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son second ouvrage représenté en 1794, obtint aussi un brillant succès dû en partie aux circonstances politiques du moment. La mort de Henri IV, sa dernière tragédie, fut l'ouvrage dans lequel il montra le plus de talent. On pourrait encore citerson Etéocle et Polinice, dans lequel il s'efforça d'imiter l'énergique simplicité des tragiques Grecs, et Fabius où il essaya de lutter avec Corneille dans l'art de peindre la sévérité du caractère romain. Mais ce qui mit le sceau à la réputation de Legouvé, ce furent ses poèmes dictés par les grâces et la sensibilité; et on ne peut en effet parler de ses souvenirs, de ses sépultures et de son poème de la mélancolie, sans indiquer quel était alors l'état de son ame. La révolution ne le fit point sortir de son caractère il resta constamment le même, garda son inaltérable douceur, et osa montrer dans son poème du Mérite des femmes, non seulement de la pitié pour le malheur, mais encore de l'horreur pour le crime. La perte d'une épouse chérie détendit sa Ïyre, sa verve perdit toute sa chaleur, son imagination s'éteignit et il succomba au commencement de 1813 des suites d'une chute qu'il avait faite depuis plus d'un an dans la maison de campagne de Mile Contat.

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LEGRAND, député aux états généraux, membre du conseil des anciens, législateur, etc.

Il était avocat du roi au bailliage de Châteauroux à l'époque de la révolution, fut élu député du tiers état du Berri aux états généraux, et proposa dès le 16 juin 1789 aux communes de prendre le titre d'assemblée nationale. Il entra ensuite dans les bureaux de l'assemblée fit différens rapports au nom du comité ecclésiastique, proposa des mesures de rigueur contre les prêtres non assermentés, et pressa en même temps la suppression des moines et des droits féodaux. Il fut aussi nommé en septembre 1795 député du département de l'Indre au conseil des anciens, où il prit part à plusieurs décrets sur des objets de finances et de contributions, vota l'impôt du timbre, du tabac, et des portes et fenètres; sortit du conseil le 20 mai 1799, fut aussitôt employé en qualité de commissaire du directoire dans son département, et enfin appelé de nouveau en décembre 1799 au corps législatif, où il resta jusqu'en 1803.

LEGRAND (le comte), lieutenant général, grand cordon de la légion

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d'honneur, sénateur, chevalier de SaintLouis, grand'croix de l'ordre du mé rite militaire de Bade, pair de France, partement de l'Oise, le 24 février 1775. etc., né au Plessier sur Saint-Just, deDevenu orphelin à quinze ans, il prit simple dragon et obtint son congé peu à cet age le parti des armes, fut d'abord de temps avant la révolution. Il se maria ensuite à Metz, reprit du service en 1790 et parvint rapidement par son courage au grade de général de brigade en 1793. Employé en cette qualité à l'armée de Sambre et Meuse, sous Championnet, il se distingua en plusieurs occasions, et même succès. Nommé général de divicontinua de servir sur le Rhin avec le sion, il eut en 1804 le gouvernement de la 25 division militaire, commanda en 1815 une partie de la cavalerie de la grande armée, eut part aux succès de cette campagne, et décida en faveur des signala aussi à la bataille d'Austerlitz, Français le combat de Wertingen. Il se don de la légion d'honneur. Après la ́ et en fut récompensé par le grand corbataille d'Iéna, à laquelle il s'était également distingué, il prit le commandes'y fit chérir des habitans; mais il n'y ment de la province de Bayreuth, et resta pas long-temps, et alla cueillir de nouveaux lauriers à Eylau, à Heilsberg et à Friedland. Il fit aussi la campagne de 1809 contre l'Autriche. Il se signala Aspernn, et ensuite à Esling et à Waaux combats d'Ebersberg, de Grossgram. Il se couvrit de gloire en Russie, et fut cité dans toutes les affaires avec les plus grands éloges pour son \ sangfroid imperturbable et ses talens militaires. Quand le maréchal Gouvion grand prit le commandement de son Saint-Cyr eut été blessé, le général Lecorps d'armée, eut un cheval tué sous lui à l'affaire de Polotsck, et fut encore avait livré un combat très glorieux. Reablessé au passage de la Bérésina, où il Moscou, il fut nommé sénateur le 5 atré en France à la suite des désastres de vril 1813, se rendit au mois de janvier 1814 à Châlons sur Saône pour organiser des moyens de défense et se mettre à la tète des gardes nationales, adhéra ennommé pair de France et chevalier suite à la déchéance de Bonaparte, fut jouir long de Saint-Louis par le roi, et ne put temps des honneurs qui avaient été le juste prix de ses services: il mourut à Paris le 8 janvier 1815, des suites de ses nombreuses blessures. I

avait épousé la fille aînée du ministre Schérer, qui attendit à peine l'expiration de son deuil pour se remarier avec M. Joly-de-Fleury.

