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cette ville, en 1780, et y mourut le 29 octobre 1824. Digne élève de Bichat, et pénétré des doctrines de cet illustre maître, Bilon quitta les bancs de l'école pour venir professer les principes dont il était l'admirateur. Il le fit avec succès; son éloquence facile, la nouveauté de ses principes, lui attirèrent un auditoire nombreux, et la réputation du jeune Bilon s'était déjà propagée jusqu'à Montpellier, lorsqu'il vint y soutenir, pour arriver au doctorat, une thèse brillante sur l'ensemble de la médecine. Revenu à Grenoble, Bilon se fit une double réputation et comme praticien et comme professeur de physique à la faculté des sciences. En 1812, il épousa la fille du célèbre Antoine Petit, médecin lyonnais, d'un rare mérite. Cette alliance accrut encore son amour pour l'étude; mais les veilles de Bilon avaient abrégé ses jours, et il mourut à quarante-quatre ans, à la suite d'une affection pulmonaire. On a de lui: 1° Dissertation sur la douleur, Paris, 1803, in-4°; 2° un Eloge historique de Bichat, 1802, in-8°; 3° plusieurs articles insérés dans le Dictionnaire des sciences médicales, ainsi que différents mémoires et rapports lus aux sociétés des sciences et de médecine de Grenoble, dont il faisait partie. Il a laissé manuscrits: des Essais sur l'influence des passions dans la production des maladies, et sur l'amour considéré physiologiquement.

BINET (Claude) naquit à Beauvais, dans le seizième siècle. S'étant fait recevoir avocat au parlement, il se lía avec Ronsard, qui le chargea de publier une édition de ses œuvres complètes. Dès 1573, Claude Binet avait publié lui-même diverses poésies à la suite des OEuvres de Jean de la Péruse. Son Discours sur la vie de Pierre Ronsard, 1586, contient beaucoup de particularités curieuses. Il a traduit en vers français, du latin de Jean Dorat, les Oracles des douze sibylles, extraits d'un livre antique, avec les figures des sibylles, portraicts au vif par Jean Babel Paris 1586.

BINET (Étienne), né à Dijon, en 1569, entra dans l'ordre des jésuites, en 1590, fut successivement recteur des principales maisons de son ordre, et mourut à Paris, en 1639, à l'âge de soixante et onze ans. Parmi les nombreuses productions du P. Binet on doit citer l'Essai sur les merveilles de la nature, Rouen, 1621, in-4". Ce livre, assez curieux, et fort inconnu aujourd'hui, a eu plus de vingt éditions dans l'espace d'un siècle. Il le publia sous le nom de René François, par allusion à celui de Binet (BisNatus). Le P. Binet est tombé sous la férule de Pascal qui, dans les Provinciales, relève cette singulière doctrine du livre de la Marque de la prédestination. « Qu'importe par où nous entrions dans le paradis, moyennant que nous y entrions? Soit de bond ou de volée, que nous en chaut-il, pourvu que nous prenions la ville de gloire?»>

BINET (René), dernier recteur de l'ancienne université de Paris,traduc teur estimé des œuvres de Virgile et d'Horace, était né en 1729, dans les environs de Beauvais. Il a publié, en 1795, une Histoire de la décadence des mœurs chez les Romains, et de ses effets dans les derniers temps de la république, traduite de l'allemand, in-8°. On lui doit aussi une traduction des Oraisons de Cicéron, publiée dans la collection complète des OEuvres de Cicéron. Paris, Fournier, 1816, in-8°. Binet est mort en 1812; il était alors proviseur du lycée Bonaparte.

BINGEN (combat de). Le général Custine, repoussé par les Prussiens, au commencement de 1793, jusqu'au delà de Mayence, après avoir envahi une partie du Palatinat, conservait encore ses positions sur la rive gauche du Rhin. La petite rivière de Nahe, qui a son embouchure dans ce fleuve à Bingen, séparait les avant-postes des deux armées. Les Prussiens occupaient au delà les deux rives du fleuve, et communiquaient par des ponts construits à Baccarach entre Bingen et Coblentz. Les avant-postes qui formaient l'aile gauche de l'armée française étaient commandés par Houchard. Ils furent

attaqués et repoussés par les Prussiens le 17 mars; mais Custine, arrivant avec un renfort de dix bataillons et huit escadrons, fit attaquer de nouveau l'ennemi, et le força d'abandonner les hauteurs de Stromberg.

