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et d'une suite de cent cinquante médailles de Russie.

Les médailles frappées sous les règnes de Louis XIV et de Louis XV furent déposées au cabinet en 1780. M. Dombey, naturaliste, envoyé au Pérou, en rapporta, en 1786, trois idoles d'or, deux plaques du même métal, trouvées dans un tombeau, sur les yeux d'un Incas, et la tunique d'une vierge de Pachakamac.

En 1787, commencèrent les relations du cabinet avec M. Cousinéry, qui envoya de Salonique, où il était alors consul de France, soixante et seize médailles des premiers temps de l'art monétaire.

En 1788, eut lieu la vente du cabinet de Michel d'Ennery. Barthélemy acheta des médailles pour dix-huit mille francs, et la belle collection des émaux de Petitot. Cette collection, qui coûta soixante et douze mille francs, et qui fut alors déposée au cabinet des antiques, a passé depuis au musée du Louvre.

Les pierres gravées, intailles et camées, qui étaient restées à Versailles et chez le comte d'Angivillers, furent enfin transportées à Paris en 1789, et réunies au cabinet des médailles. Le régime intérieur de cet établissement éprouva, en 1790, une importante modification. Pour la première fois, on y admit le principe de la publicité, et il fut ouvert régulièrement au public, à des jours fixés.

La loi qui déclarait propriétés nationales les biens ecclésiastiques fit entrer au cabinet, en 1791, une foule de richesses; nous citerons, entre autres, le calice de l'abbé Suger, de l'abbaye de Saint-Denis; la belle agate de la Sainte-Chapelle, et surtout la riche collection de médailles et antiques de l'abbaye de Sainte-Geneviève, qui fit entrer dans les collections sept mille médailles romaines, environ dix mille médailles de peuples, villes et rois, un grand nombre de médailles modernes, et une suite curieuse des coins des

Padouans. L'on acheta la même année la suite des médailles des rois parthes, de l'abbé de Campion de Tersan.

L'homme qui avait le plus contribué à l'agrandissement du cabinet, l'abbé Barthélemy, mourut en 1795; et, peu de temps après, l'administration de la bibliothèque reçut une nouvelle organisation (voyez BIBLIOTHÈQUE). Barthélemy de Courçay et Millin furent nommés conservateurs du cabinet; Cointreau et MM. Mionnet et du Mersan leur furent adjoints comme employés. M. Mionnet commença alors le classement des médailles des peuples, des villes et des rois, d'après le système géographique d'Eckhel. Jusqu'alors, ces médailles avaient été rangées par ordre alphabétique.

La conquête de la Hollande avait eu lieu au commencement de 1795; le 9 novembre, arrivèrent à la bibliothèque nationale de nombreuses caisses de monuments, de curiosités et de médailles c'était le premier des tributs que l'Europe absolutiste devait payer à la capitale de la civilisation moderne.

L'année suivante, le cabinet acquit la suite des monnaies des comtes, barons et prélats de France. Cette collection avait appartenu successivement à l'abbé de Boulogne et à M. Heaumont, et avait servi à Tobiezen Dubis pour composer son Traité des monnaies des barons. La même année, on y déposa les matrices des assignats, et un échantillon de chaque espèce de billets.

Les monuments qui étaient restés à l'abbaye de Sainte-Geneviève, ceux qui se trouvaient au dépôt de l'hôtel de Nesie, à la Monnaie, au Garde-Meubles, au Muséum d'histoire naturelle, furent transportés au cabinet en 1797.

En 1798, les commissaires des arts en Italie y envoyèrent une foule de monuments précieux, dont nous citerons les plus importants: la couronne d'or d'Agilufus, roi des Lombards, et celle de Théodelinde, sa femme; le beau camée de Jupiter Ægiochus de la bibliothèque de Saint-Marc à Venise;

les Monuments inédits de Millin, t. I, p. 225, la fameuse madone de Lorette, etc. pl. 24 à 27.

