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Ming rassembla des soldats en grand nombre et révolta la province de Compong Soai. Chau phnhea apphey thbes fit élever une forteresse à Battambang.

Le roi du Cambodge envoya l'Oknha maha montrey1 du nom de Pou et l'Oknha maha thireach nuas2 à Hué pour voir le roi d'An-nam. Il envoya l'Oknha vongsa ackhareach3, qu'il avait fait chacrey, combattre dans la province de Compong Soai.

L'Oknha dechu Ming s'enfuit à Siam avec sa femme et ses enfants *.

Au mois de Meac-aser, le roi d'An-nam envoya l'Ong Coc, l'Ong Nga long avec 1,000 hommes et de grandes barques. Ils s'établirent à Ca Chen 5. Dans la seconde partie du mois, il envoya l'Ong Tenh da avec 10,000 hommes et des bateaux. Ils s'établirent aussi à Ca Chen,

Au mois Bos, l'Ong Liu don, qui était grand mandarin à Saïgon, et l'Ong Thung don vinrent avec d'autres soldats annamites et des barques de guerre. bodge une armée auxiliaire de 10,000 hommes (Gia-dinh-thung-chi, P. 123).

1 « Premier mandarin de gauche », titre honorifique tombé en désuétude aujourd'hui,

? Second trésorier du royaume.

Second grand juge du royaume; il vient immédiatement après le loumreach.

Il livra au roi de Siam, en échange de la protection que celui-ci lui accorda contre la colère du roi Ang Chan, les provinces de Tonlyrepou et de Mulu-prey, situées sur la rive droite du Cambodge, au nord de Compong Soaï, et qui, depuis cette époque, n'ont jamais fait retour au Cambodge.

lle située sur le fleuve antérieur, à 25 milles en amont de Vinh-long.

Ils s'établirent depuis Prec-meam-leap jusqu'à Ca Chen. Les deux rois de Siam envoyèrent des soldats à Battambang sous la conduite du Chau phnhea Rong muong et du Chau phnhea apphey Chharut.

Le roi du Cambodge fit partir l'Oknha thomea de chu avec des soldats pour s'établir au poste de Peam Sen. Il envoya l'Oknha Bava neajioc à la douane de Compong Chhnang pour garder le pays 1.

Quand la tranquillité fut rétablie, l'Ong Liu don et l'Ong Tenh da firent leurs adieux au roi et retournèrent à Saigon avec leurs soldats 2.

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En 1733 (1811 A. D.), au mois Chet3, un Européen vint faire le commerce avec un bateau chargé de belles marchandises qui mouilla à Compong-pu-toch. Le roi donna au chrétien Oknha reachea pipet ben le titre d'Oknha bartes reachri3, et le chargea de prendre des marchandises pour lui; il

1 Ces points sont situés aux entrées du grand lac. Consultez la carte ci-jointe. Chhnang, comme tous les mots ou l'h est redoublée, doit se prononcer Tchenang.

* D'après le Gia-dinh-thung-chi, les Siamois avaient, de leur côté, fait entrer des troupes dans la province de Battambang. Les deux partis restèrent en présence sans en venir aux mains.

Le premier mois de l'année cambodgienne.

• C'était un Portugais de Macao. Il remonta avec un navire à trois mâts jusqu'à Compong Luong.

5 Je crois qu'il s'agit encore ici d'un Portugais fixé depuis longtemps au Cambodge, et qui parvint jusqu'à la dignité de Kralahom. Il fut assassiné en 1816 par un Annamite nommé Ba-ho. Son fils ou son petit-fils était interprète du roi de Cambodge, pendant que M. de Lagrée était au Cambodge, et la transcription en caractères latins de la Chronique cambodgienne sur laquelle j'ai collationné la traduction de M. de Lagrée m'a paru entièrement écrite de sa main.

fit ensuite donner à l'Européen du riz et diverses denrées pour charger son bateau. L'Européen prit congé du roi et retourna dans son pays.

Dans le mois Meac-aser, le Somdach prea ang keo tomba gravement malade et mourut à l'âge de 82 ans.

A ce moment, Somdach prea maha obbojureach1 s'enfuit pendant la nuit de Bonteay Pech. L'Oknha surkea luc, les mandarins et le peuple de la province de Pursat vinrent offrir à ce prince de rester à Pursat. Le roi du Cambodge lui envoya un prêtre pour l'engager à revenir; mais il s'y refusa. A diverses reprises, d'autres mandarins lui furent envoyés dans le même but; mais il ne revint pas et garda les mandarins2.

