Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

S.M. trouve que pour bien manoeuvrer il aurait fallu vous arranger de manière à avoir du 12 au 15° 8000 hommes pour renforcer le maréchal Bessières. Une fois nos derrières débarassées, et cette armée de Galice détruite, tout le reste tombe et se soumet de soi-même, &c., &c.

S.

EXTRAIT DE LA LETTRE, &c.

Bayonne, 13 Juillet, 1808.

Section 2.-Nous recevons vos lettres de 9 et du 10, général. L'empereur me charge de vous faire connaître que si le général Gobert était à Valladolid, le général Frère à San Clémente, ayant une colonne dans la Manche; si 300 à 400 convalescens, un bon commandant, 4 pièces de canon, une escouade d'artillerie, et vingt mille rations de biscuit étaient dans le château de Ségovie, la position de l'armée serait superbe et à l'abri de toute sollicitude. La conduite du général Frère ne paraît pas claire. Les nouvelles qu'il a eues du maréchal Moncey paraissent apocryphes. Il est possible que ses 8000 hommes et son artillerie n'aient pas été suffisans pour enlever la ville de Valence. Cela étant, le maréchal Moncey ne l'enleverait pas d'avantage avec 20,000 hommes, parcequ'alors c'est une affaire de canons et de mortiers, &a. &a. . . . Valence est comme la Catalogne et l'Arragon; ces trois points sont secondaires. Les deux vrais points importans sont le général Dupont et particulièrement le maréchal Bessières, parceque le premier a devant lui le corps du camp de St. Roche et le corps de Cadiz, et le maréchal Bessiéres parcequ'il a devant lui les troupes de la Galice et celles qui étaient à Oporto. Le général Dupont a près de 20,000 hommes; il ne peut pas avoir contre lui un pareil nombre de troupes; il a déjà obtenu des succès très marquans, et au pis aller il ne peut être contraint qu'a repasser les montagnes, ce qui n'est qu'un événement de guerre. Le maréchal Bessières est beaucoup moins fort que le général Dupont, et les troupes Espagnoles d'Oporto et de la Galice sont plus nombreuses que celles de l'Andalousie, et les troupes de la Galice n'ont pas encore été entamées. Enfin le moindre insuccès du maréchal Bessières intercepte toutes les communications de l'armée et compromettrait même sa sûreté. Le général Dupont se bat pour Andujar, et le maréchal Bessières se bat pour les communications de l'armée et pour les opérations le plus importantes aux affaires d'Espagne, &c. &c.

S.

EXTRAIT DE LA LETTRE, &c. &c.

Bayonne, 18 Juillet, 1808, à dix heures du soir. Section 3.-Je reçois, général, vos lettres du 14. L'aide-de-camp du maréchal Moncey a donné à sa majesté tous les détails sur ce qui s'est passé. La conduite du maréchal a été belle. Il a bien battu les rebelles en campagne. Il est tout simple qu'il n'ait pu entrer à Valence; c'était une affaire de mortiers et de pièces de siège. Sa position à San Clémente est bonne, de là il est à même de remarcher sur Valence. Du reste, général, l'affaire de Valence est une affaire du second ordre, même celle de Saragosse, qui cependant est plus importante. L'affaire du maréchal Bessières était d'un intérêt majeur pour les affaires d'Espagne, et la première après cette affaire c'est celle du général Dupont, et c'est le moment de laisser le général Gobert suivre la