En 1799, le frère du général Ber

thier y déposa des pierres gravées, qui, en 1815, ne furent point reprises par les ennemis, parce que c'était un présent fait par le pape au général, et non le fruit de la conquête. Le cabinet s'enrichit encore, la même année, de la célèbre table isiaque du musée de Turin, du testament d'Epicteta, citoyenne de Sparte, du musée de Vérone, et des médailliers du Vatican, contenant plus de dix mille médailles grecques et romaines.

Barthélemy de Courçay mourut le 30 octobre 1799, et fut remplacé par le célèbre Gosselin.

Un événement malheureux pour le cabinet signala l'année 1804; des voleurs y pénétrèrent, et parvinrent à s'emparer de l'agate de la Sainte-Chapelle, du vase des Ptolémées, de la Couronne d'Agilufus, du calice de l'abbé Suger, de plusieurs vases d'agate provenant du trésor de Saint-Denis, du poignard de François Ier, d'un diptyque d'ivoire, etc. Heureusement ils furent arrêtés, et ces objets furent tous restitués, excepté la couronne d'Agilufus qui avait été fondue, le calice de Suger, qui avait été vendu en Angleterre, le poignard de François Ier et le diptyque, qu'on ne put jamais retrouver. Le cabinet reçut la même année cent quatre-vingt-deux pièces d'or de la première race des rois de France, que l'on avait trouvées dans les ruines de l'ancien palais de justice de Bordeaux. On y déposa en 1807 le sacro catino de Gênes, et en 1808, les médailles du cabinet de Berlin (trois mille cinq cents pièces romaines en grand et moyen bronze, et trois mille cinq cent trentequatre bracteates).

Quoique le traité de Tolentino eût garanti à la France la possession des objets d'arts qui avaient été le fruit de ses conquêtes, et qu'elle avait préférés à quelques millions, qu'on n'eût pu ensuite lui réclamer, à peine les étrangers furent-ils maîtres de Paris, qu'ils firent entendre des réclamations. Cependant, nous devons le dire, les commissaires montrèrent des égards pour le cabinet des médailles; dans l'impossibilité où l'on était de recon

naître dix mille pièces dont la plupart étaient depuis longtemps insérées dans les suites, ils se contentèrent d'un échange qui pût balancer la somme que l'on réclamait. Les collections demeurèrent ainsi intactes; mais tout ce qui n'y avait pas été inséré fut rendu, ainsi que les autres objets qu'il était facile de reconnaître.

Millin mourut en 1818, et fut remplacé par M. Raoul-Rochette.

Les années suivantes furent signalées par d'importantes acquisitions; parmi les objets qu'elles firent entrer dans le cabinet, nous citerons les monuments rapportés d'Égypte par M. Cailliaud, et des médailles espagnoles, cédées par M. Durand, en 1821; près de six mille médailles de peuples, villes et rois, cédées par M. Cousinéry, en 1824; cinq cents médailles de Sicile, cédées par M. Rollin, et environ huit mille médailles grecques, cédées par M. Édouard de Cadalvène, en 1826; enfin, en 1829, la collection de M. Allier de Hauteroche.

Gosselin mourut en 1830, et ne fut point remplacé; M. Raoul-Rochette resta seul conservateur. En 1831, un second vol vint dépouiller le cabinet d'une partie de ses richesses les plus précieuses. Un forçat libéré, nommé Fossard, y pénétra pendant la nuit, et parvint à s'emparer de la suite des médailles impériales, en or, et d'une grande partie des médailles modernes du même métal. Arrêté peu de temps après, ainsi que son frère, chez lequel il avait déposé les objets qu'il avait volés, il les restitua; mais les plus précieux, les médailles impériales, au nombre de deux mille, avaient été fondues

On rétablit, en 1832, la seconde place de conservateur, et cette place fut donnée à M. Letronne (*). Depuis, le cabinet s'est enrichi par de nombreuses et importantes acquisitions; nous citerons, entre autres, les médailles apportées par MM. de Cadalvène, de Gayengos, Durand et Rollin; la col

