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la fin du treizième siècle, le commun
des broudeurs et des brouderesses de
la ville de Paris, especialement
Jehannette la Blanche,
Colin la Malice,
Jehanne la Béguine,
Sédile la Tonnelière,
Marie la Soumetière,
Thiphaine la Pouvrière,
Marie la Menacière,
Anice la Boitière,

Douce la Courteronne,
Jehanne la Pelée,

Ysabelot la Parcheminière,
Olivette la Broudaresse des Ylles,

et Colin li Broudeeur qui demeure avecque madame Blanche (*), »

se réunirent devant Guillaume de Hangest, garde de la prévôté de Paris, afin d'arrêter les statuts de leur métier. Le règlement voté dans cette réunion, et promulgué ensuite par l'autorité, ne contient aucune disposition bien remarquable. On y voit seulement qu'il était interdit aux maîtres ou maîtresses d'avoir plus d'un apprenti à la fois; que le temps de l'apprentissage devait être de huit ans au moins; que les gens du métier ne pouvaient travailler le soir ni les dimanches et fêtes, etc...; et que quatre jurés nommés et pouvant être révoqués par le prévôt étaient chargés de faire observer toutes ces dispositions.

Les membres de cette corporation se réunirent de nouveau, en 1316, chez le garde de la prévôté, pour y arrêter un second règlement. Parmi les personnes présentes à la délibération, on remarque les suivantes :

Marguerite aux Tresses,
Jehanne la Courtillière,
Pernelle la Gaye,
Aaliz la Moustadière,
Margot l'Enlumineresse,
etc.

Ce règlement, confirmatif du précédent, ne contient de plus que quelques dispositions ayant pour but de pré

(*) Livre des métiers, pag. 379 et suiv. de l'édition Depping.

venir les fraudes auxquelles pourrait donner lieu l'emploi de mauvaise soie ou de mauvais or.

La communauté des brodeurs reçut encore, en 1648, une nouvelle organisation; les statuts qui leur furent donnés alors étaient encore en vigueur à l'époque où les corporations furent abolies. L'apprentissage était alors de six ans et le compagnonnage de trois ans. Le brevet coûtait trente livres, et la maîtrise six cents livres.

BROGLIE OU BROGLIO, nom donné, en 1742, à la baronnie de Ferrières, érigée en duché héréditaire en faveur du maréchal François-Marie de Broglie. Voyez FERRIÈRES.

BROGLIE (famille de). Les Broglie descendent d'une famille originaire de Quiers en Piémont. Leur nom primitif était Broglio, mot qui veut dire intrigue en italien; et ce n'est qu'après quelque temps qu'il fut francisé, et devint ce qu'il est.

François-Marie DE BROGLIO est le premier dont l'histoire fasse mentionIl était page du prince Maurice de Savoie, et il se signala en 1639, comme capitaine des gardes de ce prince, à la prise de Chivas, de Quiers, de Trin, de Montcallier, et au siège de Coni, qu'il défendit pendant trois mois contre les Français. Par lettre du duc de Savoie, du 11 novembre 1643, il fut créé comte de Revel, ce qui ne l'empêcha pas de quitter son pays peu de temps après, pour venir s'établir en France. François-Marie de Broglio s'attacha à la fortune du cardinal Mazarin, et entra dans l'armée française, où il était déjà capitaine du régiment de cavalerie italienne, en 1647. Il se fit remarquer, en plusieurs occasions, par une bravoure peu commune, et par une souplesse de caractère qui lui permit de tirer parti des troubles de la fronde. Les biens appartenant à plusieurs gentilshommes passés au service de l'Espagne ayant été confis qués, le comte de Broglio obtint, en 1651, une partie de leurs dépouilles. Il en fit usage pour lever un régiment de cavalerie étrangère qui porta son nom. Il fut tué au siége de Valence,

en juillet 1656. Il y avait alors six mois qu'il avait reçu des lettres de naturalisation; mais ce qu'il y a de bizarre, c'est que ces lettres ne furent enregistrées à la chambre des comptes qu'environ un an après sa mort. Sa famille n'en continua pas moins à jouir des faveurs de la cour; elle compta trois maréchaux en peu de temps. Il entrait alors dans la politique de la royauté d'élever les familles étrangères aux dépens des maisons indigènes. Les Schomberg et les Rosen ne furent pas moins bien traités que les Broglie.

