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bonté, pour lui, pour tout son état-major, pour le corps des officiers et pour toute la garde nationale de Lyon, les voeux sincères qu'il forme pour leur prospérité, et les sentimens d'amitié et d'estime parfaite qui les ont dictés à son cœur reconnaissant. » 1815.

Le conseil ddministration pour le MonuAment religieux élever aux Broteaux, à la mémoire des victimes du siège de Lyon, s'est assemble les 29 et 30 décembre

Dans Fassemblée du 29, il a arrêté ses règlemens, et a nommé, pour président du conseil, M. le comte de Précy.

Dans celle du 0, il a nommé pour secrétaire Menoux, et M. Beur de Curis, secrétaire-adjoint. La commission exécutive a été formée de MM. de Savaron, Morand de Jouffrey, Marc-Antoine Nolhac, Godinot et l'abbé de Lacroix de Laval; toutes ces élections ont été faites au scrutin et à la majorité absolue des suffrages.

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Par ordonnance du 4 novembre 1814, M. Jean-Fleury Tissier le jeune a été nommé pharmacien du Roi dans sa bonne ville de Lyon.

-S. M. vient, par une ordonnance, de sup primer, à compter du 1er janvier 1815, les tirages de Bordeaux et de Lyon. Ceux de Lille et de Strasbourg seront également bientôt supprimés. Il ne restera que les deux tirages de Paris.

-Le tribunal de police correctionnelle de Paris avait condamné à cinq années d'emprison+ nement, à 5,000 fr. d'amende et à la privation des droits civils, pendant cinq années, les sieurs Auguis, homme de lettres; Ferra aîné, libraire à Paris; Mare-Roguin, imprimeur à Mortagne, et Froullé, prote de ce dernier, à raison de la publication d'un libelle anonyme et diffamatoire. lls ont interjeté appel de ce jugement.

La cour a prononcé son arrêt, le 28 décembre, et confirmé purement et simplement la décision des premiers juges.

Compte rendu des travaux de la Société royale d'Agriculture, Histoire naturelle, et Arts utiles de Lyon, en 1814; par M. GROGNIER professeur vétérinaire, secrétaire de la Société.

Nous avons parlé dans ce journal, il y a quelques mois, de la séance publique de la Société d'Agriculture de Lyon; nos lecteurs ont vu avec intérêt les discours prononcés par M. de Lachassagne, président, et par M. Grognier, secrétaire; mais en publiant alors une notice très-imparfaite de cette séance, nous nous proposâmes d'y revenir quand le compte rendu serait imprimé. Nous nous acquittons aujourd'hui de cette tâche agréable.

On ne s'attache guère au style dans les écrits qui ne sont pas purement littéraires ; et nous avons beaucoup d'auteurs, recommandables

d'ailleurs, qui négligent dans leurs ouvrages scientifiques cette partie si essentielle de toute composition; comme si la première chose ne devait pas être d'écrire purement sa langue ! Mais il est d'heureuses exceptions, et M. Groguier suffirait pour nous en convaincre ce Professeur, distingué par la variété et l'étendue de ses connaissances, ne l'est pas moins par la clarté et Télégance avec lesquelles il les transmet à ses auditeurs et à ses lecteurs. Le Compte rendu qui fait la matière de cet article, offre la même réunion de qualités que ceux qu'il a publiés les années précédentes.

Dans le nombre des productions lues en 1814 à la Société, et dont M. Grognier a rendu compte, l'attention s'est portée principalement sur deux mémoires intéressans, l'un de M. Cochard, sur la statistique de Condrieu; l'autre de M. Barre fils, sur la minéralogie du département. M. Chancey a communiqué une notice détaillée sur les variétés de pommes de terre cultivées dans notre contrée; MM. Madiot, Fayssole et de St-Didier se sont occupés de divers objets concernant l'agriculture; trois professeurs vétérinaires ont lu des observations relatives à leur art; M. Reynard, sur des expériences d'empoisonnement; M. Gohier, sur la cautérisation par approximation; M. Grognier, sur la digestion du cheval, et ces deux derniers ont encore lu des recherches sur l'épizootie réguante.

Dans le courant de l'année, plusieurs autres membres de la Société se sont livrés à des travaux importans, et lui en ont fait part: M. Saissy a lu deux mémoires de médecine; M. Eynard a présenté une machine propre à faire le vermicel de pommes de terre, et une autre machine qu'il appelle chevalet-scie; M. Jambon a présenté les modèles de plusieurs machines de son invention, que M. le Secrétaire a décrites dans son rapport; M. de St-Didier a mis sous les yeux de la Société le manuscrit et les dessins du premier volume de son ouvrage intitulé: la Flore lyonnaise, dont il ne tardera pas à faire jouir le public.