Quelques jours se passèrent de part et d'autre en préparatifs d'attaque et de défense; l'armée de Custine, forte d'environ vingt mille hommes, Occupait une position sur la rivière de Nahe, dont elle était trop voisine; sa droite était à Bingen, sa gauche s'étendait en remontant la Nahe, et son centre, séparé en différents corps, occupait les hauteurs en avant de Creutznach. Les Prussiens commencèrent l'attaque le 27 mars. Au delà du chemin de Stromberg, qui traverse cette position, est une élévation qui la domine; elle n'était occupée que par un seul bataillon de la Corrèze. Attaqué en même temps sur sa droite et sur sa gauche par deux colonnes prussiennes, il repoussa d'abord vigoureusement l'ennemi, mais fut enfin forcé de céder au nombre. Maîtres de cette position, les Prussiens la garnirent d'artillerie et foudroyèrent Bingen et toute la droite des Français. Le général Neuwinger fut pris dans la retraite précipitée des troupes sur le poste de Bingen. Le centre et la gauche de l'armée de Custine repassèrent la Nahe. La cavalerie couvrit cette retraite, où le général Clarke, n'ayant qu'un seul escadron, s'aida habilement du terrain pour montrer aux ennemis une troupe plus nombreuse, et contenir une nuée de troupes légères à cheval qui suivaient de trop prés la retraite de l'infanterie. Toute cette partie de l'armée se replia sur Alzei, où Custine réunit le lendemain le reste; la droite abandonnant Bingen, s'était retirée en désordre sur Mayence. Cette affaire peu meurtrière fut cependant décisive; elle força Custine à ramener peu à peu son armée sous Landau, et à abandonner ses conquêtes de l'année précédente.

BINOS (l'abbé de), curé de SaintBertrand de Comminges, naquit dans cette ville en 1730, et y mourut en

1803. On a de lui le Voyage par l'Italie en Égypte, au mont Liban et en Palestine, Paris, 1786, 2 vol. in-12, fig., trad. en allemand, Breslau, 1787, in-8°. Ce voyage est écrit d'un style agréable, et contient des détails fort curieux.

BIOLAC, soldat à la 17 demi-brigade d'infanterie légère, pénétra l'un des premiers, au combat de Casti glione, dans les retranchements ennemis, tua plusieurs artilleurs à coups de baïonnette, prit deux pièces de canon, poursuivit l'ennemi, qui avait pris la fuite, et fit sept Hongrois prisonniers

BION (Nicolas), cosmographe et fabricant de globes, naquit vers le milieu du dix-septième siècle, et reçut de Louis XIV le titre d'ingénieur du roi pour les instruments de mathématiques. Il mourut en 1733, laissant un fils qui lui succéda. On a de lui: Usage des globes céleste et terrestre, et des sphères, suivant les différents systèmes du monde, publié à Paris, en 1699, pour la première fois, et souvent réimprimé depuis. C'était encore, au temps de Lalande, suivant l'opinion de ce célèbre astronome, le livre le plus élémentaire et le plus clair qu'il y eût en français pour les premiers principes de l'astronomie. Un autre ouvrage de Bion, intitulé Traité de la construction et des principaux usages des instruments de mathématiques, Paris, 1752, a été traduit en allemand et en anglais, et a eu aussi, en France, plusieurs éditions.

BIOT, village de Provence, à dix kilomètres sud-est de Grasse, fondé par une colonie de Génois.