Victor-Maurice DE BROGLIE, le premier qui devint maréchal de France, fut pourvu d'un régiment d'infanterie anglaise dès l'âge de trois ans. Il servit sous Turenne, en Alsace, fut blessé au combat de Mulhausen, en 1674, et passa ensuite dans l'armée du maréchal de Créqui. Il leva en 1674 un régiment d'infanterie, et en 1702 un de cavalerie, qui portèrent son nom. Gouverneur du Languedoc, le comte de Broglie poursuivit avec cruauté les protestants qui s'étaient révoltés dans les Cévennes. Il fut créé maréchal de France quoiqu'il ne comptât plus dans l'armée active depuis quarante ans. Il mourut dans son château de Buhy, le 4 août 1727, trois ans après sa nomination.

Le second maréchal DE BROGLIE (François-Marie), né le 11 janvier 1671, était le troisième fils du précédent. C'est un des meilleurs militaires qu'ait produits la famille. Il fit avec beaucoup de distinction presque toutes les campagnes du règne de Louis XIV, et figura encore avec gloire dans la guerre pour la succession d'Autriche. Nommé ambassadeur à Londres en 1724, il y fit conclure, entre la France, l'Angleterre et la Prusse, un traité qui déconcerta les desseins hostiles de l'Espagne et de l'Autriche à l'égard de la France. Il fut créé maréchal de France en 1734. On cite à ce sujet un trait qui honore son cœur, et qui explique comment son père fut promu au grade de maréchal de France, après une si longue inacti

vité. Vers l'année 1724, le régent trouva dans les papiers de Louis XIV une liste écrite de la main de ce prince, où le comte François-Marie de Broglie était désigné pour la première promotion de maréchaux; il la lui montra, et lui dit qu'il se conformerait aux intentions du roi. Mais le comte refusa cette dignité, à laquelle, suivant lui, son père, qui servait depuis plus de cinquante ans, avait des droits supérieurs aux siens; et il ajouta qu'il quitterait le service plutôt que de lui causer ce déplaisir. Son père fut nommé, et il n'obtint le même honneur que dix ans plus tard. Il montra dans la guerre d'Autriche une grande intrépidité; mais, ayant fini par évacuer la Bavière sans ordre, il tomba en disgrâce, et fut exilé dans sa terre de Broglie, située en Normandie, où il mourut en 1745. Il fut le premier de sa famille qui porta le titre de duc.

Victor-François DE BROGLIE, fils aîné du précédent, troisième maréchal de ce nom, naquit en 1718. Il servit d'abord dans l'armée de la haute Alsace, commandée par le maréchal de Coigny; puis il passa à l'armée du Rhin, et se fit remarquer à la bataille de Haguenau et au siége de Fribourg. En 1757, il assista, sous les ordres du maréchal d'Estrées, au combat de Hastembeck, s'empara de Minden et de Retheim, et rejoignit en Saxe le maréchal de Soubise. Après la funeste bataille de Rosbach, il retourna dans le Hanovre, et prit Brême en 1758. Un an après, attaqué par le duc Ferdinand de Brunswick, dans le camp qu'il avait établi à Bergen, il se défendit si courageusement, que l'empereur lui conféra le titre de prince de l'empire. En récompense de tant de services éclatants, il fut créé maréchal de France, le 16 décembre 1759, n'ayant encore que quarante - deux ans. C'était un militaire fort distingué. Le général Jomini, autorité respectable en pareille matière, le regarde comme le seul général français qui se soit montré constamment habile dans la guerre de sept ans. Mais son caractère ne fut pas toujours à

