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Provera, et revint prendre son poste à l'armée du Rhin. II contribua successivement à l'invasion de la Bavière sous Moreau, et ensuite à la défense de la tête du pont d'Huningue. Après la révolution du 18 brumaire il fut chargé du commandement de plusieurs divisions militaires, encourut la disgrace de Bonaparte à cause de ses principes politiques, fut mis à la solde de retraite pendant plusieurs années, et se retira à Bordeaux où il était encore au moment de la chute de Bonaparte. Remis en activité après la restauration, il fut bientôt signalé comme voulant favoriser le retour de l'usurpateur, parut effectivement au champ de Mai de 1815 en qualité de commandant des gardes nationales de la Gironde, fut élu député de ce département à la chambre des représentans, se retira chez lui après le retour du roi, y fut arrêté à la fin de 1815, et conduit à l'Abbaye où il était encore au mois de juin 1816.

DUFOURNY-DE-VILLIERS (LouisPierre), architecte, administrateur du département de la Seine, etc.

Né à Paris,il y exerçait avec distinction Ta profession d'architecte à l'époque de la révolution, dont il se déclara partisan zélé. Après avoir présidé au mois d'avril 1790 le club des droits de l'homme, il entra dans l'administration du département de Paris, fit partie du comité central révolutionnaire et du club des jacobins, et prit part à la révolution du 31 mai 1793 contre les girondins. Son caractère énergique et austère lui suscita une foule d'antagonistes: il attaqua successivement tous les partis, fut attaqué par eux, et eut tour à tour à se défendre contre Chabot et Bazire, les Heliers et Robespierre, Tallien, Fréron et autres réacteurs. Dénoncé par Robespierre comme complice de Danton, il fut chassé du club sans avoir pu obtenir la parole pour se justifier, et allait porter sa tête à l'échafaud lorsque la chute du tyran lui sauva la vie. Rappelé dans la société des jacobins après le 9 thermidor, il y soutint avec opiniâtreté les principes révolutionnaires contre la réaction, fut encore décrété d'arestation comme terroriste, et mourut peu de temps après l'amnistie du 3 brumaire an 4.

DUFRESNE (Bertrand), législateur, conseiller d'état, directeur général du trésor public, etc.

Il naquit en 1736 à Navarreins en

Béarn de parens pauvres, mais honnêtes, qui ne purent lui donner qu'une éducation très médiocre; dut sa fortune et son avancement à lui-même, travailla d'abord jusqu'à l'àge de vingt-quatre ans chez un négociant de Bordeaux, obtint ensuite un médiocre emploi à Versailles, et fut successivement commis des affaires étrangères sous le duc de Choiseul, commis de la banque de la cour chez Laborde, premier commis de la cour d'escompte, commis du trésor royal, et enfin premier commis des finances sous Necker. Il devint ensuite intendant général des fonds de la marine et des colonies, directeur du trésor public, receveur général des finances à Rouen, et conseiller d'état par brevet avant la révolution. Persécuté sous le régime de la terreur, il échappa heureusement aux proscriptions sanglantes de cette époque, fut élu en 1795 député de Paris au conseil des cinq cents d'où il fut expulsé au 18 fructidor, et ensuite rappelé à l'administration par Bonaparte alors consul, qui le fit de nouveau conseiller d'état et directeur général du trésor public. Il mérita cette fortune brillante par ses talens et ses vertus, et donna l'exemple de la plus sévère probité dans un moment où il était rare d'en trouver. Frappé tout à coup de maladie à la suite d'un travail excessif, il mourut le 22 février 1801. Napoléon qui mettait de la vanité à bien traiter les gens qui mouraient à son service vint voir Dufresne en grand appareil trois jours avant sa mort, et fit depuis placer son buste dans une des salles de la trésore

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DUFRESSE ( Simon-Camille ), baron maréchal de camp, commandeur de la légion d'honneur, chevalier de Saint-Louis, né le 2 mars 1762.

