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ersonnage lui eloignoit des hommes, cent fois plus utiles et plus pables, qu'Elle m'accorde au nom de Dieu, et de sa reputation, › Son devoir et de sa tendresse, l'eloignement que je desire. Pernne de mes Predecesseurs, de mes contemporains, de me collegues, ritiers presomptifs ne sont employés, pourquoi, dois-je l'étre? 'Elle me laisse à mes affaires d'Empire, à des livres et à des usements honnetes, je ne disire rien d'autre; et pourquoi en me ivant de la vie douce, qu'ainsi je menerois, me jetter avant le tems ins tous les embarras du gouvernement, et me laisser encore le ut cruel et afreux, que peut'etre c'est moi malheureux, qui sans vouloir, en me rendant la vie odieuse, en m'occupant des choses plus desagreables, je sois neamoins l'instrument et une cause is peines de V. M., des confusions, du desordre, du mecontentement degout et peut'etre perte de ses Ministres ? Je n'aime qu'Elle au onde et l'Etat, qu'Elle decide, qu' Elle fasse; Si je ne pensois qu'a oi, je sais bien ce que je ferois: je suis à ses ordres pour la vie. le 9 xbre 1773."

II.

(Zu Seite 115.)

andbillet der Kaiserinn Maria Theresia vom 12. März 774 an Kaiser Joseph II., betreffend die Reorganisirung des Staatsrathes.

„En vous remettant tous les Papiers et opinions sur votre grand vrage, vous verrés que celui de Kauniz qui pouvoit mieux entrer matiere que tous les autres, et qui est accoutumé à dire la sienne ec cette confiance et clareté, que nous aimons et exigeons, renintre presque en tout avec la votre. Je vous prie donc de vouloir ettre en execution le second Projet a remettre le conseil d'Etat, 'il puisse nous soulager et etre util, car pour le premier objet de abinet, je vous avoue, que je ne saurois y acceder. Tout ce que us ferés, me sera agreable; je vous prie seulement: pas plus de eliberation, ni circulation. Si vous voulés avec Kauniz seul, ou vec Hazfeld, ou meme Blumegen, comme un ancien conseiller du Almanach. 1865.

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Conseil, parler, consulter, je n'ai rien contre, mais ce dont Je vo prie, c'est de mettre tout en train avant votre depart, vous avoua ingenument, que ce poids me devient trop fort, et que je laisse all bien des choses, ne pouvant plus; J'en ai veû les inconvenients m'en fais des justes reproches, et cette agitation me rend apr encore moins capable de faire cette rude besogne. Si vous aim l'Etat, Si vous m'aimés, secourés-nous: vous en etes bien capab c'est donc dans ce moment mon unique consolation

Von Aussen von der Hand des Fürsten Kaunitz:

Billet autographe de l'Imperatrice Reine à l'Empereur d 12. Mars 1774. au sujet de la rectification du Conseil d'Etat.“

III.
(Zu Seite 117.)

Kaiserinn Maria Theresia an Kaiser Joseph II. an 2. Jänner 1778 vor dem Feldzuge der bairischen Erb folge wegen.

„ce 2 janvier 1778.

„La situation presente bien loin de m'offrir une perspective heureuse grande et equitable, m'accable d'un tas de reflexions. Je ne saurois m'en debarasser, et je me reprocherois toujours de ne pa les avoir communiquées. Il s'agit du bonheur et de la tranquillité non seulement de Peuples commis a mes soins, mais encore de celles qui pourroit interesser toute l'Allemagne. Cette reflexion seule devroit arreter toute precipitation de notre part, elle est d'autant moins necessaire, qu'il sera toujours tres aisé a entreprendre, aprés mure reflexion, ce que nous ferions des cette heure avec trop de precipitation, en sonnant le tocsin, en ouvrant la Porte á toutes les suites malheureuses, qui en seront l'effet, et en nous attirant le blame et la juste indignatien d'un Bouleversement peut'etre total, et d'avoir fait des malheureux sans nombre. Nos Pais s'en ressentiront le plus: à peine se relevent'ils des malheurs passés. Si meme nos.

Pretensions sur la Baviere etoient plus constatées et plus solides qu'elles ne le sont, on devroit hesiter d'exciter une incendie universelle pour une convenance particuliere. Jugés, combien des droits nullement constatés (au dire meme du Ministre comme vous le savé aussi bien que moi) doivent etre mesurés, pour ne pas causer des troubles, dont tant de malheurs suivroient, sans que nous y gagnerions jamais autant que les autres. Nous en serions pour les fraix: nous devrions de nouveau opprimer nos Peuples, pour suffire aux dettes et pour entretenir une armée encore plus grande, toujours necessaire à mesure qu'on augmente ses possessions. On perdroit tout le Credit public, on devroit y suppleer par la force, et on ne jouiroit jamais de la Paix et du bonheur, attaché a la bonne foy et au credit public.