(*) M. Letronne, nommé en 1840 garde général des archives du royaume, a été rem placé au cabinet des médailles, par M. Char les Lenormant.

lection entière du général Guilleminot, estimée dix-huit mille francs; une partie de celle du musée Hedervar, esti. mée plus de trente mille francs; les médailles de la Bactriane, rapportées de l'Inde par le général Allard; la collection de M. Brondstedt; les magnifiques vases en argent, découverts à Berthouville, près Bernay (voyez les planches 115, 120 et 127); enfin, une partie des antiquités du cabinet Durand, et de celles du prince de Canino. Aujourd'hui, sans parler des monuments, le cabinet contient environ cent cinquante mille médailles en or, en argent et en bronze. C'est la collection la plus complète et la plus précieuse qui existe au monde (*).'

CABINET NOIR. Le nom de cet établissement, qui à lui seul est une flétrissure pour les gouvernements qui en ont fait usage, désigne le bureau secret entretenu dans des temps de funeste mémoire à l'intendance gé. nérale des postes, et dont l'infâme spécialité consistait à amollir les cachets et à violer le secret des correspondances privées. Les serviteurs de la monarchie se firent longtemps un jeu de ce crime, qu'ils exploitèrent largement pour perdre de bons citoyens, complaire au roi et à ses maîtresses et grossir le nombre des victimes de la Bastille. Cette inquisition de la police ne tomba qu'avec la royauté, et l'on eût dû croire qu'elle n'avait pas survécu aux honteux abus dont la révolution nous a débarrassés. Malheureusement il n'est que trop prouvé qu'il faut compter le cabinet noir au nombre des attentats commis par l'empire et la restauration contre la liberté des citoyens. Nous nous plaisons à croire que cette scandaleuse institution sera laissée désormais aux monarchies absolues.

CABOCHE et CABOCHIENS. - La

(*) Nous avons puisé les faits dont se compose cet article dans la préface du catalogue de la bibliothèque royale, dans l'Essai historique sur cet établissement, par le Prince, et surtout dans l'Histoire du cabinet des médailles, par M. du Mersan.

faction des cabochiens ou bouchers se forma sous le règne désastreux de Charles VI. Depuis que ce prince avait perdu la raison, le duc de Bourgogne et le duc d'Orléans se disputaient le pouvoir. Ce dernier, appuyé sur le parti des Armagnacs, avait pris en main les intérêts de la noblesse. Le duc de Bourgogne, au contraire, avait affecté de rechercher la popularité. Le peuple de Paris lui était dévoué. Il avait surtout un grand cré dit sur les bouchers, qui formaient alors une corporation puissante (*). De nombreux valets, toujours armés de couteaux, robustes, vaillants, habitués à verser le sang, étaient leurs ordres. Leurs chefs étaient Legoix, Denis de Chaumont, les Saint-, Yon, les Thibert, et Simonet Caboche, qui a donné son nom à la faction. Ils furent tout-puissants à Paris, après l'assassinat du duc d'Orléans, en 1407. La demeure royale elle-même ne fut pas à l'abri de leurs insultes. Le fameux Jean de Troyes, qui était l'orateur du parti, envahit un jour, à la tête d'une populace furieuse, le palais habité par le dauphin, et arrêta ses favoris. L'alliance de la Sorbonne avec les bouchers augmenta encore leur insolence. Ils essayèrent en même temps de se rattacher à la haute bourgeoisie, qui avait régné un instant pendant la captivité du roi Jean, mais qui avait été décimée au commencement du règne de Charles VI. A l'exemple des compagnons d'Étienne Marcel,'ils adoptèrent le chaperon blanc, symbole de la liberté chez les Gantais, et que les ducs de Bourgogne, de Guyenne et de Berri consentirent aussi à porter. Mais les bouchers n'étaient pas les dignes successeurs de ces premiers martyrs de la liberté française. Ils se déshonorèrent par leurs cruautés. L'ancien prévôt de Paris, Pierre des Essarts, la Rivière, du Mesnil, et d'autres magistrats encore dont ils redoutaient le talent et le courage, périrent par leurs ordres. Ils se ren