Quelques rapports ont été faits sur divers sujets, par MM. Cochard, Eynard, de St-Didier, Reynard, etc. Les bornes de celle feuille ne nous permettent pas de nous étendre davantage; nous nous bornerons à faire remarquer le nom de deux illustres et respectables vieillards, dont l'âge n'a pu affaiblir ni le zèle ni les connaissances, et qui occupent une place distinguée dans le Compte rendu de M. Grognier, comme dans la mémoire de leurs concitoyens; MM. Rast Maupas et Willermoz le premier s'est livré à une suite d'expériences agronomiques intéressantes; le second a enrichi le porte-feuille de la Société de ses observations météorologiques, faites dans l'année qui vient de s'écouler.

Dans la séance publique, et après la lecture du Compte rendu, M. Thorombert a prononcé son

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discours de réception, sur la végétation; M. Guillemet a rempli le même devoir, en parlant des connaissances que doit posséder l'agronome; et M. Deschamps a lu une notice sur le principe colorant des feuilles de vigne.

La séance a été terminée par la lecture des programmes de deux sujets de prix : nous les ferons connaître dans un prochain N.o

NOUVELLES DE PARIS.

Paris, le 30 décembre.

Les journaux annoncent aujourd'hui, d'une manière positive, que la paix entre l'Angleterre et les Etats-Unis a été signée à Gand le 24. Des courriers porteurs de cette nouvelle ont été expédiés à l'instant pour l'Angleterre et l'Amérique.

-S. M. a nommé gouverneur de Vincennes, M. le marquis de Puivert, long-temps détenu dans cette prison. Un dévouement et une fidélité audessus de tous les éloges avaient attiré à M. le marquis de Puivert la haine de l'usurpateur. La délicatesse de la récompense peint le caractère du Souverain..

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Une ordonnance du 16 décembre contient les dispositions suivantes :

D'après le compte qui nous a été rendu que le elimat d'Avignon était plus favorable à la santé et aux habitudes d'un certain nombre de nos militaires invalides; voulant leur donner une nouvelle preuve de notre sollicitude paternelle; sur le rapport de notre ministre secrétaire-d'état de la guerre, nous avons ordonné, etc.:

La succursale des invalides, placée à Avignon, ne sera pas, jusqu'à nouvel ordre, comprise dans la suppressión que nous avons prescrite par notre ordonnance du 12 septembre dernier.

-Une ordonnance de S. M., du même jour, porte ce qui suit :

S. M. ayant été informée qu'un assez grand nombre de militaires français avaient pris du service à l'étranger sans son autorisation spéciale, ayant égard aux circonstances où la plupart d'entr'eux se sont trouvés, et voulant user d'indulgence enyers tous, elle ordonne ce qui suit:

Art. 1.er Les militaires français de tout grade, qui ont pris du service à l'étranger sans notre autorisation spéciale, sont tenus de rentrer en France avant le 15 avril prochain, et d'y justifier de leur retour dans les formes prescrites ci-après, faute de quoi ils perdront leur qualité de Français, conformément au code civil, sans préjudice néanmoins des peines prononcées par le code pénal, s'ils portaient les armes contre la France.

2. Pour justifier de leur retour, ils seront tenuis de se présenter devant nos procureurs royaux des tribunaux de première instance du lieu de leur dernier domicile, et d'y requérir acte de leur présence, lequel acte sera transcrit au greffe.

