Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

Voyant ainsi la déronte de ses gens, le prince Louis de russe, en brave et loyal soldat, se prit corps à corps avec u maréchal-des-logis du dixième régiment de hussards. Renez-vous, colonel, lui dit le hussard, ou vous êtes mort. Le rince lui répondit par un coup de sabre; le maréchal-desogis riposta par un coup de pointe, et le prince tomba mort. i les derniers instans de sa vie ont été ceux d'un mauvais itoyen, sa mort est glorieuse et digne de regrets. Il est mort omme doit désirer de mourir tout bon soldat. Deux de ses ides-de-camp ont été tués à ses côtés. On a trouvé sur lui es lettres de Berlin, qui font voir que le projet de l'ennemi ait d'attaquer incontinent, et que le parti de la guerre, à à tête duquel étaient le jeune prince et la reine, craignait toupurs que les intentious pacifiques du roi, et l'amour qu'il orte à ses sujets ne lui fissent adopter des tempéramens, et ne éjouassent leurs cruelles espérances. On peut dire que les remiers coups de la guerre ont tué un de ses auteurs.

d'ar

Dresde ni Berlin ne sont couverts par aucun corps née. Tournée par sa gauche, prise en flagrant délit au moment où elle se livrait aux combinaisons les plus hasardées, armée prussienne se trouve, dès le début, dans une position ssez critique. Elle occupe Eisenach, Gotha, Erfurt, Weinar. Le 12, l'armée française occupe Saalfed et Gera, et marche sur Naumbourg et Jena. Des coureurs de l'armée rançaise inondent la plaine de Leipsick.

Toutes les lettres interceptées peignent le conseil du roi léchiré par des opinions différentes, toujours délibérant et amais d'accord. L'incertitude, l'alarme et l'épouvante paaissent déjà succéder à l'arrogance, à l'inconsidération et à a folie.

Hier 11, en passant à Gera devant le vingt-septième régiment d'infanterie légère, l'empereur a chargé le colonel de

témoigner sa satisfaction à ce régiment, sur sa bonne conduite.

Dans tous ces combats, nous n'avons à regretter aucun officier de marque le plus élevé en grade est le capitaine Campobasso, du vingt-septième régiment d'infanterie légère, brave et loyal officier. Nous n'avons pas eu quarante hommes tués et soixante blessés.

Gera, le 13 octobre 1806.

Troisième bulletin de la grande armée.

Le combat de Schleitz, qui a ouvert la campagne, et qui a été très-funeste à l'armée prussienne, celui de Saalfeld qui l'a suivi le lendemain, ont porté la consternation chez l'ennemi. Toutes les lettres interceptées disent que la consternation est à Erfurt, où se trouvent encore le roi et la reine, le duc de Brunswick, etc.; qu'on discute sur le parti à prendre sans pouvoir s'accorder. Mais pendant qu'on délibère, l'armée française marche. A cet esprit d'effervescence, à cette excessive jactance, commencent à succéder des observations critiques sur l'inutilité de cette guerre, sur l'injustice de s'en prendre à la France, sur l'impossibilité d'être secouru, sur la mauvaise volonté des soldats, sur ce qu'on n'a pas fait ceci, et mille et une autres observations qui sont toujours dans la bouche de la multitude, lorsque les princes sont assez faibles pour la consulter sur les grands intérêts politiques audessus de sa portée.

Cependant, le 12 au soir, les coureurs de l'armée française étaient aux portes de Leipsick; le quartier-général du grandduc de Berg, entre Zeist et Leipzick; celui du prince de Ponte-Corvo, à Zeist, le quartier impérial à Gera; la garde impériale et le corps d'armée du maréchal Soult, à Gera ; le corps d'armée du maréchal Ney, à Neustadt; en première ligne, le corps d'armée du maréchal Davoust, à Naumbourg,

lui du maréchal Lannes, à Jena; celui du maréchal Augeau, à Kala. Le prince Jérôme, auquel l'empereur a confié commandement des alliés et d'uu corps de troupes bavaises, est arrivé à Schleitz, après avoir fait bloquer le fort - Culenbach par un régiment.

L'ennemi, coupé à Dresde, était encore le 11 à Erfurt, et availlait à réunir ses colonnes qu'il avait envoyées sur Cassel Wurtzbourg, dans des projets offensifs; voulant ouvrir la mpagne par une invasion en Allemagne. Le Weser, où il ait construit des batteries, la Saale qu'il prétendait égaleent défendre, et les autres rivières, sont tournées à-peurès comme le fut l'Iller l'année passée ; de sorte que l'armée ançaise borde la Saale, ayant le dos à l'Elbe et marchant ur l'armée prussienne qui, de son côté, a le dos sur le Rhin, osition assez bizarre, d'où doivent naître des événemens d'une rande importance.

e

Le temps, depuis notre entrée en campagne, est superbe, pays abondant, le soldat plein de vigueur et de santé. On ait des marches de dix lieues, et pas un traîneur; jamais armée n'a été si belle.

