Précis des évènemens militaires, ou, Essai historique sur la guerre présente, avec cartes et plans

nion nationale autour du gouvernement. C'est par cet important succès qu'ont été préparés ceux des deux dernières campagnes. On n'auroit pu porter la belle armée du Rhin à ce point de force qui a permis au général Moreau de prendre l'offensive d'une manière si audacieuse, si savante, si décisive; on n'auroit pu former l'armée de réserve avec laquelle le premier consul a triomphé à Marengo et reconquis l'Italie par une seule victoire, si la guerre civile, que le cabinet anglais étoit parvenu à rallumer pendant les dernières convulsions du gouvernement des directoires, n'avoit été presque tout-à-coup éteinte, et si les forces dont l'appareil avoit été nécessaire pour convaincre les malheureux habitans, si souvent trompés, de la puissance et de la générosité du gouvernement, n'eussent été entièrement disponibles.

L'affreux tableau des guerres de la Vendée et le spectacle consolant de la pacification intérieure, doivent donc servir d'introduction à l'expédition de Bonaparte en Italie par le mont Saint-Bernard; car il en est des époques de l'histoire et de la manière de les présenter comme de l'arrangement des tableaux dans une riche et vaste galerie; il faut, en offrant au public les grands modèles, placer sous les mêmes jours les compositions semblables, les sujets qui s'appellent mutuellement, s'enchaînent, et sont, pour ainsi dire, en harmonie,

DES MATIÈRES

Du Précis des évènemens militaires,

Tome I.

INTRODUCTION.

REVOLUTIONS dans l'ordre social comme dans
le monde physique. Origine de la guerre.
Guerre civile. Guerre générale. Révolution de
1788 et 1789, cause d'une guerre générale. Les
guerres de fanatisme, quel qu'il soit, sont de longue
durée. Cause du peu de succès des puissances coa-
lisées contre la France. Systême de guerre qui
arme la nation toute entière. Ce systême force à

former des plans plus vastes.

Progrès de l'art de la guerre.

armées autrichiennes,

Causes qui ont amené les

préliminaires de Léoben. Le congrès de Rastadt

inutile. — L'Angleterre pousse à la guerre.

On s'y

prépare, chacun croit trouver son avantage dans la
rupture. La révolution de Rome et celle de la
Suisse décident à recommencer la guerre.
velles négociations. Évènemens qui amènent la

prise de Naples.

part et d'autre.

Nou-

On cherche à gagner du tems de

Les mouvemens respectifs des

armées décident à rompre la trève.

Renouvellement des hostilités. Armées du Rhin et du Danube. Page 27 et suivantes.

Pourquoi le Directoire prend l'offensive, son plan. Mouvemens de l'armée de Bernadotte et de celle de Jourdan, du 1oг. au 3 mars. Mouvemens de l'armée de l'Archiduc. Les armées opposées ont un intérêt égal à rendre leur ligne contiguë. Distributions des différens corps de l'armée autrichienne.

État comparatif des armées françaises et impériales. Mouvemens de Jourdan. Les armées sont en présence. Premières hostilités. Marche de Massena. Il attaque les Autrichiens dans les Grisons, le 5 mars. Prise de Lucien-Steig. Le général Auffenberg et le corps qu'il commande, forcés de se rendre prisonniers. Massena attaque Feldkirch sans succès. · Il pousse une division dans le Haut-Engadin.

chiduc et de Jourdan.

Nouveaux mouvemens de l'Ar

Raison de l'état d'observation

des deux armées. Seconde attaque infructueuse de Feldkirch le II mars. — L'Archiduc se porte en

avant.

Jourdan se replie pour concentrer ses forces.

Conjectures sur la cause de ce mouvement. Suite des mouvemens sur le Rhin.

Bataille de Stockach. Pag. 40 et suiv.

Jourdan se porte à Pfullendorf, disposition de son Position de l'armée autrichienne. Décla

armée.

attaquent.-L'Archiduc attaque à son tour. - Affaire

de Pfullendorf.

Jourdan se replie sur Stockach

et Engen. Nouvelles attaques sur Feldkirch, repoussées par les Impériaux. Massena se retire dans Jourdan se décide à livrer bataille.

Dispo

les Grisons. L'Archiduc se porte en avant de Stockach. sitions de Jourdan. Bataille de Stockach le 25 mars. · Détails de cette affaire. Retraite de Jourdan.

Mouvemens des Français dans l'Engadin.

Posi

tion des Autrichiens sur les frontières du Tyrol. Attaque faite par Lecourbe. Succès complet obtenų par ce général. Jourdan et Massena prennent une redoutable ligne de défense.

Armées d'Italie, Bataille de Magnan. Page 51 et suiv.

L'armée française en Italie attaque le 26 mars. -Dispositions du général Schérer. — Position des Autrichiens. L'attaque du côté de Rivoli réussit.

Celle sur Vérone n'a point de succès. - Celle sur Porto Legnano échoue. Nouvelles attaques inutiles. Mouvement du général Kray. Les troupes