LEGRAND (Jean-Baptiste), hommes de lettres, etc.

Né en 1750 à Paris, il У fit d'excellentes études, et passa depuis une grande partie de sa vie à se rendre familiers tous les détails de la marine, et à aider de ses lumières les ministres qui en avaient le département, sans vouloir jamais y occuper aucun emploi. M. de Sartines particulièrement se servit avec avantage des connaissances de Legrand, qui composa ensuite plusieurs memoires utiles, dont un seul fut rendu public sous ce titre singulier : Rétablissement de la marine française par la pratique du catholicisme. En voici l'analyse: sans matelots, point de marine; sans pêcheries, point de matelots; sans consommateurs de poisson, point de pêcheries; sans l'abstinence ordonnée par l'église catholique, point de consommation; par conséquent sans catholicisme, point de marine. Legrand est mort en 1802.

LEGRAND-D'AUSSY ( Pierre-JeanBaptiste), de l'institut de France, etc., né à Amiens le 3 juin 1737.

11 avait le surnom d'Aussy, parce que son père, simple employé des fermes, était originaire d'Auxy-le-Château en Picardie. Il fit de bonnes études chez les Jésuites, où il entra à l'âge de dix-huit ans, et d'où il sortit à vingt-deux au moment de la suppression de cet ordre celèbre. Il se fixa alors dans la capitale, fut employé à des recherches littéraires par M. de Sainte-Palaye et autres et obtint en 1770 la place de directeur des études à l'Ecole Militaire. Il se livra alors entièrement à son goût pour la littérature, et donna successivement différens ouvrages qui lui acquirent beaucoup de réputation et le portèrent à des emplois supérieurs. Il était devenu membre de l'institut de France lorsqu'il mourut le 6 décembre 1800.

LEGROS (Albert), adjudant général républicain, né à Corbay dans le Brabant.

Il était militaire au moment des troubles de la Belgique en 1787; il y figura d'une manière remarquable, passa en France aprés la chute du parti patriotique, et fut employé en qualité d'adudant general à l'armée du Nord. Il s'y

conduisit avec beaucoup de bravoure, fut pris par les Autrichiens le 17 août 1793, et fusillé comme traître par les ordres du prince de Cobourg. La convention accorda une pension à sa veuve, et décréta que son nom serait inscrit sur la colonne à élever au Panthéon en l'honneur des braves morts pour la patrie. -Un autre LEGROS, capitaine de cavalerie en garnison à Cambrai, fut tué dans cette ville le 18 octobre 1792 par des soldats de la seconde division de gendarmerie de Paris, pour avoir voulu s'opposer à l'ouverture des prisons et au massacre des suspects qui y étaient détenus. Sa tète fut coupée, mise au bout d'une pique et promenée dans les rues. LE GUÉVEL (Mathurin-Jean), député à la chambre des représentans, le 3 janvier 1750.

Il était avocat à l'époque de la révolution dont il embrassa la cause avec chaleur, fut successivement nomme juge au tribunal du district, puis juge de paix, et enfin commandant de bataillon de la garde nationale de Lorient. Nommé au mois de mai 1815 par les électeurs du département du Morbihan membre de la chambre des réprésentans, il y fit, à l'époque de la reprise d'armes des Vendéens, une sortie vigoureuse contre eux, et proposa des mesures tellement révolutionnaires qu'elles furent unanimement repoussées par la chambre. Il disparut de la scène politique après la seconde chute de Bonaparte.

LEHARDY (P.), député à la convention nationale.

