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ANNONCES.

LIVRES NOUVEAUX.

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Vie de Laurent de Médicis, surnommé le Magnifique, traduite de l'anglais, de William Roscoe, sur la seconde édition. Par François Thurot, Traducteur des Recherches Philosophiques sur la Grammaire universelle, avec des notes et des additions. Deux vol. in-8°. de plus de 1100 pag. Prix, 9 fr. et 12 fr. par la paste. Paris, Bau douin, Imprimeur du Corps législatif et de l'Institut national, place du Carrousel.

Choix de Voyages modernes, pour l'instruction et l'amusement des deux sexes, contenant une variété de faits utiles et agréables relatifs aux expéditions et aux principales découvertes faites autour du monde, ainsi que la description des mœurs et usages des peuples. Par John Adams, traduits de l'anglais; par J. F. André, 2 vol. in-8°. trèsbien imprimés, en caractères cicero neuf de Wafflard, sur carré fin de Limoges, ornés d'une grande carte géographique, gravée par Tardieu aîné, et coloriée. Prix, 9 fr. et 12 fr. franc de port. A Paris, chez Henri Tardieu, Libraire, rue des Mathurins.

Méthode analytique des Fossiles, fondée sur leurs caractères extérieurs; par H. Struve, Professeur de chimie, et Démonstrateur d'Histoire naturelle à Lausanne, ancien inspecteur des mines du HautFaucigny, département du Mont-Blanc, et correspondant du gouvernement de France pour les arts et manufactures. Un vol. in-8°. avec planches coloriées. Trois fr. et 3 fr. 50 c. franc de port pour les dépar

temens.

A Paris, chez Henry Tardieu, libraire, rue des Mathurins.

Une édition de cet ouvrage, avec les figures coloriées, manquoit à la France: celle-ci est exécutée avec le plus grand soin. L'or, l'argent fin et le bleu d'outremer n'y sont pas épargnés comme dans l'édition imprimée en Suisse, quoiqu'elle s'y vende le double du prix de celle que nous

annonçons.

Table Synoptique du plan général des divisions et sous divisions principales du cours d'Anatomie. Cette table, qui fait partie du cours que le C. Chaussier fait à l'École de santé, est imprimée sur une seule feuille, et présente d'un coup-d'œil l'ensemble de la méthode que le Professeur suit dans ses leçons. Cette table, ainsi que celles que l'auteur a publiées depuis deux ans sur les muscles, les nerfs, les

artères, etc. se trouve à Paris chez Théophile Barrois, rue Hauteb Feuille, no. 22.

Tableau historique et politique et politique de la dissolution et du rétablissement de la monarchie anglaise, depuis 1625 jusqu'en 17023 Par le C. J. Chas. A Paris, chez Pilardeau, Imprimeur, rue Andrédes-Arcs, n°. 20.; Lefort, Librairé, rue du Rempart-Honoré, no. 961, Surosne, Libraire, dans la deuxième cour du Palais-Égalité. Prix, pour Paris, 2 fr. 50 c. et 3 fr. 50 c. franc de port.

Matière médicale indigène, au traité des plantes nationales, substituées avec succès à des végétaux exotiques, auquel on a joint des des observations médicales sur les mêmes objets. Par les CC. Coste de Versailles, et Willemet de Nancy, 1 vol in-8°, de plus de 150 pag. Prix, 2 fr. 50 c. et 3 fr. franc de port, A Paris, chez Villier, Lir braire, rue des Mathurins, n°. 396.

Maximes et Reflexions morales du Duc de la Rochefoucault, d'après l'édition du Louvre, faite en 1778, sur un exemplaire corrigé de la main de l'auteur, un vol. in-18. Prix, 1 fr. 25 c. et 1 fr. 50 c. frane de port. A Paris, chez Plassan, Imprimeur-Librairc, rue du cimetiere André-des-Arcs an VIII. L'élégante typographie, la beauté dụ papier et la modicité du prix doivent faire desirer à ceux qni ne possèdent pas encore les pensées de Larochefoucault, de se procurer cette jolie édition.

