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cherons gravées sur les pierres; une partie du quai de la rive gauche, dans toute la largeur du pont et au-delà, était de la même époque; les fouilles opérées sur ce point pour établir la culée du pont qui doit remplacer celui qu'on détruit, ont conduit à la découverte de la totalité du plan du Petit-Châtelet.

PETIT-CHATELET.

Les tours rondes, les couloirs souterrains qui les faisaient communiquer entre elles, les escaliers de dégagement et autres détails intérieurs nous sont connus aujourd'hui.

Les dragueurs ont recueilli, dans cette partie de la Seine, de nombreux objets portatifs, statuettes, armes et bijoux, puis quelques boulets de pierre, du diamètre de 34 à 36 centimètres, qui provenaient sans doute du Petit-Châtelet.

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20 Rive gauche.

LUXEMBOURG. Les mouvements de terre nécessités par quelques changements apportés à l'ancienne disposition du jardin du Luxem bourg ont amené la découverte de plusieurs constructions romaines, puis d'un vaste bassin ou réservoir de la même époque.

MONT-SAINT-HILAIRE. D'importantes constructions antiques ont été récemment reconnues dans les caves des maisons situées au Mont-Saint-Hilaire, auprès de la nouvelle rue de l'École-Polytechnique; une tranchée pratiquée dans les environs pour le placement de tuyaux a fait voir d'autres parties du même édifice. Le prochain percement de la grande rue des Écoles, dans cette région dn 12 arrondissement, procurera des notions plus étendues sur l'importance que devaient avoir ces constructions romaines.

EGLISE SAINTE-GENEVIÈVE.

De nombreux cercueils en plâtre ont été découverts aux environs de l'ancienne église Sainte-Geneviève; exécutés en plaques épaisses moulées, ils présentaient à leur surface extérieure des ornements grossiers, comme on en a trouvé sur plusieurs points de la capitale ; des fragments de tuiles antiques accompagnaient les tombeaux.

L'ancien cimetière des clercs de la paroisse Saint-Étienne-duMont a été retrouvé avec des fragments de la croíx qui s'élevait au centre; le collége de Montaigu, remplacé par la nouvelle biblothèque Sainte-Geneviève, a donné quelques documents sur sa chapelle et les décorations intérieures des salles d'étude.

RUE DE L'ESTRAPADE.·

La construction d'une maison située rue de l'Estrapade, au coin de la rue des Irlandais, a produit un fragment en pierre qui formait le couronnement d'un tombeau antique de la basse époque romaine; chacune des quatre faces de ce fragment est ornée d'un fronton avec ou sans sculpture; des restes de chapiteaux isolés s'y rattachent; ils indiquent clairement que ce sommet de tombeau devait couvrir un buste ou tout autre souvenir du défunt: aucune inscription ne dit à qui appartenait la sépulture. Ce fragment, qui est resté entre les mains de l'architecte, confirme ce qui a été déjà constaté, qu'au sommet de la montagne Sainte-Geneviève commençait la vaste nécropole qui s'étendait sur tout le versant méridional, entre les voies romaines et le bourg Saint-Marcel, espace qu'au Moyen-Age on nommait encore le Fief des Tombes, et qui a fourni à plusieurs époques des sépultures importantes, dont une, qui date des premiers temps chrétiens, est conservée à la Bibliothèque impériale.

