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de retourner en tout et par toutes les voies vers le passé, la restauration, lorsqu'elle eut à s'occuper du commerce extérieur et des grands intérêts de notre marine, ne vit rien de mieux que de remettre en vigueur le régime restrictif de l'ancienne monarchie. Ce qui était déjà peu convenable sous Louis XIV, lui parut la perfection pour le dix-neuvième siècle. Nos colonies furent isolées du reste du monde par une préoccupation à la fois jalouse et timide. Moitié par peur de l'Angleterre, moitié pour l'éloigner de quelques-uns de nos ports, on plaça les colonies françaises sous l'empire d'une loi exceptionnelle. Elles durent ne produire que pour nous et ne commercer qu'avec nous. Pour les indemniser de ce sacrifice, on leur permit de conserver des esclaves en violation de l'esprit et de la lettre de nos lois. D'un autre côté, sous le titre de droits protecteurs, des impôts élevèrent une barrière infranchissable devant une foule d'importations. Il en résulta que, pour dominer tyranniquement quelques petites îles, pour favo riser, au détriment des autres, quelques industries partielles, la France se priva de la moitié des éléments constitutifs de la vie commerciale.

glaise. Cette convention fit cesser un état de choses humiliant, en nous plaçant sur le pied de l'égalité parfaite et en nous assurant tous les avantages accordés aux nations les plus favorisées. Sous ce rapport, elle mérite des éloges; mais le mal était encore ailleurs. Aussi, bien que nos relations avec le Brésil aient continué d'augmenter depuis 1826, les résultats n'ont pas répondu à l'attente générale. Cependant le Brésil est en voie d'accroissement; depuis trente ans, sa population a doublé, son commerce a plus que triplé dans les quinze dernières années. D'une autre part, l'industrie française a également gagné du terrain, puisqu'elle se trouve en état de soutenir, sans trop de sacrifices, la concurrence avec les manufactures anglaises pour un grand nombre d'articles. D'où proviennent donc les empêchements? Les relations de la France avec le Brésil ont été jusqu'à ce jour, et paraissent devoir être dans l'avenir, presque exclusivement des relations de commerce. Une seule fois depuis 1814, nous avons été en guerre avec ce pays; encore n'y avait-il rien de politique dans les hostilités. Pendant les démêlés du Brésil avec Buénos-A -Ayres pour la possession de la Banda orientale, quelques bâtiments français C'est une erreur dont est revenue avaient été capturés, contre le droit aujourd'hui l'économie politique, de des gens, par l'escadre brésilienne qui croire qu'il y a plus davantage à exporformait le blocus des côtes ennemies. ter qu'à importer. Le commerce vit Une escadre française, sous la con- d'importations aussi bien que d'exporduite de l'amiral Roussin, après avoir tations. Sans doute, les droits proforcé l'entrée de la baie de Rio de Ja- tecteurs, appliqués dans une juste neiro, contraignit le gouvernement mesure et avec discernement, sont brésilien à lâcher les navires de com- efficaces pour nous défendre contre les merce qui avaient été injustement dé-envahissements d'une industrie rivale clarés de bonne prise. Une indemnité fut consentie pour ceux qui n'étaient plus en état de prendre la mer. La bonne harmonie ne tarda pas à se rétablir entre les deux États. C'est donc ailleurs qu'il faut chercher le principe du mal.

Ce principe est dans les vices de notre système colonial et dans ceux de notre système de douanes. Nous avons hérité de la restauration une détestable organisation commerciale. Jalouse

qui a sur nous plus d'un demi-siècle d'avance. Mais l'abus des droits protecteurs est aussi ce qu'il y a de plus pernicieux, d'abord pour la nation qui le tolère, et, à la longue, même pour le fisc qui en a profité. M. Horace Say, dans son livre si estimable sur les relations commerciales entre la France et le Brésil, a jeté un grand jour sur cette question. Nous croyons rendre un service à nos lecteurs en citant le jugement de cet économiste surla nature

des échanges. «La vente, dit-il, n'est que « la moitié d'un échange dont un achat a est le complément. De même pour « une nation, porter ses marchandises << à l'étranger est la moitié d'un commerce, et recevoir les produits étran«gers en échange en est le complé«ment. » Tels sont les vrais principes sur lesquels doivent reposer les relations commerciales de tout peuple qui n'est pas aveugle.

