; le corps du général Nauendorf se trouvoit vis-à-vis de Baden, et fermoit l'aile droite qui s'appuyoit au Rhin. Voici quelle étoit, depuis le 15 au 20 fructidor, la position de l'armée de Masséna. A la droite, le général Thureau occupoit le Valais avec une division. Lecourbe occupoit le St. Gothard et le cours de la Reuss jusques au lac des quatre Cantons, et poussoit ses avant-gardes dans la Vallée des Grisons. La division du général Soult étoit à Glaris, trois fois pris et repris, et s'étendoit jusques à Adlitwill. La division du général Mortier, d'Adlitwill à Dietikon; et celle du général Lorges, de Dietikon jusques à Baden, formoit le centre de l'armée française; celle du général Ménard, depuis Baden jusques au Rhin, et la réserve que le général Klein commandoit dans le Frickthal, formoient la gauche; le général Chabran commandoit à Basle. , Force effective qu'on croit pouvoir supposer dans les deux armées avant l'arrivée du général SOUWA ROW en Suisse. il Indépendamment des combats de Glaris y avoit eu entre les deux armées divers engagemens de peu d'importance; quoique la guerre de poste, qui s'engagea entre les deux positions, fût vive et meurtrière; on tenta réciproquement de se surprendre, mais toujours sans succès. Le général Masséna, depuis le succès des attaques du général Lecourbe, par sa droite, resserroit l'aile gauche de l'armée alliée, pour attaquer le centre avec plus d'avantage : il venoit de porter, en avant le général Lecourbe; il cherchoit à pénétrer, et tourner entièrement, par la vallée des Grisons, les positions qui couvroient la ligne du général Hotze; il se préparoit ainsi peu-à-peu à une attaque générale: la nouvelle de la marche et des progrès du général Souwarow, qui pouvoit, en peu de jours, faire sur les derrières de la droite des Français, à l'ouest de la Suisse, ce que Masséna méditoit aux frontières de l'est, contre la gauche des Alliés, précipita ses dispositions; il profita du dernier moment qui lui restoit pour attaquer. La position du prince Korsakow à Zurich, sur les hauteurs et sur les deux rives de la Limat étoit le centre, ou si l'on veut, la tête de la ligne générale, occupée par les trois corps de l'armée alliée, depuis le poste de Wasen, entre le lac de Wallenstadt, et la Linth jusques au Rhin. On voit que sur cet intervalle, d'environ 17 lieues, le lac de Zurich, et la rivière de Linth, qui le forme en sortant de la vallée de Glaris, avoient permis aux Alliés d'étendre, ou plutôt de détacher leur aîle gauche, jusqu'à près de 10 lieues de la tête de la position centrale, qui, jusques là, avoit paru inexpugnable. , Quoique cet intervalle paroisse trop considérable, le général Hotze avoit eu cependant raison de s'être porté jusqu'aux revers des hauteurs qui séparent le cours de la Linth de celui de la Thur. Il avoit son quartier - général à Kaltbrunn et par cette position resserrée, entre cès hauteurs et la Linth il pouvoit défendre pied-à-pied l'entrée des deux vallées de la Glatt, et de la Toss, dont le cours du sud-est au nord-ouest, parallèle à celui de la Limat, coupoit, par la plus courte direction, les derrières du centre, et de la droite de l'armée alliée. Tel étoit l'avantage évident de la position de Hotze, et l'objet des premières manœuvres de Masséna fut de l'en'déposter, s'il le pouvoit, dès le commencement de l'action générale 1°. afin d'achever de le séparer d'avec le général Jellachich, et de rendre impossible toute jonc |