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RUE SOUFFLOT. Les grands travaux exécutés pour le prolongement de la rue Soufflot jusqu'à la rue d'Enfer ont produit de nombreuses et importantes découvertes; un immense édifice romain paraît avoir occupé tout l'espace compris entre les deux voies antiques, représentées aujourd'hui par les rues Saint-Jacques et d'Enfer; l'enceinte de Philippe-Auguste l'aurait coupé diagonalement, car on en a trouvé une partie dans le terrain occupé autrefois par le couvent des Jacobins. Le reste s'est montré en dehors de la ville du treizième siècle, au coin de la rue Saint-Hyacinthe; puis au-delà, dans les rues d'Enfer et Sainte-Catherine; sur ces trois derniers points, les constructions antiques présentaient trois murailles épaisses et parallèles aux voies romaines; deux d'entre elles étaient reliées par des murs moins forts, divisant le sol en cases égales, et reconnues jusqu'à ce jour au nombre de six; la troisième muraille, qui était extérieure ou plus rapprochée de la voie, laissait, entre elle et le mur qui lui était voisin, un chemin étroit, sur lequel on a trouvé un pavage en briques. Des fragments de marbre de diverses natures. ont été recueillis dans les ruines, au coin de la rue Saint-Hyacinthe, et des antéfixes en terre cuite vers la rue Saint-Jacques. L'emplace ment occupé par ces vastes constructions, sur un point élevé, entre

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deux voies romaines, et ces ruines offrant des divisions de cases égales, puis un chemin de ronde, ne conviennent-ils pas au camp placé par Ammien-Marcellin précisément dans cette partie méridionale de Lutèce?

COUVENT DES JACOBINS. Une partie de la salle capitulaire des Jacobins s'est montrée dans une maison de la rue Saint-Jacques, et la destruction des écoles de Saint-Thomas, dans lesquelles les Dominicains dits Jacobins s'exerçaient aux prédications voulues par la règle de l'ordre, a fait découvrir quelques fragments des statues qui décoraient cette salle d'exercice.

PARLOIR AUX BOURGEOIS Le prolongement de la rue Soufflot a fait disparaître une partie importante de l'enceinte de Philippe-Auguste, dans l'étendue qui servait de limite, vers le midi, au couvent des Jacobins; l'une des tours de la muraille a été conservée en partie, au coin de la nouvelle rue de Cluny; elle était au nombre de celles qui furent données aux religieux par Louis X. Là, une vaste construction, portant les caractères du commencement du quatorzième siècle, vient d'être retrouvée; elle s'appuyait contre le mur d'enceinte de la ville, en dehors, et formait une grande salle divisée en deux nefs par des colonnes; une immense cheminée occupait l'extrémité de chaque nef, au midi. Cette construction, épargnée seule en 1358, lorsqu'on creusa un fossé autour de l'enceinte méridionale, ne serait-elle pas, pour cette raison, l'ancien Parloir aux Bourgeois, mentionné dans les lettres du roi Jean en 1350, et donné, en 1504, par Louis XII aux Jacobins? La rue des Francs-Bourgeois qui y conduisait existe encore en partie, et, comme cet éditice, elle était en dehors de l'enceinte de Philippe-Auguste. On aurait retrouvé là l'ancienne et première salle destinée aux assemblées des officiers municipaux.

RUE DES MATHURINS. L'élargissement de la rue des MathurinsSaint-Jacques a produit la découverte de quelques substructions romaines, situées à l'angle de la rue du Cloître-Saint-Benoit ; elles faisaient évidemment partie du vaste palais dont les Thermes, convertis aujourd'hui en musée d'antiquités nationales, n'étaient qu'une dépendance.

HOTEL D'HARCOURT, Trois maisons avaient été bâties au dix-sep

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tième siècle vis-à-vis l'hôtel de Cluny; leur récente démolition a fait voir qu'elles occupaient toute l'étendue de la chapelle particulière de l'hôtel d'Harcourt, construit vers la fin du treizième siècle; cette chapelle conservait encore presque intacts ses deux pignons avec leurs fenêtres closes de meneaux découpés; aux peintures retrouvées à l'intérieur se mêlaient des armoiries autres que celles de la famille d'Harcourt, qui n'aurait possédé l'hôtel que de seconde main : l'écu, de forme ancienne et du treizième siècle, porte de gueule, avec hermines en chef. Les deux pignons de cette chapelle ont fait voir que des moyens de défense avaient été ménagés sur toutes les parties des habitations particulières; à cette découverte importante se joignent quelques portions de l'hôtel même dans la partie réservée à l'habitation, de nombreux pavés vernissés, une crédence et des corbeaux sculptés peints avec beaucoup de soin.