Toutes les intentions du roi de Prusse se trouvent exécuées : il voulait que le 8 octobre l'armée française eût évacué e territoire de la confédération, et elle l'avait évacué; mais u lieu de repasser le Rhin, elle a passé la Saale.

Gera, le 14 octobre 1806.

Quatrième bulletin de la grande armée.

Les événemens se succèdent avec rapidité. L'armée prusienne est prise en flagrant delit, ses magasins enlevés elle

est tournée.

:

Le maréchal Davoust est arrivé à Naumbourg le 12, à neuf heures du soir, y a saisi les magasins de l'armée eunemie,

fait des prisonniers et pris un superbe équipage de 18 pontons de cuivre attelés.

Il paraît que l'armée prussienne se met en marche pour gagner Magdebourg; mais l'armée française a gagné trois marches sur elle. L'anniversaire des affaires d'Ulm sera célèbre dans l'histoire de France.

Une lettre qui vient d'être interceptée, fait connaître la vraie situation des esprits, mais cette bataille dont parle l'officier prussien, aura lieu dans peu de jours. Les résultats décideront du sort la guerre. Les Français doivent être sans inquiétude.

Jéna, 15 octobre 1806.

Cinquième bulletin de la grande armée.

La bataille de Jéna a lavé l'affront de Rosbach et décidé, en sept jours, une campagne qui a entièrement calmé cette frénésie guerrière qui s'était emparée des têtes prussiennes. Voici la position de l'armée au 13:

Le grand-duc de Berg et le maréchal Davoust, avec leurs corps d'armée, étaient à Naumbourg, ayant des partis sur Leipsick et Halle.

Le corps du maréchal prince de Ponte-Corvo était en marche pour se rendre à Dornbourg.

Le corps du maréchal Lannes arrivait à léna.

Le corps du maréchal Augereau était en position à Kala. Le corps du maréchal Ney était à Roda.

Le quartier-général, à Gera.

L'empereur, en marche pour se rendre à Jéna.

Le corps du maréchal Soult, de Gera était en marche pour prendre une position plus rapprochée, à l'embranchement des routes de Naumbourg et d'Jéna.

Voici la position de l'ennemi :

Le roi de Prusse voulut commencer les hostilisés au 9 octobre, en débouchant sur Francfort par sa droite, sur Wurtz

burg par son centre, et sur Bamberg par sa gauche, toutes s divisions de son armée étaient disposées pour exécuter ce lan; mais l'armée française tournant sur l'extrémité de sa auche, se trouva en peu de jours à Saalbourg, à Lobenein, à Schleitz, à Gera, à Naumbourg. L'armée prussienne, ›urnée employa, les journées des 9, 10, 11 et 12 à rappeler us ses détachemens, et le 13, elle se présenta en bataille ntre Capelsdorf et Auerstædt, forte de près de cent cinquante ille hommes.

Le 13, à deux heures après-midi, l'empereur arriva à Iéna, t sur un petit plateau qu'occupait notre avant-garde, il aperçut les dispositions de l'ennemi qui paraissait manœuvrer our attaquer le lendemain, et forcer les divers débouchés de a Saale. L'ennemi défendait en force, et par une position nexpugnable, la chaussée de Jéna à Weimar, et paraissait penser que les Français ne pourraient déboucher dans la plaine, sans avoir forcé ce passage. Il ne paraissait pas possible en effet de faire monter de l'artillerie sur le plateau, qui d'ailleurs était si petit, que quatre bataillons pouvaient à peine s'y déployer. On fit travailler toute la nuit à un chemin dans le roc, et l'on parvint à conduire l'artillerie sur la hauteur.

Le maréchal Davoust reçut l'ordre de déboucher par Naumbourg pour défendre les défilés de Koesen si l'ennemi voulait marcher sur Naumbourg, ou pour se rendre à Apolda pour le prendre à dos, s'il restait dans la position où il était.

Le corps du maréchal prince de Ponte-Corvo fut destiné à déboucher de Dornbourg, pour tomber sur les derrières de l'ennemi, soit qu'il se portât en force sur Naumbourg, soit qu'il se portât sur Jéna.

La grosse cavalerie qui n'avait pas encore rejoint l'armée, ne pouvait la rejoindre qu'à midi; la cavalerie de la garde impériale était à trente-six heures de distance, quelque fortes

« ZurückWeiter »