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Théodore-Cyphon et le Juif bienfaisant. Par Georges Walker, auteur de Cinthelia, traduit par Lebas, 2 vol. in-12, fig. Prix, 3 fr. et 4 fr. 20 c. franc de port. A Paris, chez Tavernier, Libraire, rue du Bacq an VIII.

Eugenio et Virginia, orné de figures dessinées par Lebarbier aînés et gravées par Baqnoy et Patas. Paris, Charles Pougens, quai Vok taire, no. 10; et Lefort, rue du Rempart-Honoré et de la Loi, n°. 961, vis-à-vis le théâtre Français de la République, 2 vol. in-12, caractères Firmin Didot, 3 fr. et 4 fr. franc de port.

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SUITE DES CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES.

Dès que l'Angleterre s'aperçut que le lion français, ivre d'orgueil et de richesses, sommeillait dans sa gloire,

elle conçut le projet de le frapper à mort. Elle prodigue l'or et les promesses pour rallumer la guerre. Ses agens par leurs intrigues, ranimèrent l'ambition et la haine des puissances du Nord. Les circonstances les favorisaient: la défaite d'Aboukir venait de porter une atteinte fatale à la gloire dont la France était environnée. Nous inspirions moins de craintes depuis que notre gouvernement avait intempestivement relégué sur les rivages d'Afrique et les vainqueurs de l'Italie, et le héros qui les avait conduits à la victoire. Les Anglais n'eurent pas de peine à prouver que le moment était venu de nous attaquer de toutes parts, de détruire un gouvernement qu'ils représentèrent commo l'ennemi de tous les autres et parce que la conduite inconstitutionnelle du Directoire méritait des reproches, ils accusèrent la Constitution elle-même. C'est ainsi que P'Angleterre forma la nouvelle coalition. Elle exigea qne les puissances fissent des efforts plus qu'ordinaires en assurant que ce seraient les derniers. On lui promit des hommes, elle promit de l'argent.

Pour le malheur de l'espèce humaine, le trône de Russie est occupé par un de ces tyrans irascibles, ombrageux, dont l'ame est inaccessible à toute idée généreuse, douce, libérale; qui croit que l'art de gouverner les hommes est de les enchaîner'; qui méprise les Arts, parce que les Arts ne lui procurent que, d'insipides jouissances; qui déteste et persécute les Sciences et la Philosophie, parce qu'elles éclairent l'homme, le relèvent à ses propres yeux, parce qu'elles seront toujours les ennemies irréconciliables de la tyrannie comme elles sont les plus stables appuis de tout Gouvernement juste, modéré, fondé sur des lois,

L'Angleterre n'eut pas de peine à exciter, à fanatiser an homme dont le caractère violent, féroce même, s'était déjà muaifesté dans plusieurs circonstances de sa vie. Il crut voir les principes français pénétrer jusques dans ses tristes Etats, son peuple renverser son trône sanglants il se crut déjà errant, abandonné, méprisé comme celui qui prend le nom de Louis XVIII. La peur lui fit embrasser avec ardeur les plans que lui présentait l'Angleterre; il entra comme un frénétique dans la coalition nouvelle c'est la peur des principes français qui armera toujours contre nous tout Gouvernement arbitraire.

Il fournit à la coalition des troupes fraiches et nombreuses, peu exercées, il est vrai, aux combats,

mais qui ont le courage de la stupidité, ne prévoient point le danger, et sont depuis long-tems façonnées à la plus passive obéissance. Il a inondé l'Europe de ces demisauvages recrutés dans les forêts, et que l'on mène au combat un knout à la main.

Il était difficile de résister à ce torrent. Après des efforts presque surnaturels, les Français lui livrèrent l'Italie que maintenant il couvre et ravage. Mais henreusement il a trouvé dans les Alpes une digue que jusqu'à présent il n'a point surmontée.