BIOT (Jean-Baptiste), membre de l'Institut, professeur d'astronomie à la faculté des sciences de Paris, est né à Paris, en 1774. Après avoir fait de brillantes études au collége de Louis le Grand, il entra dans l'artillerie; mais il renonça bientôt à cette carrière, et fut admis à l'école polytechnique, où il ne tarda pas à se faire remarquer par son aptitude et son application. Nommé bientôt après

professeur à l'école centrale de Beauvais, il remplit les fonctions de cette place avec la plus grande distinction, et fut appelé, en 1800, à la chaire de physique au Collége de France. Dès ce moment il marqua sa place au premier rang des savants de notre époque. Peu de temps après, la classe des sciences de l'Institut l'appela dans son sein, et il en devint un des membres les plus influents. L'occasion de le prouver se présenta lorsque le premier consul fut élevé à la dignité impériale. De concert avec M. Camus, M. Biot, se fondant sur ce que l'Institut n'était pas un corps politique, pensa qu'il ne devait pas voter, et fit lever la séance. Mais le lendemain, l'assemblée prit une autre décision. Au mois d'août 1804, sous le ministère de Chaptal, M. Biot fit, avec M. Gay-Lussac une ascension aérostatique, dans le but de faire, à une grande hauteur, une série d'expériences qui intéressaient la physique et la chimie. Ces savants ne purent s'élever qu'à trois mille quatre cents mètres, et, quelques jours après, il fallut recommencer; mais cette fois, M. Gay-Lussac monta seul (voy.GAYLUSSAC). M. Biot, nommé, en 1806, membre du bureau des longitudes, accompagna, en Espagne, M. Arago, secrétaire de ce bureau. Il y continua avec lui l'opération géodésique destinée à prolonger la méridienne de France. A son retour, ce fut M. Biot qui fit, à l'Institut, le rapport de cette mission. On dit qu'en 1815, lors de la sanction demandée à l'acte additionnel, il fut un de ceux qui la refusèrent. A cette époque, la société royale de Londres l'admit au nombre de ses membres associés. Deux ans après, il se rendit dans les îles Orcades pour y faire des observations astronomiques. La liste complète des ouvrages de M. Biot est trop longue pour trouver place ici. Nous citerons seulement les principaux, ce sont Analyse du traité de mécanique céleste de P. S. Laplace, 1801, in-8°; Traité analytique des courbes et des surfaces du second de

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gré, 1802, in-8°. cet ouvrage, trèsestimé, a eu plusieurs éditions; Essai sur l'histoire des sciences depuis la révolution française, 1803, in-8; Traité élémentaire d'astronomie physique, 1805, 2 vol. in-8°; Recherches sur les réfractions ordinaires qui ont lieu près de l'horizon, 1810, in-4°; Tables barométriques portatives. 1811, in-8°; Recherches expérimentales et mathématiques sur les mouvements des molécules de la lumière autour de leur centre de gravité, 1814, in-4°; Traité de physique expérimentale et mathématique, 1816, 4 vol. in-8°. Cet ouvrage, un des meilleurs qui aient été écrits sur la physique, est très-important, surtout par l'application du calcul aux phénomènes et aux expériences. Ce livre a rendu l'étude et l'enseignement des diverses parties de la science beaucoup plus faciles. Précis élémentaire de physique expérimentale, 2 vol. in-8°, troisième édition, 1825; Recueil d'observations géodésiques, astronomiques et physiques, exécutées par ordre du bureau des longitudes de France, en Espagne, en France, en Angleterre et en Ecosse, pour déterminer la variation de la pesanteur et des degrés terrestres sur le prolongement du méridien de Paris, in-4o, 1821; il a rédigé cet ouvrage avec M. Arago. M. Biot est l'un des rédacteurs du Journal des savants. Il a publié un grand nombre d'articles dans la Biographie universelle et dans plusieurs autres recueils. Ses recherches sur l'astronomie chez les anciens ne sont pas son moindre titre à la célébrité.

BIOULE, terre et seigneurie du Quercy, érigée en comté en 1610.

BIOAGUE (René de), cardinal-chancelier, naquit à Milan, d'une famille qui avait toujours suivi le parti de la France, où il se retira pour éviter la fureur de Ludovic Sforze. François Ier le fit conseiller au parlement de Paris, puis surintendant de la justice, et président au sénat de Turin. Il l'envoya au concile de Trente, et lui donna ensuite le gouvernement du Lyonnais, où les

huguenots avaient besoin d'être dominés. Charles IX le fit garde des sceaux en 1570. Il fut un des membres du conseil secret qui décida la SaintBarthélemy, en 1572, et l'année suivante il devint chancelier. Ce n'est qu'en 1578 qu'il devint cardinal. I mourut le 24 novembre 1583. Cet homme, élève de Machiavel, est l'un de ceux qui introduisirent en France le système politique du diplomate florentin.