Né à Dinan, il y exerçait la médecine à l'époque de la révolution. Il fut élu en 1792 député du Morbihan à la convention nationale, où il défendit les évêques attaqués par Manuel, en décla rant que sans les ministres de la religion, la république serait perdue. Il se montra ensuite très favorable à Louis XVI pendant son procès, reprocha à l'assemblée de cumuler tous les pouvoirs, s'éleva contre tous ceux qui après s'être portés accusateurs osaient se déclarer juges, et finit par voter comme législateur la détention de ce prince pendant les troubles, et son bannisse ment après l'acceptation de la constitution par le peuple. Il fut bientôt après en butte aux attaques dirigées contre le parti girondin, ce qui ne l'empêcha pas d'appuyer avec chaleur une pétition

des dames d'Orléans qui sollicitaient la liberté de leurs maris et de leur fils emprisonnés par ordre de Léonard Bourdon, et de s'écrier au milieu des murmures de l'assemblée, « que l'on » avait tellement prostitué les noms de » royalistes et de contre révolution » naires, qu'ils étaient devenus syno» nimes de ceux d'amis de l'ordre et » des lois. » Il s'opposa aussi à la suppression de la maison de Saint-Cyr et reprocha à la convention qu'elle ne savait que détruire et non édifier. Décrété d'arrestation après le 31 mai 1793, et ensuite frappé d'accusation le 3 octobre, il fut condamné à mort le 30 comme conspirateur: il était alors âgé de trente-cinq ans.

LEHAULT (N.), député à la convention nationale et au conseil des anciens, etc.

Il remplit d'abord des fonctions publiques secondaires dans sa commune, fut élu en septembre 1792 député suppléant du département de la Sarthe à la convention nationale, où il ne fut pelé qu'après le procès de Louis XVI. Il se fit peu remarquer dans cette assemblée, passa après la session convention

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nelle au conseil des anciens d'où il sortit le 20 mai 1797, fut nommé en 1800 juge an tribunal civil de Mamers qu'il présida ensuite, et exerça ces dernières fonctions jusqu'en 1815, époque à laquelle il fut remplacé.

LEHOC(Louis-Grég ire), diplomate, auteur dramatique, etc.

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Né le 28 octobre 1743 à Paris, il y fit d'excellentes études, et fut destiné à la diplomatie des sa plus tendre jeunesse. Il suivit d'abord en i786 comme secrétaire de légation M. de Choiseul-Gouffier, ambassadeur à Constantinople passa à Hambourg en 1792 en qualité de ministre plénipotentiaire, et quitta cette ville après le 21 janvier 179 › par ordre du senat, qui ne voulut plus à cette époque de ministre français dans ses murs. Lehoc fut appelé aussitôt aux fonctions d'envoyé de la république en Suède, d'où il fut rappelé par le directoire en 1796. A son retour dans la capitale il cultiva les belles lettres, et donna depuis au théâtre sa tragédie de Pyrrhus, qui eut un succès d'estime. Il mourut à Paris le 15 octobre 1810.

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pair de France, etc., né le 16 octobre 1748.

Il était employé dans les fermes à Monthiel avant la révolution, fut détenu en 1793 comme suspect, échappa au régime de la terreur, et devint en 1799 président du tribunal de commerce de Dijon, puis maire de cette ville après le 18 brumaire. Sa fille épousa en 1802 Hugues-Bernard Maret, secrétaire d'état, depuis duc de Bassano, et M. Lejeas entra bientôt au corps législatif, d'où il passa le 19 août 1807 au sénat conservateur. Il prit part à tous les actes de ce corps jusqu'à la fin de mars 1814, envoya son acte d'adhésion aux mesures prises. contre Bonaparte, et ne fit point partie de la chambre des pairs ereée par le roi, en 1814. Après l'invasion de Bonaparte au mois de mars 1815,M. Lejeas fut à son tour nommé pair de France et disparut de la scène politiqne après la seconde chute de l'usurpateur.

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LEJEAS (François - Antoine ) membre évèque de Liège de la légion d'honneur, né le 12 juillet 1744.

Ayant échappé aux orages de la révolution, il devint après le concordat de 1802 vicaire général de l'archevêché de Paris, ce qui lui donna souvent l'occasion d'approcher du trône impérial, et d'adresser différens discours à l'idole du moment. Nous citerons particulièrement celui du 24 janvier 1809, dans lequel on remarquait le passage suivant : « Votre clergé, dit-il à Bona» parte, conduit par la reconnaissance » au pied de ces autels que vous avez » relevés, offre sans cesse des voeux » à l'Eternel pour la conservation des jours précieux de votre personne sa» crée. Ces voeux ont été couronnés par » la victoire, partout où vous avez porté » la gloire de vos armées. Votre clergé, »sire, en a rendu, avec vos fidèles su

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jets, de vives actions de grâces au Sei» gneur. >> Après la campagne d'Antriche en 1809, M. Lejeas à la tête du clergé de Paris s'empressa le 16 novembre de venir dire encore à Napoléon « Le clergé, en rendant au Seigneur » de solennelles actions de grâces pour >> les nouveaux triomphes de Votre Majesté, remercie la divine Providence » d'avoir donné à la France un prince » dont la modération dans la victoire >> sait tendre la main à son ennemi » vaincu, et lui donner la paix. C'est >> cette magnanimité, sire, ce besoin

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» de votre cœur, que le clergé admire » en vous, et qu'il se plaît à faire ad» mirer à vos peuples. » Le siége épiscopal de Liége se trouvant alors vacant par la mort de M. Zoepfel, fut donné à M. Lejeas quelques jours après pour le payer de ses belles harangues. LEJEUNE (S.-P.), député à la

convention nationale.

