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Cette collection comprendra :

1o Les délibérations de l'ancien Bureau de l'Hôtel-Dieu (1531-1791);

2o Les comptes de l'Hôtel-Dieu (1364-1599);

3o Le Corpus des privilèges de l'Hôtel-Dieu ;

4o Les chartes qui n'auront pas été publiées dans le Cartulaire de l'Hôtel-Dieu ;

5o Un choix de pièces relatives à l'hôpital Saint-Jacques-aux-Pèlerins, à l'Hôpital général, aux Enfants trouvés, aux Enfants Rouges, à l'Hôpital du Saint-Esprit en Grève.

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CD 1218

.P23

546
V.2

0980974-190

PRÉFACE.

Nous faisons paraître le 3o et dernier fascicule consacré à la publication des vingt-cinq derniers Registres (137 à 161) de la collection des délibérations de l'ancien Bureau de l'Hôtel-Dieu (années 1768-1791).

Ce 3o fascicule se compose, avec les tables, d'environ 40 feuilles d'impression; il est donc sensiblement plus considérable que les deux fascicules du tome Ier, lesquels étaient, chacun, de 25 feuilles.

Nous ne pouvions pas, en effet, placer dans le 4o fascicule des documents appartenant à des époques aussi différentes que les dernières années du xviie siècle et la seconde moitié du xive siècle. (La collection des comptes de l'Hôtel-Dieu, dont la première partie paraîtra l'an prochain, commence en l'année 1364.)

Si nous ne nous abusons pas sur l'importance de l'œuvre que nous avons entreprise, qu'il nous soit permis de dire que ce 3o fascicule nous semble être le plus intéressant de ceux qui ont été publiés jusqu'ici.

Quelques années après la date des premières délibérations publiées dans ce volume, un événement désastreux, l'incendie de 1772, faillit détruire l'Hôtel-Dieu tout entier. Ce sinistre, qui causa un grand émoi dans Paris, eut du moins pour heureux effets de faire mettre à l'étude des réformes, de donner le jour à des projets qui, depuis longtemps, étaient, si l'on peut dire, à l'état latent.

Déjà depuis plusieurs années les médecins, les philanthropes, les administrateurs, tous ceux qui étudiaient les questions d'hygiène, science alors dans son enfance, se préoccupaient des détestables conditions hygiéniques où se trouvait placé l'Hôtel-Dieu. Le sentiment populaire, que nous ne prétendons pas d'ailleurs être toujours infaillible, se faisait jour, à l'encontre de l'Hôtel-Dieu, avec une énergie dont le souvenir se trouve conservé dans plus d'une délibération de ce temps, les médecins élevaient la voix; en un mot, il s'était formé un courant d'opinion qui conduisit les pouvoirs publics à étudier sérieusement la grande question de la réforme des hôpitaux.

Louis XVI avait, depuis six ans, succédé à Louis XV, son aïeul. Necker était alors contrôleur général des finances, et sa femme venait de fonder l'hôpital qui porte aujourd'hui son nom.

En cette année 1780, nous voyons s'ouvrir chez Necker des conférences auxquelles assiste assi

B.

dûment Madame Necker, où sont appelés des administrateurs de l'Hôtel-Dieu, Bonnot, l'architecte inspecteur de l'Administration et le docteur Colombier, qui semble avoir été, en toutes ces affaires, l'agent très actif du Ministre, et chez qui, plus tard, se continuèrent ces conférences. (Voir p. 80, 82, 92, 93 et passim).

Il n'en sortit que des réformes bien insuffisantes, et ceux qui ont lu le rapport de Tenon savent combien lamentable était encore, dix ans plus tard, la situation des établissements hospitaliers de Paris.

Nous devons néanmoins appeler l'attention des historiens sur toutes les délibérations consacrées à l'étude de ces projets de réformes. Ils verront s'en dégager comme deux formules qui ne trouvèrent que plus tard leur application: chaque malade couché seul; plusieurs hôpitaux remplaçant l'immense agglomération de l'Hôtel-Dieu, qui ne devait plus être qu'un dépôt pour les cas urgents et très graves. Dès les premières pages de ce volume (p. 24), nous voyons le Procureur général notifier au Bureau d'administration les lettres patentes de 1773, qui ordonnaient la suppression de l'Hôtel-Dieu, dont les débris auroient été vendus, et qui, pour le remplacer, donnaient aux deux hôpitaux de Saint-Louis et de Sainte-Anne l'extension nécessaire.

On pense bien qu'une mesure aussi radicale que la démolition de l'Hôtel-Dieu n'était pas pour plaire aux administrateurs qui tenaient, en dépit de tout, à leur vieil hôpital et qui, sans doute, préféraient un moyen terme qu'ils indiquent eux-mêmes en disant (p. 255), on améliorera, on perfectionnera, mais on ne détruira pas.

Alors commence, entre l'autorité supérieure et les chefs de l'administration de l'Hôtel-Dieu, une lutte que l'on verra, dans la suite de ce volume, se continuer avec mollesse d'une part, mais, d'autre part, avec une énergie contenue et surtout une suite et une persévérance qui devaient triompher. L'Hôtel-Dieu ne fut pas démoli.

1

L'Hôtel-Dieu, dit le Ministre, est d'une insalubrité reconnue, « Non,» répond (p. 34) M. Lecouteulx de Vertron au nom de ses collègues les administrateurs, « Non, l'Hôtel-Dieu n'est pas insalubre, il ne faut pas en juger d'après des peintures exagérées qui ont fourni à la poësie des tableaux peutêtre touchans 1, mais dont l'effet n'est que d'exciter une clameur fondée sur le préjugé et répétée par l'ignorance des faits. » Plus loin même (p. 169), le Bureau tout entier, dans un mémoire à M. de Breteuil, affirme que «l'Hôtel-Dieu ne pourroit être placé dans un lieu plus convenable à tous égards. "

Le Roi lui-même, nos documents en fournissent la preuve, s'occupa activement et personnellement de toutes ces questions. Son conseil, ses ministres, devant les protestations unanimes des chefs de l'administration hésitèrent et finirent par reculer.

Le Ministre Maurepas mit en avant d'autres projets; il fut même un moment question de trans

Allusion à une ode de Marmontel.

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