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Elevé au grand-duché de Francfort, nos peuples d'Italie ne seront pas pour cela privés de ses soins et de son administration; notre confiance en lui sera constante, comme les sentimens qu'il nous porte.

NAPOLÉON.

Puris, 4 mars 1810.

Réponse de Sa Majesté à une adresse du sénat.

Sénateurs,

Je suis touché des sentimens que vous m'exprimez. L'impératrice Marie-Louise sera pour les Français une tendre nère; elle fera ainsi mon bonheur. Je suis heureux d'avoir été appelé par la Providence à régner sur ce peuple affectueux et sensible, que j'ai trouvé dans toutes les circonstances de ma vie, si fidèle et si bon pour moi.

Réponse de Sa Majesté à l'adresse du collége électoral du département de l'Hérault.

Ce que vous me dites au nom de votre département me fait plaisir, J'ai besoin de connaître le bien que mes sujets éprouvent ; je ressens vivement leurs moindres maux, car ma véritable gloire, je l'ai placée dans le bonheur de la France.

Réponse de Sa Majeté à l'adresse du collège électoral du département de la Haute-Loire.

Messieurs les députés du collége du département de la Haute-Loire,

Je vous remercie des sentimens que vous m'exprimez. Si j'ai confiance dans ma force, c'est que j'en ai dans l'amour de mes peuples.

Réponse de Sa Majesté à l'adresse du collège électoral du département des Basses-Pyrénées.

J'agrée vos sentimens; j'ai parcouru l'année passée votre département avec intérêt.......... Si j'ai porté tant d'intérêt à fixer les destinées des Espagnes et à les lier d'une manière immuable à l'empire, c'est surtout pour assurer la tranquillité de vos enfans.

Réponse de Sa Majesté à l'adresse du collège de

Montenotte.

Messieurs les députés du collége du département de Mon

tenotte,

Le nom que porte votre département réveille dans mon cœur bien des sentimens. Il me fait souvenir de tout ce que je dois de reconnaissance aux vieilles bandes de ma première armée d'Italie. Un bon nombre de ces intrépides soldats sont morts aux champs d'Egypte et d'Allemagne ; un plus grand nombre, ou soutiennent encore l'honneur de mes aigles, ou vivent couverts de glorieuses cicatrices dans leurs foyers. Qu'ils soient l'objet de la considération et des soins de leurs concitoyens; c'est le meilleur moyen que mes peuples puissent choisir pour m'être agréable.

Je prends un intérêt spécial à votre pays; j'ai vu avec plaisir que les travaux que j'ai ordonnés pour l'amélioration de votre port, et pour ouvrir des communications avec le Piémont et la Provence, s'achèvent.

Paris, 4 avril 1810.

Réponse de Sa Majesté au discours du président du sénat, après le mariage de Napoléon.

Sénateurs,

Moi et l'impératrice, nous méritons les sentimens que vous

nous exprimez, par l'amour que nous portons à nos peuples. Le bien de la France est notre premier besoin.

Réponse de Sa Majesté à l'adresse du sénat d'Italie.

Messieurs les députés du sénat de notre royaume d'Italie, Nos peuples d'Italie savent combien nous les aimons. Aussitôt que cela sera possible, moi et l'impératrice, nous voulons aller dans nos bonnes villes de Milan, de Venise et de Bologne, donner de nouveaux gages de notre amour à nos peuples d'Italie.

Réponse de Sa Majesté au discours du président du corps législatif.

Messieurs les députés des départemens au corps législatif, Les vœux que vous faites pour nous nous sont fort agréables. Vous allez bientôt retourner dans vos départemens; dites-leur que l'impératrice, bonne mère de ce grand peuple, partage tous nos sentimens pour lui. Nous et elle ne pouvons goûter de félicité qu'autant que nous sommes assurés de l'amour de la France.

Saint-Cloud, 3 juin 1810.

Lettre de l'empereur au ministre de la police générale.

Monsieur le duc d'Otrante, les services que vous nous avez rendus dans les différentes circonstances qui se sont présentées, nous portent à vous confier le gouvernement de Rome jusqu'à ce que nous ayons pourvu à l'exécution de l'article 8 de l'acte des constitutions du 17 février dernier. Nous avons déterminé par un décret spécial les pouvoirs extraordinaires dont les circonstances particulières où se trouvent ces départemens, exigent que vous soyez investi. Nous

attendons que vous continuerez, dans ce nouveau poste, à nous donner des preuves de votre zèle pour notre service et de votre attachement à notre personne.

Cette lettre n'étant à d'autre fin, nous prions Dieu, monduc d'Otrante, qu'il vous ait en sa sainte garde.

NAPOLÉON.

Paris, 21 juillet 1810.

Paroles de Napoléon au jeune duc de Berg, fils de Louis Bonaparte, après l'abdication faite par celui-ci de la couronne de Hollande.

Lorsque Napoléon eut reçu l'abdication de Louis, il fit venir le jeune prince son neveu, le tint long-temps embrassé et lui parla en ces termes ;

« Venez, mon fils, lui a-t-il dit, je serai votre père, vous n'y perdrez rien.

<< La conduite de votre père afflige mon cœur ; sa maladie seule peut l'expliquer. Quand vous serez grand, vous paierez sa dette et la vôtre. Noubliez jamais, dans quelque position que vous placent ma politique et l'intérêt de mon empire, que vos premiers devoirs, même ceux envers les peuples que je pourrais vous confier, ne viennent qu'après.

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Paris, 15 août 1810.

Réponse de Napoléon à une députation du corps législatif batave, après l'abdication du roi Louis.

Messieurs les députés du corps législatif, des armées de terre et de mer de la Hollande, et Messieurs les députés de ma bonne ville d'Amsterdam, vous avez été depuis trente ans le jouet de bien des vicissitudes. Vous perdites votre liberté lorsqu'un des grands officiers de votre république, fa

vorisé par l'Angleterre, fit intervenir les baïonnettes prussiennes aux délibérations de vos conseils : les constitutions politiques que vous teniez de vos pères furent déchirées et le furent pour toujours.

Lors de la première coalition, vous en fites partie. Par suite, les armées françaises conquirent votre pays, fatalité attachée à l'alliance de l'Angleterre.

Depuis la conquête, vous fûtes gouvernés par une administration particulière; mais votre république fit partie de l'empire. Vos places fortes et les principales positions de votre pays restèrent occupées par mes troupes. Votre administration changea au gré des opinions qui se succcédèrent en France.

Lorsque la providence me fit monter sur le premier trône du monde, je dus, en fixant à jamais les destinées de la France, régler le sort de tous les peuples qui faisaient partie de l'empire, faire éprouver à tous les bienfaits de la stabilité et de l'ordre, et faire disparaître chez tous les maux de l'anarchie. Je terminai les incertitudes de l'Italie en plaçant sur ma tête la couronne de fer; je supprimai le gouvernement qui régissait le Piémont. Je traçai dans mon acte de médiation les constitutions de la Suisse, et conciliai les circonstances locales de ce pays, les souvenirs de son histoire, avec la sûreté et les droits de la couronne impériale.

Je vous donnai un prince de mon sang pour vous gouverner : c'était un lien naturel qui devait concilier les intérêts de votre administration et les droits de l'empire. Mes espérances ont été trompées. J'ai, dans cette circonstance, usé de plus de longanimité que ne comportaient mon caractère et mes droits. Enfin, je viens de mettre un terme à la douloureuse incertitude où vous vous trouviez, et de faire cesser une agonie qui achevait d'anéantir vos forces et vos ressources. Je viens d'ouvrir à votre industrie le continent. Le jour viendra

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