l'abri du reproche comme son talent. A la bataille de Minden (1759), ayant reçu l'ordre d'attaquer en flanc l'ennemi, qui avait enfoncé le centre de l'armée française, il n'obéit pas, et compromit le sort des troupes qu'il commandait. Pressé de rendre compte de sa désobéissance, il ne put jamais s'expliquer. Cependant ce fut après ce revers qu'il devint maréchal de France. Il fut encore battu avec le maréchal de Soubise, peu de temps après, à Filinghausen, où l'armée française était plus forte d'un tiers que celle du duc de Brunswick. Broglie et Soubise s'accusèrent mutuellement de ce désastre; mais cette fois, le duc de Broglie fut exilé dans ses terres. En 1764, il fut rappelé, et investi du commandement de la province des Trois - Évêchés; puis, en 1789, il fut chargé du commandement de l'armée que Louis XVI voulait réunir entre Versailles et Paris pour comprimer le mouvement révolutionnaire. Tout le monde savait que c'était lui qui avait engagé Louis XVI à employer des mesures violentes; aussi devint-il tellement odieux, qu'il ne put rester que quatre jours ministre de la guerre. Il s'enfuit de Paris, faillit être égorgé à Verdun; Metz lui ferma ses portes, et il se réfugia à Luxembourg. De violentes accusations furent alors portées contre lui à l'Assemblée nationale, où son fils Victor essaya de le défendre; mais le maréchal écrivit de Trèves une lettre dans laquelle il démentait son fils, et adressait à l'Assemblée des paroles insultantes. En 1792, il commanda l'armée des princes, leva en 1794, pour le compte de l'Angleterre, un corps, qui fut licencié en 1796, et passa, en 1797, au service de la Russie. Il est mort doyen des maréchaux de France, à Munster, en Westphalie, en 1804, à l'âge de quatre-vingt-six ans. On a inséré une relation de ses campagnes d'Allemagne, tirée de ses propres papiers, dans les mémoires historiques sur la guerre de sept ans, par M. de Bourcet, Paris, 1792, 3 vol. in-8°.

Charles-François, comte DE BRO

GLIE, frère du précédent, né le 20 août 1719, fit quelques campagnes de la guerre de sept ans, mais se distingua comme diplomate plutôt que comme militaire. En 1752, il fut nommé ambassadeur de France auprès de l'électeur de Saxe, roi de Pologne. De Varsovie, il correspondait directement avec Louis XV, qui lui accordait une confiance particulière et qui lui avait délégué les plus grands pouvoirs. Prévoyant déjà la catastrophe dont était menacée la nationalité polonaise, il mit en œuvre toutes les ressources de son habileté pour conjurer ce malheur. La maison de Saxe, menacée par les Russes, ne demandait qu'à s'appuyer sur la France; elle se montra donc très-sensible aux égards du comte de Broglie, dont l'influence devint très-grande à Varsovie. Les faveurs et les emplois furent, à la recommandation de cet ambassadeur, donnés aux amis de la république. Toute la noblesse, tous les hommes de cœur et de talent se réunirent autour de lui. Trois ans lui avaient suffi pour apaiser les troubles intérieurs, rendre l'espoir aux patriotes, et créer un parti nombreux à la France; mais le cabinet français ne faisant rien pour soutenir son ambassadeur, et semblant même s'appli quer à détruire ce qu'il avait fait de bon, M. de Broglie perdit peu à peu son crédit, et finit par être rappelé. C'est alors qu'il alla servir en Allemagne, dans le corps de réserve placé sous les ordres de son frère. Après plusieurs actions d'éclat, il obtint le grade de lieutenant général en 1760. Il se distingua surtout, en 1761, par la défense de Cassel. A la fin de la guerre, Louis XV lui confia la direction du ministère secret, qui était chargé de correspondre directement avec le roi, de lui proposer des plans, et de lui fournir des renseignements sur la situation de l'Europe. Dans cette position, d'autant plus difficile que Louis XV avait moins de caractère, le comte de Broglie, naturellement entier, ne tarda pas à se brouiller avec le conseil des ministres, aux

ordres desquels il opposait quelquefois des instructions entièrement contraires, et il finit par être envoyé en exil. Rappelé ensuite, il contribua puissamment à la disgrâce du duc de Choiseul, sans doute par animosité personnelle plutôt que par dissentiment politique. Exilé de nouveau, quelque temps avant la mort de Louis XV, il mourut en 1781, dans l'oubli, après avoir dirigé la correspondance secrète pendant dix-sept années.

