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nement. Gouvernés par une assemblée populaire, elle eût influencée par les intrigues, et agitée par les puissances ines. Gouvernés par une magistrature élective, tous les ouvellemens de cette magistrature eussent été des momens crise pour l'Europe, et le signal de nouvelles guerres mames. Tous ces inconvéniens ne pouvaient être parés que un gouvernement héréditaire. Je l'ai appelé dans votre rie par mes conseils, lors de l'établissement de votre derre constitution; et l'offre que vous faites de la couronne Hollande au prince Louis, est conforme aux vrais intérêts votre patrie, aux miens, et propre à assurer le repos géal de l'Europe. La France a été assez généreuse pour recer à tous les droits que les événemens de la guerre lui ient donnés sur vous; mais je ne pouvais confier les places tes qui couvrent ma frontière du Nord à la garde d'une in infidèle, ou même douteuse.

Messieurs les représentans du peuple batave, j'adhère au u de LL. HH. PP. Je proclame roi de Hollande le prince uis. Vous, prince, régnez sur ces peuples; leurs pères cquirent leur indépendance que par les secours constans la France. Depuis, la Hollande fut l'alliée de l'Angleterre; e fut conquise; elle dut encore à la France son existence. 'elle vous doive donc des rois qui protégent ses libertés, lois et sa religion. Mais ne cessez jamais d'être Français. dignité de connétable de l'empire sera possédée par vous vos descendans : elle vous retracera les devoirs que Vous ez à remplir envers moi, et l'importance que j'attache à la rde des places fortes qui garantissent le nord de mes états, que je vous confie. Prince, entretenez parmi vos troupes t esprit que je leur ai vu sur les champs de bataille. Entrehez dans vos nouveaux sujets des sentimens d'union et mour pour la France. Soyez l'effroi des méchans et le père s bons: c'est le caractère des grands rois. NAPOLÉON.

Au palais de Saint-Cloud, le 5 juin 1806.

Message au sénat conservateur.

Sénateurs,

Nous chargeons notre cousin l'archichancelier de l'empire de vous faire connaître, qu'adhérant au vœu de leurs hautes puissances, nous avons proclamé le prince Louis Napoléon, notre bien aimé frère, roi de Hollande, pour ladite couronne être héréditaire en toute souveraineté, par ordre de primogéniture, dans sa descendance naturelle, légitime et masculine; notre intention étant en même temps que le roi de Hollande et ses descendans conservent la dignité de connétable de l'empire. Notre détermination dans cette circonstance nous a paru conforme aux intérêts de nos peuples. Sous le point de vue militaire, la Hollande possédant toutes les places fortes qui garantissent notre frontière du Nord, il importait à la sûreté de nos états que la garde en fût confiée à des personnes sur l'attachement desquelles nous ne pussions concevoir aucun doute. Sous le point de vue commercial, la Hollande étant située à l'embouchure des grandes rivières qui arrosent une partie considérable de notre territoire, il fallait que nous eussions la garantie que le traité de commerce que nous conclurons avec elle serait fidèlement exécuté, afin de concilior les intérêts de nos manufactures et de notre commerce avec ceux du commerce de ces peuples. Enfin, la Hollande est le premier intérêt politique de la France. Une magistrature élective aurait eu l'inconvénient de livrer fréquemment ce pays aux intrigues de nos ennemis, et chaque élection serait devenue le signal d'une guerre nouvelle.

Le prince Louis, n'étant animé d'aucune ambition personnelle, nous a donné une preuve de l'amour qu'il nous porte, et de son estime pour les peuples de Hollande, en acceptant un trône qui lui impose de si grandes obligations.

L'archichancelier de l'empire d'Allemagne, électeur de atisbonne et primat de Germanie, nous ayant fait connaître ue son intention était de se donner un coadjuteur, et que, accord avec ses ministres et les principaux membres de son hapitre, il avait pensé qu'il était du bien de la religion et de empire germanique qu'il nommât à cette place notre oncle cousin le cardinal Fesch, notre grand aumônier et archeque de Lyon, nous avons accepté ladite nomination au om dudit cardinal. Si cette détermination de l'électeur arhichancelier de l'empire germanique est utile à l'Allemagne, lle n'est pas moins conforme à la politique de la France. Ainsi, le service de la patrie appelle loin de nous nos frères t nos enfans; mais le bonheur et les prospérités de nos peules composent aussi nos plus chères affections.

NAPOLÉON.

