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La commission chargée de l'armement de la côte de la Méditerranée doit recevoir 500,000 francs cette décade-ci. Je désirerais, Citoyen Ministre, être informé si la Trésorerie a donné des ordres pour cet objet.

Je vous prierais de faire réserver, sur cette somme, 30,000 francs pour être mis à la disposition du général Caffarelli, commandant l'arme du génie, attaché à ladite commission, lesquels 50,000 francs doivent être soldés à Paris.

Je vous prie également de donner des ordres pour que la Trésorerie fasse passer des fonds pour solder les troupes qui sont dans les deux départements du Liamone et du Golo, qui sont arriérées de

trois mois.

BONAPARTE.

Collection Napoléon.

2451. — A LA COMMISSION CHARGÉE DE L'ARMEMENT DES COTES DE LA MÉDITERRANÉE.

Paris, 5 germinal an VI (25 mars 1798).

J'ai reçu, Citoyens, la lettre que vous m'avez envoyée par un courrier extraordinaire.

J'ai vu avec plaisir l'état satisfaisant de l'escadre. J'aurais désiré avoir également l'état des galères ou bâtiments de transport que vous avez arrêtés à Toulon pour l'embarquement de 10,000 hommes.

Les troupes arriveront avant le 15 germinal; il est nécessaire que tout soit prêt à partir le 20.

Si le contre-amiral Brueys n'est point arrivé lorsque vous aurez reçu cette lettre, vous ferez vos préparatifs pour vous en passer.

Les six vaisseaux de guerre qui sont en rade, le Conquérant, les frégates, les bricks, doivent ensemble porter facilement 6,000 hommes; il ne vous reste donc plus qu'à chercher, à Toulon, des bâtiments de transport pour 4,000 hommes.

Si l'escadre du contre-amiral Brueys était arrivée, ou si vous aviez des nouvelles du jour où elle arrivera, vous n'auriez plus alors besoin de transports à Toulon.

Le général Dommartin doit être arrivé. Vous avez déjà sans doute commencé à embarquer l'artillerie.

Si le citoyen Sucy n'était pas arrivé, cela ne doit pas vous empê

cher de faire tout ce dont il est chargé, appelant auprès de vous un commissaire ordonnateur, le plus à portée.

Le payeur, qui doit être arrivé, vous aura apporté l'argent qui vous était nécessaire; la Trésorerie prend ses dispositions pour vous faire toucher 500,000 francs cette décade.

J'attends avec impatience votre premier courrier pour savoir si tout est prêt, et si les troupes pourront être embarquées le 20 de

ce mois.

Collection Napoléon.

BONAPARTE.

2452. AU MINISTRE DE L'INTÉRIEUR.

Paris, 6 germinal an VI (26 mars 1798).

Le directeur de l'imprimerie de la République et le citoyen Langlès, Citoyen Ministre, sont animés de la plus mauvaise volonté. Je vous prie de donner l'ordre positif que tous les caractères arabes actuellement existants, hormis les matrices, soient sur-le-champ emballés, et au citoyen Langlès l'ordre de les suivre.

Le citoyen Langlès m'a paru, dans la première conférence que j'ai eue avec lui, très-disposé à venir; d'ailleurs, la République, qui a fait son éducation et qui l'entretient depuis longtemps, a le droit d'exiger qu'il obéisse.

Je vous prie de donner l'ordre que l'on emballe également les caractères grees; il y en a, puisque l'on imprime en ce moment Xénophon, et ce n'est pas un grand mal que Xénophon soit retardé de trois mois, pendant lequel temps on fera d'autres caractères, les matrices restant.

Je vous prie de donner également l'ordre positif d'emballer les caractères pour trois presses françaises. Il nous suffit d'avoir des caractères ordinaires.

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J'ai l'honneur de vous envoyer, Citoyen Ministre, la lettre du Directoire pour vous.

Je vous prie, en conséquence, de vouloir bien donner l'ordre aux citoyens dont la liste est ci-jointe' de se tenir prêts à partir, au premier ordre qu'ils recevront, pour se rendre à Bordeaux.

1 Dangos, Duc-Lachapelle, astronomes; Costaz, Fourier, Monge, Molard,

Ceux d'entre eux qui ont des places les conserveront; les appointements en seront payés à leur famille. Ils recevront en outre un traitement extraordinaire et les frais de poste pour la route.

Je vous prie de donner l'ordre aux citoyens dont la liste est cijointe de se tenir prêts à partir, au premier ordre, pour Flessingue. Les ingénieurs jouiront d'un traitement pour leurs travaux extraordinaires. Leur mission n'étant que. temporaire, leurs places doivent leur être conservées.

Collection Napoléon.

BONAPARTE.

2454. AU MINISTRE DES RELATIONS EXTÉRIEURES. Paris, 6 germinal an VI (26 mars 1798).

Ayant besoin, Citoyen Ministre, pour remplir les intentions du Gouvernement, des citoyens Raige et Belleteste, deux jeunes gens qui sont partis, il y a quelques jours, pour Constantinople, et qui doivent être actuellement à Toulon, je vous prie de leur envoyer l'ordre de rester à Toulon.

