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Sicilio, maintint sa position sous les retranchemens de l'ennemi, jusqu'à ce que je lui donnai l'ordre de se retirer.

Dans ces entrefaites, le maréchal sir W. Beresfort, avec la quatrième division, sous le lieutenant-général sir L. Cole, et la sixième division, sous le commandement du lieutenant-général sir H. Clinton, attaqua et emporta les hauteurs sur la droite de l'ennemi, et la redoute qui couvroit et protégeoit ce flanc; et il logea ces troupes sur les hauteurs où étoit l'ennemi, qui, toutefois, étoit encore en possession de quatre redoutes, ainsi que des retranchemens et maisons fortifiées.

Le mauvais état des routes avoit induit le maréchal à laisser son artillerie dans le village de Montblanc; et il s'écoula quelque temps avant qu'elle pût lui être amenée, et avant que le corps du lieutenant-général don M. Freyre pût être reformé et revenir à l'attaque: dès que cela fut fait, le maréchal continua son mouvement en longeant les hauteurs, et il s'empara, avec la brigade du général Pack, de la sixième division, des deux principales redoutes et des maisons fortifiées, sur le centre de l'ennemi. Ce dernier fit une tentative désespérée du côté du canal pour reprendre ses hauteurs, mais il fut repoussé avec une grande perte; et la sixième division ayant continué son mouvement en longeant le sommet de la hauteur pendant que les troupes espagnoles en faisoient un correspondant sur le front, l'ennemi fut débusqué des deux redoutes et retranchemens sur la gauche, et nous fûmes maitres de toutes les hauteurs. Cependant nous n'obtinmes pas cet avantage sans une perte grave, particulièrement dans la brave sixième division. Le lieutenant-général Coghlan du soixante et unième, officier

d'un grand mérite, et qui promettoit beaucoup, fut malheureusement tué à l'attaque des hauteurs. Le major-gé-, néral fut blessé, mais il put rester sur le champ de bataille ; le colonel Douglas, du huitième régiment portugais, perdit une jambe, et je crains d'être long-temps privé de ses

ervices.

Les trente-sixième, quarante-deuxième, soixante-dixneuvième et soixante-unième régimens perdirent beaucoup de monde, et se distinguèrent grandement durant tout le jour.

Je ne puis assez louer l'habileté et la conduite du maréchal sir W. Beresford, dans toutes les opérations de cette journée, et celle des lieutenans-généraux sir L. Cole, sir H. Clinton; des majors-généraux Pack et Lambert; et des troupes sous leurs ordres. Le maréchal sir W. Beresford mentionne particulièrement la bonne conduite du brigadier-général d'Urban, quartier-maître-général; et du général Brito Mozinho, adjudant-général de l'armée portugaise.

La quatrième division, quoiqu'exposée, à un feu meurtrier, dans sa marche sur le front de l'ennemi, a été moins engagée que la sixième, et n'a pas autant souffert; mais elle s'est conduite avec sa bravoure accoutumée.

J'ai eu aussi tout lieu d'être satisfait de la conduite du

lieutenant-général don M. Freyre, du lieutenant-général don G. Mendizabel, du maréchal-de-camp don P. de la Barcena, du brigadier-général J. de Espaleta, du maréchalde camp don A. Garces de Marcella, du chef de l'étatmajor don E. S. Salvador, et des officiers de l'état-major de la quatrième armée. Les officiers et les troupes se sont bien conduits dans toutes les attaques qu'ils ont faites après qu'ils ont été reformés.

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Le terrain étant défavorable aux opérations de la cavaleric, elle n'a pas eu l'occasion de charger.

Pendant que les opérations ci-dessus détaillées s'effectuoient sur la gauche de l'armée, le lieutenant-général sir R. Hill délogea l'ennemi de ses ouvrages extérieurs, dans le faubourg situé sur la gauche de la Garonne, l'enceinte de l'ancien mur. Le lieutenant-général sir T. Picton, avec la troisième division, chassa aussi l'ennemi de la tête-de-pont du canal la plus proche de la Garonne ; mais, les troupes ayant tenté de s'en emparer, elles furent repoussées avec quelque perte. Le major-général Brisbant fut blessé; mais j'espère que je ne serai pas long-temps privé de son assistance; et le lieutenant-colonel Forbes, officier d'un grand mérite, fut tué.