Il était artiste dramatique au théâtre Montansier à l'époque de la révolution, en embrassa la cause avec chaleur, prit ensuite le parti des armes, se distingua dans quelques occasions, et fut employé à Lille en 1793 comme adjudant général. Devenu général de l'armée révolutionnaire, il fit plus de peur que de mal aux habitans du département du Nord, fut néanmoins l'objet de leurs dénonciations, arrêté après le 9 thermidor et mis en arrestation au Luxembourg. Rendu à la liberté avant le 13 vendémiaire par suite d'un jugement qui l'acquitta de toute accusation,

il

fut ensuite employé à l'armée d'Italie sous Bonaparte et s'y signala de nouveau. Il fit aussi partie de l'expédition de Naples sous Championnet, fut enveloppé dans la disgrace de ce général et traduit avec lui en 1799 devant un conseil de guerre ; mais la chute de Merlin et de Réveillère-Lépeaux vint encore le tirer de ce mauvais pas. Ayant repris son activité, il commanda long temps dans la 12 division militaire, où il se fit chérir des royalistes par sa douceur et son esprit; fut employé en Espagne pendant trois ans comme gouverneur de Valladolid, obțint après la fatale retraite de Moscou le commandement de la place de Stettin où il se défendit vaillamment et se fit beaucoup d'honneur dans cette circonstance. Rentré en France après la restauration, il recut de Sa Majesté le 19 juillet 1814 la croix de Saint-Louis, et fut employé en 1815 aprés le retour du roi, dans un des départemens de la Bretagne. DUGAZON (Jean-Baptiste-Henri Gourgault dit), acteur du Théâtre Français.

Le célèbre Préville brillait encore sur la scène lorsque Dugazon se présenta pour le doubler et fut reçu en 1772. Trop souvent farceur, trivial et même bas, il excella néanmoins dans les rôles de valets, et fut sans contredit un des meilleurs comiques qu'ait cus le Théâtre Français. Il faudrait un volume pour rapporter les aventures et les bons mots attribués à ce comédien ou dont il fut l'objet, et l'on peut assurer que peu d'hommes ont poussé plus loin que lui l'audace et l'impudence. Devenu en 1793 aide de camp du général Santerre, il prit part tous les actes révolutionnaires de cette époque. Il donna successivement au théâtre l'Avénement de Mustapha au trône ou le Bonnet de la Vérité, l'Emigrante ou le Père Capucin, le Modéré et les Originaux comédies de circonstance qui n'eurent que le mérite de l'à-propos. Dugazon signalé dès lors au public comme jacobin, éprouva plusieurs fois depuis les malheureux effets de cette opinion. Il quitta le théâtre sous le règne de Bonaparte et se retira près d'Orléans, où il mourut au mois d'octobre 1809 à l'âge de soixante-huit ans et dans un état d'imbécillité parfaite.

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DUGOMMIER (Jean-François-Camille), général en chef de l'armée des Alpes et des Pyrénées.

et

Il naquit à la Guadeloupe en 1736 où il possédait avant la révolution pour 2,000,000 de biens fonds. Il entra au service dès l'âge de treize ans, obtint ensuite la croix de Saint-Louis, ayant essuyé un passedroit, abandonna la carrière militaire, pois se retira dans son habitation. Nommé en 1789 colonel des gardes nationales de l'ile, il défendit le fort Saint-Pierre contre M. de Béhague, se prononça en faveur de la révolution, et fut envoyé en France pour y solliciter des secours en faveur des patriotes. Il y arriva en 1792, refusa d'être député des colonies à la convention, fut employé en septembre 1793, comme général de brigade à l'armée d'Italie, où il obtint plusieurs avantages sur les Austro-Sardes et presque toujours avec des forces inférieures ; se conduisit avec la plus grande bravoure devant Toulon dont il s'empara, devint commandant en chef de l'armée des Pyrénées Orientales, et remporta sur les Espagnols des avantages aussi rapides que décisifs. Le 1er mai, il gagna la bataille des Alberdes et enleva le. poste de Montesquieu avantage qui fit tomber entre ses mains près de deux cents pièces de canon et deux mille prisonniers. Le 13 août il défit à SaintLaurent de la Monga l'armée espagnole forte d'à peu près cinquante mille hommes, et s'empara le 17 septembre de Bellegarde, dernière place française occupée par les ennemis. Il enleva de nouveau leur camp les 22 et 23 du même mois à Costouge; mais il survécut peu à ses victoires, et fut tué le 17 novembre 1794 à l'affaire de Saint-Sébastien, où il expira sur le champ de bataille.

DUGUA (Charles-François. Toseph), général de division des armées 、 › la ré publique.

