Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

De eligendo summo pontifice, qui termine la messe du Saint-Esprit, dont il sera parlé plus bas. On nomme enfin trois cardinaux à la surintendance de l'organisation du conclave (1), et toutes ces élections se font d'après le vœu unanime de la congrégation, qui est suivie de neuf autres tenues dans la sacristie.

La congrégation générale est réputée la première.

Dans la seconde, les magistrats et fonctionnaires de Rome et des états de l'Église sont confirmés. On y donne audience aux conservateurs de la ville. Les cardinaux surintendans y font connaître le lieu qui a paru le plus propre à la tenue du conclave et à la distribution des cellules.

Dans la troisième, on nomme le confesseur du conclave;

Dans la quatrième, deux médecins et un chirurgien ;

[ocr errors]

(1) « Tres cardinales antiquiores, unus ex quoli

» bet ordine, et camerarius, occurrentes necessitates

proponunt, in congregationibus, et curam curam habent

» clausuræ conclavis. » ( Bul. Pü IV.)

Dans la cinquième, un apothicaire et quatre barbiers pour le service du conclave; après quoi le dernier des diacres tire au sort les numéro des cellules et les noms des cardinaux qui doivent les occuper.

Dans la sixième congrégation, les maîtres des cérémonies non participans exhibent leurs brefs, et obtiennent la faculté d'entrer au conclave: on y accorde en outre un troisième conclaviste aux cardinaux qui en ont besoin, nul cardinal ne pouvant avoir plus de deux domestiques au conclave, sans une nécessité reconnue (1).

L'objet de la septième congrégation est de charger un ou plusieurs membres du conclave du soin de choisir les balayeurs et autres gens nécessaires au service domestique.

Dans la huitième, deux cardinaux sont nommés pour examiner le caractère et les

(1) « Quilibet autem card. in conclavi duobus ser» vientibus clericis, vel laicis contentus sit; infirmis » autem et graviter affectis à majori parte collegii per » secreta suffragia, tertius ad summum indulgeri pos» sit. » ( Ib. )

moeurs des conclavistes, et pour en approuver le choix. Chaque membre du conclave est, d'ailleurs, tenu de donner des renseignemens sur ceux qu'il veut garder près de lui pour son service particulier.

La neuvième congrégation est consacrée au choix de trois cardinaux pour veiller au maintien de la propreté et à la garde des clefs du conclave.

[ocr errors]

Un maçon et un menuisier sont désignés dans la dixième et dernière congrégation.

Les cardinaux qui ne sont point in sacris y exhibent leurs brefs de voix délibérative, pour l'élection d'un nouveau pontife. Les membres du corps diplomatique y sont ensuite admis, et les ambassadeurs, portant la parole au nom de leurs souverains, terminent la séance en recommandant aux cardinaux le choix qu'ils vont faire.

Le jour suivant, les cardinaux et les prélats assistent à la messe du Saint-Esprit, qui est célébrée dans la chapelle du choeur, par le cardinal decano (1), et ter

(1) Le decano, ou doyen, est le plus ancien des cardinaux composant le sacré collége.

minée par l'oraison De eligendo pontifice. Après quoi, les cardinaux, deux à deux, en chape violette, précédés du maître des cérémonies qui porte la croix, et accompagnés des prélats et d'un choeur de musiciens chantant l'hymne Veni creator, se rendent en procession au conclave et y font leur entrée solennelle entre deux haies de gardes suisses.

Mais, avant d'examiner ce qui s'y passe, sachons d'abord quel est le principe de cette auguste institution, et quelles variations ont éprouvées les formes de l'acte qui en est l'objet.

L'élection du souverain pontife n'a pas toujours été environnée des formalités qu'on observe aujourd'hui et depuis plusieurs siècles. La manière d'y procéder dans la primitive Église était simple comme les mœurs de ces temps, et participait, en quelque sorte, de la pureté de cœur et de la franchise des premiers chrétiens. Des écrivains sacrés ont prétendu que, dans le principe, c'était le pontife régnant qui désignait son successeur, et que saint Pierre avait fondé ce droit en établissant saint Clément pour

:

régir et gouverner l'Église après lui. Cetté opinion était puisée dans un passage de l'épitre re. de saint Clément, ad Jacobum fratrem Domini, où il est dit que saint Pierre, sentant sa fin approcher, se leva en présence de tous ceux qui l'environnaient, et tenant Clément par la main, prononça à haute voix ces paroles: Clementem hunc episcopum vobis ordino, cui soli meæ prædicationis et doctrinæ cathedram trado. Mais, outre qu'il n'existepoint d'autres exemples certains d'une pareille élection, celle-ci n'a pas même eu son' effet car ce fut Linus, et après lui Clitus, qui succédèrent à saint Pierre; et saint Clément n'est que le quatrième dans l'ordre chronologique des chefs de l'Église. On a écrit, il est vrai, que Linus et Clitus avaient été également choisis par saint Pierre; mais ce n'était pas comme successeurs avec la puissance de lier et de délier; c'était seulement comme auxiliaires dans l'exercice des fonctions extérieures et temporelles, qu'il les avait délégués, d'après les meilleurs interprètes. Aussi voit-on que le droit de succession et d'institution héréditaire est défendu et réprouvé par l'Église, suivant le

« ZurückWeiter »