(*) Voy., t. III, p. 159 et suiv., l'article que nous avons consacré à cette corporation.

dirent plus odieux encore par l'emprunt forcé qu'ils levèrent sur les bourgeois de Paris, car on reconnut bientôt à leur luxe extravagant que leurs intentions n'avaient pas été exclusivement patriotiques. Le duc de Bourgogne lui-même se dégoûta de ses alliés, qui avaient cessé de le respecter. Enfin, la bourgeoisie, poussée à bout, prit les armes et força le dauphin de sortir de sa honteuse apathie pour secouer le joug des bouchers. Ceux-ci, retranchés sur la place de l'hôtel de ville, n'osèrent pas résister à la bourgeoisie, et la domination des cabochiens parut anéantie (1413). Mais ils reparurent après la conspiration de Périnet Leclerc, en 1418, et trempèrent dans les massacres qui ensanglantèrent la capitale. Jean sans Peur fut réduit à donner une poignée de main au bourreau Capeluche, qui se signalait à la tête des massacreurs. Il ne fallut rien moins que la domination des Anglais pour mettre fin à ces épouvantables désordres. Quant à T'histoire de Simonet Caboche, elle ne peut pas être séparée de celle de son parti. On ignore comment il a fini.

CABOT (Vinc.), jurisconsulte du seizième siècle, professa le droit avec distinction à Paris, à Orléans et à Toulouse, sa ville natale. Il mourut dans les premières années du dixseptième siècle. Il avait composé plusieurs ouvrages, dont le plus remarquable est intitulé: les Politiques de Vincent Cabot, publiées par Léonard Campistron, Toulouse, 1630, in-8°. Ce n'est que le premier volume d'un ouvrage projeté par Cabot, et qui devait avoir vingt-huit livres. Léonard Campistron mit en ordre ce qui était fait, c'est-à-dire, seulement six livres, et les dédia au cardinal de Richelieu. Il les avait trouvés assez beaux pour les présenter aux ministres, au parlement et à l'université de Paris, en 1624, et il dit qu'on s'accorda généralement à reconnaître que Çabot y avait mis «< plus de secrets de cette science (la politique), qu'on n'en trouvoit dans tous les autres livres qui en avoient traité jusqu'alors. »

CABOTAGE. On appelle ainsi la navigation qui se fait le long des côtes, pour aller d'un port à un autre, dans le même pays. Le mot cabotage paraît venir de cabo, qui veut dire cap en espagnol, étymologie d'autant plus naturelle que les navires caboteurs ont besoin de doubler un grand nombre de caps pour arriver à leur destination; les caps jouant un grand rôle dans ce genre de navigation, lui ont naturellement donné leur nom.

Bien différent de la navigation intérieure qui s'effectue sur les rivières ou sur les fleuves, et de la grande navigation qui a les mers du monde entier pour théâtre, le cabotage n'en rend pas moins au commerce des services d'une très-grande importance. C'est un voyage de circumnavigation que des milliers de navires de toutes les grandeurs opèrent sans relâche autour de nos provinces maritimes, pour distribuer à chaque port la part qui lui revient dans le mouvement général du commerce. Il produit en outre d'excellents marins, toujours aux prises avec la mer, toujours infatigables pour lutter contre les vents, écueils et les dangers de tout genre; aussi les caboteurs offrent-ils à la marine militaire une pépinière abondante où elle recrute son personnel de matelots. La marine marchande n'en fournit de meilleurs que pour les manœuvres hautes.

les

A l'époque de son projet de descente en Angleterre, Napoléon a employé avec beaucoup de succès un genre de tactique, emprunté pour ainsi dire au cabotage, et qui a déjoué toutes les tentatives de la flotte anglaise, même commandée par Nelson. Une multitude de petites embarcations, sortant de toutes les embouchures des rivières de la France et de la Hollande, et longeant les côtes, vinrent, en dépit des efforts de l'ennemi, sejoindre à la flottille de Boulogne, qui lutta avec une rare audace contre les plus gros vaisseaux. Dans tous les engagements, les marins caboteurs montrèrent autant d'expérience que de courage. On trouve dif

ficilement aussi des hommes plus déterminés, lorsqu'il s'agit d'armer des corsaires pour courir sus à la marine marchande de l'ennemi.