route. Le maréchal Moncey se repose; le général Reille marche sur Géronne: ainsi trois colonnes pourront marcher ensemble sur Valence; le corps du général Reille, celui de Saragosse, et celui du maréchal Moncey, ce qui formera les 20,000 hommes que ce maréchal croit nécessaires. Mais l'empereur, général, trouve que vous avez tort de dire qu'il n'y a rien été fait depuis six semaines. On a battu les rassemblemens de la Galice, de St. Ander, ceux d'Arragon et de Catalogne, qui dans leur aveuglement croyaient qu'ils n'avaient qu'à marcher pour détruire les Français: le maréchal Moncey, les généraux Duhesme, Dupont, Verdier, ont fait de bonne besogne, et tous les hommes sensés en Espagne ont changé dans le fonds de leur opinion, et voient avec la plus grande peine l'insurrection. Au reste, général, les affaires d'Espagne sont dans la situation la plus prospère depuis la bataille de Medina del Rio Seco, &c. &c. Le 14 et le 44 arrivent demain; après demain ils partent pour le camp de Saragosse; non pas que ses troupes puissent avancer la reddition, qui est une affaire de canon, mais elles serviraient contre les insurgés de Valence, s'ils voulaient renforcer ceux de Saragosse. Enfin, si le général Gobert et les détachements qui sont à moitié chemin pour rejoindre le général Dupont font juger à ce général qu'il a des forces suffisantes pour battre le général Castaños, il faut qu'elles continuent leur direction, et qu'il attaque l'ennemi, s'il croit devoir le faire, &. &.

(Cette lettre a été écrite le jour de la bataille de Baylen.)

EXTRAIT DE LA LETTRE, &c.

Bordeaux, 3 Août, 1808.

Section 4.-Les événemens du général Dupont sont une chose sans exemple, et la rédaction de sa capitulation est de niveau avec la conduite tenue jusqu'à cette catastrophe. L'empereur pense qu'on n'a pas tenu compte du vague de la rédaction de l'acte, en permettant que les corps en échellons sur la communication entre vous et le général Dupont aient marché pour se rendre aux Anglais: car on ne doit pas présumer qu'ils aient la loyauté de laisser passer les troupes qui s'embarquent. Comme vous ne parlez pas de cela, on pense que vous avez retiré ces échellons sur Madrid. Après avoir lu attentivement la relation du général Dupont, on voit qu'il n'a capitulé que le lendemain de la bataille, et que les corps des généraux Vedel et Dufour, qui se trouvent compris pour quelque chose dans la capitulation (on ne sait pourquoi), ne se sont pas battus. Par la rélation même du général Dupont, tout laisse penser que l'armée du général Castaños n'était pas à beaucoup près aussi forte qu'on le dit, et qu'il avait réuni à Baylen tout ce qu'il avait de forces. S. M. ne lui calcule pas plus de 25,000 hommes de troupes de ligne et plus de 15,000 paysans. Par la lettre du général Belliard il paraît que l'ordre est donné de lever le siège de Saragosse, ce qui serait prémature; car vous comprendrez qu'il n'est pas possible qu'on ne laisse un corps d'armée, qui couvre Pampelune, et contienne la Navarre, sans quoi l'ennemi peut cerner Pampelune, insurger la Navarre, et alors la communication de France par Tolosa serait coupée, et l'ennemi sur les derrières de l'armée. Supposant l'ennemi réuni à Pampelune, la ville bloquée, il peut se trouver en cinq à six marches sur les derrières de Burgos. L'armée qui assiège Saragosse est donc à peu près nécessaire pour contenir la Navarre, les insurgés de l'Arragon et de Valence, et pour empêcher de percer sur notre flanc gauche; car si, comme le dit le général Belliard, le général Verdier se porte avec ses troupes à Logroño, en jettant 2000 hommes dans Pampelune, la communication de Bayonne, qu'eut sur le champ interceptée le général Verdier, serait

mieux à Tudela qu'à Logroño. Si le général Castaños s'avance, et que vous |uissiez lui livrer la bataille, on ne peut en prévoir que les plus heureux résultats: mais de la manière dont il a marché vis-à-vis du général Dupont, tout donne à croire qu'il mettra la plus grande circonspection dans ses mouvemens. Si par le canal des parlementaires l'on peut établir une suspension d'armes sans que le roi y soit pour rien en apparence, cette espèce d'armistice pourrait se rompre en se prévenant de part et d'autre huit jours d'avance, donnant aux Français la ligne du Duero passant par Almazan pour joindre l'Ebre. Cette suspension d'armes, que les insurgés pourraient regarder comme avantageuse, afin de s'organiser à Madrid, ne nous serait pas défavorable, parcequ'on verrait pendant ce temps l'organisation que prendraient les parties insurgés de l'Espagne, et ce que veut la nation, &c. &c.