Un Polonais, M. Kurzweil, a édité récemment, sur l'état de la république de Pologne, un manuscrit curieux qui paraît avoir été composé par CharlesFrançois de Broglie, pendant son séjour en Pologne. Nul ouvrage, même en Pologne, dit l'éditeur, ne présente la bizarre organisation de la république polonaise avec la même clarté de méthode, alliée à l'observation attentive des détails les plus minutieux.

Maurice-J.-Mad. DE BROGLIE, évêque de Gand, frère du maréchal VictorFrançois, naquit en 1766. Il émigra en Pologne pendant la révolution. A son retour en France, en 1803, il fut nommé aumônier de l'empereur, et, en 1805, évêque d'Acqui en Piémont. A cette époque, il épuisa dans ses mandements les formules de la plus pompeuse adulation envers le vainqueur d'Austerlitz. Mais son langage et sa conduite changèrent étrangement, lorsqu'il fut devenu évêque de Gand. Alors on le vit refuser des mains de l'empereur la décoration de la Légion d'honneur, et manifester une opposition constante dans le concile national de 1811. Le lendemain de la dissolution de cette assemblée, le prélat fut enfermé à Vincennes, puis exilé à Beaune, et enfin rélégué dans l'île de Ste-Margue rite, sur les côtes de la Provence. Après la chute de Napoléon, M. de Broglie rentra dans son diocèse, auquel il avait été deux fois obligé de renoncer. Là encore, son zèle, peutêtre outré, pour la défense de la religion, ses luttes déplorables avec le pouvoir, son refus de prières pour le roi Guillaume, lui attirèrent bien des traverses et des persécutions. Enfin, con

damné par contumace à la déportation, par la cour d'assises de Bruxelles, il se retira en France, et mourut à Paris en 1821.

Claude-Victor, prince DE BROGLIE, fils du troisième maréchal de ce nom, fut député de la noblesse de Colmar et de Schelestadt aux états généraux de 1789. Loin de partager les erreurs paternelles, il approuva les principes de la révolution, se réunit au tiers état et vota presque toujours avec le côté gauche. Il avait, avant la révolution, déjà combattu pour la liberté dans la guerre d'Amérique. Il émut l'Assemblée par la manière dont il défendit la conduite de son père, mais sa piété filiale ne le mit pas à l'abri d'un démenti de la part du maréchal, qui crut s'honorer en avouant des faits que son fils regardait comme déshonorants. En 1791, Claude-Victor de Broglie fut nommé maréchal de camp à l'armée du Rhin; mais son refus de prêter le serment exigé après le 10 août, l'éloigna des affaires. Destitué de son grade par les commissaires de l'Assemblée législative, il voulut cependant encore combattre l'étranger et demanda du service comme simple volontaire. Le 11 mars 1793, il vint à la tête de la section des

Invalides haranguer la Convention; mais rien ne put faire oublier l'attachement excessif qu'il avait manifesté pour le roi. Obligé de prendre la fuite, il fut arrêté dans le département de la Saône, traduit devant le tribunal révolutionnaire, condamné à mort et exécuté le 27 juin 1794.

Achille-Charles-Léonce-Victor, duc de Broglie, fils du précédent, né en 1785, n'avait que neuf ans lorsqu'il perdit son père; mais il eut le bonheur, par suite du mariage de sa mère, Sophie de Rosen, avec M. Voyer d'Argenson, de trouver dans ce personnage le protecteur le plus dévoué. M. de Broglie dut sa fortune et son éducation à son beau-père, qui réussit à lui conserver la belle terre de Broglie, lui fit obtenir une mission en Illyrie, et le mit en rapport avec M. de Narbonne, ambassadeur à Vienne. S'étant lié avec M. de Talleyrand, M. de Broglie fut

