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dans l'ancienne France, on parlait le roman le plus pur et le plus intelligible. Guillaume de Lorris et Jehan de Meung, son continuateur, l'ont employé dans le roman de la Rose. L'anglo-normand est le second de ces dialectes; Guillaume, duc de Normandie, en conquérant l'Angleterre, imposa ses lois et son langage à ses nouveaux sujets. Ceuxci y mêlèrent des mots saxons et danois, et ils en altérèrent la prononciation. Wace se servit de ce dialecte.

« On parlait le troisième dialecte dans le comté d'Artois et dans le Cambrésis; il a de l'analogie avec le patois picard encore en usage dans nos provinces du Nord. Nos trouvères Jehan Bodel et Adam de la Halle l'ont employé dans leurs essais dramatiques. C'est malheureusement le plus obscur et le plus barbare des jargons romans. >> Bodel a composé sur la vie de saint Nicolas, évêque de Myre, une pièce dramatique en vers de douze et de huit syllabes. Cette pièce est un des plus anciens ouvrages que notre langue ait produits dans ce genre. On y remarque ces deux vers, qui rappellent ceux du Cid de Corneille :

Seigneur, se je suis jones, ne m'aiés en despit. On a véu souvent grant cuer en cors petit. BODILLON, BODILO OU BODOLEN, l'un des grands de la cour de Childéric II. Ce prince l'ayant fait attacher à un poteau et battre de verges, comme un esclave, Bodillon lui jura une haine implacable. Pour mieux assurer sa vengeance, il s'unit à ceux qui comme lui avaient reçu des injures personnelles, et alla surprendre le roi, qui chassait dans la forêt de Leuconie (aujourd'hui la forêt de Bondi), non loin de la maison royale de Chelles. Pendant qu'il l'égorgeait de sa propre main, ses complices massacrèrent la reine Blitilde, qui était enceinte, et l'aîné de ses fils, nommé Dagobert (693). On ne connaît aucune autre particularité sur Bodillon, qui du reste paraît n'avoir pas agi seulement par des motifs personnels, mais encore avoir été l'agent d'une vaste conspiration, organisée contre Childéric, par tous les grands du royaume.

BODIN (Félix), fils de Jean-François Bodin, naquit à Saumur en décembre 1795. On lui doit la première idée des Résumés historiques, dont il commença l'importante collection en 1821, en publiant le Résumé de l'histoire de France, 1 vol. in-18, qui a eu un grand succès. Il a fait paraître, en 1823, le Résumé de l'histoire d'Angleterre, 1 vol. in-18; en 1824, Études historiques sur les assemblées représentatives (cours d'histoire fait à l'Athénée), 1 vol. in-18. M. Félix Bodin a coopéré à la rédaction d'un grand nombre de feuilles périodiques, telles que le Constitutionnel, le Miroir, les Tablettes, le Diable boiteux, la Revue encyclopédique, le Mercure du dixneuvième siècle, etc. Il a paru de lui, dans le Globe, le Mercure et la Revue, divers fragments de romans historiques, dont un a pour sujet l'Établissement d'une commune; un autre, la Fin du monde, ou Récit de l'an mil; enfin des fragments de l'Histoire de la révolution française de 1355, ou des états généraux sous le roi Jean. Bodin est mort à Paris, le 7 mai 1837.

BODIN (Jean) naquit à Angers, vers 1530. Après avoir étudié le droit à Toulouse, il essaya de suivre le barreau de Paris; mais il ne put lutter avec Brisson, Pasquier, Pithou, et se voua dès lors à la politique. Les premiers ouvrages qu'il publia lui acquirent une certaine réputation, et Henri III l'admit dans ses conversations particulières. Mais l'envie des courtisans lui fit bientôt perdre la faveur du roi. Cependant, il trouva un protecteur dans le duc d'Anjou, le chef des politiques, dont Bodin devint alors le conseiller, et qu'il accompagna dans son expédition des Pays-Bas. A la mort du duc d'Anjou (1576), Bodin se retira à Laon, et, la même année, il fut nommé, par le tiers état du Vermandois, député aux états de Blois. Il y défendit les édits de pacification, et s'opposa à l'aliénation du domaine. En 1589, il fit déclarer la ville de Laon en faveur de la ligue; et, plus tard, il contribua à y faire reconnaître les droits de Henri IV à la couronne de