LE MAJOR GENERAL AU ROI D'ESPAGNE.

Nantes, 11 Août, 1808.

Section 5.-Sire, le général Savary ni vos ministres Azanza et Urquijo ne sont arrivés: il paraît qu'il y a des rassemblemens à Bilbao d'après les nouvelles que nous recevons. S. M. pense qu'il est important d'y faire marcher le plutôt possible une colonne pour y rétablir l'ordre. V. M. sait que la moitié de Saragosse était en notre pouvoir, et que sous peu on espérait avoir le reste de la ville. Lorsque le général Belliard a donné l'ordre de lever le siège, il eût été à désirer que cet ordre fût conditionnel, comme cela paraissait être l'intention de V. M., ainsi qu'on le voit dans sa correspondance; c'est à dire, que le siège ne fût levé que dans le cas où l'on n'aurait pas cru être maitre de la ville avant cinq ou six jours. Cela aurait présenté des circonstances meilleures; car si le général Verdier évacue en entier la Navarre et l'Arragon, il est à craindre que la Navarre ne s'insurge, et Pampelune ne tarderait pas à être cernée. J'ai mandé à V. M. que déjà des corps entiers de la grande armée sont en mouvement pour se rendre en poste en Espagne. Les dispositions les plus vigoureuses sont prises de tous côtés, et dans six semaines ou deux mois l'Espagne sera soumise. L'empereur, qui continue à jouir d'une bonne santé, quoiqu'il soit très occupé, part dans une heure pour continuer sa route sur Angers, Tours, et Paris. V. M. doit être persuadée que toutes nos pensées sont sur elle et sur l'armée qu'elle commande.

No. VIII.

LETTER FROM MR. DRUMMOND TO SIR ALEXANDER BALL.

Palermo, July 4th, 1808.

MY DEAR SIR,-His Highness the Duke of Orleans has applied to me to write to you on a subject about which he appears to be extremely interested. I take it for granted that you are acquainted with all the events which have lately happened in Spain. The Duke thinks that the appearance of a member of the house of Bourbon, in that country, might be acceptable to the Spaniards, and of great service to the common cause. In this I perfectly concur with his Highness, and if you shall be of the same opinion you will probably have no objection to send a ship here to carry his Highness to Gibraltar. He himself is exceedingly sanguine. We have letters from London down to the 5th of June. Portugal has followed the example of Spain,

and Lisbon is probably now in other hands. An invitation has been sent to
Sir Charles Cotton.
WILLIAM DRUMMOND.
P. S. Weigh well what is said here, written at the side of the person.

(Signed)

MR. DRUMMOND TO SIR HEW DALRYMPLE.

Palermo, July 24th, 1808.

DEAR SIR,-This letter will be delivered to you by his Royal Highness Prince Leopold, second son of the King of the Two Sicilies. This Prince goes immediately to Gibraltar to communicate immediately with the loyal Spaniards, and to notify to them that his father will accept the regency, if they desire it, until his nephew Ferdinand the Seventh be delivered from captivity. Don Leopold and his cousin the Duke of Orleans will offer themselves as soldiers to the Spaniards, and will accept such situations as may be given to them suitable to their illustrious rank. If their visit should not be acceptable to the Spaniards, Don Leopold will return to Sicily, and his Serene Highness the Duke of Orleans will proceed to England. Being of opinion that the appearance of an Infant of Spain may be of the greatest utility at the present crisis, and in all events can hardly be productive of harm, I have urged his Sicilian Majesty to determine upon this measure, which I conceive to be required at his hands, in consequence of the manifesto of Palafox, which you have probably seen. At the distance of 1000 miles, however, we cannot be supposed to be accurately informed here of many circumstances with which you probably may be intimately acquainted; Prince Leopold therefore will be directed to consult with you, and to follow your advice, which I have no doubt you will readily and cheerfully give him. I take the liberty at the same time of recommending him to your care and protection.

