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AOÛT-SEPTEMBRE 1872.

MÉMOIRE SUR CETTE QUESTION :

JÉRUSALEM A-T-ELLE ÉTÉ PRISE PAR L'Armée du calife D'ÉGYPTE DANS L'ANNÉE 1096 OU DANS L'ANNÉE 1098?

PAR M. DEFRÉMERY

L'histoire de la première croisade présente une difficulté chronologique qui n'a été examinée d'une manière approfondie par aucun des écrivains qui, jusqu'ici, se sont occupés des annales des guerres saintes. Les uns ont passé à côté de cette difficulté sans s'y arrêter, les autres se sont prononcés dans un sens ou dans l'autre, mais sans traiter la question à fond. Il est vrai qu'il ne s'agit que de savoir si Jérusalem a été occupée par l'armée du calife d'Égypte au mois de châbân de l'année 489 de l'hégire (août 1096 de J. C.), ou seulement vers le même mois de l'année 491 (juillet 1098); et que, par conséquent, le débat se trouve circonscrit dans des limites assez étroites. L'une et l'autre date compte en sa faveur des autorités respectables, tant

1 Ce mémoire a été lu à deux reprises dans les séances de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, le 4 mars et le 1" avril 1870.

parmi les chroniqueurs arabes que parmi les écrivains de l'Occident. Nous nous proposons de rechercher quelle est l'opinion qui doit mériter la préférence.

La question serait facile à trancher si nous possédions des événements accomplis en Syrie et en Palestine, vers la fin du x1° siècle, un récit bien circonstancié, écrit par un auteur contemporain ou à très-peu près. Tel n'est malheureusement pas le cas : nous n'avons pour cette période des annales orientales que des compilations rédigées assez longtemps après l'époque dont il s'agit, et qui, en général, ne brillent ni par l'exactitude, ni par la critique. C'est donc uniquement d'après un examen scrupuleux des faits et d'après le rapprochement des diverses autorités que nous devons nous décider.

La date la plus reculée a été donnée par IbnAlathîr, non sous l'année 489 (1096), ad annum 489, comme l'a dit, par une légère inadvertance, un de nos savants confrères 1, mais au commencement du paragraphe qu'il a consacré, dans le récit des faits arrivés en l'année 492 (1099), à la prise de Jérusalem par les Francs. Ibn Alathîr, il convient de l'ajouter, se met en contradiction avec lui-même, en disant que ce ne fut qu'après que les Francs

p.

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1 Recueil des historiens des croisades, publié par les soins de l'Académie des inscriptions et belles-lettres. Documents arméniens, t. I, n. 3. Ailleurs, M. Dulaurier a indiqué la date 1096 comme celle de l'époque où les fils d'Ortok furent dépouillés de la souveraineté de Jérusalem par Elafdhal. (Voy. la Bibliothèque historique arménienne, Chronique de Matthieu d'Édesse, p. 430, c. CXLI, n. 1.)

eurent vaincu les Turcs près d'Antioche et en eurent fait un grand massacre, par suite duquel ces derniers furent affaiblis et se dispersèrent, que les Egyptiens, voyant la faiblesse des Turcs, marchèrent vers Jérusalem 1.

La date de 489 a été reproduite par Ibn-Djouzy, mort en 1256 de J. C.2, et aussi, dans deux passages différents, par Abou'lféda 3 qui, le plus souvent, ne fait que copier Ibn-Alathîr, en l'abrégeant. Elle a été adoptée sur la foi d'Abou 'lféda par la plupart des historiens et des critiques des deux derniers siècles et de celui-ci l'abbé Renaudot, Deguignes", Gibbon, l'abbé Guénée', et même par feu M. Munk 8. Ce savant orientaliste cite à l'appui de la date 489 (:096), Abou 'lméhâcin, dans sa grande histoire de

1 Ibn-El-Athiri chronicon quod perfectissimum inscribitur, edidit Car. Joh. Tornberg, t. X, p. 193. Je dois faire observer que, par une erreur de pagination, le chiffre 193 est répété en tête de deux pages de ce volume. C'est de la première qu'il s'agit ici.

1

2 Mirat-ezzémán, ms. arabe de la Bibliothèque nationale, n° 641 fol. 227 ro.

3 Annales muslemici, t. III, p. 308 et 318; ou édition de Constantinople, 1870, t. II, p. 219 et 221.

Historia patriarcharum Alexandrinorum, Parisiis, 1713, in-4°,

p. 478.

re

5 Histoire générale des Huns, etc. t. I, 1 partie, p. 249; t. II, 2o partie, p. 84 et 134.

• Hist. de la décadence et de la chute de l'empire romain, édit. de 1828, t. XI, P. 350, n. 1. Cf. ibidem, P. 354.

7 Troisième mémoire sur la Judée, dans le Recueil de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, t. L, p. 204, ou dans les Lettres de quelques Juifs à M. de Voltaire, édit. de 1817, in-8°, p. 612.

8 Palestine, dans l'Univers pittoresque de Didot, Paris, 1845, p. 618 A.

l'Égypte intitulée Annodjoum-Azzahira ou Les étoiles resplendissantes, et l'histoire de Jérusalem et d'Hebron, par Modjyr-Eddin. Mais ce sont là de bien faibles autorités, Abou 'lméhâcin, mort en 1470 de notre ère, n'ayant le plus souvent fait que copier sans critique des écrivains plus anciens, notamment IbnDjouzy, et Modjyr-Eddin ayant compilé sa chronique au commencement du xvr siècle. On voit, d'ailleurs, par une erreur assez grave échappée à M. Munk, que le docte historien de la Palestine n'avait pas fait de cette époque des annales orientales une étude toute spéciale. En effet, il dit que le prince seldjoukide de la Syrie, Tutuch, fut assassiné à Damas, en 1095, tandis qu'il est bien connu par les récits des chroniqueurs orientaux, el répété même dans la Biographie universelle1, que ce personnage périt dans un combat livré, près de Reï, à son neveu Barkiarok, à qui il disputait l'empire de la Perse.

La date de l'année 491 (1098) est adoptée par plusieurs chroniqueurs arabes, dont deux ont traité ex professo de l'histoire des califes fatimites, et, pour cette raison, méritent peut-être plus de confiance que les partisans de l'autre opinion, puisqu'il s'agit

T. XLVI, p. 419 A, art. Toutousch, par H. Audiffret. Cf. les Recherches sur le règne de Barkiarok, sultan seldjoukide, par M. C. Defrémery, Paris, 1853, in-8°, p. 38 et suiv., ou dans le Journal asiatique, septembre-octobre 1853, p. 222 et suiv.; Wilken, Rerum ab Alexio I, Joanne. . .Comnenis... gestarum libri quatuor, Heidelbergæ, 1811, in-8°, p. 248. C'est par une double faute d'impression qu'à la dernière ligne de la page précédente de cet ouvrage on lit la date 477 de l'hégire et celle de 1063-1064 de J. C. Il faut lire 487 et 1094. Voyez encore Deguignes, t. II, 2o partie, p. 83.

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