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Le jour où le duc de Feltre parvint au ministère de la guerre, le général Bonet rentra dans la vie privée. Depuis lors et pendant toute la durée du système dirigé contre la gloire et les libertés de la France, il demeura sans emploi et fut mis à la retraite par ordonnance du 16 février 1825.

La révolution de juillet 1830 le fit rentrer dans les cadres d'activité de l'état-major général de l'armée. Au commencement de 1831, le roi le nomma commissaire extraordinaire dans les quatrième, douzième et treizième divisions militaires, lui conféra, le 20 avril, le titre de grand-croix de l'ordre royal de la Légion d'honneur, et le comprit dans la promotion des pairs de France faite le 19 novembre suivant.

Arrivé à Nantes le 14 juin 1832, il s'occupa immédiatement du désarmement des habitants, et rétablit la tranquillité qui avait été un instant menacée dans les départements de l'Ouest.

Nommé, en 1832, président de la commission spéciale envoyée par le gouvernement en Afrique, le général Bonet rentra en France l'année suivante, après avoir accompli sa mission avec la plus haute intelligence. Sa santé ne lui permettant plus d'être employé activement, il entra, en 1835, dans le cadre de vétérance, aujourd'hui cadre de réserve. Le général Bonet trouve une honorable récompense de ses glorieux travaux dans l'estime publique qu'il s'est acquise par son dévouement à la patrie et par ses talents militaires.

BONNEFOND, chef de l'école lyonnaise moderne et directeur de l'école de peinture de cette ville, a exposé, en 1807, un tableau représentant des Petits Savoyards; en 1819, une Marchande de gibier offrant une volaille à une jeune femme de la Bresse ; un Vieillard aveugle conduit par sa petite fille; en 1822, un Maréchal ferrant près d'une forge; en 1824, la Chambre à louer; le Triste retour des petits Savoyards ; une Scène militaire; en 1827, une Jeune femme

accablée par les fatigues du voyage de Rome, et des Bergères de la campagne de Rome jouant avec un berger endormi; en 1834, le portrait de Jacquard. Le musée de Lyon renferme plusieurs tableaux de M. Bonnefond. Ce peintre a un dessin plus agréable que correct, un coloris plus vif que vigoureux: mais ses compositions, sans être d'un caractère élevé, ont du charme et sont toujours de bon goût.

BOUCHARD. Voyez MONTMOREncy. BOUCHES A FEU. Voyez ARMES A FEU, CANONS, MORTIERS, etc.

BOULOU (combat du camp de). L'armée espagnole, forte de trente mille hommes, et commandée par le comte de la Union, était concentrée dans la plaine de Boulou, et enfermée dans des lignes fortifiées et garnies d'artillerie. Deux redoutes, celles de Montesquiou et de la Trompette, construites avec le plus grand soin, couvraient le flanc droit du camp le plus exposé aux attaques des Français. La gauche des Espagnols s'étendait depuis Céret jusqu'à Orms, et leur droite s'appuyait sur Collioure et Port-Vendre, qu'ils occupaient.

Le comité de salut public envoyait à Dugommier courriers sur courriers pour l'engager à attaquer ces deux places; mais la connaissance que le général avait des lieux et des dernières dispositions prises par l'ennemi lui avait démontré les inconvénients de ce plan; il se détermina à agir d'après ses propres vues, et à attaquer les Espagnols dans leur position de Boulou. Il chercha d'abord à leur donner le change en ébranlant sa droite, et en y attirant une partie de leurs forces. Ce mouvement occasionna le combat d'Orms, où la gauche du comte de la Union fut défaite, le 28 avril 1794.

« Le 20, l'attaque fut générale sur toute la ligne. La division du général Pérignon, forte de six mille hommes d'infanterie et de mille chevaux, passa le Tech à Saint-Jean-de-Pages et Banyuls-les-Apres. Le but de ce mouve ment était de s'emparer des redoutes de la Trompette et de Montesquiou, de couper la droite des Espagno!: par

afin

le centre de la ligne, et d'empêcher
ainsi la retraite des troupes du camp
sur Bellegarde. Une colonne se por-
tait en même temps sur Banyuls, pour
menacer les Espagnols postés sur les
deux rives du Tech. La brigade du gé
néral Martin, dépassant le centre de
l'armée par une marche brusque et
forcée, devait gagner le sommet des
Albères pour s'emparer de cette posi-
tion. Tous ces mouvements s'exécu-
tèrent avec une extrême précision. Le
général Pérignon attaqua la redoute
de la Trompette avec la plus grande
résolution. En vain le commandant
espagnol opposa-t-il une vive résis-
tance, la redoute fut emportée mal-
gré les secours qu'amenait le prince
de Montfortes. Une autre partie de
la division Pérignon effectuait en
même temps l'attaque de la redoute
de Montesquiou, où les Espagnols se
défendirent encore avec plus d'opiniâ-
treté qu'à la Trompette. Après plusité d'abandonner Figuieres (*). »
sieurs heures de combat, les Français
n'avaient pu parvenir à forcer les pre-
miers retranchements, lorsque le gé-
néral Pérignon fit marcher à leur
secours une partie des troupes qui ve-
naient de s'emparer de la première
redoute. Ce renfort décida la prise de
la seconde redoute, qui fut bientôt as-
saillie et enlevée par les grenadiers
français. Le commandant espagnol,
don Francisco Vénégas, fut blessé de
deux coups de feu dans cette action.

une colonne française. Ce chemin était
le seul qui pût encore offrir une re-
traite facile. La nouvelle qu'il était
coupé ôtait toute espérance de salut;
aussi la déroute qui s'ensuivit fut-elle
une des plus complètes que l'histoire
militaire nous retrace, et quelques
écrivains n'ont pas craint de la mettre
en parallèle avec celle de Rosbach. Le
comte de la Union ne parvint à rallier
ses troupes que plusieurs jours après,
sous les murs de Figuières. Cepen-
dant ce général avait eu la précaution
de faire porter au général Navarro
l'ordre d'abandonner Bagnols-de-Ma-
rende et Argèles, de se mettre en me-
sure de conserver Collioure et Port-
Vendre, et de lui envoyer de suite
cinq cents chevaux, avant que le col
de Bagnols fût occupé par les Français.
Si le général Navarro n'eût pas exécuté
ce dernier ordre avec ponctualité, la
Union se serait trouvé dans la néces-

« Il était nuit, et les feux allumés par le général Martin sur la hauteur des Albères annonçaient la réussite de cette troisième attaque. Banyuls avait été également forcé, et la division de gauche avait pris position près de ce village, attendant le jour avec une grande impatience.

« Le 1er mai, à cinq heures du matin, les Français marchent sur les deux rives du Tech, et attaquent simultanément le camp de Boulou. L'alarme était répandue parmi les troupes qui les défendaient. La prise des deux redoutes, l'occupation des Albères avaient paralysé leur courage. La terreur augmenta lorsqu'on apprit que le chemin de Bellegarde était occupé par

La perte des Espagnols fut très-considérable; ils laissèrent sur le champ de bataille et dans les montagnes un grand nombre de morts, et on leur fit plus de deux mille prisonniers,

Le succès qu'avait obtenu Dugommier fit oublier sa désobéissance aux ordres du comité de salut public; la Convention, à la nouvelle de sa victoire, déclara que l'armée des Pyrénées et le général qui la commandait avaient bien mérité de la patrie.

BOURJOT (Ferdinand), architecte, né à Paris en 1768, fut l'élève de David pour la peinture, de Renard et de Leroy pour l'architecture. Après avoir obtenu plusieurs médailles à l'Académie, M. Bourjot alla remplir, à Gênes, les fonctions d'ingénieur architecte. De retour en France, il a construit à Dijon et à Douai divers édifices. Il est aussi l'auteur de plusieurs projets remarquables nous citerons, entre autres, ceux de l'hôtel de la caisse d'escompte de Paris, du grand théâtre (1825) et de la prison de la Quarantaine à Lyon (1826). Il a exposé, en 1834, quatre dessins représentant des vues de Marseille, Di

(*) Victoires et conquêtes des Français,

jon, Lyon, et la cathédrale du Puy; en 1835, la retraite d'une armée et la vue des Tuileries; en 1836, le château de Wulfang; on lui doit aussi un fort beau dessin à la sepia, représentant la vue générale de Génes.

BOUTON (Charles - Marie), peintre d'intérieurs, inventeur du diorama avec M. Daguerre, est né à Paris le 16 mai 1781, et n'a jamais eu de maître. Les principaux ouvrages qu'il a exposés sont en 1810, les souterrains de Saint-Denis et une vue de la porte Saint-Jacques à Troyes; en 1814, l'intérieur des bains de Julien, et trois intérieurs du musée des Petits-Augustins; en 1817, une vue de la chapelle du Calvaire à Saint-Roch; en 1819, saint Louis au tombeau de sa mère, Charles Edouard et Michel Cervantes; en 1822, Jeanne Gray allant au supplice; en 1833, vue de la cathédrale de Chartres; en 1834, vue intérieure de l'église d'Eu. M. Bouton est l'un des premiers artistes qui aient entrepris la réhabilitation de l'art du moyen âge et de l'art gothique. Ses vues du musée des Augustins firent, lorsqu'elles furent exposées (1812, 1814 et 1817), une profonde impression.

BRICK OU BRIG, abréviation des mots BRIGANTIN, BRIGANTINE, espèce de navire à deux mâts dont on fait un fréquent usage dans notre marine marchande et dans notre marine militaire. L'emploi des bricks n'est cependant pas très-ancien chez nous ; le P. Daniel, qui écrivait en 1721, ne

les comprend pas dans le nombre des navires en usage de son temps (*). Ces bâtiments, qui ont quelque ressemblance avec les goëlettes, en diffèrent pourtant dans certaines parties de leur gréement et de leur mâture. Ils sont généralement plus petits que les trois-mâts, en France surtout, où on ne grée en bricks que des navires d'assez médiocre tonnage; il en est peu, chez nous, de trois cents tonneaux, et la difficulté que présente leur manoeuvre, parce que les parties du gréement y sont moins divisées que dans les trois-mâts, tend à diminuer tous les jours le nombre de ces bâtiments. On nomme quelquefois corvettes-bricks, dans la marine militaire, les grands bricks de guerre; aujourd'hui, toutefois, le nom de corvette est plus généralement employé pour désigner les bâtiments de l'Etat, à trois mâts, d'une dimension inférieure à celle des frégates.

BRUNCK (Joseph) fat élu, en 1790, président de l'administration départementale du Bas-Rhin, et, en septembre de l'année suivante, député à l'Assemblée législative; il s'y déclara pour les constitutionnels et vota constamment avec eux. Envoyé au 20 juin 1792, avec vingt-trois de ses collègues, au château des Tuileries pour veiller à la sûreté du roi, il vint rendre compte à l'Assemblée des événements de cette journée, y prit la défense de la Fayette et contribua à le faire acquitter.

(*) Histoire de la milice française, t. II, P. 719.

C.

CABAL OU CABAU. Ce terme de coutume avait plusieurs significations. Dans les anciens auteurs, il est employé dans le sens de somme capitale, principale, et s'applique particulièrement aux biens, facultés et dettes des marchands. Un statut du comte de Toulouse, de 1197, porte que, « si un débiteur ne peut pas payer son créan. cier, il sera, à la requête de ce dernier, détenu pendant huit jours au château; qu'après l'expiration de ce délai, s'il ne paye ou ne s'arrange pas, il sera remis entre les mains de son créancier, qui pourra le mettre aux fers dans sa maison, lui donnera du pain et de l'eau jusqu'à ce qu'il ait payé son cabal, » c'est-à-dire le capital de la dette.

Dans la coutume de Bordeaux, le mot cabal correspondait au mot latin peculium, et avait la même signification. (Voyez PÉCULE.) Il désignait aussi les biens de la femme qui ne faisaient point partie de sa dot, et encore la portion qui lui revenait dans les acquisitions faites par son mari lorsqu'elle était commune en biens avec lui. La coutume de Bayonne, tit. III, art. 21, 22 et 23; ainsi que celle de Bragerac, art. 114, employait le mot cabal ou cabau dans le sens que nous donnons à celui de cheptel. C'était une mise en société de bestiaux, dans laquelle la perte et le profit se partageaient entre les associés. Le mot cabal ou cabau est maintenant hors d'usage.

CABANIS (Jean-Baptiste), cultivateur, né à Yssoudun, dans le Limousin, en 1723, et mort en 1786. Destiné à la magistrature, il renonça à cette carrière, et se voua à l'agriculture. Toutes ses expériences furent faites dans ses terres, et leurs brillants résultats attirèrent l'attention de Turgot, alors intendant du Limousin, qui favorisa les utiles travaux de Cabanis. Le principal titre de gloire de cet honorable citoyen est

son Essai sur la greffe, ouvrage couronné par l'Académie de Bordeaux en 1764, et imprimé par ordre de l'Académie. Cabanis contribua en outre à l'introduction des mérinos en France, à l'amélioration de la race des moutons du Berri et du Limousin, et il fit tous ses efforts pour rendre générale dans son pays la culture de la pomme de terre.

ans,

CABANIS (Pierre Jean-George), naquit à Cognac, département de la Charente-Inférieure, en 1757. Après avoir fait avec peu de succès ses études au collége de Brives, il fut amené à Paris, et se vit, à peine âgé de quatorze abandonné complétement à luimême. Libre alors de se livrer à ses penchants, il sentit s'éveiller en lui le goût de l'instruction, et son activité pour le travail se déploya tout entière. Il tourna d'abord son esprit vers les études classiques, relut avec soin les auteurs grecs et latins, et parvint à remplir les lacunes de sa première éducation. Il suivit ensuite avec zèle les cours de physique de Brisson; mais ce fut surtout Locke qui captiva son attention; il y puisa ce goût pour les études philosophiques, qui plus tard devint l'une des causes principales de sa réputation. Au bout de deux ans, son père l'engageait à revenir près de lui, lorsqu'un seigneur polonais qui retournait à Varsovie lui proposa de l'accompagner en qualité de secrétaire. Cette proposition décida du sort de Cabanis. partit pour Varsovie. C'était en 1773, époque où il fut question du premier partage de la Pologne. L'état affligeant de ce malheureux pays, les intrigues dont Cabanis fut le témoin, lui inspirèrent un mépris précoce pour les hommes, et une mélancolie profonde. A son retour à Paris, après deux ans d'absence, il fut présenté à Turgot, qui était l'ami de son père, et qui l'accueillit avec une extrême bienveillance. Mais la disgrâce de ce ministre priva bientôt Ca

banis de l'appui qu'il espérait trouver en lui. Il se lia alors avec Roucher, dont la conversation éveilla en lui le goût de la poésie; mais son père, qui désirait lui voir un sort assuré, l'engagea fortement à choisir une profession lucrative et honorable, et lui indiqua l'étude de la médecine comme celle qui convenait le plus à son caractère indépendant. Cabanis devint l'élève de Dubreuil, qu'il suivit pendant plusieurs années au chevet du lit des malades. Il fit des progrès étonnants; mais son assiduité à l'étude ne tarda pas à altérer sa santé. Il fut obligé de chercher une habitation à la campagne; il choisit Auteuil, où la connaissance qu'il y fit de la veuve d'Helvétius devait bientôt le répandre parmi les hommes les plus célèbres de cette époque: Condillac, d'Alembert, Diderot, Franklin, Jefferson, Thomas, et beaucoup d'autres. Jusqu'au moment de la révolution, Cabanis ne s'occupa que de son nouvel état; il fit imprimer, en 1789, un ouvrage intitulé Observations sur les hôpitaux, Paris, in-8°, qui le fit admettre au nombre des membres de l'administration des hospices de Paris. Ce fut alors qu'il se lia avec Mirabeau. Dans les derniers temps de la vie de ce grand orateur, Cabanis lui prodigua, comme médecin et comme ami, les plus tendres consolations et les soins les plus assidus. Après sa mort, il s'efforça de défendre sa mémoire des attaques dont elle fut l'objet. Pendant ses visites chez Franklin, il devint aussi l'ami de Condorcet, dont plus tard il épousa la belle-sœur, mademoiselle Charlotte Grouchy, sœur du général de ce nom. Il vivait retiré depuis son mariage, quand sa carrière publique commença. A l'organisation des écoles centralės, en l'an III, il fut nommé professeur d'hygiène; en l'an IV, membre de l'Institut, et plus tard professeur de médecine clinique à l'école de Paris. Député en l'an vi au Conseil des Cinq-Cents, il y siégea jusqu'au 18 brumaire an VIII, et fut ensuite nominé membre du sénat conservateur et commandant de la Légion d'honneur. Des travaux immodérés altérèrent insensiblement

sa santé. Il se retira, en 1807, chez M. Grouchy, son beau-père, qui habitait une campagne près la petite ville de Meulan. Il y jouit d'un repos qui lui fut d'abord favorable, et sa santé semblait se rétablir, lorsque, le 5 mai 1808, une attaque d'apoplexie l'enleva à ses amis et aux pauvres, qui le regrettèrent. Cabanis fut un savant digne d'une haute estime. Véritable ami de l'humanité, tous ses écrits tendirent vers un but uțile. Une critique sévère lui a cependant reproché d'avoir eu des vues plus théoriques que pratiques, plus spéculatives que susceptibles d'application ses livres décelent, en effet, plutôt un savant de cabinet qu'un praticien consommé. Ses principaux ouvrages sont: Journal de la maladie et de la mort de Mirabeau: ce mémoire est une réponse aux critiques auxquelles l'auteur fut en butte à l'occasion du traitement qu'il avait employé; Essai sur les secours publics, 1793, ouvrage contenant la substance de différents rapports faits par l'auteur à la commission des hospices de Paris; Rapport fait au Conseil des Cing-Cents sur l'organisation des écoles de médecine (29 brumaire an VII), dans lequel l'enseignement clinique est considéré comme la base de l'instruction médicale; Degré de certitude de la médecine, Paris, 1797, in-8°, ibidem, 1802; Traité du physigue et du moral de l'homme, Paris, 1802 à 1803, in-8°, le plus beau titre de Cabanis à l'admiration de la postérité; Coup d'œil sur les révolutions et la réforme de la médecine, Paris, 1804, in-8°, travail qui contient les matériaux d'une bonne histoire de la médecine, depuis son origine connue jusqu'aux temps modernes; Observations sur les affections catarrhales, Paris, 1807, in-8°. On a donné une édition des ouvrages scientifiques de Cabanis en quatre vol. in-8°. Il a de plus fourni différents morceaux dans les journaux de l'époque. Ses produc tions purement littéraires sont: Mélanges de littérature allemande, contenant sept morceaux, dédiés à M. Helvétius; le Serment d'un médecin, par lequel il fit ses adieux à la poésie; en

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