BIRAN, petite ville du département du Gers, avec une population de treize cent trente-six habitants, à dix kilomètres nord-ouest d'Auch. C'était une des plus anciennes baronnies de l'Armagnac; elle fut érigée en marquisat en 1630.

BIRÉ (Pierre), sieur de la Doucinière, avocat du roi au présidial de Nantes, a publié, sous le titre de Gazette d'Aletin le Martyr, son Episemasie, ou Relation contenant l'origine, l'antiquité et la noblesse de l'ancienne Armorique, et principalement des villes de Nantes et de Rennes. Ce curieux et savant ouvrage a eu deux éditions, en 1580 et en 1637.

Un autre Biré, Breton aussi, a donné une Histoire de la Ligue en Bretagne, Paris, 1739.

BIRON, petite ville du département de la Dordogne, à quarante-quatre kilomètres sud-est de Périgueux. Cette ville, dont la population n'est aujourd'hui que de douze cent cinquante habitants, était une des quatre anciennes baronnies du Périgord. La maison de Gontault la possédait depuis un temps très-reculé. Elle fut prise et détruite par les Anglais, en 1463, mais elle fut rebâtie bientôt après. Henri IV l'érigea en duché-pairie en 1598, en faveur du maréchal de Biron, dont on y voit encore le tombeau.

BIRON (maison de).—Le plus ancien membre connu de cette famille est Gaston de Gontault, baron de Biron, mort en 1374. Parmi ses successeurs on distingue Pons de Gontault, baron de Biron, seigneur de Montferrand, Carbonnières, etc., qui se trouva à la

journée de Fornoue; Jean de Gontault, baron de Biron, seigneur de Montault, de Montferrand et de Puybeton, gentilhomme de la chambre du roi, qui fut envoyé en ambassade et chargé de négociations auprès de l'empereur Charles-Quint et du roi de Portugal; il se trouva à la bataille de la Bicoque et à celle de Pavie, où il fut blessé et fait prisonnier; il servit au siége de Metz, et mourut à Bruxelles des blessures qu'il avait reçues à la journée de Saint-Quentin, le 10 août 1557. Son fils, Armand de Gontault, baron de Biron, maréchal de France, se signala d'abord dans les guerres de Piémont, surtout au siége du fort Marin. Il se trouva à presque toutes les actions qui eurent lieu pendant les guerres civiles, et reçut, en 1577, | , le bâton de maréchal. En 1569, il avait été nommé grand maître de l'artillerie, et chargé, la même année, de conclure la paix de Saint-Germain avec les huguenots. A la Saint-Barthélemy, il se renferma dans l'arsenal, et ne dut son salut qu'à sa fermeté. Haï des Guises, soupçonné de huguenoterie, il prit ses précautions; il braqua deux coulevrines contre la ville, intimida ceux qui se disposaient à l'attaquer, et put ainsi sauver plusieurs de ses amis. En 1583, Henri III l'envoya dans les Pays-Bas avec le duc d'Alençon, mais il ne put empêcher le duc de Parme de chasser les Français de ce pays. Il commanda les Suisses à la journée des barricades. Après la mort de Henri III, il fut l'un des premiers qui se déclarèrent pour Henri IV, et ce fut lui qui le dissuada de se retirer en Angleterre ou à la Rochelle, et qui le décida à tenir tête à Mayenne. Il combattit avec ardeur à Arques et à Ivry ce fut même à la sagesse de ses dispositions que Henri IV dut le succès de ces deux journées. Il mourut en 1592, au siége d'Épernay, où il eut la tête emportée par un boulet de

canon.