Voici le plan de conduite qu'avait adopté la coalition pour le succès de la guerre contre la France. L'auteur de l'Antidote au Congrès de Rastadt l'a, en partie, indiqué dans son ouvrage. D'abord elle a fanatisé ses troupes, elle a cherché à nous rendre odieux aux soldats qu'elle envoyait contre nous, en nous représentant comme un peuple sans foi et sans loi: les Russes prisonniers s'étonnent qu'on leur laisse la vie. Ensuite on a parlé, pour la première fois peut-être, aux soldats autrichiens d'honneur national, de récompenses honorables; pour la première fois l'officier autrichien a été soumis, comme le soldat, à la plus sévère discipline, et puni, si dans le combat, il ne marchait pas à la tête de ses troupes.

Enfin, nos ennemis ont étudié et employé tous les moyens auxquels ils ont cru qu'il fallait attribuer le succès de nos armées.

L'objet principal était de nous enlever l'Italie, tandis qu'une armée pénétrerait en France par l'Helvétie. Une seule partie du plan a réussi. Le Prince Charles, arrêté près de Zurich par Massena, n'a pu envahir le territoire de la République; et Suwarow épuisé par les nombreux combats qu'il lui a fallu soutenir, n'a point franchi les 'monts de la Ligurie : l'un et l'autre attendent sans doute des renforts pour continuer l'exécution du plan qui leur a été tracé; et si le Prince Charles s'est un moment éloigné pour attaquer et prendre Manheim, c'est qu'il espère opérer une diversion avantageuse en nous inquiétant sur plusieurs points à-la-fois. Pendant ce tems les nouveaux renforts russes arriveront en Helvétie (1).

Le rôle de l'Empereur de Russie parait être de fournir des hommes. Par-tout se trouvent des troupes russes: en Italie, depuis Naples jusqu'à Turin, tout regorge de Russes sur les monts de l'Helvétie; ce sont les Russes qu'on lance les premiers contre les Français : naguère

(1) Nos dernières victoires viennent de déranger tout ce plan.

en Batavie ce furent encore des Russes que les Anglais firent tuer ou prendre par l'armée gallo-batave.

Le Gouvernement anglais s'est réservé l'honorable emploi de fomenter la guerre civile dans l'intérieur de la République, de solder les assassins et les rebelles. Peu lui importe quel parti triomphe ou succombe, pourvu que la France se dépeuple. Du sang français: voilà tout ce qu'il demande.

Il serait curieux de rechercher quels sont les avantages que se sont mutuellement garantis les puissances coalisées, forsqu'elles ont formé leur union. L'Angleterre n'aura pas sans doute négligé de se montrer très-désintéressée. Il lui suffira qu'aucune autre puissance n'ait de commerce, de flottes, de colonies. L'Autriche n'a peut-être eu d'autre but, en commençant, que de s'approprier l'Italie; Paul que de pouvoir, sans crainte, transporter à Constantinople le siège de son Empire.

Mais il est à présumer que les projets de la coalition ne sont plus les mêmes. Aujourd'hui que les succès ont surpassé son attente, l'ambition et l'avidité de chaque puissance aura augmenté en proportion. Le démembrement de la France est sans doute projetté par l'Autriche et l'Angleterre. Quant à Paul, vu son caractère chevaleresque et bizarre, il serait possible qu'il voulût sincérement le rétablissement du trône des Bourbons: c'est le seul des Rois coalisés qui paraisse agir de bonne foi. Nous ne parlons pas du Gouvernement ottoman dont ils ne souffrent l'association momentanée qu'afin de ne l'avoir pas pour ennemi.

Il ne faut point nous dissimuler tous les malheurs que nous avons à redouter : ils sont peut-être plus grands que ne le croient nos ennemis eux-mêmes. Ils ne veulent que nous asservir; et il est certain que si leurs succès continuent, la nation presque entière périra. En effet, il faut être aussi insensé que l'est le parti royaliste pour s'imaginer que les Républicains, bien convaincus du sort que leur réservent les Rois, les laisseraient paisiblement s'établir en France; qu'ils ne commenceraient pas, avant d'aller les combattre, par immoler tous leurs partisans dans l'intérieur. Peut-être ces mêmes Républicains seraient, à leur tour, victimes des étrangers, (ce qui, au reste, est très-problématique, car le désespoir centuple les forces); mais alors que resterait-il sur le sol de la France? Des cadavres et des décombres.

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