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Conspiration de La Villeurnois, Duverne de Presle, etc. Allégorie de la Législature de l'an V.

Clichiens-cloches.

Fondation du Cercle constitutionnel.

eing chiens, - Vers d'un rimeur gascon.

Succès de Hoche et de Moreau.

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Les cing contre un

-

La querelle des

Parti des directoriaux. Quelques toasts de généraux. Journée du 18 fructidor. · - Les rentiers et les pensionnaires de l'État, prennent le chemin de Bicêtre. - Mort et fête funèbre de Hoche. - Augereau prend son post. la Victoire et la paix couronnent Bonaparte. Armée d'Angleterre.

Traité de Campo-Formio;

Depuis le 15 pluviose an III jusqu'au 1er ventôse an V, la république française gagna 171 victoires, dont 36 en batailles rangées; elle tua 68,950 ennemis; elle fit 124,837 prisonniers de guerre; elle prit d'assaut 151 places fortes ou villes importantes; elle enleva 236 forts, camps ou redoutes; elle capta 4,038 bouches à feu, 78,561 fusils, 1,958,150 livres de poudre, 135 drapeaux, 3,936 chevaux, etc (a). Outre les plus fameux avantages que nous avons déjà indiqués, les faits d'armes les plus éclatants qui aient illustré le mois de janvier 1797, sont la capitulation de Kelh, pour laquelle le prince Charles, général de l'armée autrichienne, avait fait d'immenses sacrifices d'hommes et de matériel; le combat de Saint-Michel, où Masséna prit neuf cents hommes aux Autrichiens; celui de Montebaldo, encore plus heureux pour les Français que le premier; la bataille de Rivoli, un des plus beaux fleurons de la couronne militaire de Bonaparte, et qui mit le comble à la ruine de la quatrième armée envoyée par l'Autriche en Italie; la prise de Trente par le général Joubert. Quels succès! quels résultats! A Paris, on crut à la conquête définitive de l'Italie, et on publia les nouvelles apportées le soir par le courrier, au milieu des éclats de la joie la plus vive.

En février, le général Serrurier força Mantoue à capituler; le général Victor s'empara d'Ancône. Bonaparte, en Italie, agissait en conquérant: il était des

Extrait d'un tableau publié en floréal sur les avantages remportés par les armées françaises.

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pote ou clément, selon la manière dont les vaincus se comportaient à son égard. A Bologne, il avait déclaré que « tous les prêtres et religieux et ministres de la religion seraient protégés et maintenus dans leur état actuel (a) : au quartier-général de Macérata, il autorisa les prêtres réfractaires réfugiés en Italie à rester dans les états du pape conquis par l'armée française; il dé-fendit, sous les peines les plus sévères, aux soldats et aux habitants, prètres ou religieux du pays, de molester sous quelque titre que ce fût, les prètres réfractaires; il termina en annonçant qu'il verrait avec plaisir ce que les évêques et autres prêtres charitables feraient pour améliorer le sort des prétres déportés. (b) » Cela détermina un arrêté du directoire portant qu'il pourrait être délivré des passeports à tous les prêtres retirés en Italie.

Nonobstant ces mesures généreuses, Bonaparte avait été menacé d'un complot ourdi à Rome, complot qui n'eut pas de suite, et qui, corroboré par les victoires de l'armée française, donna matière à un traité de paix entre la république et sa sainteté Pie VI. Le pape fit les avances: il écrivit à Bonaparte pour faire cesser les hostilités, et celui-ci accepta les offres du Saint-Père, puis passa triomphalement le Tagliamento, et força les plénipotentiaires autrichiens à en venir aux préliminaires de paix de Léoben. Enfin, il déclara la guerre à la république de Venise, heureusement terminée par les soins du général Augereau.

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Pendant ce temps-là, Hoche, à la tête de l'armée de Sambre-et-Meuse, Moreau, à la tête de l'armée de Rhin-et-Moselle, passaient le Rhin, et bataient à plaisir les Autrichiens.