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Elu en septembre 1792 par le département de l'Indre député à la convention nationale, il y vota la mort de Louis XVI. Il fut successivement envové dans les départemens de l'Aisne, de l'Orne, de l'Ain et du Doubs, puis accusé de grandes cruautés, et compté, lors de la réaction, parmi les proconsuls les plus sanguinaires. Dénoncé enfin par le district de Besançon, qui l'accusa d'avoir fait périr dans cette ville un grand nombre de citoyens, il fut décrété d'accusation le 1er juin 1795, et amnistié par la suite. Entre autres reproches qui lui furent adressés sur sa conduite révolutionnaire, se trouvait celui d'avoir fait faire une petite guillotine avec laquelle il tranchait la tête des volailles destinées à sa table, et dont il se servait, dit-on, aussi pour couper les fruits; il nia ce fait aussi atroce que difficile à croire, accusa dans sa défense les comités et la convention elle-mème et ajouta : « si je » n'eusse pas envoyé au tribunal révo»lutionnaire des hommes mis hors de » la loi, ne m'auriez-vous pas décrété » d'accusation et envoyé à l'échafaud? » LE JOILLE, lieutenant de vaisseau de la marine française.

Il était officier auxiliaire de la marine à l'époque de la révolution, devint ensuite lieutenant de vaisseau, et osa le 17 mars 1795 attaquer avec la frégate l'Aiceste qu'il commandait le Berwick vaisseau anglais de 74 qu'il dé sempara et força d'amener, après avoir reçu lui-même dans le combat plusieurs blessures honorables. Il fut élevé surle-champ au grade de capitaine de vais seau, et se trouvait commander le Généreux à la funeste bataille navale d'Aboukir en 1798. Le Joille se couvrit encore de gloire dans cette occasion, et mourut l'année suivante devant Brindes, laissant une réputation de bravoure bien

méritée.

LE JOSNE (Etienne-Phylomarse), député à l'assemblée nationale législa

tive.

Né à Douai d'une famille honnête, il y fit ses études, embrassa ensuite la cause de la révolution, devint administrateur du district de Douai, et fut élu en septembre 1791 député du département du Nord a la législature. Il y fit successivement dix à douze motions plus violentes les unes que les autres contre la religion, les prêtres et les moines, et fit enfin défendre à ceux-ci de porter publiquement l'habit de leur or-. dre. Malgré tant de ferveur, il ne fut pourtant pas nommé à la convention nationale, et disparut mème de la scène politique. Son frère, avocat à Lille au moment de nos troubles civils, se prononça au contraire contre la révo lution, et fut condamné à mort le II février 1794 comme convaincu d'intelligence avec le gouverneur des Pays Bas Autrichiens. On avait en effet saisi sur lui des correspondances et des plans qui prouvaient le dessein de livrer cette place à l'ennemi.

LELAN (Joseph), chef de chouans. Il était né à Guervignac en Bretagne de parens peu fortunes, servit longtemps parmi les chouans d'une manière obscure, et après la pacification consulaire, il passa en Angleterre où il reçut un traitement et fut admis au dépôt de Southampton. Il fut ensuite choisi par Georges pour le suivre en France en 1804 et seconder ses projets contre Bonaparte, fut arrêté dans la capitale, mis en jugement avec son genéral, condamné à mort le 10 juin 1804, et exécuté le 24 du mème mois à l'age de vingt-sept ans.

LELARGE, contre amiral des armées navales de la république.

En décembre 1796 il remplaça Thevenard dans le commandement des armes à Toulon, envoya en janvier 1798 des plaintes au gouvernement sur la situation des prisonniers en Angleterre, qui manquaient de subsistances et étaient en butte aux traitemens les plus cruels, fut provisoirement chargé peu de temps après du commandement de l'armée navale de Brest, puis destitué en janvier 1799, et remplacé par le contre amiral Renaudin. Depuis il a cessé d'ètre employé.

LE LIEVRE (François), président du département du Calvados.

