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extrémité. Le feu commence aussitôt ; il étoit impossible de soutenir un siége, la garnison étant à peine de trois cents hommes. Résolu d'épargner le sang, le général autrichien envoie un second parlementaire; mais l'inexorable Alix répond de nouveau qu'il s'ensevelira sous les ruines de la ville, que telle est l'intention des habitans. Il connoissoit comme eux les événemens de Paris, mais il les avoit fait démentir par des proclamations pleines d'impostures, menaçant de sa colère ceux qui répandroient des nouvelles contraires Tout étoit disposé pour monter à l'assaut, lorsqu'une dame de la ville, voulant se dévouer pour le salut commun, se fait descendre, sans être aperçue, par-dessus les murs, et se rend au camp des alliés, annoncer que ses compatriotes n'ont aucune part à la barbare résolution du général Alix. Les généraux ennemis font cesser à l'instant même le feu, et s'assurent bientôt de la vérité en voyant les hauteurs voisines se couvrir de la population toute entière qui se réfugioit dans les campagnes. Indigné de l'imposture du général Alix, le commandant autrichien le fait sommer de nouveau, et lui déclare que sur son refus il passera toute la garnison au fil de l'épée, en

commençant par lui Alix. Cette menace, ap→ puyée par des préparatifs formidables, intimide le général, et il capitule enfin; mais déjà plusieurs maisons et quelques édifices étoient la proie des flammes; et Alix, en partant, laissoit un nom à jamais exécré dans une malheureuse ville qu'il avoit exposée trois fois à l'incendie, à la destruction et au pillage.

Ce ne fut que le lendemain 7 avril que M. de Caulaincourt, et les maréchaux Ney et Macdonald conclurent, avec le généralissime prince Schwartzenberg, une convention particulière pour déterminer les lignes de démarcation qui seroient observées entre les armées alliées et les armées françaises.

A partir de l'embouchure de la Seine, les alliés devoient occuper la rive droite de cette rivière, et de plus les limites méridionales des départemens de la Seine-Inférieure, de l'Oise, de Seine et Oise, de Seine et Marne, de l'Yonne, de la Côte-d'Or, de Saône et Loire, du Rhône et de l'Isère, jusqu'au Mont-Cenis.

On décida, relativement au Midi, que la ligne de démarcation seroit fixée suivant le terrain occupé par l'armée de lord Welling

ton, et par celle du maréchal Soult, au moment où arriveroient les courriers qu'on alloit leur expédier concurremment,

Mais là, sur ce théâtre animé de la guerre, l'odieux système de la régence éphémère de Blois empêcha la vérité de percer, et donna lieu à la sanglante bataille de Toulouse, tache éternelle de sang qui souillera à jamais, aux yeux de la postérité, les vils ministres de la tyrannie de Napoléon.

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Situation de BorCombat d'Etauliers.

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Wellington suspend sa marche. deaux à la fin de mars. Résistance du fort de Blaye. Projet des royalistes sur Rochefort et sur La Rochelle. Mouvement dans la Vendée. - Wellington marche en avant.— Combat aux portes de Tarbes. Retraite du maréchal Soult sous les murs de Toulouse. Description de cette ville et de ses positions. Système de défense du maréchal Soult. Arrivée de Wellington devant l'armée française. — Arrestation coupable du colonel Saint-Simon, à Montauban. - Bataille de Toulouse. L'armée du maréchal Soult se jette dans la ville. — Affreuse position des Toulousains. — Retraite du maréchal Soult dans le bas Languedoc.

Entrée triomphante de Wellington à Toulouse. -Cette ville se déclare pour les Bourbons. - Rentrée glorieuse du maréchal Suchet en France. Situation de son armée. - Suspension d'armes dans tout le Midi.

PRÈS de vingt jours s'étoient écoulés depuis

que la bataille d'Orthès avoit ouvert à lord Wellington toutes les routes du Midi, et dans

cet intervalle l'armée du maréchal Soult s'étoit ralliée à Conches, d'où elle couvroit encore la ville de Tarbes et la route de Toulouse ; mais ce n'étoit pas sans peine que les chefs de l'armée française étoient parvenus à réorganiser des corps dont les soldats s'étoient dispersés dans presque toutes les directions; pendant quinze jours les gendarmes n'avoient été occupés qu'à réunir les fuyards sur les routes d'Auch, de Montauban, de SaintGaudens et de Toulouse.

L'armée alliée cependant sembloit s'être bornée à la conquête du bassin de l'Adour, à l'investissement de Bayonne et de Saint-JeanPied-de-Port, et à l'occupation de Bordeaux qui lui offroit un immense avantage. La sage lenteur de Wellington étoit fondée sur l'impérieuse obligation où il s'étoit vu de disséminer ses forces pour obtenir de si grands résultats. Toute son aile gauche assiégeoit Bayonne, et le corps d'armée du maréchal Béresford, qui formoit le centre, après avoir poussé en avant sur Bordeaux, se trouvoit à trente licues de la base d'opération. Resté à Aires sur l'Adour, n'ayant de disponible que le tiers de ses troupes, Wellington avoit hésité de se hasarder devant l'armée française:

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