30 Rive droite.

RUE DE RIVOLI. VOIES ANTIQUES.-C'est particulièrement dans l'immense parcours de la rue de Rivoli que les notions archéologiques sur l'ancien Paris de la rive droite se sont multipliées: un antique pavé a été trouvé sur l'emplacement de la rue du Mouton supprimée; deux voies romaines qui suivaient les directions voisines que présentent les rues Saint-Denis et Saint-Martin ont été constatées dans une assez grande étendue pour qu'on pût s'assurer que l'une conduisait à l'est, l'autre au nord; on retrouve celle-ci dans la vallée de Montmorency.

SUBSTRUCTIONS ANTIQUES. Des substructions romaines et mérovingiennes ont été reconnues lors de la construction de l'égout de la rue de Rivoli, à peu de distance de la rue Saint-Martin.

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TOURS. L'élévation de la grande caserne qu'on bâtit derrière l'Hôtel de Ville a fait voir deux tours rondes qui semblaient se relier à une ancienne tour carrée du onzième siècle, antérieurement détruite auprès de cet emplacement, ainsi qu'à un grand mur et à d'anciens égouts qui se dirigeaient de la rue des Deux-Portes vers l'angle sud-est de l'Hôtel de Ville.

PLACE DE GRÈVE. La maison qui faisait l'angle de la place de

Grève, vers la rue du Mouton, ayant été supprimée pour l'agrandissement de la place, la jolie tourelle du quinzième siècle qui la décorait a été démolie; ce travail a fait reconnaître que toute la maison sur laquelle cette tourelle s'appuyait était de la même période de l'art, mais modifiée dans toutes ses dépendances et sa décoration par des dispositions peu anciennes. Cette maison s'élevait sur un immense cellier du treizième siècle, dont les pierres étaient encore marquées des signes de tâcherons de cette époque.

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COUVENT DE SAINTE-CATHERINE. La destruction de plusieurs maisons élevées rue Saint-Denis, aux dépens des restes du couvent de Sainte-Catherine, montre dans ce moment d'immenses caves romanes et du treizième siècle; quelques maisons des environs étaient établies encore sur des distributions des quatorzième et quinzième siècles.

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RUE DES ARCIS. La rue des Arcis contenait une maison assez importante par les restes qui étaient encore debout; quelques documents ont fait penser avec probabilité qu'elle fut construite autrefois pour les bureaux du syndicat des écrivains, avant l'introduction à Paris des premiers établissements d'imprimerie.

ÉGLISE SAINT-JACQUES-LA-BOUCHERIE. La rue de Rivoli devant traverser l'ancien emplacement de l'église Saint-Jacques-la-Boucherie, et le nivellement conduisant à baisser le sol de plusieurs mètres, les trois périodes historiques de ce grand monument ont pu être étudiées dans le déplacement considérable des terres.

La couche inférieure a montré quelques fragments de construction qu'on peut attribuer au siècle carlovingien, époque à laquelle les historiens font remonter la fondation de la première chapelle. Audessus s'éleva, vers la fin du onzième siècle ou le commencement du douzième, un édifice beaucoup plus considérable, et dont plusieurs piliers et colonnes ont été trouvés en place sur une hauteur de 70 à 80 centimètres; les profils des bases, quelques chapiteaux et autres détails d'architecture appartiennent à cette époque; ils ont été recueillis avec soin: sous le sol de cette seconde église, dont on a pu reconnaître en partie l'étendue, ont été trouvées plusieurs sépultures établies soit dans des cercueils, soit en pleine terre; l'une d'elles, qui contenait les restes d'une femme dont le squelette offrait

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