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mens de l'Histoire de la Campagne de 1814. La réunion et la comparaison de ces témoignages nous ont donné une masse de renseignemens telle, que nous pouvons annoncer avec confiance l'ouvrage le plus exact et le plus complet qui ait encore été offert au public sur les grands événemens qui viennent d'étonner l'Europe.

Le sentiment de la vérité nous fait un devoir de déclarer ici qu'une foule de personnes distinguées nous ont communiqué, avec autant d'aménité que de bienveillance, des lumières et des informations précieuses qui ont éclairci plus d'une fois nos doutes, et fixé notre détermination dans le narré des événemens. Nous pourrions donner, en faveur de la véracité de nos récits, plusieurs témoignages d'un grand poids; mais des considérations particulières, et plus souvent encore un excès de modestie de la part des personnes qui ont favorisé notre entreprise, ne nous permettent pas d'acquitter envers elles toute la dette de la re

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connoissance. Il en est pourtant qui ne pourront se dérober à l'effusion publique de nos sentimens de gratitude et de haute estime. Par exemple, M. Hase, aussi distingué par son urbanité que par son immense savoir, a bien voulu mettre à notre disposition une collection entière de bulletins et pièces officielles allemandes, que M. le comte Achille de Neuilly a traduits, par le seul désir de nous obliger, avec une rapidité et une précision, qu'un traducteur mercenaire n'auroit certainement jamais égalées. Nous avons aussi été redevable à l'amitié et à l'intérêt de M. Bailly de Neuilly, d'une foule de notes précieuses sur les événcmens dont la province de Champagne a été le théâtre pendant cette guerre animée. M. le marquis de Widranges nous a confié, avec une honnêteté infinie, ses Mémoires manuscrits, où nous avons puisé des renseignemens trèshonorables aux royalistes de la ville de Troyes. Tout ce qui concerne les mouvemens préliminaires et la marche secrèle de la restauration

nous a été communiqué confidentiellement par différens personnages dont le nom seul fait autorité.

Rien n'a été dérobé aussi à notre connoissance sur les opérations des alliés. Le journal circonstancié de M. W., officier plein d'intelligence et d'instruction, secrétaire privé de S. M. Prussienne, nous a fourni de grandes lumières sur les marches et les manoeuvres de l'armée de Silésie. Les opérations de la grande armée alliée, nous ont été expliquées dans des notes intéressantes écrites sous la dictée de M. de N..., officier aux gardes nobles de l'empereur Alexandre.

Ces documens particuliers ont été fortifiés par les rapports des commissaires et officiers anglais, attachés aux différens états-majors des armées confédérées.

Nous ne pouvions pas négliger non plus de connoître avec précision et détail, les mouvemens de nos propres armées, et nous avons consulté, avec fruit, une foule d'officiers su

périeurs, d'officiers de toute arme de l'armée de Champagne.

A cet égard, rien ne pouvoit nous être plus utile et plus précieux que la communication du Journal Militaire du colonel comte Arthur de la Bourdonnaye, attaché à l'état - major général. Nous avons trouvé, dans cet officier distingué, cette politesse aimable, cette noblesse de caractère qui font aimer et honorer le talent. Son journal, ou plutôt ses Mémoires, nous ont paru si substantiels et si lumineux, que nous n'avons pas hésité de les absorber, pour ainsi dire, dans notre propre ouvrage.

Les opérations de l'armée française du Midi ne sont point parvenues à notre connoissance avec autant d'exactitude et de détail le gouvernement français n'ayant rien publié d'officiel à cet égard; nous sommes parvenus toutefois à former, de cette campagne partieulière, un tout historique circonstancié et sans lacunes.

Nous avons d'abord eu pour guide les

rapports modestes et véridiques de lord Wellington, puis une foule de notes et d'informations locales, et en outre un Mémoire confidentiel, écrit sous la dictée de M. de P., ancien capitaine au régiment d'Aquitaine, témoin oculaire des principales scènes du Midi.

Nous aurions voulu relever avec plus de précision encore les actions brillantes des braves qui, sous les ordres du maréchal Soult (1), ont défendu avec tant d'héroïsme l'Adour, la Garonne, Bayonne et Toulouse. Persuadé que la recherche scrupuleuse des circonstances mal connues ou défigurées atteste dans un historien l'amour de la vérité, nous avons réclamé auprès du maréchal Soult luimême les documens officiels qui auroient donné à notre récit le degré d'exactitude dont il étoit susceptible. Mais notre attente été trompée il est vraisemblable

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que

a

les

(1) Duc de Dalmatie, aujourd'hui ministre et secrétaire

d'Etat de la guerre.

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