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<< Bodin doit être regardé comme le père de la science politique en France, et même, si l'on en excepte Machiavel, en Europe. Ses ouvrages, peu consultés aujourd'hui par le public, à cause de leur style vieilli, de leur forme peu attrayante, et des divagations fatigantes dont ils sont semés, ont cependant exercé une influence considérable dans le monde. Entourés, dans le temps de leur nouveauté, d'une faveur singulière, ils ont rempli la France; et, traduits dans presque toutes les langues, ils se sont établis, pour ainsi dire, sur tous les points de I'Europe. Partout ils ont servi à donner l'exemple d'une étude sérieuse des questions politiques; et, placés au premier rang dans les bibliothèques des publicistes, ils n'ont pas été inutiles aux écrits plus modernes derrière lesquels ils sont maintenant éclipsés.

«Son traité de la république est son principal ouvrage. Ce ne sont point les principes républicains, comme on pourrait, au premier abord, l'imaginer d'après le titre, qui y dominent; l'auteur y examine les diverses sortes de gouvernements de la chose publique que l'histoire des nations nous présente, s'efforce de fixer leurs principes et leurs caractères; et, sans en condamner aucun, hormis ceux qui sont excessifs, tels que la tyrannie et l'anarchie, il laisse voir son penchant pour ce qu'il nomme la monarchie royale, où la monarchie tempérée par les lois.

..Bien différent de Machiavel, qui s'était précisément proposé de réunir dans son livre la théorie des calculs déréglés de la politique, Bodin

se propose au contraire d'en fixer les véritables fondements. Au lieu d'adopter pour principe l'intérêt personnel des princes, il prend pour point de départ l'intérêt général de la communauté ou république, et dès lors il n'est pas étonnant de le voir conduit, nonobstant sa fidélité à la monarchie, à des conséquences entièrement opposées à celles du diplomate italien. L'un a pris pour titre de son livre, le Prince, l'autre, la République ; cela seul montre assez leurs différences. Aussi Bodin attaque-t-il vertement dans sa préface, sans trop déguiser son antipathie contre Machiavel, ceux qui, sans se soucier aucunement des lois et du droit public, sont venus profaner « les sacrez mystères de la philosophie politique. » Ce livre est donc bien plutôt la contre-partie que l'imitation de celui de Machiavel. C'est un noble commencement pour l'école française (*).

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BODIN (Jean-François), né à Angers, en 1776, fut chargé de l'administration du district de Saint-Florent (Maine-et-Loire), et fut attaché en qualité de payeur à l'armée de l'Ouest. Le gouvernement lui offrit alors la place de payeur général de la Vendée ; M. Bodin la refusa, lorsqu'il eut appris qu'elle était remplie par un père de famille estimable, et dénoncé pour ses opinions politiques. Les événements de 1815 trouvèrent Bodin receveur particulier à Saumur. Sa conduite dans ces circonstances difficiles fut celle d'un administrateur zélé pour les intérêts de son pays; mais ce dévouement ne lui attira que des persécutions, à la suite desquelles il perdit sa place. Cependant, ni les entraves du ministère, ni les manoeuvres d'un parti, ne purent empêcher, en 1820, son élection à la chambre des députés, où il siégea jusqu'en 1823. Depuis cette époque jusqu'à sa mort, arrivée à Launay en 1829, il ne s'occupa plus que de la culture des sciences et des lettres. Il avait été nommé, en 1821,

(*) Reynaud, art. BODIN, dans l'Encyclopédie nouvelle.

membre correspondant de l'Institut. Il avait publié sur la province d'Anjou deux ouvrages statistiques, aussi remarquables par l'érudition que par la richesse de style. Ils ont pour titre: Recherches historiques sur Saumur et le Haut-Anjou, avec gravures dessinées par l'auteur, 2 vol. in-8°, 1821 et 1822; Recherches historiques sur Angers et le Bas-Anjou, avec gravures, 2 vol. in-8°.