Son fils, Charles de Gontault, fut le célèbre duc de Biron. Il naquit vers 1562, se fit une brillante réputation par le courage qu'il montra à Arques

et Ivry, au siége de Paris, et à celui de Rouen, et au combat d'Aumale. Il fut nommé, en 1592, amiral de France, dignité qu'il échangea, deux ans après, contre celle de maréchal de France. Henri IV lui donna alors le gouvernement de la Bourgogne. La même année, le roi lui sauva la vie au combat de Fontaine-Française, où il avait reçu plusieurs coups d'épée. Depuis, Biron servit dans la guerre contre l'Espagne, aux siéges d'Amiens et de la Fère. En 1598, il fut fait duc et pair, et employé dans diverses ambassades. Il fut envoyé, en 1601, auprès d'Elisabeth, et se rendit en Suisse, en 1602, pour renouveler l'alliance avec les cantons; mais, avide d'argent, et mécontent du roi qui ne lui donnait pas toute la puissance que rêvait son ambition démesurée, il se laissa gagner par le parti espagnol, et, soutenu par les débris de la féodalité qu'il espérait ranimer (voy. ANNALES, t. Ier, p. 436), il ourdit contre Henri IV une conspiration dont les détails ne nous sont pas bien connus, mais qui avait pour but de détruire l'unité française à l'intérieur, et de compromettre, au profit de l'Espagne, la puissance de la France à l'extérieur. Henri IV, malgré son amitié pour le coupable, lui fit trancher la tête le 31 juillet 1602.

Depuis cette époque, la famille de Biron n'a produit aucun personnage bien important: nous devons toutefois citer Charles-Armand de Biron, né en 1663 et mort à Paris en 1746, qui parvint au grade de maréchal de France, et son fils, Louis-Antoine de Biron, qui fut aussi maréchal de France, colonel des gardes françaises, et mourut en 1788, à l'âge de quatrevingt-sept ans. On cite de lui un trait fort remarquable. Lorsque la guerre d'Amérique commença, l'amiral anglais Rodney était retenu en France par les poursuites de ses créanciers. Un jour, qu'il dînait chez le maréchal de Biron, il parla avec autant de jactance que de mépris de la conduite des officiers français et anglais en Amérique; il prétendit que s'il avait été libre, depuis longtemps il aurait sou

mis les Américains et détruit la marine française. Le maréchal de Biron voulut punir ces insolents propos par une action qui honorât à la fois sa patrie et lui-même; il paya les dettes de Rodney, et lui dit, en lui annonçant sa libération : « Partez, Mon«sieur, allez essayer de remplir vos « promesses; les Français ne veulent << pas se prévaloir des obstacles qui « vous empêchaient de les accomplir: « c'est par leur seule vaillance qu'ils - «mettent leurs ennemis hors de com<< bat. >>

BIRON (Armand-Louis de Gontault, duc de Lauzun). Voyez LAUZUN.

BIROTEAU (Jean-Baptiste), né à Perpignan, s'y fit remarquer à l'époque où éclata la révolution par son ardent enthousiasme, et fut nommé député à la Convention nationale par le département des Pyrénées-Orientales. Dès le principe, il se rangea parmi les girondins. Le 30 septembre 1792, il fut nommé membre de la commission chargée d'examiner les papiers du comité de surveillance, et dit dans son rapport, que les commissaires avaient reconnu que plusieurs personnes innocentes avaient été massacrées dans les premiers jours de septembre; il ajouta que le comité et la commune étaient composés d'intrigants, et demanda qu'une garde, fournie par les départements, fût organisée pour protéger la Convention, qu'il croyait opprimée par le peuple de Paris. Le 3 décembre 1792, au moment de l'instruction du procès du roi, il déclara : « que longtemps avant le 10 août, il avait décidé dans son cœur la mort de Louis XVI; » et cependant, lors du jugement, il demanda l'appel au peuple, et ne vota la mort qu'à la condition que l'arrêt serait exécuté à la paix, et après l'expulsion de tous les Bourbons. Cette contradiction fait comprendre l'incertitude de sa conduite pendant qu'il resta au sein de la Convention. Le 19 février, il insista sur les poursuites a exercer contre les auteurs des massacres de septembre; le 1er mars, il dénonça de nouveau le comité de surveillance de la commune

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