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de la Saale, la principauté de Halberstadt, la Pomeranie antérieure, ci-devant suédoise, et tout ce que le roi de Prusse possédoit de la succession de Clèves.

On ouvrira, dans un parfait concert, des négociations avec la Suède, les électeurs Palatin, de Bavière et de Saxe, et les ProvincesUnies, sur la part qu'on donnera à chaque participant de la dépouille du roi de Prusse. Art. 7.

L'électeur de Saxe aura le duché de Magdebourg, avec le cercle de Saale, et, de plus, en échange d'une partie de la Lusace, la principauté de Halberstadt. Les deux couronnes déclarent que si, dans la future élection d'un roi de Pologne, le choix libre de cette répu→ blique venoit à tomber sur un prince de Saxe, elles en seront satisfaites. Art. 8.

On payera des subsides à la Suède et au roi de Pologne; au dernier, pour l'entretien de 10,000 hommes. Art. 9.

Marie-Thérèse emploiera, dans la campagne de 1757, au moins 80,000 hommes de ses propres troupes. Art. 10.

Lorsque Marie-Thérèse aura été mise en possession des pays que ce traité lui assure, elle cédera à la France la souveraineté de Chimay et de Baumont, les villes et ports d'Ostende et de Nieuport, les villes d'Ypres, de Furnes, de Mons, le fort de la Knoque, et une lieue de territoire à l'entour desdites villes et forteresses. Art. II.

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Louis XV emploiera ses bons offices pour faire élire roi des Romains le fils aîné de MarieThérèse. Art. 14.

Lorsque Marie-Thérèse aura obtenu les avantages qui lui sont promis par les articles 4 à 6, elle cédera le reste des Pays-Bas à l'infant don Philippe, duc de Parme, et à sa postérité mâle et féminine, en se réservant toutefois, 1o la voix et séance aux diètes de l'Empire, ainsi que le droit de présentation à la chambre impériale, annexés à la possession du cercle de Bourgogne; 2o la collation de l'ordre de la Toison-d'Or; 30 les armoiries et les titres de la maison de Bourgogne. Art. 18.

Si la postérité masculine et féminine de don Philippe venoit à s'éteindre, les Pays-Bas retourneront à Marie-Thérèse ou à ses héritiers, à l'exception de la ville et du duché de Tournai et du Tournaisis, qui, dans ce cas, seroient réunis à la France. Art. 19.

L'infant don Phlippe payera une pension de 560,000 florins au duc Charles de Lorraine, et une de 42,000 florins à la duchesse Charlotte', leur vie durante. La première cesseroit, si l'on procuroit au duc un équivalent en terres, pris sur les états du roi de Prusse. Art. 20.

Les duchés de Parme, de Plaisance et de Guastalle seront incorporés à la monarchie au

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1 Anne-Charlotte, soeur de l'empereur Francois I., abbesse de Remiremont, morte en 1773.

trichienne. L'infant don Philippe renoncera, en faveur de l'empereur et de l'impératrice, à toutes prétentions qu'il pourroit former sur les successions de Médicis et de Farnèse, et, en faveur du roi des Deux-Siciles, à toute prétention qu'il pourroit former sur la succession aux royaumes de Naples et de Sicile. Art. 21.

Cinq mois après que Marie-Thérèse aura obtenu provisionnellement la possession entière et non-interrompue de toute la Silésie et du comté de Glatz, le roi de France et l'infant don Philippe seront mis provisionnellement en possession des villes et territoires qui devront constituer leurs partages dans les Pays-Bas, à l'exception de la ville et du duché de Luxembourg, qui demeureront au pouvoir de MarieThérèse, jusqu'à ce que les conditions du présent traité aient été exécutées. Les fortifications de la ville, des châteaux et forts de Luxembourg seront rasés aux frais de la France. Art. 22 et 23.

Si l'infant don Philippe refusoit d'accéder sans réserve aux dispositions de ce traité, renfermées dans les articles 17-23, l'échange convenú n'auroit pas lieu, et tout resteroit, en Italie, sur le pied où cela se trouve. Cependant tous les autres articles du traité n'en resteront pas moins en vigueur, et la ville et le territoire de Tournai seront ajoutés au partage de la France. Les fortifications des ville, châteaux et forts de Luxembourg seront rasés. Art. 24.

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L'art. 25 s'occupe des intérêts du roi des Deux-Siciles. Pour qu'aucune interprétation du traité d'Aix-la-Chapelle ne puisse lui être opposée, on lui confirmera la succession au royaume des Deux-Siciles, telle qu'elle est étale traité de Vienne de 1738, en faveur de sa postérité masculine et féminine, supposé toutefois que ce souverain cède au grand-duc de Toscane l'état des Présides, et qu'il renonce à toute prétention aux biens allodiaux des maisons de Médicis et de Farnèse; s'il s'y refusoit, la renonciation de don Philippe à ses prétentions sur les royaumes des Deux-Siciles seroit nulle.

Marie-Thérèse se proposant de marier son second fils, Pierre-Léopold, à la fille unique du prince héréditaire de Modène, la France promet ses bons offices, auprès de la diète, pour faire assurer à ce prince la succession à l'état de Modène. Art. 26. Ce mariage n'eut pas lieu; ce fut le troisième fils de Marie-Thérèse qui le fit.

Marie-Thérèse emploiera ses bons offices pour faire céder, par la Grande-Bretagne, à la France, l'île de Minorque, et pour faire abroger les dispositions de la paix d'Utrecht, relatives à Dunkerque. Art. 29.

Le traité, qui a trente-deux articles, est suivi de dix articles séparés et supplémentaires 1.

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C'est encore à M. KoсH que nous devons la connoissance de ce traité. Nous le plaçons a la suite de ce chapitre, Pièces justificatives, No. III.

Convention de Closter even, du 8 septembre 1757.

Dès le mois d'avril 1757, les François occupèrent les duchés de Gueldre et de Clèves, ainsi que la plus grande partie des états prussiens en Westphalie, que Frédéric II avoit abandonnés pour concentrer ses forces sur l'Oder. Au mois de juillet, ils prirent possession du landgraviat de Hesse-Cassel, pays d'un allié de la Grande-Bretagne. Le 24 juillet, le maréchal d'Etrées battit, près de Hastenbeck, le duc de Cumberland, commandant l'armée hanovrienne. Le maréchal de Richelieu, qui succéda à d'Etrées dans le commandement, réduisit la plus grande partie des états de Brunswick et d'Hanovre, poursuivant devant lui le duc de Cumberland, qui se retira dans le pays de Bremen. Le maréchal savoit que le Danemark étoit garant de la neutralité de ce duché; mais il ignoroit l'existence de la convention du 11 juillet, par laquelle cette puissance se déclaroit déchargée de la garantie, dans le cas qui venoit d'arriver. Craignant de se mettre les Danois à dos, et brûlant d'impatience de marcher sur Magdebourg et la Saxe, il engagea M. Ogier, ministre de France à Copenhague, à suggérer à Frédéric V l'idée de se porter médiateur entre lui et le duc de Cumberland, afin de réduire celui-ci à l'inaction. Sur-le-champ le comte de Lynar eut ordre de se transporter au camp des deux généraux, et de négocier d'abord une suspension d'armes, et ensuite un accommodement définitif.

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