-

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Un ordre du jour de S. Exc. le ministre de la guerre, du 26 décembre, porte ce qui suit : Au moment où la France rentrait sous la domination de son Souverain légitime et dans ses anciennes limites, l'armée se réduisait, comme d'elle-même, à de raisonnables proportions; les conscrits que des mesures violentes avaient rassemblés ou retenus sous les drapeaux rentraient dans leurs foyers. Il n'eût pas été juste alors de réprimer ce mouvement si naturel; mais il serait injuste aujourd'hui de ne pas chercher à le régulariser. L'armée, rappelée à un pied de paix modéré, doit retenir sous ses enseignes ceux dont le sort y a marqué le rang, et que leurs qualités physiques peuvent y rendre utiles; elle doit rendre tous ceux à qui leur faiblesse ne permet pas de supporter les fatigues de la vie militaire, ou que réclament les besoins de leurs familles. Sous ce rapport, l'homme resté au drapeau et celui qui est rentré dans l'intérieur, ont droit à la même justice Déjà l'examen des hommes incapables de servir s'est fait à l'armée, et plus de cent six mille congés ont été délivrés. Les hommes mariés antérieurement, qui sont rentrés dans l'intérieur, vont aussi être définitivement congédiés. Aussitôt que ceux qui sont en ce moment rappelés seront rendus à leurs corps, et que l'armée aura alleint son complet de paix, les titres de tous les hommes qui auront à en faire valoir seront comparativement jugés, soit qu'ils se trouvent sous les drapeaux, ou en congé dans l'intérieur. On congédiera, soit à l'armée, soit dans les départemens, tous ceux qui auront droit de l'ètre. L'intention de S. M. est qu'il soit tous les ans accordé un nombre de congés égal à celui des hommes nécessaires pour le renouvellement de l'armée. Ce principe sera religieusement observé, S. M. veut même que, dès-a-présent, et les corps étant complets, il soit expédié des congés proportionnément au nombre des enrôlemens volontaires qui seront contractés. Elle fera prendre les mesures convenables pour favoriser ces enrôlemens. C'est dans cet esprit que, par ordre exprès de S. M., et sur les bases qu'elle-même a posées, se discute au comité de la guerre, l'importante question du mode de recrutement. Ces motifs seuls réuniraient sous les drapeaux ceux qui viennent de recevoir leur ordre de rappel, quand même le sentiment du devoir ne les y ramènerait pas. C'est sur le chemin de l'honneur qu'ils éviteront la peine qui suit l'insoumission; c'est au poste d'honneur qu'ils trouveront la justice qui leur est due.

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Le 20 juin dernier, Michel-Ernest Neumann, charpentier de profession, est mort a Greifswald, en Pomeranie, à l'âge de 104 ans. Il ne se maria qu'à 52 ans, et eut quatre enfans de sa femme, qui n'avait que 22 ans quand il l'épousa. Il venait de souper, lorsqu'il est mort sans avoir éprouvé la moindre incommodité. Son père avait vécu jusqu'à 106 ans.

-Le prince de Ligne, feld-maréchal des armées d'Autriche, vient de mourir à l'âge de 79 ans et 7 mois. Ce prince était connu à l'ancienne cour de France, comme à celle de Vienne, par son amabilité et ses saillies. Il a conservé sa présence d'esprit et son enjouement jusqu'à ses derniers momens. La veille de sa mort, apercevant son épouse à genoux aux pieds de son lit: Voyez ma femme, dit-il, qui me prend déjà pour un saint. Il avait dit, quelques jours auparavant : On a épuisé tous les genres de spectacle pour amuser les souverains qui sont dans notre capitale; je leur en prépare un celui de l'enterrement d'un feld-maréchal.

nouveau,

Le défaut d'espace nous a forcés de n'insérer, dans le dernier N.°, qu'un extrait imparfait du tarif qui était à la suite de la loi sur les boissons: nous croyons devoir le rétablir, dans tout ce qui intéresse notre département.

Tarif des droits à percevoir, par hectolitre, à la circulation des boissons dans le département du Rhône, compris dans la 3.e classe du tarif général annexé à la loi. (N.o 1.) Vins en cercles, transportés dans l'intérieur du département ou dans ceux limitrophes

Vins en cercles, transportés hors

de ces limites.

Vins en bouteilles

Cidres et poirés

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Eaux-de-vie en cercles, au-dessous de 20 degrés.

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Eaux-de vie en cercles, de 20 degrés jusqu'à 28 degrés exclusivement

Eaux-de-vie et esprits de 28 degrés et au-dessus.

Eaux-de-vie et esprits de toute espèce, en bouteilles, et liqueurs composées d'eau-de-vie ou d'esprits, tant en cercles qu'en bouteilles.

» f. 60 c.

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De 50,000 et au-dessus. Par hectolitre de cidre et poiré,

Dans les villes de 2,000 à 4,000 ames.

De 4,000 à 6,000.
De 6,000 à 10,000
De 10,000 à 15,000.

De 15,000 à 20,000

De 20,000 à 30,000

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45

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50

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De 30,000 à 50,000.
De 50,000 et au-dessus.

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Publication et mise en recouvrement du rôle de la contribution foncière, et des portes et fenêtres, pour 1815.