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Né à Valenciennes en 1744 du major de la citadelle de cette ville, il y fit d'excellentes études, entra dès l'âge de seize ans au régiment de Bourbon infanterie en qualité de cadet, et devint bientôt capitaine. Un passe-droit lui fit quitter le service en 1776, et il se retira alors dans un petit domaine près de Sens. Nommé en 1790 lieutenant de gendarmerie à Toulouse, il partit comme colonel de ce corps à l'époque de l'invasion des Espagnols, devint peu de temps après général de brigade, et se trouva en 1793 au siége de Toulon en qualité de chef d'état major du général

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Dugommier, qu'il suivit aussitôt à l'armée des Pyrénées où il se distingua de nouveau. Ayant passé en 1796 à celle de l'Ouest sous les ordres du général Hoche, qui se plut souvent à rendre justice à ses talens, il fut employé depuis en Italie où il commandait la cavalerie au passage du Tagliamento, et occupa la ville de Trieste. Rentré en France après la paix de Campo Formio, il fut chargé du commandement de la 14o division militaire, suivit Bonaparte en Egypte, se couvrit de gloire à la bataille des Pyramides, et y décida la déroute des mamelucks. Pendant la malheureuse campagne de Syrie, il eut le commandement du Caire, et y étouffa plusieurs révoltes des habitans. De retour en France, il fut nommé préfet du Calvados, accompagna ensuite à SaintDomingue le capitaine général Leclerc comme son chef d'état major, contribua aux premiers succès de cette expédition, fut blessé deux fois à la Crète à Pierrot, et mourut le 16 octobre 1802 de la maladie contagieuse qui enleva dans cette ile tant de braves à la patrie.

DUHAMEL (Louis-Marie), baron, législateur, maitre des requètes, etc.

Ilexerçait la profession d'avocat avant la révolution, et remplit depuis avec distinction diverses fonctions publiques dans le département de la Manche.Après avoir été maire de Coutances et vice président du tribunal de l'arrondissement, puis décoré du titre de baron avec majorat le 14 avril 1810, il fut envoyé en députation auprès du gouvernement par le college électoral du département de la Manche en l'an 11; et bientôt après proposé comme candidat au corps legislatif: il y fut admis en janvier 1813, obtint la croix de la légion d'honneur, et fut nommé après la restauration maître des requêtes attaché à la commission des finances. Il parla le 31 août 1814 en faveur du projet de loi sur le budjet, dont il vanta les dispositions avantageuses pour le crédit public, regarda comme chimériques les alarmes conçues à l'occasion de la vente des forêts nationales, et vota l'adoption entière de la loi. Après avoir été appelé en mai 1815 par le département de la Manche à la chambre des représentans, il fut désigné en juillet suivant pour présider le collége électoral de l'arrondissement de Mortain; mais cette fois il ne fut plus envoyé au corps législatif.

DUHEM ( Pierre-Joseph ), député

à la convention nationale, né à Lille en 1760.

Il fit d'assez bonnes études, et devint peu de temps après maitre de quartier au college d'Anchin à Douai. Reçu ensuite médecin, il fut bientôt employé à l'hòpital de cette ville, se prononça en faveur de la révolution, et fut d'abord élu juge de paix, puis député à la législature,

où il déclama avec véhémence contre les prètres et les ministres du roi. Réélu en 1792 à la convention nationale, il prit une grande part au procès de Louis XVI, vota pour que ce prince ne pût se choisir un conseil, s'emporta contre le côté droit et les partisans de l'appel au peuple, et combattit vivement l'ajournement de ce proces: Le 15 janvier 1793 il vota la mort de l'infor tuné monarque. Depuis, sa fureur contre les royalistes ne connut plus de bornes, et son nom se trouve attaché à une foule de motions révolutionnaires plus exagérées les unes que les autres. Il contribua ensuite à la chute des girondins au 31 mai 1793, se brouilla avec Robespierre un peu avant le 9 thermidor, et se félicità d'abord de la défaite de ce dernier; mais la réaction le mit de nouveau en fureur, et les séances de la convention et des jacobins retentirent souvent de ses doléances à cet égard. La rentrée des émigrés, la restitution des biens des condamnés, l'arrestation des patriotes, tout devint pour lui un sujet 'de récriminations contre le parti de Tallien et de Fréron. Compris enfin dans la proscription du 12 germinal, et décrété d'arrestation à la suite de cette journée, il fut conduit au château de Ham, d'où il sortit par l'amnistie du 4 brumaire. Il abandonna depuis cette époque la carrière politique, reprit son état de médecin, fut employé dans les hôpitaux militaires, et mourut d'une fièvre catarrhale à Mayence le 25 mars 1807.