BODIN (Pierre-Joseph-François) était chirurgien à Lymerais, en Touraine, lorsqu'il fut élu, en 1789, maire de Gournay. Il fut nommé, en 1792, député du département d'Indre-etLoire à la Convention nationale. Il se plaça au côté droit de cette assemblée ; et, dans le procès de Louis XVI, il vota la détention et la déportation à la paix. Le 2 octobre 1793, il appuya et amenda la motion de Bourdon de l'Oise en faveur des citoyens incarcérés avant le 10 thermidor. Il fut ensuite élu secrétaire de l'Assemblée, et fit décréter la liberté des entreprises de voitures publiques. Le 30 mai 1795, il contribua à faire dispenser du service de la garde nationale les ouvriers indigents. Peu de temps après, il fut envoyé en mission à l'armée de l'Ouest. Il entra ensuite au Conseil des Cinq-Cents, en sortit le 10 mai 1797, et fut réélu, en 1799, par le département des Deux-Sèvres. Après le 18 brumaire, il fut nommé commandant de la gendarmerie du département de Loir-et-Cher, place qu'il occupa jusqu'à sa mort, arrivée à Blois en 1810. BOETIE (Etienne de la ). Voyez LA BOETIE.

BOFFRAND (Germain), architecte et ingénieur des ponts et chaussées, naquit à Nantes, le 7 mai 1667, et mourut à Paris, le 18 mars 1754. Après avoir étudié la sculpture sous Girardon, il se livra entièrement à l'architecture, et fut reçu à l'Académie en 1719. Boffrand a élevé un grand nombre de monuments en France et à l'étranger. Les principaux sont, à l'étranger, la résidence de Wurtzbourg et le château de la Favorite, près de Mayence (1725); à Paris:

la restauration du Palais-Bourbon (1720), plusieurs hôtels, entre autres ceux de Guerchy, de Voyer, de Duras, de Tingry; la porte de l'hôtel de Villars; dans les provinces: le palais de Nancy, et les châteaux de Lunéville et de Harroné en Lorraine, et celui de Bossette, près de Melun. Comme ingénieur, il a fait construire le célèbre puits de Bicêtre et le pont de Sens. II a publié sur son art divers ouvrages, dont le plus important a pour titre : Livre d'architecture, contenant les principes généraux de cet art, et les plans, élévations et profils de quelques-uns des bâtiments faits en France et dans les pays étrangers, Paris, 1745, in-fol., avec soixante-dix planches. Telles sont les productions de cet artiste; il nous reste à les apprécier. Boffrand était élève de J. H. Mansard, et Palladio fut toujours son modèle; mais il vécut à une époque où les arts tombaient en décadence; et, loin de lutter, comme Blondel, contre le mauvais goût de son siècle, il y céda entièrement, et contribua même à augmenter la décadence. On peut avoir, dans la décoration intérieure de l'hôtel Soubise, confiée à Boffrand en 1737, preuve de ce mauvais goût de petites chambres, des réduits décorés de plates peintures de Boucher, de Natoire, de la Trémollière, représentant des sujets mythologiques, des femmes nues, mal peintes, mal dessinées; des ornements en chicorée se trouvent partout; tout est contourné.

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BOGUET (Henri), né dans le seizième siècle en Franche-Comté, était grand juge de la terre de Saint-Claude. Parmi les ouvrages qu'il a laissés, le suivant, devenu très-rare, était autrefois trèsrecherché; c'est le Discours des sorciers tiré de quelques procès, avec une instruction pour un juge en sorcellerie. L'extrême crédulité et le zèle farouche qu'il y montre font frémir, quand on pense que ce manuel d'assassinat juridique fut écrit après expérience, et que la théorie de l'écrivain était le résultat de la pratique du juge. Boguet publia encore les Actions de

la vie et de la mort de saint Claude, et le premier traité qui ait été fait sur la coutume de Franche-Comté. Nommé en 1618 conseiller au parlement de Dôle, il fallut un ordre exprès du roi pour l'enregistrement de ses lettres de nomination, auquel se refusait le parlement.

