Abbildungen der Seite
PDF
EPUB
[ocr errors]

en font des ornemens de tête, bliers, etc.

des aigrettes

des ta

Perroquet cyanoptère, ou à ailes bleues, Psittacus cyanopterus. Cet oiseau dont la gorge et une grande partie des ailes et de la queue sont d'un beau bleu, a été apporté de l'Archipel de l'Inde.

Perroquet tarsier, Psittacus macrotarsus, remarquable par la longueur de ses tarses, et par les petites taches jaunes et noires qui relèvent le vert de son plumage.

Paradis rouge, Paradisea rubra. Ce qui le distingue du Paradis émeraude, avec lequel il a beaucoup de rapports, c'est principalement la couleur rouge des plumes trèslongues, très-déliées et très-belles qui garnissent les deux côtés du corps, au-dessous des ailes.

Faisan violet, Phasianus violaceus. Un des plus gros Faisans, distingué par des couleurs chatoyantes et trèsbelles, parmi lesquelles le violet domine. Il serait trèsutile, et très facile de l'élever avec les Faisans de la Colchide, ceux de la Chine, etc.

Faisan de Madagascar, Phasianus Madagascariensis. Une belle huppe rouge, et la petitesse du corps le distinguent des autres Faisans.

Pomarin brun. Pomarinus fuscus. Oiseau d'eau, d'un genre non encore décrit, qui ressemble beaucoup aux Pétrels, mais qui en diffère par la présence d'un doigt de derrière, et par la forme des ouvertures des narines, qui ne sont pas placées à l'extrémité d'une sorte de tube, comme celles des Pétrels, mais recouvertes par un opercule très-allongé, mince et aplati. Les Pomarins ont d'ailleurs le bec très-crochu à l'extrémité, et appartiennent, dans la méthode du C. Lacépède, au premier ordre des oiseaux d'eau ou palmipèdes.

G. T.

ARTS INDUSTRIELS.

SUR le soudage, le débouillonage, le décolorage et le Laminage des Glaces, par le C. Pajot-des-Charmes, découverte proclamée au champ de Mars, dans la fête du premier Vendémiaire an VIII.

Parmi les découvertes et les inventions qui sont dues au hasard ou au génie de l'homme, il n'en est point de plus étonnantes que celles qui constituent l'art de la verrerie pris dans le sens le plus étendu. Tout est merveilleux dans le verre, son origine, sa composition, la manière dont il se travaille, ses usages, ses propriétés; mais c'est sur-tout lorsqu'il est converti en Glaces, c'est-àdire, lorsqu'il transmet l'image des corps, sans rien changer à leurs formes et à leur couleur, que l'admiration est à son comble.

Cette application magique du verre fut inconnue des anciens ; et chez les modernes, les Vénitiens furent longtemps les seuls à la posséder. Colbert, qui en rendant propre à la France l'industrie des autres nations, mérita le nom de grand usurpé par son fastueux maître, Colbert établit une manufacture de Glaces qui soutint d'abord la concurrence avec celles de Venise et les dépassa bientôt. Les Vénitiens n'ont jamais su que souffler les Glaces, ce qui rend impossibles les grands volumes. Les Français inventèrent la méthode du coulage et y trouvèrent un moyen simple d'arriver aux plus grandes dimensions, car elles ne sont limitées depuis que par le refroidissement du verre qui cesse d'être fluide. Le génie français, qui changea et étendit l'art de fabriquer les Glaces en l'adoptant, vient d'y ajouter des progrès qui semblaient plus difficiles et que l'on n'osait pas desirer.

La fragilité inhérente à la nature du verre est pour les Glaces une cause toujours prochaine de destruction. Un

choc imprévu, une mal-adresse ôte, d'un instant à l'autre, à un objet du plus grand prix, sa valeur, son agrément et son utilité, sans que toute l'industrie humaine puisse les lui rendre. Réparer les bris des Glaces, c'est-à-dire en réunir les fragmens et les souder, sans nuire au passage de la lumière, sans changer la direction des rayons, sans altérer la fidélité de la réflexion des objets, en un mot, rétablir une Glace brisée à-peu-près dans ses premières dimensions et son premier état, tel était le problême. Le C. Pajot-des-Charmes vient d'en donner la solution inattendue, et en le résolvant, il corrige, par le même procédé, plusieurs accidens très-communs dans la fabrication des Glaces et dont le moindre suffit pour rendre une Glace de nulle valeur.

Le C. Pajot-des-Charmes fit ses premiers essais en 1777 à la manufacture de Glaces de Saint-Gobin où il était employé. Des circonstances qu'il n'explique point, mais que l'on devine avoir été des obstacles opposés à ses expériences ou à son succès, l'arrêtèrent. Aujourd'hui qu'il se trouve Directeur de la manufacture de Tour-la-Ville, il a repris ses travaux dont le résultat a été trois Glaces soudées qu'il a envoyées à l'Institut national avec un mémoire explicatif.

