Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

» qu'il est unique en son genre, sans être jamais susceptible de » dégénérer, et contre lequel le soufle empoisonné de l'envie et » de la calomnie, les vicissitudes des temps, de l'inconstance, » du préjugé et de la mode dirigeroient en vain leurs efforts. » Ce remède ne fera jamais qu'un; toujours sans concurrence et >> toujours lui-même, sortant des mains du vrai et légitime >> compositeur, et son administrateur, M. Andrieux, docteur en » médecine de l'Université de Montpellier, quai de la Mégisserie, » au coin de l'Arche Marion, au Grand Balcon, à Paris. >>

Après tout ce fatras, vient la nomenclature des maladies guéries ou améliorées par le merveilleux remède, avec preuves à l'appui, comme le montrent les deux images que nous reproduisons. L'auteur, tout en se défendant de présenter une panacée universelle, cite tous les maux existants ou connus à cette époque, même les maladies des pays chauds. Comme on le voit, le charlatanisme scientifique s'étalait déjà dans une certaine splendeur.

[graphic][merged small]

Quarate-neuf pierres urinaires d'une singulière forme, dont vingt-six expulsées, d'un seul trait, par un homme de trente-cinq ans, à la faveur du Remède de M. le Chevalier de Godernaux, qui a rétabli parfaitement la santé du malade, après seize années de maux divers, de souffrances & d'opérations inutiles. Ce fait, arrivé en dernier lieu à Paris, est très-authentique.

N° 2.

Concrétions, calculs, pétrifications biliaires (béfoardiques) expulsées par les selles, moyennant quelques doses du Remède de M. le Chevalier de Godernaux, énoncé ici chez un homme adulte, affecté d'obstructions, d'yctère à tous degrès, & de divers autres symptômes fâcheux, graves & successifs pendant près de dix-huit ans, traité en vain et sans succès, par médicamens et eaux minérales de toute espèce.

[blocks in formation]

La Panne ne devait être, autrefois, qu'une des branches du canal de Bergues. Après avoir longé la droite du vieux havre, elle s'y jetait vers l'extrémité de la rue des Pierres.

Baignant le pied de la muraille construite en 960 par Baudouin, elle fut, en 1403, comprise dans la nouvelle enceinte qui fut reportée jusqu'au port proprement dit. La Panne pénétrait alors dans Dunkerque par une ouverture appelée oudhaene (1) située à peu près à l'endroit où la rue de la Marine, limite sud des remparts d'alors, est coupée par la rue Neuve.

(1) Derode. Notice sur St Gilles et S' Eloi.

En 1620, Koebergher en fit une branche du canal des Moëres qui se déversait en dehors de la ville dans l'arrièreport; un batardeau en mâçonnerie empêchaît les eaux de s'écouler dans les fossés qui entouraient la muraille à son passage à travers les remparts (1).

De nouvelles modifications furent apportées lors du creusement du canal de Furnes en 1638. La Panne devint le prolongement du nouveau canal, tandis que les eaux des Moëres ne s'écoulèrent plus, désormais, que dans le fond du havre. Nous pouvons nous représenter le canal des Moëres comme longeant la rue Saint-Bernard actuelle (2), passant derrière l'hôtel des Douanes (partie de la rivière qui existe encore), jusqu'au petit pont, traversant les places du Palais-de-Justice, d'Abondance et Jeanne-d'Arc, jusqu'à l'arrière-port; l'écluse dite de Koebergher se trouvait sur cette dernière place.

Le canal de Furnes longeait le côté ouest de la rue de la Ferronnerie, coupait la place de la République et se dirigeait vers le port entre les maisons qui constituent le côté gauche de la rue Neuve et le Parc, entre le Vieux Marché-au-Beurre et l'ancien jardin des Récollets.

L'on combla, au commencement du règne de Louis XV, la partie du canal des Moëres, de la place d'Abondance à l'arrière-port; cette partie s'était ensablée par suite de la fermeture du port en 1714. Les eaux des Moëres se déversaient dans le canal de Mardyck par l'ancien fossé des fortifications, devenu, de nos jours, le Quai-au-Bois. Ce ne fut, cependant, qu'à la fin de la Restauration, lors de l'établissement du petit pont, que l'on ferma la partie occupée aujourd'hui par la place du Palais-deJustice.

La première cunette, creusée en 1753 pour conduire de nouveau directement à la mer les eaux du canal des Moëres, passait par les terrains libres au sud de la rue de

(1) Voir planche 50 de Dunkerque à travers les Siècles.

(2) Ce ne fut qu'après la construction du sas octogone dit des QuatreEcluses, en 1806, que le canal des Moëres fut détourné vers cette direction.

Soubise, car les rues Marengo et Caumartin n'étaient pas encore tracées; elle rejoignait ce canal vers l'extrémité sud de la rue de la Ferronnerie par un aqueduc à deux passages, pratiqué sous le canal de Furnes.

La cunette fut comblée et l'aqueduc démoli en 1764, en vertu du traité de Paris; les eaux des Moëres reprirent leur cours précédent qui avait été interrompu par un batardeau établi sur l'emplacement de la place Vauban actuelle, au delà de l'aqueduc supprimé.

Par un arrêté du 8 juillet 1803, un crédit supplémentaire d'un million de francs fut ouvert au ministère de l'intérieur pour l'exercice 180 (1); sur cette somme, cinq cent quarante mille francs étaient applicables au creusement des canaux et rivières, entre autres à celui des canaux de Bergues et de Furnes à Dunkerque; quatre cent soixante mille francs, aux travaux des ports de commerce, savoir: au port de Dunkerque et au relèvement de la jetée de l'Est; cent vingt mille francs furent, de plus, destinés aux plantations des Dunes aux abords des ports d'Ambleteuse, Wissant, Calais et Dunkerque.

L'approfondissement du canal de Furnes fut commencé dans le courant de l'été 1804, par les prisonniers espagnols (2); on le continua en 1803. Au mois d'avril 1806,

(1) Nous avons tiré des manuscrits de M. Cailliez ainé, un grand nombre de dates et de faits cités dans cette notice.

(2) Le canal de Furnes à Dunkerque fut primitivement creusé en 1638; fermé par un batardeau en 1714, il fut réouvert en 1718 et ses eaux dirigées vers Mardyck. En 1725, il servit de réservoir de chasses, après la rupture du batardeau qui fermait le port de Dunkerque. La Panne fut resserrée dans son lit en 1734 (Derode, Histoire de Dunkerque). Presque ensablé en 1768, le canal de Furnes fut alors approfondi de nouveau et on y mit une « cunette » de vingt-quatre pieds de largeur en vue de la navigation; le canal était fermé à Zuydcoote par un batardeau en pierre, imposé par les préliminaires de la paix (1711) et le traité d'Utrecht. Quoique rompu en 1720 et supprimé par traité en 1797 (Grangez), ce batardeau existait encore en 1804 (Cailliez), lors de l'exécution des nouveaux travaux.

« ZurückWeiter »