BOHAN (Alain), membre de l'Assemblée législative, fut envoyé, en 1792, par le département du Finistère, à la Convention nationale. Dans le procès de Louis XVI, il vota successivement pour l'appel au peuple, pour la mort, et pour le sursis. Il signa la protestation contre la journée du 31 mai, organisée contre les girondins, et fut un des soixante-treize députés de ce parti que celui de la Montagne fit arrêter, et qui furent mis en liberté après le 9 thermidor. Bohan fit encore partie du Conseil des Cinq-Cents en 1795 et 1798; mais, depuis le 18 brumaire, il s'est tenu dans l'obscurité la plus profonde.

BOHEME (relations de la France avec la). La Bohême eut pour premiers habitants connus les Boïens (Boii), peuplade celtique, sortie des Gaules sous la conduite de Sigovèse, vers l'an 164 de la fondation de Rome. Avant l'arrivée des Boïens, du nom desquels a été formé celui de Bohême, ce pays ne portait aucune dénomination particulière ou du moins généralement connue ; il faisait partie de la forêt Hercinie, si célèbre dans l'antiquité. Ainsi, la Bohême dut naissance à une émigration de Gaulois; mais les Boïens ne paraissent pas avoir eu avec les habitants de la Gaule d'autres rapports que ceux d'une commune origine.

Il en fut autrement pour les Tchèques, peuple slave qui, au sixième siècle, se superposa aux Marcomans, lesquels avaient eux-mêmes envahi le territoire des Boïens sous le règne d'Auguste. Les Tchèques reconnurent la suzeraineté des Mérovingiens, et ils ne se lassaient pas d'implorer l'assistance de ces princes contre les attaques continuelles des Avares. Étant passés sous le joug des Avares dans les pre

mières années du septième siècle, les Tchèques eurent le bonheur d'en être délivrés, vers l'an 630, par le courage d'un chef énergique nommé Samo, qui étendit en outre sa domination sur la plupart des tribus slaves, cantonnées dans la Moravie, la basse Silésie, la Lusace et la Misnie. Ce Samo, d'origine slave selon les uns, d'origine franque suivant les autres, tenta de consolider son autorité naissante par une alliance avec Dagobert. Mais l'empereur des Francs ayant dédaigné de traiter avec un peuple vassal et encore païen, des hostilités s'ensuivirent dans lesquelles Samo remporta l'avantage. Dès lors, les Tchèques, attirés par l'appât d'un butin considérable, firent de fréquentes incursions dans les provinces de l'empire mérovingien. Voici, du reste, comment les faits dont il s'agit sont rapportés dans la Chronique de Frédégaire, qui désigne, sous le nom de Venèdes ou Esclavons, le mélange de peuples slaves auxquels commandait Samo, et donne à ce dernier une origine franque et le nom de Samon.

« La quarantième année du règne de Chlother,un certain homme, nommé Samon, de la nation des Francs, s'associa plusieurs hommes du Sundgau qui faisaient le négoce avec lui, et se rendit chez les Esclavons, surnommés les Venèdes, pour y commercer. Les Esclavons avaient déjà commencé à se soulever contre les Avares, surnommés les Huns, et contre leur roi Gagan. Les Venèdes, surnommés Bifulci, étaient depuis longtemps alliés des Huns: lorsque les Huns attaquaient quelque nation, ils se tenaient rangés en bataille devant leur camp, et les Venèdes combattaient s'ils remportaient la victoire, alors les Huns s'avançaient pour piller; si les Venèdes étaient vaincus, les Huns venaient à leur secours. Ils appelaient les Venèdes Bifulces, parce qu'ils combattaient deux fois, attaquant toujours avant les Huns. Les Huns venaient tous les ans passer l'hiver chez les Esclavons. Ils prenaient pour leur lit les femmes et les filles des Esclavons, qui leur

