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» les autres rapports, à ce qu'il fût avec nous. Je » lui reparlerai; je voudrais que vous en causassiez » aussi, les uns et les autres, avec lui; vous par» tagez à cet égard mon vœu ; vous lui poseriez, » comme à moi, les motifs du parti auquel vous vous êtes décidés.

» Je vous ai dit, en toute confiance, les deux » sortes d'engagements sur lesquels j'ai besoin de >> m'expliquer préalablement même avec mes plus » intimes amis.

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» Vous savez que, dans la dernière réunion, il a » été unanimement convenu et juré sur l'honneur » par chacun « de n'employer nos efforts qu'à >> mettre la nation à portée de se donner un gou» vernement de son choix, de ne prendre d'engagement avec aucun parti, aucune dynastie, de >> rétablir immédiatement, et à mesure des progrès » dans les localités, les municipalités, les adminis>>trations électives, la garde nationale nommant » ses officiers, les assemblées primaires, et une >> convocation de députés d'après la loi de 91, et de >> regarder tout pouvoir comme provisoire jusqu'à » ce qu'une véritable représentation, émanée du » sein du peuple, ait fait connaître la volonté na>>tionale. >>

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"J'ai pris plus spécialement qu'un autre, s'il est possible, cet engagement, parce que je suis allé >> au-devant de la question. C'est votre détermina>tion à tous, m'avez-vous dit hier, et vous avez vu >> que l'autre jour j'ai saisi l'occasion de déclarer,

» devant des témoins, ma conviction qu'il en était » ainsi. Je vous ai confié pourquoi je me fais un > devoir de le dire et de le répéter. Une députation » du congrès, je crois, mais du moins quelques-uns » de ses membres, tout en louant la sincérité » de M..., ont laissé penser qu'il s'était excusé de » prendre des engagements spéciaux. Je ne l'ai su ̈ » que longtemps après; mais je pense qu'après » être préalablement convenu de nos faits, il serait » utile que ce qu'on dirait de notre part à tous » rassurât à cet égard tout le monde.

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>> Au reste, si nous différons sur les modifications » du pouvoir patriotique, nous n'en sommes pas >> moins intimement unis. M... a été sollicité par nous pendant deux ans avant de vouloir entrer >> dans nos associations;... ne l'a jamais voulu ; après être entré dans un pouvoir, en est sorti; vous avez refusé à vos amis nommés avec vous » d'être leur camarade. Y a-t-il eu, à ce propos, » entre nous tous, l'apparence d'un refroidisse>> ment?

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» En me résumant, je dis que mon opinion est » de nous réunir en comité de sept députés au plus, » et cela sur-le-champ, pour faire, par influence, >> tout ce que nous ferions autrement, et peut-être >> moins bien, quittes à recevoir un pouvoir, plus >> officiel en quelque sorte, des circonstances >> imminentes ou commencées. Je suis persuadé » que je vais retrouver persistant dans cet avis. » Si vous ne l'adoptez pas, mes chers amis, et,

...

>> puisque vous êtes d'avis du nombre sept, choi» sissez votre cinquième, bien sûr d'avance qu'il >> sera un de nos amis, et, dans le cas où vous le » jugerez utile, expliquons-nous, dans la confiance » de notre tendre et mutuelle amitié, sur les objets indiqués par mon griffonnage que je vous prierai de me rendre après l'avoir montré.

» Je vous rappelle, mon cher..., que je n'ai » pris le parti d'écrire que parce que vous m'avez >> dit avec raison que les conversations entre plu>> sieurs personnes faisaient perdre beaucoup de >> temps.

» Je vous aime et vous embrasse de tout mon

}} cœur.»

EXPLICATIONS

DONNÉES A LA CHAMBRE DES DÉPUTÉS, A L'OCCASION D'UN RÉQUISITOIRE Du procureur GÉNÉRAL DE POITIERS *.

(Séance du jeudi 1er août 1822.)

« Quelle que soit mon indifférence habituelle pour » les inculpations et les haines de parti, je crois

* M. Mangin, procureur général à Poitiers, avait gravement inculpé, dans son réquisitoire dirigé contre le général Berton et ses coaccusés, MM. Benjamin Constant, Voyer d'Argenson, Kératry, Laffitte, Manuel, le général Foy et le généraf Lafayette.

» devoir ajouter aujourd'hui quelques mots à ce » qu'ont dit mes honorables amis. Pendant le cours >> d'une carrière dévouée tout entière à la cause de » la liberté, j'ai constamment mérité d'être en butte » à la malveillance de tous les adversaires de cette » cause, sous quelque forme despotique, aristocratique, anarchique, qu'ils aient voulu la com» battre ou la dénaturer. Je ne me plains donc » point, quoique j'eusse le droit de trouver un peu » leste le mot prouvé, dont M. le procureur du >> roi s'est servi à mon occasion; mais je m'unis à >> mes amis pour demander, autant qu'il est en » nous, la plus grande publicité, au sein de cette

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chambre, en face de la nation; c'est là que nous » pourrons, mes accusateurs et moi, dans quelque >> rang qu'ils soient placés, nous dire, sans compli»ment, ce que depuis trente-trois années, nous avons eu mutuellement à nous reprocher. (Voix générales à gauche : Bravo! bravo!) »

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Ces inculpations étaient fort inexactes, pour ce qui concernait le général Lafayette, et mensongères à l'égard de plusieurs des honorables députés, qui demandèrent, en s'indignant, une enquête solennelle sur leur conduite. M. de Saint-Aulaire alla plus loin et fit la proposition de traduire M. Mangin à la barre de la chambre. Le général Lafayette répondit par l'offre suivante qui ne fut pas acceptée. La chambre rejeta, à une grande majorité, la proposition de M. de Saint-Aulaire.

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