Il n'en est pas ainsi chez nous, et c'est surtout dans nos rapports avec le Brésil que de graves inconvénients se sont manifestés. Le Brésil, qui recherche avec faveur les marchandises françaises, produit principalement des bois, du coton, du sucre et du café. De ces quatre articles, deux sont refusés en France, par suite des exigences du système colonial. En outre, comme les cotons brésiliens sont malheureusement encore d'une qualité inférieure, notre commerce est condamné à n'opérer ses retours qu'avec des peines infinies, puisqu'il ne lui reste plus que les bois. Les Brésiliens n'en préfèrent pas moins les soieries françaises, notre sellerie, une multitude d'articles de tabletterie et de mercerie, notre bijouterie fine, notre bijouterie fausse, nos vins du Languedoc et nos modes; mais encore une fois ils n'ont presque rien à nous donner en retour. Qu'est-il arrivé? ce qui était inévitable. La marine étrangère, à l'essor de laquelle ne s'opposent pas les mêmes entraves, nous à enlevé le transport d'une grande partie des échanges entre la France et le Brésil, échanges restreints d'ailleurs par les mêmes difficultés.

Sous ce rapport, il ne saurait y avoir matière au doute. Sur nos documents douaniers, le Brésil figure d'abord au dixième rang, en importance, parmi les nations qui reçoivent des produits français. Il n'occupe plus que le dixhuitième rang parmi les nations qui envoient leurs denrées à la consommation française. << Ainsi,» dit M. Horace Say que nous aimons à citer, «< ainsi « les retours brésiliens sont restés << dans la proportion de sept à douze ;

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<< c'est-à-dire que pour chaque fois << douze cents francs de produits français, consommés au Brésil, il n'a « été apporté en France que pour « sept cents francs de valeur en pro«duits brésiliens. » Les importations d'articles du Brésil qui étaient par an de douze millions de 1827 à 1829, n'ont plus été que de neuf millions en 1835 et 1836. Cependant notre commerce a prospéré, car les exportations pour le Brésil, qui n'étaient que de douze millions en 1827, sont montées au delà de vingt-cinq millions en 1836. C'est ce qui fait dire à M. Horace Say: « A mesure que le « Brésil consommait davantage de pro<< duits français, la France consommait chaque année moins de produits bré«siliens. Les navires se rendant au « Brésil manquaient de chargement de « retour, et là marine nationale res«tait dans un état stationnaire, alors << que le commerce d'expédition portait « sur des valeurs plus importantes. »>

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Voici les résultats de ce déplorable système. En dix années, neuf cent quatre-vingt-seize navires de commerce sont sortis de France pour le Brésil. Sur ce nombre, quatre cent quatre-vingt-cinq seulement ont effectué leur retour en France. De ces neuf cent quatre-vingt-seize navires, cinq cent soixante-sept seulement étaient français, vingt et un brésiliens, et quatre cent huit étrangers. Sur soixanteseize navires sortis de France en 1827, pour faire voile vers le Brésil, soixante-trois étaient français, treize seulement étrangers. Dix ans plus tard, sur cent quatorze navires sortis, cinquante-sept étaient français, deux brésiliens et cinquante-cinq étrangers. La marine française, qui opérait d'abord les cinq sixièmes des transports, n'en conservait plus, en 1837, que la moitié. Que répondre à de pareils faits? Ils démontrent clairement que les intérêts de la marine ne peuvent pas, plus que ceux du commerce, s'accommoder d'un système boiteux. Si, au moins, le Brésil avait profité de ces pertes; mais non, ce sont les navires anglais ou même autrichiens qui nous ont rem

placés. On parle tous les jours de la nécessité de relever notre marine marchande de l'abaissement où elle est tombée, et qui est si nuisible au développement de notre marine militaire. Quel plus beau débouché lui of frir que le Brésil, un empire immense, d'une fertilité fabuleuse, qui n'a pas de marine marchande, et qui ne paraît pas devoir s'en faire une avant de longues années? Oui, mais pour cela, tous les plus beaux traités seraient insuffisants. Il ne faut rien moins qu'une réforme complète de notre système colonial et fiscal. Nonseulement notre marine marchande est privée des moyens d'effectuer ses retours, par les prohibitions qui repoussent les produits étrangers ou par les droits protecteurs qui en restreignent la consommation; mais il n'est pas jusqu'aux bois de construction, aux fers et aux cordages, qui ne soient frappés de taxes immodérées, et qui n'élèvent ainsi de toutes les manières le prix du fret, nécessaire à l'existence de nos marins et de nos capitaines.