L'armée étant ainsi établie sur trois côtés de Toulouse, je détachai sur-le-champ notre cavalerie légère, pour couper la communication par la seule route praticable pour les voitures, qui restât à l'ennemi, jusqu'à ce que je puisse faire des dispositions pour établir les troupes entre le canal et la Garonne.

Mais l'ennemi s'est retiré la nuit dernière, laissant entre nos mains le général d'Harispe, le général Burrot, le général Saint-Hilaire, et seize cents prisonniers. Une pièce de canon a été prise sur le champ de bataille, et on en a pris d'autres dans la ville, ainsi que de grandes quantités de munitions de toute espèce.

Depuis mon dernier rapport, j'ai reçu du contre-amiral Penrose une relation des succès obtenus dans la Garonne par les canots de l'escadre qu'il commande.

Le lieutenant-général comte de Dalhousie a passé la Garonne à peu près en même temps que l'amiral Penrose

est entré dans cette rivière, et il a repoussé jusqu'au-delà de la Dordogne les détachemens de l'ennemi sous le général d'Huillier. Il a passé ensuite la Dordogne près de SaintAndré de Cubzac, avec un détachement de troupes qu'il commande, dans la vue d'attaquer le fort de Blaye. Sa seigneurie a trouvé le général d'Huillier et le général Des Barreaux, postés près d'Etauliers, et a fait ses dispositions pour les attaquer; mais ils se sont retirés, laissant environ trois cents prisonniers dans ses mains. Je joins ici le rapport du comte de Dalhousie snr cette affaire.

Dans les opérations dont je viens de vous rendre compte, j'ai eu tout lieu d'être content de l'assistance que j'ai reçue du quartier-maître-général, de l'adjudant-général et des officiers de leurs départemens respectifs; du maréchal-ducamp don Louis Wimpfen et des officiers de l'état-major espagnol, du major-général Alava, du colonel Dickson, commandant l'artillerie des alliés, du lieutenant-colonel lord Fitzroy Somerset, et des officiers de mon état-major personnel.

J'envoie cette dépêche par mon aide-de-camp, le major lord William Russel, que je demande la permission de recommander à la protection de votre seigneurie.

WELLINGTON,

Etats des tués, blessés et manquans de l'armée alliée,

à l'attaque de la position fortifiée de l'ennemi devant Toulouse, le 10 avril 1814.

Total de la perte des Anglais.

Deux lieutenans-colonels, six capitaines, cinq lieute¬ nans, trois enseignes, dix-sept sergens, un tambour, deux cent soixante-dix-huit soldats, cinquante-cinq chevaux, tués. Deux officiers de l'état-major-général, trois lieutenans-colonels, quatre majors, trente et un capitaines, soixante-neuf lieutenans, vingt-deux enseignes, trois officiers d'état-major, quatre-vingt-six sergens, onze tambours, mille cinq cent soixante-quatre soldats, cinquantequatre chevaux, blessés.- Un capitaine, deux enseignes, quatorze soldats, un cheval, manquans.

Total de la perte des Portugais.

Un lieutenant-colonel, un lieutenant, un enseigne, quatre sergens, un tambour, soixante-dix soldats, cinq chevaux, tués. — Un colonel, deux majors, six capitaines, cinq lieutenans, neuf enseignes, trente-sept sergens, quatre tambours, quatre cent soixante-cinq soldats, un cheval, blessés.

Total de la perte des Espagnols.

Un colonel, un lieutenant-colonel, un capitaine, trois lieutenans, trois enseignes, un officier d'état-major, cent quatre-vingt-treize soldats, cinq chevaux, tués. - Deux officiers de l'état-major-général, deux colonels, trois lieutenans-colonels, quatre majors, vingt-huit capitaines, vingt-deux lieutenans, trente enseignes, cinq officiers d'état-major, mille six cent trente-quatre soldats, quatre chevaux, blessés. - Un soldat, un cheval, manquans.

E. PAKENHAM, adjudant-général.

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