En France, un second vendémiaire avait été essayé. Une conspiration royaliste, dirigée par la Villeurnois, Duverne de Presle, Frédéric Poly, harles Brottier, etc., fut découverte au commencement de février. Un comité royal existait à Paris, et commandait le parti avec unité et avec intelligence. On y comptait des magistrats, des savants, des militaires et des commerçants. La Villeurnois était un homme à expédients, s'appelant Etienne de son nom de guerre, comme on dit; Duverne de Presle, avait exercé autrefois la profes sion d huissier, et se faisait passer pour épicier; Frédéric Poly était un fils de l'Allemagne, dit baron de Poly, et qui prétendait être fabricant de verre; Charles Brottier, âgé de quarante-six ans, était renommé pour son zèle, pour sa perspicacité, pour son audace.

Ils avaient reçu les instructions des princes émigrés; ils étaient prêts à tout événement.

Le moment semblait opportun; les conseils et le directoire ne s'entendaient déjà plus.

Les conjurés, profitant de la triste figure des législateurs de l'an V, qui

Proclamation du 30 janvier
Proclamation du 15 février

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faisaient preuve d'incurie et de pusillanimité, arrêtèrent un plan d'insurrection plus minutieux encore que celui des babouvistes :

« Poser des corps de garde de gens sûrs à toutes les barrières, même aux brèches des murs de la clôture de Paris; ne laisser entrer que les approvisionnements et les fidèles attendus, lesquels seront en état de répondre à un mot d'ordre convenu et tenu secret; ne laisser sortir personne dans les premières vingt-quatre heures, excepté les porteurs d'ordres expédiés par les dépositaires de l'autorité royale.

« S'emparer au même instant des Invalides, de l'École-Militaire, de l'Arsenal, de la Monnaie, de la Trésorerie, de toutes les caisses publiques, des Tuileries, de tous les magasins qui sont aux Feuillants, du Palais-Royal, du Temple, des postes aux lettres et aux chevaux, des voitures publiques, des télégraphes, du Luxembourg, des maisons des ministres, et s'assurer du cours de la rivière, tant au-dessus qu'au-dessous de Paris...

« Intercepter tous les ponts; contenir les faubourgs Saint-Antoine et SaintMarceau, par tous les moyens possibles. Une batterie à Montmartre, en con tenant Paris, éclairerait et assurerait les routes du Nord.

<< S'il échappe un des directeurs, et que la promesse de l'amnistie ne le ramène pas, mettre sa tête à prix, et déclarer, par une proclamation, traitre an roi et à la patrie, quiconque le recèlera; il serait bon, par une autre proclaa) C'est ainsi qu'on a représenté la legislature de l'an V.

mation, de consigner les membres des deux conseils à la garde des propriétaires, principaux locataires et portiers de leur domicile, jusqu'à nouvel ordre. « Il faut s'assurer des principaux jacobins et terroristes, rétablir la jurisdiction prévotale et les anciens supplices, ordonner aux administrations municipales de surveiller exactement les agitateurs, et, aux premiers propos ineendiaires, de les faire juger prévôtalement; brûler sur-le-champ les presses des journaux jacobins, et arrêter leurs auteurs...

« Il faut proclamer une amnistie générale au nom du roi ; conserver provisoirement tous les tribunaux, et publier une déclaration honorable pour les armées, et amicale pour les puissances étrangères, etc., etc. (a).

Les conspirateurs furent jugés sévèrement, et le procès fut terminé le 7 avril 1797.

Le complot de Duverne de Presle avait des ramifications dans le club de Clichy, rendez-vous des royalistes purs, et d'anciens républicains ralliés au royalisme. Les émigrés nouvellement rentrés en France, et qui entretenaient correspondance suivie avec ceux du dehors, en faisaient partie. Les clichiens haïssaient le directoire et la révolution tout entière; ils se recrutaient parfois d'étrangers, surtout parmi leurs orateurs. On représenta leur assemblée sous la forme de cloches réunies, sans doute pour faire remarquer que leurs séances ne produisaient que du bruit.

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