Au palais de Saint-Cloud, le 5 juin 1806.

Message au sénat conservateur.

Sénateurs, les duchés de Bénévent et de Ponte-Corvo taient un sujet de litige entre le roi de Naples et la cour de Rome : nous avons jugé convenable de mettre un terme à zes difficultés, en érigeant ces duchés en fiefs immédiats de otre empire. Nous avons saisi cette occasion de récompenser es services qui nous ont été rendus par notre grand chamDellan et ministre des relations extérieures, Talleyrand, et par notre cousin le maréchal de l'empire, Bernadotte. Nous m'entendons pas cependant, par ces dispositions, porter aucune atteinte aux droits du roi de Naples et de la cour de Rome, notre intention étant de les indemniser l'un et l'autre. Par cette mesure, ces deux gouvernemens, sans éprouver aucune perte, verront disparaître les causes de mésintelligence qui, en différens temps, ont compromis leur tranquillité, et qui, encore aujourd'hui, sont un sujet d'inquiétude

pour l'un et pour l'autre de ces états, et surtout pour le royaume de Naples, dans le territoire duquel ces deux principautés se trouvent enclavées. NAPOLÉON.

Au palais de Saint-Cloud, le 5 juin 1806.

Acte impérial.

Voulant donner à notre grand-chambellan et ministre des relations extérieures, Talleyrand, un témoignage de notre bienveillance pour les services qu'il a rendus à notre couronne, nous avons résolu de lui transférer, comme en effet nous lui transférons par les présentes la principauté de Bénévent, avec le titre de prince et duc de Bénévent, pour la posséder en toute propriété et souveraineté, et comme fief immédiat de notre couronne.

de

Nous entendons qu'il transmettra ladite principauté à ses enfans mâles, légitimes et naturels, par ordre de primogéniture, nous réservant, si sa descendance masculine, naturelle et légitime venait à s'éteindre, ce que Dieu ne veuille, transmettre ladite principauté, aux mêmes titres et charges, à notre choix et ainsi que nous le croirons convenable pour le bien de nos peuples et l'intérêt de notre couronne.

Notre grand chambellan et ministre des relations extérieures, Talleyrand, prêtera en nos mains, et en sadite qualité de prince et duc de Bénévent, le serment de nous servir en bon et loyal sujet. Le même serment sera prêté à chaque vacance par ses successeurs. NAPOLÉON.

Au palais de Saint-Cloud, le 11 septembre 1806. A. S. A. E. le prince primat.

Mon frère!

Les formes de nos communications en ma qualité de protecteur, avec les souverains réunis en congrès à Francfort,

étant pas encore terminées, nous avons pensé qu'il n'en était cune qui fût plus convenable que d'adresser la présente à otre A. Em., afin qu'elle en fasse part aux deux colléges. n effet, quel organe pouvions-nous plus naturellement choi, que celui d'un prince à la sagesse duquel a été confié soin de préparer le premier statut fondamental? Nous auons attendu que ce statut eût été arrêté par le congrès, et ous eût été donné en communication, s'il ne devait pas ontenir des dispositions qui nous regardent personnellement. ela seul a dû nous porter à prendre nous-même l initiative our soumettre nos sentimens et nos réflexions à la sagesse es princes confédérés.

Lorsque nous avons accepté le titre de protecteur de la onfédération du Rhin, nous n'avons eu en vue que d'établir n droit ce qui existait de fait depuis plusieurs siècles. En acceptant, nous avons contracté la double obligation de gaantir le territoire de la confédération contre les troupes rangères et le territoire de chaque confédéré contre les enreprises des autres. Ces observations, toutes conservatrices, laisent à notre cœur ; elles sont conformes à ces sentimens e bienveillance et d'amitié dont nous n'avons cessé, dans outes les circonstances, de donner des preuves aux mem-ores de la confédération. Mais là se bornent nos devoirs eners eux. Nous n'entendons en rien nous arroger la portion le souveraineté qu'exerçait l'empereur d'Allemague comme uzerain. Le gouvernement des peuples que la providence nous a confié, occupant tous nos momens, nous ne saurions voir croître nos obligations sans en être alarmé. Comme nous ne voulons pas qu'on puisse nous attribuer le bien que les Souverains font dans leurs états, nous ne voulons pas non plus qu'on nous impute les maux que la vicissitude des choses humaines peut y introduire. Les affaires intérieures de chaque état ne nous regardent pas. Les princes de la confédération du

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