porté par ce nouveau patron à la chambre des pairs en 1814. Dans les cent jours, il fut nommé officier supérieur de la garde nationale parisienne, et épousa la fille de madame de Staël. Ce ne fut qu'après la seconde restauration qu'il prit le titre de duc, qui n'avait plus été porté depuis le maréchal. A cette époque commença véritablement pour lui la carrière politique, à laquelle il s'était préparé par des études Consciencieuses. Son premier vote est un des traits qui honorent le plus son caractère. La veille du jour où eut lieu l'inique condamnation du maréchal Ney à la chambre des pairs, M. de Broglie, parvenu à sa trentième année, revendiqua son droit délibératif, et vota pour un acquittement pur et simple, après avoir fait de nobles efforts pour sauver la victime. Pendant toute la restauration, il se montra le constant adversaire des mesures réactionnaires, éleva souvent la voix en faveur de la liberté individuelle et de la liberté de la presse, et fut un des plus ardents défenseurs de l'émancipation des noirs, qui ne cessa jamais de le préoccuper.

Avec de pareils principes, M. de Broglie, d'ailleurs affilié à la société Aidetoi, le ciel t'aidera, ne pouvait manquer de jouer un rôle important après la révolution de juillet. Il devint en effet président du conseil des ministres le 11 août 1830. Dès lors il cessa de marcher avec le parti libéral, et manifesta même des dispositions plus que stationnaires, qui le contraignirent à donner sa démission le 2 novembre suivant. Rappelé aux affaires le 11 octobre 1832, il prit le portefeuille des affaires extérieures, et le garda jusqu'au 4 avril 1834. Sous son ministère, les chambres votèrent le traité relatif à l'emprunt grec; il appuya aussi de son éloquence la demande des États-Unis qui réclamaient vingt-cinq millions. Il prétendit à cette occasion «< ‹ qu'un traité peut bien entraîner la responsabilité des ministres signataires, mais qu'en droit public, il est devenu engagement national, et doit être exécutoire dès qu'il a reçu la sanction du

chef de l'État.» La chambre n'ayant pas goûté ce genre d'argument, M. de Broglie sortit alors du ministère pour la seconde fois.

Depuis 1836, M. de Broglie s'est tenu à l'écart de toute combinaison politique; mais il n'a pas entièrement cessé de s'occuper des affaires de l'État. Il a gardé, pendant la coalition, une position indépendante plutôt que neutre, puisqu'il s'est montré tout à fait contraire à la politique réactionnaire du ministère Molé. M. de Broglie est l'une des têtes influentes de l'école doctrinaire, dont les principes cependant paraissent lui inspirer de jour en jour une foi moins vive. Il a longtemps désiré, et peut-être désire-t-il encore, le gouvernement exclusif de la bourgeoisie, se constituant de plus en plus sous une forme aristocratique. Quelles que puissent être ses erreurs à cet égard, on ne peut lui refuser ni une éloquence grave et persuasive, ni plusieurs des qualités qui constituent l'homme politique.

BROISSIA, ancienne seigneurie de Franche-Comté (aujourd'hui departement du. Jura), érigée en marquisat en 1691, en faveur de J.-Cl.-Jos. Froissard de Broissia. Un comté du même nom fut formé, en 1739, des deux seigneuries de Ville et de Noidans, en faveur d'un autre membre de la famille Froissard de Broissia.

BRON (André-François, baron), maréchal de camp, commandeur de la Légion d'honneur, né à Vienne (Isère), en 1758, s'enrôla à dix-neuf ans, franchit tous les grades inférieurs, et fut nommé adjudant en 1789. Il fit les campagnes de 1791, 1792 et 1793, se distingua dans toutes, et fut nommé capitaine dans la dernière. On cite de lui surtout une charge brillante qu'il exécuta, le 24 juillet 1793, à la tête de cent dragons du 18 régiment, et dans laquelle il culbuta l'état-major espagnol, mit en déroute un régiment de cavalerie, et fit prisonnier un régiment d'infanterie, sans être arrêté un instant par ses blessures. Passé à l'armée d'Italie, il servit avec distinction dans les immortelles campagnes de l'an IV

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