La Convention, qui avait si bien le sentiment de tout ce qui est sérieusement utile, s'est occupée du cabotage avec un intérêt tout particulier. L'acte de navigation décrété par elle, le 21 septembre 1793, sur le rapport du comité de salut public, interdisait le cabotage français à tout navire étranger, et ne le permettait qu'aux navires nationaux, dont les officiers et les trois quarts de l'équipage devaient être Français. La faculté d'accorder aux bâtiments neutres l'autorisation de faire le cabotage était réservée au gouvernement. Cette exclusion des étrangers, contraire à nos principes habituels de sociabilité, était nécessaire au rétablissement de notre puissance maritime : on pouvait d'ailleurs y voir une mesure de représailles, puisque l'Angleterre avait défendu le cabotage de ses côtes aux autres nations dès le règne d'Élisabeth, et peutêtre auparavant.

Le 7 avril 1814, le comte d'Artois, alors lieutenant général, abolit quelques formalités imposées au cabotage français, mais conserva aux navires nationaux le privilége de ce genre de navigation, qui est demeuré soumis, pour les dispositions principales, aux règlements énoncés dans l'acte de navigation de 1793. Le 6 septembre 1817, un arrêté ministériel du duc de Richelieu accorda aux navires espagnols la faculté de participer au cabotage sur les côtes de France.

La configuration particulière de la France, dont les côtes méditerranéennes sont séparées des côtes qu'elle possède sur l'Océan par la péninsule espagnole, a donné naissance à deux espèces de cabotage: le grand et le petit. On désigne sous le nom de petit cabotage le commerce que fait un bâtiment qui transporte des marchandises d'un port de l'Océan dans un autre port de l'Océan, ou d'un port de la Méditerranée dans un autre port de la Méditerranée. Le grand cabotage

exécute ses opérations en allant d'un port de l'Océan dans un port de la Méditerranée, et réciproquement, mais en côtoyant toujours le rivage.

Le nombre des navires qui font le cabotage en France est très-considérable. Pour bien déterminer l'importance de ce genre de commerce, il suffira de dire que sur un chiffre moyen de quatre-vingt mille navires qui prennent annuellement part au mouvement de la navigation, soixante-quatre mille font le cabotage; c'est la proportion des quatre cinquièmes. En Angleterre, le cabotage occupe quatre fois plus de navires que chez nous. Pendant l'année 1832, le cabotage anglais a employé dix millions de tonneaux, tandis que le nôtre n'en a employé que deux millions cinq cent mille; nous avons donc encore de grands progrès à faire. De 1820 à 1830, notre commerce de cabotage avait presque doublé : il a continué à s'accroître jusqu'en 1833; mais, à partir de cette époque, il a fléchi. Avant la révolution de 1789, Nantes et Bordeaux étaient deux points très-fréquentés par les caboteurs. Aujourd'hui, ils vont de préférence à Marseille et au Havre, qui reçoivent plus de marchandises, et qui sont aussi les deux premiers ports pour la grande navigation.

Il serait à craindre, pour quelque temps du moins, que le perfectionnement des voies de communication et l'établissement des canaux et des chemins de fer ne fissent perdre de son importance au cabotage, qui est une si précieuse ressource pour la marine militaire. Heureusement l'exemple de l'Angleterre est là pour montrer que le remède est à côté du mal; la multiplication des canaux et des chemins de fer paraît y avoir augmenté plutôt que diminué les opérations du cabotage. Le long détour que nécessite le prolongement de la péninsule espagnole n'est pas non plus sans de graves inconvénients; et voilà pourquoi maintenant, pour éviter les retards, Bayonne expédie directement à Dunkerque par la voie de terre, et Marseille au Havre. Du reste ce détour forcé a aussi ses

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