Sa

DUHESME (Guillaume-Philibert), comte, lieutenant général, grand officier de la légion d'honneur, chevalier de Saint-Louis, etc., né à Bourg Neuf, département de Saône et Loire, en 1760. Il entra au service en 1794. belle conduite, ses talens, et des blessures qu'il reçut à la défense de la forêt de Mormale, lui valurent bientôt le grade de général de brigade. Elevé le 8 décembre 1794 à celui de général de division, il obtint ensuite le commandement d'un corps de l'armée de Sam

bre et Meuse, fut employé en 1795 contre les Vendéens, et à l'armée du Rhin sous Moreau, se signala éminemment au passage du Rhin, que sa division effectua la première en plein jour et dans lequel il fut blessé; passa de là à l'armée d'Italie, fit avec Championnet la conquête du royaume de Naples, et battit les insurgés de la Calabre et de la Pouille. Traduit devant un conseil de guerre pour avoir résisté au directoire, il reprit son activité après la chute de cette autorité, et fut employé à l'armée des Alpes. Il servit aussi en 1800 à l'armée de réserve, et se distingua à Marengo. Il fut ensuite créé grand offieier de la légion d'honneur, et nommé commandant de la ville de Lyon et du département; repassa en Italie en 1805, commanda trois ans après en Espagne, et fut alors disgracié. Tant de talens et de bravoure ne devaient pas rester longtemps oubliés, et les malheurs de la campagne de 1812 le firent reparaître avec distinction sur le théâtre de sa gloire. Il rendit en effet de grands services en 1813 et au commencement de 1814, et ayant adhéré à la déchéance de Bonaparte, il fut au retour du roi décoré de la croix de Saint-Louis, puis employé comme inspecteur général d'infanterie dans la 16e division militaire. Dévoué alors à la maison de Bourbon, il avait inspiré ses sentimens aux régimens qu'il organisa; mais après l'invasion de Bonaparte en mars 1815, accepta le commandement des gardes nationales mobilisées du département du Nord, fut nommé pair le 2 juin, tué le 18 du même mois à la bataille de Waterloo.

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et

DUHOUX - D'HAUTERIVE, chef des armées royales vendéennes.

Issu d'une famille distinguée du Poitou, il embrassa jeune la carrière des armes. Après avoir été plusieurs années capitaine au régiment de Cambresis infanterie, et avoir mérité par ses services la croix de Saint-Louis, il vivait retiré dans ses terres lorsque l'insurrection des vendéens en 1793 le détermina à prendre les armes avec d'Elbée son beau frère. Son expérience etses talens militaires le distinguèrent, non seulement dans les conseils, mais encore sur le champ de bataille, et il rendit les plus grands services à la cause royale. Devenu membre du conseil et gouverneur en second du pays insurgé sous M. de Donnissant, il coinmandait

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à Beaupréau, et était venu à bout d'y établir une fabrique de poudre, lorsque s'étant réfugié à Noirmoutier avec d'Elbée, il y périt de la même manière que ce malheureux général à l'âge de cinquante ans - - Le chevalier DUHOUX son parent éloigné, qui avait servi dans la cavalerie avant la révolution, prit aussi les armes avec beaucoup de zèle au premier moment de l'insurrection, devint adjudant général, et fut regardé comme un des meilleurs offi→ ciers de l'armée d'Anjou. Ce fut lui qui décida la victoire de Saint-Lambert, en tournant la position que commandait son frère, maréchal de camp républicain, aussi attaché au parti revolutionnaire qu'il l'était lui-même à la cause du roi. Il mourut en héros à l'age de trente ans après la défaite du Mans, pour n'avoir pas voulu abandonner les blessés qu'il avait pris sous sa garde.

DULAU (Jean--Marie), archevêque d'Arles, membre de l'Assemblée constituante, etc.

Né au château de la Coste près de Périgueux, le 30 octobre 1738, d'une famille honorable, il embrassa l'état ecclésiastique, fut ensuite pourvu de plusieurs bénéfices, et obtint en 1775 l'archevêché d'Arles. Elu en 1789 député du clergé de la sénéchaussée de cette ville aux états généraux, il s'y conduisit avec modération, ne prit aucune part à tout ce qui fut fait contre l'église et la monarchie, qu'il défendit au contraire avec une énergie dont on ne l'eût pas cru capable; fut dépouillé de son archevèché par la constitution civile du clergé, et crut devoir ensuite rester à Paris malgré les périls presque certains qu'il devait y courir. En 1792 il fut incarcéré au couvent des carmes de la rue de Vaugirard on lui proposa peu de jours avant les massacres divers moyens pour sortir de sa prison; mais il les rejeta tous en disant qu'il devait l'exemple à ses respectables compagnons d'infortune. Le 2 septembre dix assassins qu'on venait d'introduire demandèrent à grands cris l'ar chevêque d'Arles. Dès qu'il s'entendit nommer, il pria le plus àgé des prètres de l'absoudre, puis se levant et s'avançant lentement, les mains croisées sur la poitrine, il dit aux meurtriers : « Je suis celui que vous cherchez. Je » m'offre volontiers en sacrifice; mais épargnez ces dignes ecclésiastique,

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» qui prieront pour vous sur la terre, » comme je vais le faire devant l'E» ternelle Majesté. » Les sicaires saisis de respect hésitent quelques minutes, puis se reprochent leur faiblesse, reculent et reviennent successivement sur lui. Enfin l'un d'eux l'accuse d'avoir fait assassiner les patriotes d'Arles, et plusieurs coups de sabre et un coup de pique dans la poitrine terminèrent la vie et les douleurs du vénérable prélat.

