Abbildungen der Seite
PDF
EPUB
[graphic][merged small]

Partout, des estampes retraçaient, ou l'origine de la vaccine, - ou bien la dindonnade ou la rivale de la vaccine. Les pièces de théâtre mirent à profit la chose.

Cet événe nent piquait peut-être plus la curiosité générale que tout ce qui tenait à la politique.

Talma et Larive recevaient les applaudissements d'une foule empressée, mademoiselle Duchesnois et mademoiselle Georges inspiraient la verve satirique ou élogiaque des journalistes. Chacune d'elles avait ses partisans exclusifs.

Les sciences et les arts avaient seuls quelque retentissement, après la gloire.

Sans effort, le peuple français passa d'un régime sous lequel il n'avait aucun but fixe, sous un autre régime avec lequel toute volonté devait lui être interdite.

(a) Cartons de la Bibliothèque royale.

FIN DU CHAPITRE TRENTE-SEPTIÈME.

CHAPITRE XXXVIII.

Joie des Parisiens.

Armistice entre Brune et l'Autrichien Bellegarde. Chants de victoire, [couplets officiels. - Il a tenu parole. Fête donnée par Talleyrand à Bonaparte. L'Angleterre est dépitée. - Suite de traités. Fin de l'expédition d'Égypte. Modestie de Moreau. Travaux du concile national. Fête de l'anniversaire du 14 juillet. Dans les départements, dans les pays conquis.

Prudence du sénat-conservateur.

tion de Saint-Domingue.

-

Actes importants. Les huit premier vendémiaire.
Préliminaires de la Paix avec l'Angleterre.

[blocks in formation]

Fête de la Paix générale.

- Gravures à ce sujet. — Ouverture de la quatrième session du corps-législatif.

Nos succès, aux armées, ne pouvaient qu'encourager les volontaires. Chaque jour s'évanouissaient, une à une, les espérances du jongleur Pitt. L'armée d'Italie avait passé l'Adige, avait bloqué Mantoue et Peschiera (a). Le général Brune avait gagné la bataille de Pozzolo, passé le Mincio (b), près Vérone, puis Vicence (c). Huit jours après, il convenait d'un armistice avec le général autrichien Bellegarde, ce qui était un acheminement au traité qui suivit la paix de Lunéville, confirmant les clauses stipulées à Campo-Formio, c'est-à-dire reconnaissant le Rhin pour limite de la France, et l'indépendance des républiques italiennes.

Cette négociation portait un coup terrible au ministre anglais, l'architecte de la coalition. Aussi, quand on en reçut la nouvelle à Paris, le 12 février, au moment où le peuple se livrait avec fureur, on peut dire, aux divertissements du carnaval, les esprits ne se sentirent pas de joie. Aux mascarades succédèrent des groupes de citoyens courant au jardin des Tuileries, et criant: Vive Bonaparte! sous les fenêtres mêmes du premier consul. On improvisa

(a) Le 1 janvier.

(b) Le 26 décembre dernier.

(c) 3 et 8 janvier.

des danses populaires, aux sons de la musique de la garde consulaire. Le canon retentit à tout instant; les théâtres entonnèrent des chants de victoires:

Quel démon corrupteur, des bords de la Tamise

Dans Vienne a soufflé ses fureurs?

Il rallume la guerre, et l'Europe surprise

Voit renaître encor ses horreurs.

L'art rassemble en vain ses miracles;

La France commande la paix;

A sa voix il n'est point d'obstacles
Pour le Germanicus français.

Célébrez, peuples de la terre,
Par votre union ce grand jour !
Bannissez à jamais la guerre,

Chantez de la paix le retour.

Tout cède, ô Bonaparte! à ton heureux génie,
Rival du plus grand des Césars;

Au suprême pouvoir, au temple d'Uranie,
Habile comme au Champ-de-Mars:
Posant la foudre meurtrière,

Recois, sage triomphateur,

De l'aveu de la terre entière,

Le nom de pacificateur (a).

et ces couplets officiels parurent :

Air: Rendez-moi mon écuelle de bois.

L'airain gronde, et son bruit éclatant
En sursaut me réveille;

Mais ce bruit me rassure à l'instant
Et plaît à mon oreille.

Je me dis: il annonce aux Français
Qu'on suspend le glaive de Bellone :

Le canon qui tire pour la paix
Ne fait mal à personne.

Mais que dis-je? il tuera le brigand
Qui dévaste l'empire;

Il tuera le voleur, l'intrigant,

Le traître qui conspire.

Ah! plutôt, qu'oubliant leurs forfaits,
Aux méchants corrigés on pardonne.

En tirant le canon de la paix

Ne tuons plus personne (b).

(a) Ces vers médiocres furent chantés sur plusieurs théâtres. L'auteur n'a pas signé. Les poëtes de ce temps, c'étaient les soldats.

(b) Vers par J. B. Radet.

[graphic][merged small][merged small][merged small]
« ZurückWeiter »