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de près de quatre-vingt mille hommes, moitié Français, et l'autre moitié Hollandais et confédérés du Rhin; les trouhollandaises sont au nombre de vingt mille hommes.

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Les divisions françaises Molitor et Boudet, qui font aussi partie de ce corps d'observation, arrivent le 15 mai à Magdebourg. Ainsi on est en mesure de recevoir l'expédition anglaise sur quelque point qu'elle se présente. S'il est certain qu'elle débarquera, il ne l'est pas qu'elle puisse se rëmbar

quer.

Finckenstein, le 16 mai 1807.

Soixante-quatorzième bulletin de la grande armée.

Le prince Jérôme ayant reconnu que trois ouvrages avancés de Neiss, qui étaient le long de la Biélau, gênaient les opérations du siége, a ordonné au général Vandamne de les erlever. Ce général à la tête des troupes wurtembergeoises, a emporté ces ouvrages dans la nuit du 30 avril au premier mai, a passé au fil de l'épée les troupes ennemies qui les défendaient, a fait cent vingt prisonniers et pris neuf pièces de canon. Les capitaines du génie Depouthon et Prost, le premier, officier d'ordonnance de l'empereur, ont marché à la tête des colonnes, et ont fait preuve de grande bravoure. Les lieutenans Hohendorff, Bawer et Mulher, se sont particulièrement distingués.

Le 2 mai, le lieutenant-général Camrer a pris le commandement de la division wurtembergeoise.

Depuis l'arrivée de l'empereur, Alexandre à l'armée, il paraît qu'un grand conseil de guerre a été tenu à Barteinstein auquel ont assisté le roi de Prusse et le grand-duc Constantin; que les dangers que courait Dantzick ont été l'objet des délibérations de ce conseil; que l'on a reconnu que Dantzick ne pouvait être sauvé que de deux manières : la première en at

général Morand, sur l'Alle. Elles furent reçues à bout portant par les voltigeurs, perdirent un bon nombre d'hommes, et se retirèrent plus vite qu'elles n'étaient venues.

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Les Russes se présentèrent aussi à Malga, devant le géné- • ral Zayonchek, commandant le corps d'observation polonais, et enlevèrent un poste de Polonais. Le général de brigade Fischer marcha à eux, les culbuta, leur tua une soixantaine d'hommes, un colonel et deux capitaines. Ils se présentèrent également devant le cinquième corps, insultèrent les avantpostes du général Gazan à Willenberg; ce général les poursuivit pendant plusieurs lieues. Ils attaquèrent plus sérieusement la tête du pont de l'Omulew de Drenzewo. Le général de brigade Girard marcha à eux avec le quatre-vingt-huitième et les culbuta dans la Narew. Le général de division Suchet arriva, poussa les Russes l'épée dans les reins, les culbuta dans Ostrolenka, leur tua une soixantaine d'hommes, et leur prit cinquante chevaux. Le capitaine du soixante-quatrième Laurin, qui commandait une grand'garde, cerné de tous côtés par les Cosaques, fit la meilleure contenance, et mérita d'être distingué. Le maréchal Masséna, qui était monté à cheval avec une brigade de troupes bavaroises, eut lieu d'être satisfait du zèle et de la bonne contenance de ces troupes.

Le même jour 13, l'ennemi attaqua le général Lemarrois à l'embouchure du Bug. Ce général avait passé cette rivière le 10 avec une brigade bavaroise et un régiment polonais, avait fait construire en trois jours des ouvrages de tête de pont, et s'était porté sur Wiskowo, dans l'intention de brûler les radeaux auxquels l'ennemi faisait travailler depuis six semaines. Son expédition a parfaitement reussi, tout a été détruit; et dans un moment, ce ridicule ouvrage de six semaines fut anéanti.

Le 13, à neuf heures du matin, six mille Russes, arrivés de Nur, attaquèrent le général Lemarrois dans son camp re

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tranché. Ils furent reçus par la fusillade et la mitraille; trois cents Russes restèrent sur le champ de bataille: et quand le général Lemarrois vit l'ennemi, qui était arrivé sur les bords du fossé, repoussé, il fit une sortie et le poursuivit l'épée dans les reins. Le colonel du quatrième de ligne bavarois, brave militaire, a été tué. Il est généralement regretté. Les Bavarois ont perdu vingt hommes, et ont eu une soixantaine de blessés.

Toute l'armée est campée par divisions en bataillons carrés, dans des positions saines.

Ces événemens d'avant-postes n'ont occasionné aucun mouvement dans l'armée. Tout est tranquille au quartier-général.

Cette attaque générale de nos avant-postes, dans la journée du 13, paraît avoir eu pour but d'occuper l'armée française, pour l'empêcher de renforcer l'armée qui assiége Dantzick.