Depuis le Souverain jusqu'au Paisan on ne se ressent deja que trop de cette Situation, lors de 36 ans, que ce Roi de Prusse a introduit ses maximes: tout lien Civil et Politique ne tient plus, on ne voit les hommes et les Provinces que plus malheureuses. Cela ira toujour en augmentant, si nous en agissons de meme. Je ne parle que selon mon experience en politic et en bonne mere de famille. je m'oppose pas d'arranger ces affaires par une voye plus conciliante que par celle des armes: voye qui revolteroit a juste titre tout le monde contre nous dés le premier pas, et nous feroit perdre ceux qui seroient restés neutres, si on n'eut commencé a user de force. Je ne veu prosperer aucune entreprise pareille (hormis celle de 1741). L'invasion de la Saxe, celle de Portugal, la notre en dernier lieu: aucune n'a reussi, toutes ont bien ruiné ceux qui les ont entreprises. nous en ressentons encore les suites, 200 millions plus de dettes et nos peuples foulés *). Tout ce que Je marque icy, n'est pas pour me refuser a traiter amicalement avec les Palatins et conjointement avec nos alliés: tout ce que Je dis n'est que pour obvier

*) Die Worte suites bis foulés." sind aus einer zweiten ämtlichen Abschrift ergänzt. Die erste hatte statt „suites, maux".

Neun Zeilen vorher heisst es in der ersten Abschrift: Je ne parle qu'en Politique et en bonne Mere de famille, et selon l'experience, pour arranger u. 8. w.

à agir à main armée et à reveillir par la tout le monde contre nous sans avoir de titres legitimes, sans que toute l'aquisition ensemble vaille la peine de perdre notre Credit et de perdre nos propres Pais car ces conquetes ne nous rapporteroient pas meme les fraix: nouɛ risquerions de perdre tous nos amis et alliés : nous exposerions nos propres Provinces aux François et aux Prussiens, qui pourroit s'y etablir á si peu de fraix, que nous le ferions en Baviere. Je ne pourrois survivre à l'affront de devoir nous retirer d'un Pais que nous envahirions si legerement et sans etre appuyés sur des droits constatés. Je suis d'ailleurs d'accord de traiter avec les Parties interessées de convenance en convenance, sans le mettre d'abord en Possession. Je ne vois aucun inconvenient de differer la marche des Troupes; mais Je crains beaucoup de plus grands malheurs en la precipitant."

IV.
(Zu Seite 119)

Kaiserinn Maria Theresia an Kaiser Joseph II. am 14. März 1778.

Les Inconvenients et dangers preveus dès le moment, que nous nous somes mis en marche pour la Baviere, ne se realisent que trop et augmentent de telle sorte, que Je serois indigne de porter le nom de Mere et Souveraine si Je ne prenois pas des mesures analogues aux circonstances, sans ecouter tout ce qui pourroit rejaillir sur mon particulier.

Il ne s'agit pas de moins que de la perte de notre Maison et Monarchie et meme d'un renversement total en Europe. rien n'est de trop pour empecher encore à tems ces malheurs. Je me preterai volontiers à tout, meme jusque' á l'avilissement de mon nom. Qu'on me taxe de radoter, d'etre foible, pusillanime: rien ne m'arretera pour tirer l'Europe de cette dangereuse Situation. Je ne saurois mieux employer le reste de mes malheureux jours. J'avoue, que ce sacrifice me coute, mais il est fait, et Je saurois le soutenir. Je dois faire un tableau de notre situation militaire et politique: Je me

dois d'autant plus, puisque tout ce qui suivra, sera la suite de è pas, que Je dois à ma concience, à mon devoir, à ma tendresse. Nous avons seulement une armée inferieure au Roi de Prusse e 30 à 40 mille hommes, surtout en cavallerie: il a la situation terieure avantageuse pour lui, nous devons courir le double pour›us trouver là, ou le besoing l'exige. Il a des fortresses, nous n'en Tons aucune. Nous avons une vaste etendue des Pais a couvrir, ous les evacuons tous, nous les exposons à toutes les invasions : revoltes. Tel est l'Etat de la galicie, ou il ne reste pas presque 00 chevaux et 7 Bataillons de vieux Invalides: C'est un Pais ivert, nouvellement conquis, rien moins qu'affermi: L'esprit de berté n'y est qu'assoupi, la nation a fait voir, qu'Elle est capable è se sentir, s'il y a seulement quelqu'un qui la pousse. Le Roi de russe naturellement encore celui de Pologne et toute la nation ne isseront apparement pas de profiter de la premiere occasion favoble, surtout apres qu'on a introduit le droit du plus fort, dont ersonne ne pourroit se ressentir plus que nous. L'Hongrie est de eme tout evacuée de Troupes, et dans son voisinage la guerre itre les Russes et les Turcs va etre rallumée: on sait les menées russiennes à Constantinople contre nous, et la derniere lettre du oi de Prusse à son Chargé d'affaires la fait voir, que rien ne ra epargné pour nous attirer encore cet Ennemi, qui pourroit rendre possession de tout ce qui lui plairoit en Hongrie, degarnie e Troupes et fortresses. Si nos Troupes etoient en Saxe, meme en ilesie (quoique J'en doute très-fort) ou dans le haut Palatinat, nous e serions plus en etat de secourir ces deux grands Royaumes, la galiie et l'Hongrie: il faudroit les abandonner à leur sort malheureux, la merci d'un Ennemi barbare, à tous les ravages, qui en seroient I suite inevitable, et les ruineroient pour un siècle. Je ne dis rien e nos Pais d'Italie et de Pais-bas et de nos nouvelles Possessions n Baviere: tous ces Pais devroient etre encore abandonnées. ou onc trouver des ressources pour soutenir cette cruelle guerre, qui ès son commencement nous feroient abandonner cinq Pais de tant 'importance? quelle confiance, quel credit pourroient etablir au ehors de pareilles mesures, pour nous procurer des alliés et des

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