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DES

TRAITÉS DE PAIX,

ENTRE

LES PUISSANCES DE L'EUROPE,

DEPUIS LA PAIX DE WESTPHALIE;

PAR FEU M. DE KOCH.

OUVRAGE ENTIÈREMENT REFONDU, AUGMENTÉ
ET CONTINUÉ JUSQU'AU CONGRÈS DE VIENNE
ET AUX TRAITÉS DE PARIS DE 1815;

PAR F. SCHOELL,

CONSEILLER D'AMBASSADE DE S. M. LE ROI DE PRUSSE
PRÈS LA COUR DE FRANCE

TOME QUATRIÈME.

PARIS,

CHEZ GIDE FILS, RUE SAINT-MARC, N.° 20.

DUPLICATE 1837

PRÉFACE

DU QUATRIÈME VOLUME.

L'ACCUEIL qu'un public indulgent a accordé aux premiers volumes de cette histoire, ne sauroit calmer l'inquiétude que je ressens en livrant cette suite à l'impression. Quoique le travail de M. KосH. n'entrât que pour un tiers environ dans les trois premiers tomes, néanmoins le nom d'un homme célèbre a pu me servir d'égide, et inspirer une prévention favorable pour son éditeur; mais avec le quatrième volume je perds tous ces avantages et me présente seul à la critique d'un public, qui me demandera compte des motifs qui ont pu me donner assez de confiance pour m'ériger en continuateur d'un ouvrage estimé, et en historien des temps qui.viennent de se passer.

Je dois, avant tout, rappeler à mes lecteurs que le titre de cet ouvrage n'annonce pas une histoire secrète, mais une compi

lation faite sur les matériaux existans. L'histoire secrète des négociations qui ont occupé les cabinets depuis les quarante dernières années, ne pourra être écrite que par celui auquel auront été ouvertes les archives des principales cours, et à qui son devoir permettra de publier les documens qu'il en aura tirés. En attendant que quelque écrivain se trouve dans une position si favorable, l'histoire secrète de quelque négociation isolée peut être révélée par les mémoires des hommes d'état qui y ont été employés (tels que les mémoires de M. le comte de Goertz, sur la négociation de 1778 et sur la neutralité armée du Nord), mais il ne peut exister une histoire secrète des traités de paix. Il faut se borner aujourd'hui à réunir les matériaux dont les différentes cours ont permis la publication; et le seul mérite que l'historien de la diplomatie moderne puisse ambitionner, c'est l'attention qu'il doit porter à ce qu'il ne lui échappe aucune pièce officielle qu'il a pu connoître; c'est le soin qu'il doit mettre à comparer et à combiner entre

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eux ces matériaux épars, pour expliquer les uns par les autres; c'est enfin son exactitude à signaler les lacunes qu'il n'a pas dépendu de lui de remplir, afin que le lecteur ne se fasse pas illusion, et ne croie pas connoître des faits qui sont encore en-. veloppés dans les mystères de la politique. A mesure que les publications des pièces officielles augmenteront, et que les auteurs des événemens voudront faire connoître les ressorts qu'ils ont mis en mouvement, les doutes disparoîtront, les lacunes se rempliront, et la période que nous venons de traverser deviendra plus historique.

N'ayant ni les moyens ni la volonté de piquer la curiosité du public en divulguant les secrets de la politique, j'ai tâché de suppléer à un genre d'intérêt que je n'ai pu donner à mes récits, en y consignant une plus grande variété de faits, et je n'ai rien négligé pour m'emparer de tous ceux qui sont déjà du domaine de l'histoire. Le plan de mon travail étoit tracé par celui auquel il fait suite, et je n'ai eu aucun motif pour

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