Cette espérance de secourir Dantzick par une expédition maritime paraîtra fort extraordinaire à tout militaire sensé, et qui connaîtra le terrain et la position qu'occupe l'armée française.

Les feuilles commencent à pousser. La saison est comme au mois d'avril en France.

Finckenstein, le 18 mai 1807.

Soixante-quinzième bulletin de la grande-armée.

Voici de nouveaux détails sur la journée du 15. Le maréchal Lefebvre fait une mention particulière du général Schramm, auquel il attribue en grande partie le succès du combat de Weischelmunde.

Le 15, depuis deux heures du matin, le général Schramm était en bataille, couvert par deux redoutes construites visà-vis le fort de Weischelmunde. Il avait les Polonais à sa

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gauche, les Saxons au centre, le deuxième régiment d'infanterie légère à sa droite, et le régiment de Paris en réserve. Le lieutenant-général russe Kaminski déboucha du fort à la pointe du jour, et après deux heures de combat, l'arrivée du douzième d'infanterie légère, que le maréchal Lefebvre expédia de la rive gauche, et un bataillon saxon, décidèrent l'affaire. De la brigade Oudinot, un seul bataillon put donner. Notre perte a été peu considérable. Un colonel polonais, M. Paris, a été tué. La perte de l'ennemi est plus forte qu'on ne pensait. On a enterré plus de neuf cents cadavres russes. On ne peut pas évaluer la perte de l'ennemi à moins de deux mille cinq cents hommes. Aussi ne bouge-t-il plus, et parait-t-il très-circonspect derrière l'enceinte de ses fortifications. Le nombre de bateaux chargés de blessés qui ont mis à la voile, est de quatorze.

Dans la journée du 14, une division de cinq mille hommes prussiens et russes, mais en majorité prussiens, partie de Kœnisgberg, débarqua à Pilau, longea la langue de terre dite le Nehrung, et arriva à Hahlberg devant nos premiers postes de grand'garde de cavalerie légère, qui se replièrent jusqu'à Furtenswerder.

. L'ennemi s'avança jusqu'à l'extrémité du Frich-Haff. On s'attendait à le voir pénétrer par la sur Dantzick. Un pont jeté sur la Vistule à Furtenswerder facilitait le passage à l'infanterie cantonnée dans l'île de Nogat pour filer sur les derrières de l'ennemi. Mais les Prussiens furent plus avisés, et n'osèrent pas s'aventurer. L'empereur donna ordre au général Beaumont, aide-de-camp du grand-duc de Berg, de les attaquer. Le 16, à deux heures du matin, ce général déboucha, avec le général de brigade Albert, à la tête de deux bataillons de grenadiers de la reserve, le troisième et le onzième régimens de chasseurs et une brigade de dragons. Il rencontra l'ennemi - entre Passenwerder et Stege, à la petite pointe du jour, l'at

taqua, le culbuta et le poursuivit l'épée dans les reins pendant onze lieues, lui prit onze cent, hommes, lui en tua un grand nombre, et lui enleva quatre pièces de canon. Le général Albert s'est parfaitement comporté ; les majors Chemineau et Salmon se sont distingués. Le troisième et le onzième régimens de chasseurs ont donné avec la plus grande intrépidité. Nous avons eu un capitaine du troisième régiment de chasseurs et cinq ou six hou mes tués, et huit ou dix blessés. Deux bricks ennemis qui naviguaient sur le Haff, sont venus nous harceler. Un obus, qui a éclaté sur le pont de l'un d'eux, les a fait virer de bord.

Ainsi, depuis le 12, sur les différens points, l'ennemi a fait des pertes notables.

L'empereur a fait manœuvrer, dans la journée du 17, les fusiliers de la garde, qui sont campés près du château de Finckenstein dans d'aussi belles barraques qu'à Boulogne. . Dans les journées des 18 et 19, toute la garde va également au mme endroit.

camper

En Silésie, le prince Jérôme est campé avec son corps d'observation à Franckenstein, protégeant le siége de Neiss.

Le 12, ce prince apprit qu'une colonne de trois mille hommes était sortie de Glatz pour surprendee Breslau. Il fit partir le général Lefebvre avec le premier régiment de ligne bavarois, excellent régiment, cent chevaux et trois cents Saxons. Le général Lefebvre atteignit la queue de l'ennemi le 14, à quatre heures du matin, au village de Cauth; il l'attaqua aussitôt, enleva le village à la baïonnette, et fit cent cinquante prisonniers; cent chevau-légers du roi de Bavière taillerent en pièces la cavalerie ennemie, forte de cinq cents hommes, et la dispersèrent. Cependant l'ennemi se plaça en bataille et fit résistance. Les trois cents Saxons lâchèrent pied, conduite extraordinaire qui doit être le résultat de quelque malveillance; car les troupes saxonnes, depuis qu'elles sont réunies aux troupes

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