La principale de ces Glaces à 48 centimètres sur 38. Elle était au rebut, brisée en quatre fragmens, grands et petits; elle réunissait d'ailleurs à-peu-près tous les défauts que peut avoir une Glace; savoir, des bouillons de toute espèce, un ton de couleur violacée, tellement prononcé qu'il aurait suffi pour lui ôter tout son prix. Le plus considérable des fragmens aurait pu fournir un miroir de 2 fr. 50 c. Une des fractures était oblique, ondulée et écailleuse aux surfaces, ce qui rendait la réunion plus difficile. Les autres fractures offraient plus ou moins les mêmes caractères. Les quatre fragmens ont été soudés en même tems; et les soudures sont si bien réunies, qu'après les deux préparations, qu'on nomme, en termes d'art, le douci et le poli, il y a de ces soudures dont

la trace est presque imperceptible. Cette Glace était colorée, ainsi qu'on l'a déjà observé: la teinte a disparu et elle est revenue au ton des Glaces de la manufacture de Tour-la-Ville, qui diffère du ton de celles de SaintGobin.

Les bouillons étaient gros et oblongs, comme ceux qui se trouvent dans les Glaces soufflées; ils ont disparu tout-à-fait, ou ont tellement changé de formes et de volume, que sous ce rapport seul, la Glace aurait reçu une grande augmentation de prix. Ce dernier avantage résulte particulièrement du laminage auquel le C. Pajotdes-Charmes soumet les Glaces soudées pour effacer, ou diminuer au moins beaucoup, la trace des soudures. l'Opération du laminage produit encore un autre effet bien précieux. Lorsque la Glace est assez épaisse pour subir cette opération, elle en reçoit une plus grande extension en tout sens qu'elle n'avait auparavant; ainsi, l'on pourra étendre les volumes de Glaces au-delà des limites qui semblaient fixées par la nature. La Glace de 48 centimètres sur 38 a acquis au laminage une extension de 10 centimètres en hauteur et de 8 en largeur. On sait combien ajoutaient à la cherté, sur-tout dans les grandes dimensions, quelques lignes, un pouce de plus; aussi les membres de l'Institut, chargés d'examiner la découverte du C. Pajot - des - Charmes, n'ont pas manqué de faire sentir cet avantage déjà constaté, et de laisser entrevoir la possibilité d'arriver, à l'aide de fours construits exprès, d'ateliers et d'ustensiles appropriés à ces procédés, à réunir, au lieu de fragmens de Glaces brisées, des Glaces entières et de grand volume.

Les deux autres échantillons présentent des variétés : dans le second, les fragmens sont soudés sans être laminés; aussi la trace des soudures est-elle manifeste? Le troisième est un très-petit miroir formé de deux Glaces de couleur différente, soudées et laminées. On a éprouvé sur ce dernier la solidité de la soudure en le posant sur l'angle d'une table, et cherchant à le rompre par l'effort

des mains; il s'est rompu en effet par la force du poids, mais au-dessus de la soudure, et celle-ci est restée entière.

Telle est, à son berceau, la découverte du C. Pajotdes-Charmes. Elle n'est pas, comme beaucoup d'autres, environnée d'hypothèses, de nuages ou d'obstacles dont la résistance ne saurait être appréciée. Elle peut se réaliser dans les ateliers de l'industrie manufacturière, comme des faits exacts, clairs et précis le démontrent. L'opération principale du soudage produit son effet; elle est consolidée et perfectionnée par le laminage; ce progrès est trèsrare dans un art naissant. Enfin la classe des Sciences Physiques et Mathématiques de l'Institut a jugé que cette découverte, quant au mérite et quant à l'influence qu'elle doit avoir sur l'art, était digne d'estime et de reconnaissance; en conséquence, le Président de l'Institut national l'a solennellement proclamée à la fête du 1o. Vendémiaire dernier.

Les Commissaires chargés de l'examen de la découverte du C. Pajot-des-Charmes, n'ont pas cru devoir la considérer sous les rapports d'économie commerciale, de produit manufacturier, d'objet de luxe applicable à la magnificence nationale, et comme un titre nouveau pour prétendre à la gloire industrielle, la plus pure de toutes. Ces considérations, quoique étroitement liées au sujet, n'en étaient pas à la vérité inséparables; mais il y en a une que nous regrettons qu'ils aient omise. L'inventeur prévient qu'il ne peut point communiquer son procédé ; les intérêts des propriétaires de la manufacture qu'il diriges'y opposent. Si c'est par délicatesse, le motif serait louable; il resterait pourtant encore à juger l'effet; si c'est pour retirer des avantages personnels de son invention, le motif est légitime : il est déplorable de voir le génie inventif, le mérite utile ne pas recueillir une partie du fruit qu'ils portent. Mais si le haut prix que font mettre à des Glaces quelques centimètres de plus, pouvaient faire regretter à des manufactures sans concurrence, que la découverte du C. Pajotdes-Charmes existât, et qu'il put dépendre de ces ma-

« ZurückWeiter »