payaient des tributs, outre bien d'autres oppressions. Les fils des Huns qu'ils avaient eus des femmes et des filles esclavonnes, ne pouvant à la fin supporter cette honte et ce joug, refusèrent d'obéir aux Huns, et commencèrent à se soulever. Les Venèdes s'étant avancés contre les Huns, le marchand Samon alla avec eux, et sa bravoure fut si grande qu'elle excita l'admiration; aussi les Venèdes taillèrent en pièces un nombre étonnant de Huns. Les Venèdes voyant la bravoure de Samon, le créèrent leur roi, et il les gouverna pendant trentecinq ans avec bonheur. Sous son règne, les Venèdes soutinrent contre les Huns plusieurs combats, et, par sa prudence et son courage, ils furent toujours vainqueurs. Samon avait douze femmes de la nation des Venèdes, et il en eut vingt-deux fils et quinze filles.

« Cette année (631), les Esclavons, surnommés les Venèdes, sous le roi Samon, tuèrent un grand nombre de négociants francs, et les dépouillèrent de leurs biens. Ce fut le commencement de la querelle entre Dagobert et Samon. Dagobert ayant envoyé Sichaire en députation auprès de Samon, lui demandait de faire justice de la mort des commerçants que ses gens avaient tués, et du pillage de leurs biens; Samon ne voulut point voir Sichaire, et ne lui permit pas de venir vers lui. Sichaire ayant revêtu des habits d'Esclavon, parvint ainsi en présence de Samon, et lui dit tout ce qu'il avait reçu l'ordre de déclarer; mais, comme il arrive parmi les païens et les méchants orgueilleux, Samon ne répara rien du mal qui avait été commis, disant seulement qu'il avait intention de tenir un plaid pour que la justice fût réciproquement rendue sur ces contestations et d'autres qui s'étaient élevées en même temps. Sichaire, envoyé insensé, adressa alors à Samion des paroles et des menaces qu'on ne lui avait point ordonné de faire, disant que lui et son peuple devaient soumission à Dagobert. Samon, offensé, lui répondit:

« La terre que nous habitons est à Dagobert, et nous sommes ses hom<«<mes, mais à condition qu'il voudra «< conserver amitié avec nous. » Sichaire dit : « Il n'est pas possible que << des chrétiens, serviteurs de Dieu, << fassent amitié avec des chiens. »> Samon lui répliqua alors : « Si vous « êtes les serviteurs de Dieu, nous << sommes les chiens de Dieu; et puisque vous agissez continuelle<<ment contre lui, nous avons reçu << la permission de vous déchirer à «coups de dents; >> et Sichaire fut chassé hors de la présence de Samon.

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Lorsqu'il vint annoncer ces paroles à Dagobert, celui-ci ordonna avec orgueil de lever, dans tout le royaume d'Östrasie, une armée contre Samon et les Venèdes. Trois troupes marchèrent alors contre eux. Les Lombards, à l'appui de Dagobert, s'avancèrent de leur côté. Les Esclavons de tous les pays se préparèrent à résister. Une armée d'Alemans, commandée par le duc Chlodobert, remporta une victoire dans les lieux où elle entra. Les Lombards remportèrent aussi une victoire, et emmenèrent, ainsi que les Alemans, un grand nombre de captifs esclavons. Mais les Ostrasiens ayant entouré Wogastibourg, où s'étaient renfermés la plupart des plus braves Venèdes, après avoir combattu pendant trois jours, furent taillés en pièces, et abandonnant, pour fuir, feurs tentes et tous leurs équipages, s'en retournèrent dans leur pays. A la suite de cela, les Wenèdes, ravageant à plusieurs reprises la Thuringe et les lieux voisins, se jetèrent sur le royaume des Francs. Dervan, duc des Sorabes, peuple d'origine esclavonne, et qui, autrefois, avait été soumis aux Francs, se rendit, avec ses sujets sous le pouvoir de Samon. Ce ne fut pas tant le courage des Venèdes qui leur fit remporter cette victoire sur les Ostrasiens, que l'abattement de ceux-ci qui se voyaient haïs de Dagobert et continuellement dépouillés par lui. »

Trop faible pour venger cette défaite, Dagobert se reposa sur les Saxons du soin de contenir les peuples

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