DULAULOY ( le comte), lieutenant général, inspecteur général d'artillerie, conseiller d'état, grand officier de la légion d'honneur, chambellan, chevalier de Saint-Louis, etc.

Issu d'une honnète famille, il embrassa la carrière militaire dans l'arme de l'artillerie, et ne tarda pas à s'y faire remarquer par des talens et une conduite honorable. Il obtint bientôt le grade de général de brigade, et fut élevé le 27 août 18c3 à celui de général de division. Ses services distingués dans les campagnes de 1805, 1806 et 1807, lui valurent après la paix de Tilsit le rang de grand officier de la légion d'honneur. Il fit aussi plusieurs campagnes en Espagne, se signala le 7 août 1809, au combat d'Oropesa, fit partie de l'expédition de Russie en 1812, et rendit en 1813 les plus grands services à Lutzen, où il chargea l'ennemi au galop avec l'artillerie légère. Il fit encore des merveilles à Wurtschen près de Bautzen le 21 du même mois, et les journées de Wachau et de Leipsick les 16 et 18 octobre, l'ont placé au rang des meilleurs généraux d'artillerie. Il entra au conseil d'état, section de la guerre, en décembre, puis fut nommé chambellan. Après la restauration il obtint la croix de Saint-Louis et l'inspection générale des directions de Besançon, Paris et la Fère il remplissait encore les

:

mêmes fonctions en 1816.

DULAURE (J.-A.), député à la convention nationale, législateur, etc. Il était ingénieur géographe avant la révolution, dont il professa hautement les principes, et fut élu député du département du Puy de Dôme à la convention nationale. Il y vota la mort de Louis XVI, fut signalé ensuite comme partisan de la gironde, puis mis en accusation le 22 octobre 1793, et vint à bout d'échapper à ses ennemis. Rappelé dans le sein de la convention le 18 décembre 1794, il fut envoyé en 1795

les

dans les départemens de la Corrèze et de la Dordogne; devint membre du conseil des cinq cents d'où il sortit en 1798, et y fut aussitôt réélu. Il y présenta plusieurs rapports sur l'instruction publique, et dénonça fortement au mois d'août 1799 les écrits que royalistes répandaient à Toulouse pour exciter une insurrection dans le Midi. Depuis il a cessé de paraître sur la scène politique, et il habitait encore la capitale en 1816. On lui doit une foule, d'écrits politiques et autres ouvrages connus des bibliographes.

maréchal de camp, officier de la légion DULONG (Louis-Étienne), baron, d'honneur, né à Rosnay, département de l'Aube, le 12 octobre 1780.

Il se distingua de bonne heure dans la carrière des armes, et n'était encore que lieutenant de hussards lorsqu'il se signala devant Ancône. Blessé de deux coups de feu à la célèbre affaire du 12 brumaire au 9, il ne quitta le champ de bataille que lorsqu'une troisième blessure l'eut mis hors d'état de se défendre. Devenu commandant de la place de Pesaro, qu'il défendit pendant plus d'un mois contre les attaques des anglais et des insurgés, il capitula ensuite d'une manière honorable, et rejoignit l'armée qui l'accueillit avec les plus vifs témoignages de joie Le premier consul l'ayant rencontre depuis à Martigni en Valais,

lui dit : J'aime les braves. » Néanmoins son avancement ne fut pas très rapide, et il n'obtint le grade de général de brigade que le 12 avril 1813. On le comptait encore en 1816 au nombre des maréchaux de camp en acti

vité.

DUMANOIR-LEPELLEY(le comte), contre amiral, commandeur de la legion d'honneur, député au corps législatif, etc.

Il entra jeune dans la marine, et débuta en 1786 par être élève de port. Il fit en cette qualité une campagne de mer à Saint-Domingue sur une flotte du roi. Il fut promu au grade de lieutenant de vaisseau à l'époque de la révolution, devint bientôt capitaine, assista en quelque sorte au combat de Trafalgar sans pouvoir y prendre part, et fut pris peu de temps après aux attérages de France après un combat opiniâtre. Il obtint depuis divers commandemens, fut employé à Dantzick

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