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met à s'avancer. Les souverains alliés arrivés à Dresde le 24 mars y sont encore! Ils croient Napoléon retenu à Paris par l'éloquence diplomatique du prince de Schwartzenberg; le mois vient de s'écouler, et ils ne l'ont employé qu'à occuper militairement le petit espace qui se trouve entre la vallée de l'Elbe et celle de la Saale! Les Russes semblent ne quitter Dresde qu'à regret. « Notre guerre est finie, disent-ils: ce n'est plus » pour notre cause qu'il faut combattre; c'est pour » celle des Allemands! Eh bien, que les Alle» mands marchent les premiers!»

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Le vieux maréchal Blucher a compris le défi;

Aperçu des forces de l'armée ennemie sur l'Elbe en avril.

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il veut y répondre. Il est des premiers à se porter en avant: mais des ordres supérieurs l'arrêtent dans les environs d'Altembourg; il faut attendre la grande armée russe de Miloradowitch, et les réserves de Tormasow. Miloradowitch est arrivé en Lusace; mais Tormasow ne fait que de passer l'Oder. Blucher, qui les appelle avec impatience, leur montre la route de Mayence et les plaines d'Iéna, où son avant-garde essaie de reparaître !

Le général russe Wittgenstein, qui a suivi le vice-roi depuis Berlin, est toujours en présence de ce prince. Après avoir fait du 18 au 20 de vaines démonstrations contre la place de Wittenberg, il a passé l'Elbe avec le corps prussien de Yorck et les russes de Wintzingerode, et borde la rive droite de la Saale, d'où il observe le prince Eugène. Celui-ci, toujours ferme au confluent de cette rivière, attaque tous les jours sur divers points de la ligne, semble à chaque instant vouloir reprendre l'offensive, et tient ainsi l'ennemi dans une inquiétude continuelle sur ses projets. Vers la gauche, entre Magdebourg et Brême, le général Sébastiani a donné la chasse aux coureurs ennemis; il est parvenu, après les combats de Celle et de Uelsen, à en purger la rive droite du Bas-Elbe.

Pendant ce séjour d'Erfurt, l'empereur met la dernière main à l'organisation de son armée.

Il travaille sans relâche; tantôt c'est avec le major général, tantôt avec le ministre secrétaire d'état Daru, l'intendant militaire Mathieu Dumas, et les principaux chefs de service. Il visite les deux citadelles, et les fait mettre en état de défense. Il fait préparer des hôpitaux pour sixmille blessés, se met en correspondance avec le prince Eugène, le prince d'Eckmülh, et le roi de Westphalie, et reçoit les visites du prince de Weymar et du prince de Saxe-Gotha.

le

Les dépêches de Vienne l'ont également occupé. M. de Narbonne a entrepris de forcer M. de Metternich à s'expliquer, et le langage de ce dernier contraste de plus en plus avec celui que M. de Schwartzenberg tenait naguère à Paris. Interpellé sur ce que ferait le général Frimont, s'il recevait les ordres du major général, le ministre autrichien est convenu que général Frimont n'obéirait pas. Enfin, M. de Metternich n'a plus hésité à déclarer que l'alliance avait changé de nature, que l'Autriche élevait sa simple intervention à l'attitude d'une médiation armée; que désormais elle allait paraître en scène comme partie principale, et qu'elle se mettrait en mesure de soutenir son nouveau role en organisant des forces respectables.

L'empereur se voit presque dans le cas de regretter que le zèle de son ambassadeur ne laisse

pas au cabinet de Vienne le loisir d'attendre l'ouverture de la campagne pour se décider d'après l'événement '.

Cependant toute l'armée a dépassé la Thuringe et démasqué son mouvement sur la Saale. Rien ne retient plus l'empereur à Erfurth; il en part le 28 au matin et entre en campagne .

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Jusqu'à l'ambassade de M. de Narbonne à Vienne, disait Napoléon à Sainte-Hélène, nous avions été dupes de l'Autriche; en moins de quinze jours, M. de Narbonne eut tout pénétré, et M. de Metternich se trouva fort gêné de cette nomination. Toutefois, ce que peut la fatalité! les succès mêmes de M. de Narbonne m'ont perdu peutêtre; ses talens m'ont été du moins bien plus nuisibles qu'utiles. L'Autriche, se croyant devinée, jeta le masque et précipita ses mesures. Avec moins de pénétration de notre part, elle eût mis plus de réserve, plus de lenteur. Elle eût prolongé encore ses indécisions naturelles, et durant ce temps d'autres chances pouvaient s'élever. (Voir le Mémorial de Sainte-Hélène, par le comte de Las-Cases, tom. III, pag. 95.)

Voir, à la page suivante, l'État de la grande armée

en 1813.

ÉTAT DE LA GRANDE ARMÉE EN 1815,

PRÉSENTÉ SUIVANT L'ORDRE NUMÉRIQUE DES CORPS D'ARMÉE.

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