On nous pardonnera d'avoir jeté ce coup d'œil rapide sur les imperfections de nos institutions commerciales à l'occasion du Brésil. Ce pays occupe une position géographique qui lui donne, pour nos intérêts, une importance toute particulière. Confinant à notre colonie de Cayenne, si bien faite pour un bel avenir, situé presque en face de notre colonie du Sénégal, à l'endroit le plus rapproché de l'Amérique du Sud et de l'Afrique, le Brésil est à la veille de se rattacher encore à la France par notre colonie de l'Algérie. Avant peu, un service de bateaux à vapeur le mettra en rapports réguliers avec Nantes. Il est à désirer que cette ligne de pyroscaphes touche à Cayenne en même temps qu'au Sénégal. Lorsque le port d'Alger sera construit et l'Algérie colonisée, le Brésil pourra, par notre entremise, commercer activement avec la Méditerranée. Marseille, Alger, notre comptoir du Sénégal, Cayenne, le Brésil et BuenosAyres offriront à notre marine marchande une carrière nouvelle, qui

pourra un jour, peut-être, rivaliser avec celle que nous livrent déjà l'Amérique du Nord et les Antilles. Au lieu de lutter avec peine sur des marchés encombrés, il faut songer aujourd'hui à s'ouvrir des marchés nou

veaux.

BRESLE, bourg du département de l'Oise, à seize kilomètres de Beauvais, ancien fief des évêques de cette ville, dont l'un, Philippe de Dreux, y fit construire, en 1210, un fort considérable. Ce château fut plusieurs fois assiégé, et subsista jusqu'en 1700, époque où il fut démantelé par ordre du cardinal de Janson.

Au sud-ouest de Bresle, près des ruines d'un camp romain qui dut être considérable, se voient les ruines de la célèbre abbaye de Froidemont, fondée au douzième siècle par Lancelin et Manassès de Bulles.

BRESSE, en latin Brexia ou Brixia.

Cette province a pris son nom d'une grande forêt qui s'étendait depuis le Rhône jusqu'à Châlons, et qu'on appelait Brixius Saltus. Au moment de la conquête des Gaules par les Romains, ce pays était habité par les Ségusiens ou Sébusiens, originaires du Forez, que les Éduens avaient subjugués, et que, pour cette raison, César appelle Clientes Eduorum. L'étendue actuelle de la Bresse est d'environ soixante quatre kilomètres, soit en long, soit en large. Ses limites sont : au nord, le duché de Bourgogne et la Franche-Comté; au sud, le Rhône qui la sépare du Dauphiné; à l'est, le Bugey; à l'ouest, le Lyonnais, et la Saône qui la sépare du Lyonnais. Elle se divisait en haute Bresse, ou pays de Bevermont, et en basse Bresse, située à l'ouest de la première. Au commencement du cinquième siècle, elle fut conquise par les Bourguignons, et passa avec leurs autres possessions sous la domination des fils de Clovis. Elle fit partie du second royaume de Bourgogne qui se forma vers la fin du neuvième siècle; mais plusieurs seigneurs, profitant de l'éloignement des rois d'Arles, se partagèrent la Bresse, sous le règne de l'empereur d'Alle

magne, Henri III. Les principaux furent les sires de Baugé ou de Bagé, les sires de Coligni, ceux de Thoire et les seigneurs de Villars.

Les sires de Baugé furent les véritables seigneurs de la Bresse, et y exercèrent les droits de souveraineté. Leur État tirait son nom de la capitale, Baugé, et renfermait, outre cette ville, celles de Bourg, Châtillon, SaintTrivier, Pont-de-Vesle, Cuiseri, Mirbel, et tout le pays, depuis Cuiseri jusqu'aux portes de Lyon, et depuis Baugé jusqu'à Lyon.

C'est à tort que beaucoup d'écrivains donnent pour premier seigneur de Baugé un certain Wigues ou Hugues; ce personnage n'est autre que Hugues le Noir, fils puîné de Richard le Justicier, duc de Bourgogne, qui lui assigna, dans le partage de ses Etats, la Bresse, le Mâconnais, le Beaujolais, le Charolais, avec une partie du comté de Bourgogne. Les successeurs qu'on donne à ce Hugues, prétendu sire de Bresse, paraissent également supposés jusqu'à Rodolphe ou Raoul. Les descendants de celui-ci lui succédèrent jusqu'en 1255, époque où la Bresse passa au comte Amédée de Savoie. Ce fut seulement en 1601 que, par un traité conclu à Lyon entre Henri IV et Charles-Emmanuel, duc de Savoie, la Bresse fut rendue à la France, avec le Bugey et la baronnie de Gex, en échange du marquisat de Saluce. Depuis cette époque, la Bresse fut enclavée dans le gouvernement militaire de Bourgogne; elle fait maintenant partie du département de l'Ain.

BRESSE (seigneurs de).- