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temps, il croyait vivre dans l'antiquité. Il ne savait pas que l'unité de la conquête, œuvre civilisatrice à l'époque des Romains, n'était plus qu'un fait rétrograde dans l'ère moderne, où le sentiment de la nationalité est inviolable, parce qu'il est nécessaire au développement général du monde. Oui, l'Europe gravite de nouveau vers l'unité; mais ce n'est plus par la force brutale, c'est par les alliances, c'est par l'association fédérative qu'elle s'y élève. Pour l'apprendre à Napoléon, la Providence a permis qu'il fût vaincu par le principe de la liberté et de l'égalité qu'il avait pour mission de faire triompher et non de détruire.

Ainsi donc, moyen d'attaque contre l'Angleterre et instrument de conquête à l'égard de l'Europe, le système continental a échoué sous ce double rapport. Est-ce à dire qu'il n'en est rien resté, et qu'il a passé sur le monde sans y laisser de traces? Non, sans aucun doute. Ce système, fondé sur des intérêts réels, a eu aussi d'heureuses conséquences; ce qu'il avait de bon a survécu à sa ruine. Le blocus continental a mis un terme, en Europe, à cette espèce de vassalité dans laquelle le monopole de l'Angleterre retenait l'industrie des autres nations. Si l'Allemagne et la Russie ont maintenant des fabriques en état de soutenir, sous quelques rapports, la concurrence anglaise, c'est au système continental, à Napoléon qu'elles le doivent. L'exemple de l'Espagne en est une preuve incontestable; ce pays a payé l'amitié de l'Angleterre au prix de la destruction de ses usines et de ses établissements manufacturiers. La Russie est demeurée quatre ans à peu près fidèle à l'alliance de Tilsitt, parce que l'exclusion de l'Angleterre était indispensable à l'existence de son industrie nationale. Cela est si vrai, que, ne possédant pas de colonies à épices, elle a toujours admis les denrées coloniales de l'Angleterre, en même temps qu'elle repoussait ses produits manufacturés. L'Autriche, la Prusse, toute l'Allemagne et l'Italie, patientaient en songeant qu'elles je

taient les bases de leur indépendance industrielle. Sans cela, comment comprendre qu'à partir de la paix de Vienne, signée en 1809, jusqu'à la campagne de 1812, l'Angleterre ait été impuissante à monter de nouvelles coalitions contre la France? Au nombre des résultats du système continental, il faut aussi ranger la fabrication du sucre de betterave, découverte française, à laquelle le haut prix du sucre colonial, frappé d'une taxe de 60 pour 100, avait donné une grande importance, mais qui, depuis la levée du blocus, a été nuisible à notre marine, sans avoir encore beaucoup profité à la classe malheureuse.

Quant à la question maritime, elle est toujours pendante. La dictature de l'Angleterre subsiste; mais la France s'est refait une marine; la flotte russe, que les Anglais, d'après leur manière de voir, ont eu l'imprudence de ne pas anéantir pendant qu'ils étaient en train, a considérablement augmenté; le nombre des vaisseaux américains s'accroît aussi tous les jours; le Danemark et la Hollande ont réparé en partie leurs pertes; l'Autriche, la Sardaigne, le royaume des Deux-Siciles, l'Égypte et d'autres pays, pourraient, s'il était nécessaire, entrer en ligne. En un mot, les principes proclamés par Napoléon sur les droits des neutres, dans ses décrets de Berlin et de Milan, ont aujourd'hui pour se faire respecter des ressources plus que suffisantes. Sur ce point encore, le temps a donné raison au grand homme. Bientôt, il faut l'espérer, l'Angleterre reconnaîtra elle-même que le pavillon couvre la marchandise, et se désistera de ses prétentions à la tyrannie des

mers.

BLOIS, Blesis ou Blesensis civitas, capitale de l'ancien Blaisois, sur la rive droite de la Loire, à vingt-deux myriamètres de Paris, aujourd'hui cheflieu du département de Loir-et-Cher et d'un évêché fondé par Louis XIV en 1697. Cette ville remonte probablement à la plus haute antiquité, quoique son nom ne se trouve ni sur la table de Peutinger, ni dans les Itiné

raires anciens. Les débris de constructions antiques qu'on y a découverts, une route romaine qui la traverse, en allant d'Avaricum (Bourges) à Autricum (Chartres), tout porte à croire que Blois existait sous la domination romaine. Quoi qu'il en soit, son nom est prononcé pour la première fois par Grégoire de Tours, qui la nomme deux fois du temps de Gontran et de Chilpéric. C'était à cette époque un castrum, ou lieu fortifié, gouverné par un comte. Le pays dont cette ville était la capitale avait assez d'étendue. Quant à la ville elle-même, elle se composait d'un château fort, résidence du seigneur, situé à l'endroit où s'élève le château actuel, et de plusieurs bourgades groupées à l'entour. Les principales étaient le bourg de Foix, de Fisco, le bourg Moyen, le bourg Saint-Jean, et Vienne. Ce dernier quartier était situé dans une île de la Loire; il est nommé dans les anciens titres Evenna, et paraît avoir été le premier quartier habité de la ville de Blois. Quoique liés ensemble aujourd'hui, ces divers quartiers ont conservé les mêmes noms. Mais Vienne n'est plus maintenant qu'un faubourg situé de l'autre côté de la Loire.

- Rien de bien important ne se passa à Blois sous la première race. Grégoire de Tours ne parle de cette ville qu'à propos d'une querelle qui s'était élevée entre ses habitants et ceux de Chartres. Sous les carlovingiens, pendant les divisions qui éclatèrent entre Louis le Débounaire et ses fils, ce fut aux environs de Blois, à Chousy, que Lothaire et son père se trouvèrent en présence l'un de l'autre, et conclurent un de ces accords passagers, comme ils en conclurent tant. Plus tard, Blois fut plusieurs fois pillé par les Normands, dont les barques remontaient la Loire jusque-là. Sous la troisième race, Blois devint le cheflieu d'un comté considérable; et au seizième siècle, plusieurs rois de France y établirent quelquefois leur résidence. Blois fut, à cette époque, deux fois le siége des états généraux, en 1577 et 1588. (Voyez BLOIS états de.) En 1814,

lorsque les armées ennemies menacèrent Paris, l'impératrice Marie-Louise s'y retira momentanément, et y transporta le siége du gouvernement impérial et de la régence, dont les derniers actes furent datés et expédiés de cette ville.

Blois, dont la population est aujourd'hui de onze mille quatre cents habitants, possède un assez grand nombre de monuments remarquables. Le plus curieux est le château, transformé aujourd'hui en caserne, et dont quel ques parties remontent au treizième siècle, comme, par exemple, la salle des états. D'autres ont été bâties par Louis XII (façade de l'est); par François I" (façade du nord ); par Gaston d'Orléans (façade du nord, œuvre de Mansard). La halle, située sous le Palais de Justice, date du treizième siè cle; l'église de Saint-Nicolas et SaintLaumer est du douzième et du treizième siècle. On remarque encore à Blois l'évêché (aujourd'hui la préfecture), bâti par Gabriel, sous Louis XIV, auprès de la cathédrale. Cette ville possède en outre de vieilles maisons fort curieuses, parmi lesquelles il faut citer l'hôtel d'Alluye et celui de Poutances, commentateur de la coutume de Blois. C'est la patrie de Denis Papin et de Jean Morin, célèbre oratorien du dix-septième siècle; de Pierre de Blois, du medecin Jean Bernier, historien de sa patrie; de Louis XII, du marquis de Favras, etc.

BLOIS (maison de). La maison de Blois, qui a donné des rois à l'Angleterre, à Jérusalem, à la Navarre, des ducs à la Bretagne, et des comtes à la Champagne, se divise en deux races; la première a la même origine que les rois Capétiens. Théodebert, quatrième aïeul de Hugues Capet, eut trois fils, dont le second, Guillaume commence la série des comtes de Blois.

1o Guillaume, tué vers 834.

2o Eudes, son fils, mort en 865, sans enfants.

3o Robert le Fort, son cousin, mort en 866.

4° Thibaut Ier, dit le Vieux et le Tricheur, son petit-fils. Il possédait, outre le comté de Blois, les villes de

Chartres, de Tours, de Meaux, de Provins, de Beauvais, et une partie du Berri. Il mourut vers 978.

5° Eudes Ier, son fils, mort en 995. 6o Thibaut II, mort en 1004. 7°Eudes II le Champenois, son frère, mort en 1037, fut toujours en guerre avec les dues de Normandie et d'Anjou, pour agrandir ses États. En 1019, à la mort d'Étienne, comte de Champagne, il reçut l'investiture de ce comté. En 1027, il s'empara de plusieurs villes de l'Anjou, se rendit maître de Sens en 1034, puis éleva des prétentions sur les couronnes de Bourgogne, de Lorraine et d'Italie. Mais il fut tué, en 1037, pendant la guerre contre le duc de Lorraine. A sa mort, ses fils, Étienne II et Thibaut, se partagèrent ses États : le premier eut le comité de Champagne et la Brie, le second le comté de Blois.

8° Thibaut III refusa de se reconnaître vassal du roi Henri, et forma avec son frère et d'autres seigneurs une ligue pour le détrôner; mais, en 1044, il fut vaincu et pris par le comte d'Anjou, et obligé de céder à celui-ci Tours, Chinon et Langey. En 1048, à la mort d'Étienne II, il lui succéda en Champagne. Il mourut en 1089. A sa mort, la Champagne passa à son fils Hugues, et le comté de Blois à 9° Etienne ou Henri, fait prisonnier en 1089 par Philippe Ier, contre lequel il s'était sans doute révolté. Il obtint sa liberté, et devint le vassal le plus soumis et le plus fidèle du roi de France. Il lui en donna une preuve éclatante lors de la révolte de Bouchard II, comte de Corbeil, qui disputait la couronne à Philippe. Étienne défit les rebelles et tua Bouchard. En 1096, il alla à la croisade, et s'y distingua à la prise de Nicée et à Dorghi. Mais fatigué de la longueur du siége d'Antioche, il revint en France, en 1098. L'accusation générale de lâcheté qui s'éleva contre lui le força de retourner en terre sainte, où il fut pris à la bataille de Rama par les Sarrasins, qui le tuèrent (1102).

10° Thibaut IV le Grand succéda à son père dans les comtés de Blois,

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de Chartres et de Brie. Il aida Louis le Gros à soumettre le fameux Hugues du Puiset; mais plus tard il soutint ce dernier contre le roi. En 1124, il vint, comme tous les autres vassaux joindre le roi à Reims, pour marcher avec lui contre l'empereur, qui menaçait la Champagne d'une invasion; car telle était la différence que les vassaux mettaient alors entre les guerres du roi contre ses vassaux, et les guerres contre l'étranger, que dans les premières chacun se croyait libre de l'aider ou de lui refuser du secours, suivant que les intérêts de chacun l'exigeaient, au lieu que dans les autres tous se croyaient obligés de réunir leurs efforts contre l'ennemi commun de l'État. En 1125, il acquit la Champagne, et eut à soutenir plusieurs guerres contre Louis VII, en qualité de seigneur de cette province. A sa mort (1152), ses fils se partagèrent ses États.

11° Thibaut le Bon eut le comté de Blois et de Chartres. Il alla, en 1190, en terre sainte, et mourut au siége de Saint-Jean d'Acre.

12° Louis succéda à son père en 1191. Il se ligua, en 1198, avec les comtes de Flandre, du Perche, de Guines et de Toulouse, contre Philippe-Auguste, à la place duquel ils voulaient mettre Richard, roi d'Angleterre. Louis se croisa, persuadé par les prédications de Foulques ; il se distingua à la prise de Constantinople, obtint, dans le partage de l'empire grec, la ville de Nicée, et mourut, en 1205, à la bataille d'Andrinople. Il eut pour successeur

13° Thibaut VI le Jeune, qui mourut en 1218.

Les sœurs de Thibaut VI, Marguerite et Élisabeth, lui succédèrent, la première dans le comté de Blois, la seconde dans le comté de Chartres.

14° Marguerite épousa Gautier II, seigneur d'Avesnes, qui mourut à Damiette.

15° Sa fille Marie, qui lui succéda, épousa Hugues de Châtillon, seigneur de Crécy et comte de Saint-Pol. Elle réunit au comté de Blois les seigneuries d'Avesnes et de Guise.

16° Jean de Châtillon, son fils, lui succéda, en 1241, dans le comté de Blois; vers 1268, il succéda à Mahaut dans le comté de Chartres. Ce comté, depuis Élisabeth, avait passé, en 1249, à sa fille Mahaut, qui mourut sans postérité. Elle avait succédé à son père, Sulpice d'Amboise, dans les seigneuries d'Amboise, de Montrichard et de Chaumont.

17° Jeanne de Châtillon, sa fille, lui succéda dans les comtés de Blois, de Chartres, de Dunois, etc., avec son époux Pierre d'Alençon. A la mort de son mari, en 1286, elle vendit le comté de Chartres à Philippe le Bel. Elle mourut en 1292.

18° Hugues de Châtillon, comte de Saint-Pol, succéda à Jeanne, sa cousine germaine, et mourut en 1307.

19° Gui de Châtillon succéda à son père dans les comtés de Blois et de Dunois, et dans la seigneurie d'Avesnes. Il accompagna, en 1336, le roi Philippe de Valois dans son expédition contre les Anglais. Il mourut en 1342.

20° Louis I de Châtillon servit aussi Philippe de Valois contre les Anglais, et fut tué à Crécy en 1346.

21° Louis II de Châtillon, comte de Blois, Dunois, Soissons, seigneur d'Avesnes, fut l'un des otages que le roi Jean donna au roi d'Angleterre pour obtenir sa liberté. Il mourut en 1372.

22° Jean II de Châtillon, son frère, comte de Blois, Dunois, Soissons; seigneur d'Avesnes, de Gouda, Schoonoven, de Hollande, Zélande, Frise, de Chimai, duc de Gueldre, vicomte de Châteaudun, mourut en Hollande en 1381.

23o Gui II de Châtillon, son frère, lui succéda. Il était l'un des otages donnés aux Anglais pour la délivrance du roi Jean; pour se racheter, il céda le comté de Soissons au roi d'Angleterre, qui le donna à Enguerrand de Couci, son gendre. Il combattit avec les ducs d'Anjou et de Berri, en Guyenne, contre les Anglais. En 1382, il commanda l'arrière-garde de l'armée fṛançaise à Rosebecque. Ce fut un vaillant homme, mais un grand dissipateur:

accablé de dettes, il vendit, au préjudice de ses héritiers, en 1391, les comtés de Blois, de Dunois, les seigneuries de Romorentin, de Château-Renaud, à Louis d'Orléans, pour la somme de deux cent mille francs d'or. Il mourut en 1397.

24° Louis fer d'Orléans, comte de Blois.

25° Charles d'Orléans.

26° Louis II d'Orléans, XII de France, réunit les comtés de Blois et de Dunois à la couronne.

BLOIS (États de). 6 décembre 1576 (*). «Henri III avait donné au mois de mai de cette année un édit de pacification si favorable aux huguenots qu'ils concurent des soupçons sur la sincérité de cette concession, et que les catholiques, inquiets à plus juste titre, formérent la célèbre association connue sous le nom de sainte union, ou sainte ligue. Henri III effrayé céda aux instances des huguenots, qui demandaient la convocation des états généraux dans l'espoir de s'y montrer triomphants; mais son but était de se replacer à la tête du parti catholique, en faisant déclarer la religion catholique, apostolique et romaine, la seule religion des Français. Les états s'ou vrirent à Blois; les projets du roi s'étant révélés dès les premières séances, les députés du parti huguenot quittèrent l'assemblée. Après des discussions longues et animées, la révocation de l'édit de pacification fut prononcée, et Henri III se déclara le chef de la ligue. De son côté, Henri de Navarre devint le chef du parti calviniste, et la guerre civile recommença avec une nouvelle violence. L'assemblée, avant de se dissoudre, avait, suivant l'usage, remis au roi ses cahiers, d'après lesquels l'ordonnance de mai 1579 fut rédigée. Cette ordonnance contenait plusieurs dispositions prudentes et utiles,

mais

(*) Nous empruntons une partie de cette notice sur les États de Blois à un savant article publié par M. le comte Beugnol, sous le titre de Chronologie des états géné raux, dans l'annuaire de la Société de l'his toire de France pour 1840.

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qui ne pouvaient produire aucun effet chez une nation que les passions les plus violentes exaltaient, et où chacun poursuivait les armes à la main le triomphe de son opinion religieuse. 16 octobre 1588. « Après la jour née des barricades, le roi avait nommé le duc de Guise lieutenant général du royaume, déclaré le cardinal de Bourbon le plus proche héritier de la couronne, et remis à une assemblée d'états, qui devait se tenir à Blois, le soin de pourvoir plus amplement à ce que réclamait la situation de la France. Les élections se firent sous l'influence de ceux de la ligue, qui donnoient singulièrement ordre que les partisans y vinssent forts, lesquels, de lieu en lieu par les provinces, ils avoient fait banqueter (*). L'assemblée était très - nombreuse, et Blois se rendit comme l'abrégé de la France (**).» Suivant ce qui s'était passé à Orléans en 1560, et douze ans auparavant dans la même ville de Blois, les trois ordres délibérèrent séparément. Le clergé se réunit dans le couvent des dominicains; la noblesse au Palais, et le tiers état en la maison de ville. Il y avait cent trentequatre membres du clergé, cent quatrevingts de la noblesse, et le tiers état comptait cent quatre-vingt-onze représentants. Le roi se faisait amener les députés les uns après les autres dans son cabinet, à mesure qu'ils arrivaient, et sondait leurs dispositions; le 18 octobre, il fit lire une déclaration par laquelle il ordonnait, de l'avis et du consentement des trois états, que l'édit d'union serait à jamais loi fondamentale, et qu'il serait présentement juré par les trois états. C'était assurer le triomphe de la ligue. Mais les espérances de Henri III s'évanouirent promptement, car les demandes hardies et réitérées de l'assemblée ne lui permirent plus de se faire illusion sur les desseins de son compétiteur. «Alors, il se décida à frapper un coup qui, sans

(*) Voyez Collection des états généraux, t. XIV, p. 274.

(**) Ibid., p. 276.

doute, ne rétablit pas immédiatement en France l'ordre et la paix, mais qui empêcha que la couronne ne passât dans la maison de Lorraine. Le duc de Guise fut assassiné le 23 décembre; le cardinal de Guise le fut le lendemain, et on arrêta le cardinal de Bourbon. D'un bout de la France à l'autre, le parti catholique courut aux armes; quant à Henri III, au lieu de presser les résultats du parti extrême qu'il venait de prendre, il resta à Blois, occupé à discuter avec l'assemblée, à protester de son dévouement à la cause catholique, et à examiner des cahiers de remontrances, qui signalaient des abus auxquels les circonstances ne permettaient pas de porter remède. Les états se séparèrent le 17 janvier 1589. »

BLONDE (André), célèbre jurisconsulte du dix-huitième siècle, qui prit part aux travaux de Mey, Maultrot, Aubry, Camus, et autres canonistes. Lors de la révolution parlementaire en 1771, il se prononça avec énergie contre les innovations du chancelier Maupeou, et se vit contraint de se réfugier en Hollande. Il rentra en France à l'avénement de Louis XVI; et, lors du rétablissement de la magistrature, il reprit le cours de ses travaux. Au commencement de la révolution, Blonde fut un des signataires d'un Mémoire à consulter, dirigé contre les décrets de l'Assemblée constituante, relativement à l'érection et à la suppression des siéges épiscopaux. Il prit part à la rédaction des Nouvelles ecclésiastiques, recueil qui faisait une vive opposition aux innovations de l'Assemblée, en ce qui concernait le clergé. Il paraît qu'il ne fut pas étranger à la controverse non moins vive qui s'éleva, en 1791 et 1792, sur le même sujet. Il mourut en 1794.

BLONDEAU (Antoine-François Raimond), général, naquit le 7 janvier 1747, en Franche-Comté; entra jeune au service, comme simple soldat, parvint bientôt au grade de capitaine, et fut nommé, en 1792, chef du second bataillon des volontaires du Doubs. C'est en cette qualité qu'il fit, en 1793, la campagne du Rhin, pendant la

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