Je désirerais également que vous donnassiez aux citoyens Jaubert, Chézy, Laporte, trois jeunes gens les plus avancés à l'école des langues orientales à Paris, qui ont reçu l'ordre de se rendre à Constantinople, un contre-ordre à Toulon pour qu'ils y attendent de nouveaux ordres.

Collection Napoléon.

BONAPARTE.

2455. AUX COMMISSAIRES DE LA TRÉSORERIE NATIONALE. Paris, 6 germinal an VI (26 mars 1798).

Le ministre des finances, Citoyens Commissaires, a dû vous prévenir que sur les 500,000 francs de cette décade, que vous devez mettre à la disposition de la commission de la Méditerranée, 50,000 francs devaient être soldés, à Paris, au général Caffarelli.

Je vous prie, Citoyens Commissaires, de vouloir bien faire solder lesdits 50,000 francs au général Caffarelli, et de donner son reçu en payement au payeur de la commission, qui le recevra pour comptant. Le revirement est tout simple: la lettre du ministre des finances

géomètres; Conté, chef de brigade des aérostiers; Thouin, Geoffroy SaintHilaire, Delisle, naturalistes; Dolomieu, minéralogiste; Berthollet, chimiste; Dupuis, antiquaire.

i Isnard, Le Père, Le Père (Gratien), Lancret, Lefebvre, Chézy, ingénieurs des ponts et chaussées; Panuzen, interprète.

et celle que j'ai l'honneur de vous écrire, cette commission se trouvant sous mes ordres, vous y autorisent suffisamment.

BONAPARTE.

Collection Napoléon.

2456. -AU DIRECTOIRE EXÉCUTIF.

Paris, 7 germinal an VI (27 mars 1798). Citoyens Directeurs, les papiers publics répandent que vous avez fait arrêter plusieurs membres des conseils de la République cisalpine, et qu'il est dans ce moment-ci question de faire arrêter Moscati et Paradisi, deux membres du Directoire exécutif de ladite République.

Je crois qu'il est de mon devoir, comme citoyen qui a quelque connaissance des personnes et des événements qui se sont passés depuis deux ans en Italie, de vous faire connaître que la France et la liberté n'ont point d'amis plus vrais que ces deux directeurs.

Le citoyen Paradisi, qui était professeur renommé à Reggio, est le seul des Italiens qui ait rendu quelque service à l'armée française, les armes à la main. Tandis que Mantoue était encore au pouvoir des Autrichiens, et vers le milieu de la première campagne, il osa, à la tête de 200 habitants de Reggio, ses compatriotes, investir un détachement de 200 Autrichiens qui s'étaient retirés dans un château, et les fit prisonniers. Lui, sa famille et la ville de Reggio ont été, depuis, spécialement menacés par les Autrichiens, qui leur ont conservé un ressentiment très-vif de cet événement.

Le citoyen Moscati était connu comme un des plus célèbres médecins de l'Europe, ayant de grandes connaissances dans les sciences morales et politiques. Il s'abandonna tout entier au service de l'armée, et c'est à lui et à ses conseils que nous devons 20,000 hommes peut-être, qui eussent péri dans nos hôpitaux en Italie.

L'avilissement du Gouvernement cisalpin dès sa naissance, et la perte de ses meilleurs citoyens, seraient un malheur réel pour la France et un sujet de triomphe pour l'Empereur et ses partisans. Voyez, je vous prie, dans cette lettre, le désir que j'ai d'employer toutes mes connaissances au service de la patrie.

Je vous salue.

Archives de l'Empire.

BONAPARTE.

2457. AU MINISTRE DES FINANCES.

Paris, 7 germinal an VI (27 mars 1798). Je reçois, Citoyen Ministre, votre lettre du 6 et la copie de la lettre de la Trésorerie nationale.

La commission a fait passer 200,000 livres en Corse et 200,000 à Gênes, sur les 500,000 livres que vous aviez mises à sa disposition. Mais cela est pour subvenir aux dépenses de l'extraordinaire dont elle est chargée, et non pas pour la solde. Il eût été ridicule de faire passer l'argent qui devait servir à la solde par les mains d'une commission.

Il y a quelques jours, j'écrivis à la Trésorerie la lettre ci-jointe'. Elle m'a répondu qu'il lui fallait des ordres de vous pour la Corse, et du ministre de la guerre pour la Rivière de Gènes. J'ai envoyé sa réponse, avec la lettre ci-jointe dont je vous envoie copie, au citoy en Merlin, président du Directoire,

Je vous salue.

Archives des finances.

2

BONAPARTE.

2458.

-

--AU CITOYEN J. B. SAY, HOMME DE LETTRES3. 8 germinal an VI (28 mars 1798).

Je vous remercie, Citoyen, au nom du général Bonaparte, de la complaisance que vous avez de vous charger de l'achat de quelques livres destinés à composer une bibliothèque portative, et de son

1 Pièce no 2439.

2 Pièce no 2448.

3 Cette lettre, écrite au nom du général Bonaparte, est signée par son aide de camp Caffarelli.

D'après Bourrienne, le général Bonaparte aurait écrit de sa main la note suivante, qui donne la composition de sa bibliothèque :

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