Nous MAIRE DE LA VILLE DE LYON,

Ensuite de la remise qui nous a été faite des rôles de la contribution foncière et de ceux des portes et fenêtres pour 1815;

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Et en conformité de l'article 14 de l'arrêté du gouvernement, du 16 thermidor an 8,

Publions la mise en recouvrement desdits rôles, et invitons les contribuables à acquitter le montant de leurs taxes, dans les délais fixés par les lois.

Tout contribuable qui se croirait fondé à réclamer, est prévenu qu'il doit se pourvoir dans le délai de trois mois; après ce délai, qui expirera au 1er avril 1815, les réclamations, même pour les doubles emplois, ne seront point admises.

Les pétitions seront reçues jusqu'audit jour 1.er avril, au secrétariat de la mairie; elles devront être accompagnées de la feuille d'avertissement qui portera quittance des termes échus.

Les bureaux, pour la perception des contributions directes, sont établis, savoir:

Pour l'ancienne mairie du Nord, chez M. Jame, rue Pizay, n. 5, ou rue Lafont, n.o 4;

Pour l'ancienne mairie du Midi, chez M. Plouvyé, rue du Plat, n.° 6;

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Pour l'ancienne mairie de l'Ouest, chez M. Jacquier, quai de la Baleine, n.o 153. Fait à l'Hôtel-de-ville, Lyon, le 2 janvier 1815., Le maire de la ville de Lyon,

LE COMTE DE FARGUES.

་་་་་་་་་་་་་

Lyon, le 4 janvier.56

La Société d'agriculture, histoire naturelle et arts utiles de Lyon, dans une de ses dernières

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séances, a nommé, pour ses présidens d'honneur, M. le comte de Chabrol, conseiller-d'état, préfet du Rhône, et M. le comte de Fargues, maire dé Lyon.

Il a été inséré, dans le Journal de Lyon, du samedi 24 décembre, un article sous l'anonyme, relatif au séjour et au départ de M. le docteur Forlenze.

Cet article paraît insinuer que l'administration des Hôpitaux, loin de favoriser les opérations que M. Forlénze se proposait de faire, les aurait en quelque sorte entravées.

Il est de la dignité de l'administration de détruire ces inculpations; il sufbira pour cela de dire qu'elle a offert à cet opérateur tous les lits qui lui seraient nécessaires, quel que dut être le nombre de malades qu'il aurait à traiter.

Elle a mis à sa disposition les mêmes salles dans lesquelles les chirurgiens-majors opèrent chaque 'année, gratuitement et avec le plus grand succès, toutes les personnes atteintes de la cataracte, dont le nombre est toujours de 60 à 80.

et

Ainsi, l'administration a fait tout ce qui était en son pouvoir pour répondre aux intentions du gouvernement, et à l'invitation de M. le préfet.

M. le maire, qui nous adresse cette note, exprime son étonnement de ce que, dans l'article dont se plaint l'administration des Hôpitaux, on 's'est permis de faire intervenir la mairie de Lyon. Il fait un juste éloge de cette administration, dont la conduite fut toujours marquée au coin de la sagesse, de la bienfaisance et de l'impartialité. i

Le Rédacteur du Journal de Lyon, en s'empressant de publier ce qu'on vient de lire, déclare. qu'il a été entièrement étranger à l'article qui a excité la réclamation de MM. les administrateurs des Hôpitaux. M. le maire, à qui cet article a été remis, lui a rendu à ce sujet le témoignage le plus honorable.

-Des ómissions importantes, qui ont eu lieu dans le N. précédent, nous mettent dans le cas de faire connaître de nouveau les opérations da

1

conseil d'administration pour le Monument religieux à élever aux Broteaux, à la mémoire des victimes du siége.

Ce conseil s'est réuni les 29 et 30 décembre. Dans l'assemblée du 29, it a arrêté ses règle-mens, et nominé M. le comte de Précy, président du conseil.

Dans celle du 30, il a nommé M. Vitet, viceprésident M. Menoux, secrétaire, et M. Beuf de Caris, secrétaire-adjout.

La commission exécutive a été formée de MM. de Savaron, Morand de Jouffrey, Marc-Antoine Nolhac, Godinot et Fabbé de Lacroix de Laval. M. Godinot a été nommé trésorier; toutes ces élections ont été faites au scrutin et à la majorité absolue des suffrages.