Alors le roi envoya l'Oknha Bavarach au roi d'Annam pour le prévenir de l'état des choses.

L'Ong Liu don envoya l'Ong Chung dinh avec 500 soldats annamites et des bateaux. Ils s'établirent à Ca Chen pour garder le roi.

Les rois de Siam envoyèrent l'Oknha Ioumreach Khuon pour assister aux funérailles de Prea ang kéo. Ce mandarin rencontra à Pursat le Somdach prea maha obbojureach, qui le pria d'envoyer une lettre à Siam pour demander en son nom l'autorisation de prendre les provinces de Krang et de Khlong.

Le roi de Siam envoya à Battambang le Chau

1 C'était, on se le rappelle, Ang Snguon, frère de Ang Chan. 2 Il exigeait la cession de tout le territoire compris entre Battambang et Oudong.

phnhea Ioumreach, grand chef d'armée siamois, avec un grand nombre de mandarins et 10,000 soldats. Le mandarin Tep fut enyoyé en avant sur la route de Stung Treng.

Quand le roi du Cambodge apprit cela, il envoya le loumreach Cong avec 1,000 hommes établir un poste pour garder le pays de Rovechhu 1. L'Oknha jothea sang kream Ma, tous les mandarins de la marine et l'Oknha thomea dechu furent envoyés pour garder le fleuve.

Le Somdach prea maha obbojureach se retira sur le territoire siamois et envoya l'Oknha phi muc vong sa pour révolter les provinces qui sont à l'ouest de Phnom-penh.

Le

9 de la lune décroissante du mois Chet, le Chau phnhea montrey sneha soc s'enfuit de Siam et vint dire que le Siamois Chau phnhea Ioumreach envoyait 4,000 soldats par barques et que lui-même, avec des mandarins siamois et cambodgiens en grand nombre, marchait à la tête de 6,000 soldats siamois, de soldats cambodgiens, et levait sur sa route les peuples cambodgiens 2. Le Somdach prea maha obbojureach venait par la route de terre. Des soldats cambodgiens étaient devant lui en grand nombre. Derrière marchaient les soldats siamois. L'obbojureach était parti de Pursat.

Point situé dans l'intérieur des terres, près de Compong Chhnang.(L.)

* On faisait couper les cheveux aux Cambodgiens que l'on levait ainsi, pour qu'on les prít pour des soldats siamois. (L.) On sait que

Le 13 de la lune décroissante du mois Chet, au matin, les Siamois arrivèrent en barques à Compong Chhnang. L'Oknha thomea dechu Mon, l'Oknha jothea sang kream Ma combattirent les Siamois depuis le matin jusqu'à 9 heures. Comprenant que les Siamois étaient en très-grand nombre, ils se retirèrent en combattant et en ramenant les peuples.

Lorsqu'on apprit qu'il y avait avec les Siamois une grande quantité de Cambodgiens, l'Oknha thomea dechu et les autres chefs d'armée envoyèrent une barque pour prévenir le roi du Cambodge que les soldats siamois étaient arrivés en grand nombre à Compong Chhnang par terre et par eau. Le roi alors vint habiter Pu-toch. Le 13 de la lune décroissante, pendant la nuit, il emmena ses mandarins, ses femmes et ses enfants, et se rendit à Ca Dey ot1. La nuit suivante, les Siamois poursuivirent l'Oknha thomea dechu jusqu'à l'île de Kien Soay; mais, craignant un retour offensif, ils revinrent à Phnom-penh.

Le roi du Cambodge s'enfuit alors en Cochinchine. Les mandarins annamites lui offrirent de l'argent et du riz pour les Cambodgiens «fidèles » qui l'avaient suivi en grand nombre. Il envoya dire au

les Siamois ont la tête rasée, à l'exception d'un toupet de cheveux au sommet du crâne.

Un peu au-dessous de Kien Soay. Les deux plus jeunes frères du roi, Ang Em et Ang Duong, s'enfuirent à ce moment et allèrent rejoindre les Siamois. Les Siamois s'établirent à Oudong et mirent sous séquestre les greniers et approvisionnements de toute nature. Consultez, pour plus amples détails, le Gia-dinh-thung-chi, p. 126

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