Il était propriétaire à Creuilly près de Caen au moment de la révolution, et devint président du département du

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Calvados en 1790. Il se conduisit dans cette place importante avec beaucoup de sagesse et de modération, fut toujours opposé aux jacobins et mourut en 1794. Ses quatre fils, dont l'aîné était chanoine régulier de Sainte-Geneviève, se jettèrent dans le parti antirévolutionnaire et le servirent avec un grand courage. Doués tous quatre d'une force prodigieuse, ils enlevèrent en plein jour en 1796 un nommé Ameline, chef de chouans détenu à l'hôpital militaire de Bayeux, et traversèrent la ville chargés de leur ami, la veille mème de l'exécution de sa sentence de mort. Ils se retirèrent dans leurs propriétés après la pacification, et n'ont plus repara sur la scène politique.

LEMAIGNAN, gentilhomme poi

tevin.

Il avait servi dans un régiment d'infanterie, et s'était retiré dans ses terres depuis la révolution. Il figura en 1793 dans les troubles de la Vendée, et devint membre du conseil supérieur de l'armée catholique et royale établi à Châtillon. Il suivit aussi l'armée vendéenne dans son expédition d'outreLoire, se signala dans différens combats, assista au siége de Granville, , où il perdit un bras, et mourut quelques jours après des suites de sa blessure.

LEMAIGNAN (Julien- Camille), député aux états généraux et à la convention nationale, membre du conseil des cinq cents.

Il était lieutenant criminel à Beaugé à l'époque de la révolution, fut élu en 1789 député du tiers état d'Anjou aux états généraux, puis nommé en 1792 député du département de Maine et Loire à la convention naționale, où il vota la réclusion de Louis XVI. II fut_momentanément inquiété en juin 1793, comme prévenu de participer aux mouvemens d'opposition contre le 31 mai, échappa pourtant aux proscriptions de cette époque, passa ensuite au conseil des cinq cents, d'où il sortit le 20 mai 1798, fut nommé commissaire près l'administration des hospices civils en 1799, et appelé peu de temps après à la sous préfecture de Beaugé, qu'il administra pendant plusieurs années. LEMAILLAUD (J.-F.), député à la première législature et à la convention nationale, membre du conseil des cinq cents, des anciens et du corps législatif.

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Il embrassa le parti de la révolution, fut élu en 1790 procureur général syndic du département du Morbihan, et nommé en 1791 député de ce département à la première législature, d'où il passa en 1792 à la convention nationale, où il vota la détention de Louis XVI et son bannissement à la paix. Envoyé en mission à Rennes, il s'y conduisit avec modération, passa en septembre 1795 au conseil des cinq cents, d'où il sortit en en 1797, devint alors commissaire près l'administration de son département, fut réélu en mars 1799 au conseil des anciens, et entra en décembre au corps législatif jusqu'en 1803. Depuis cette époque il n'a pas reparu sur la scène politique.

LEMAITRE (P.-J.), secrétaire général du conseil des finances.

Il était domicilié à Paris à l'époque de la révolution, et fut condamné à mort le 17 brumaire an 4 par le conseil militaire de la section de Lepelletier,

comme conspirateur royaliste, ayant >> entretenu des correspondances avec » des émigrés, ainsi que dans différens » départemens pour y occasionner des » soulèvemens, et ayant participé à la » révolte des sections en vendémiaire. >> La saisie de ses papiers compromit plus ou moins grièvement plusieurs députés présentés comme favorables au pouvoir royal, notamment Cambacérès qu'elle empêcha de parvenir au directoire.

LEMARCHAND-DE-GOMICOURT

(Antoine-Joseph), chevalier, député au conseil des cinq cents, législateur, chevalier de l'ordre de la réunion membre de la chambre des députés, né le 13 février 1763.

Il fut nommé maire d'Albert depuis la révolution. En septembre 1795 le département de la Somme l'élut son député au conseil des cinq cents, où il se prononça en 1797 en faveur du parti antidirectorial. C'est lui qui parodiant le discours de Fayau en 1794 contre les aristocrates, fit le 27 juin 1797 sur la prime à accorder aux chasseurs louvetiers un rapport qui excita la gaieté de l'assemblée, à cause des rapprochemens continuels qu'il offrait entre les loups et les jacobins. Il fut aussi condamné à la déportation par suite de la journée du 18 fructidor. Il se réfugia d'abord cu pays étranger, se soumit ensuite au directoire, se rendit à Oléron, et fut rappelé en décembre 1799 par Bona

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