-Son Exc. le ministre de la guerre a envoyé aux préfets des départemens une instruction rédigée pour les familles qui se proposent de demander l'admission de leurs enfans aux écoles royales militaires. Cette instruction porte que pour prétendre à une place d'élève aux frais du gouvernement, il faut (d'après l'art. 7 de l'ordon nance du 22 septembre 1814) que les parens justifient qu'ils sont hors d'état de pourvoir aux frais d'éducation de leurs enfans. Les parens seront donc tenus de produire un certificat dans lequel le maire de leur commune, le sous-préfet de leur arrondissement, ou le préfet du département qu'ils habitent ordinairement, déclarera, sur l'attestation de deux témoins bien famés, qu'il est de notoriété publique qu'ils sont dans l'impossibilité absolae de faire élever leurs enfans; et dans le cas où ce certificat ne serait pas délivré par le préfet, il est nécessaire qu'il soit soumis au préfet pour qu'il confirme, s'il y a lieu, la déclaration du maire ou du sous-préfet. Son Exc. informe aussi MM. les préfets que la faveur d'être admis aux écoles royales militaires ne sera point accordée aux enfans dont ou le père ou la mère a perdu sa fortune, tandis que l'un des deux a conservé la sienne intacte : il faut que tous deux l'aient perdue, puisque sans cela les intentions de S. M. seraient éludées. Le complet des deux écoles est de mille élèves.

Plusieurs propriétaires, dans le département de l'Isère, font usage d'une charrue à l'aide de Jaquelle on ouvre des rigoles pour l'arrosage des prairies, aussi promptement que des charrues ordinaires tracent des sillons. Cette utile invention est due à M. Belmont, propriétaire dans le même département.

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- La ville de Salon et la commune de Cassis (Bouches-du-Rhône), les communes de Charleval, arrondissement des Andelys (Eure); de Lompret et d'Ennetières - en - Weppes, arrondissement de Lille (Nord), ont généreusement remis au gouvernement le prix de diverses fournitures qu'elles ont faites aux troupes pendant les derniers évènemens militaires.

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Dans la séance de la chambre des députés, du 30 décembre, après avoir annoncé que le Roi recevra demain, à midi et demi, tous les députés, non en corps, mais individuellement, M. le président prend la parole, et dit :

Messieurs, avant que les ministres de S. M. viennent annoncer notre séparation, permettez que celui qui s'est trouvé heureusement placé pour recueillir vos pensées, vous en présente les principaux résultats.

Sr, confians dans l'impartialité royale, vous avez apporté quelques tempéramens à la liberté de la -presse, c'est pour jouir plus sûrement dans peu de ses inappréciables bienfaits, dès qu'on aura préparé ces lois destinées à rassurer le gouvernement, les mœurs et la paix des familles.

A l'exemple de S. M., vous auriez bien désiré que les charges publiques eussent été moins pesantes; mais il fallait, d'une part, pourvoir aux besoins de l'armée, à une dette publique immense, et de l'autre, relever un crédit public qui donne les moyens de l'éteindre, et facilite de nouvellés ressources.

Si une juste confiance vous a portés cette année à voter plusieurs dispositions, tous les Français s'attendent comme vous que dans la session prochaine, des comptes détaillés et appuyés de pièces pour toutes les recettes et pour toutes les dépenses vous mettront à même d'examiner s'il n'est pas possible de hâter les vœux de notre Roi pour le soulagement de son peuple.

Vos cœurs ont été brisés, Messieurs, par la nécessité de rétablir des droits contre lesquels s'éle vait une partie de la France. Mais quand les contribuables réfléchiront que les impôts indirects sont la plus sûre ressource des Etats modernes ; que c'est sous leur abri que l'agriculture, notre grande manufacture, peut le mieux prospérer ; quand ils réfléchiront que la loi n'est que temporaire, et que vous allez unir vos pensées à celles de vos concitoyens pour rechercher un système d'impôts appropriés à notre territoire, à nos productions, à nos mœurs, aux intentions bienveillantes de S. M., les uns se résigneront à la nécessité, et les autres seront pleins d'espérance.

Si vous n'avez pu réparer encore de grands malheurs, votre justice s'est au moins réservé la faculté de seconder la noble voix qui s'est fait entendre dans la chambre des pairs.

Vous regrettez peut-être aussi de n'avoir pas eu à vous occuper du sort de ces hommes qui vous aident à affermir les religieux fondemens de la société. Vous le regrettez aujourd'hui que la vraie philosophie et la religion semblent vouloir aussi se réunir pour fortifier la morale et donner à l'esprit public une impulsion généreuse.

L'esprit national, dont on nous accusait de

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