(Signed)

WM. DRUMMOND.

EXTRACT OF A LETTER FROM SIR HEW DALRYMPLE TO LORD CASTLEREAGH.

Gibraltar, August 10th, 1808.

MY LORD,-Last night the Thunderer arrived here, having on board the Duke of Orleans, the second Prince of the Two Sicilies, and a considerable number of noblemen and others, the suite of the latter. As the ship came to anchor at a late hour, I had not the honor of seeing the Duke of Orleans until near ten at night, when he came accompanied by Captain Talbot. The Duke first put into my hands a letter from Mr. Drummond, as the Captain did a despatch from Sir Alexander Ball, copies of which I have the honor to inclose. As the latter seemed bulky, I did not immediately open it, and therefore did not immediately remark that Sir Alexander Ball did not seem aware that the Prince of the Two Sicilies was coming down, much less that he meditated establishing his residence at Gibraltar for the avowed purpose of negotiating for the regency of Spain. Of this object the Duke of Orleans made no mystery, and proceeded to arrange the time and manner of the Prince's reception in the morning, and the accommodation that should be prepared for him, suited to his rank, and capable of containing his attendants. I took early occasion first to remark the ill effect this measure might produce in Spain at the moment when the establishment of a central government had become obviously necessary, and would naturally lead to much intrigue and disunion, until the sentiments of the people and the armies (which would naturally assemble for the purpose of expelling the enemy from their territory) should be pronounced.

EXTRACT OF A LETTER FROM LORD CASTLEREAGH TO SIR HEW DALRYMPLE

Downing Street, Nov. 4th, 1808.

"I have great pleasure, however, in assuring you that the measures pursued by you on that delicate and important subject" (the unexpected arrival of Prince Leopold and the Duke of Orleans at Gibraltar) “received his Majesty's entire approbation."

(Signed)

CASTLEREAGIL

No. IX.

SIR ARTHUR WELLESLEY TO SIR HARRY BURRARD.

Head-quarters, at Laos, August 8th, 1808.

SIR,-Having received instructions from the Secretary of State that you were likely to arrive on the coast of Portugal with a corps of 10,000 men, lately employed in the north of Europe under the orders of Sir John Moore, I now submit to you such information as I have received regarding the general state of the war in Portugal and Spain, and the plan of operations which I am about to carry into execution.

The enemy's force at present in Portugal consists, as far as I am able to form an opinion, of from 16,000 to 18,000 men, of which number there are about 500 in the fort of Almeida, about the same number in Elvas, about 6 or 800 in Peniché, and 16 or 1800 in the province of Alemtejo, at Setuval, &c.; and the remainder are disposable for the defence of Lisbon, and are in the forts of St. Julian and Cascaes, in the batteries along the coast as far as the rock of Lisbon, and the old citadel at Lisbon, to which the enemy have lately added some works.

Of the force disposable for the defence of Lisbon, the enemy have lately detached a corps of about 2000, under General Thomières, principally I believe to watch my movements, which corps is now at Alcobaça; and another corps of 4000 men, under General Loison, was sent across the Tagus into Alemtejo on the 26th of last month, the object of which detachment was to disperse the Portuguese insurgents in that quarter, to force the Spanish corps, consisting of about 2000 men, which had advanced into Portugal as far as Evora from Estremadura, to retire, and then to be enabled to add to the force destined for the defence of Lisbon the corps of French troops which had been stationed at Setuval and in the province of Alemtejo; at all events Loison's corps will return to Lisbon, and the French corps disposable for the defence of that place will probably be about 14,000 men, of which at least 3000 must be left in the garrisons and forts on the coast and in the river.

The French army under Dupont, in Andalusia, surrendered on the 20th of last month to the Spanish army under Castaños; so that there are now no French troops in the south of Spain. The Spanish army of Gallicia and Castile, to the northward, received a check at Rio Seco, in the province of Valladolid, on the 14th of July, from a French corps supposed to be under the command of General Bessières, which had advanced from Burgos.

The Spanish troops retired on the 15th to Benevente, and I understand

« ZurückWeiter »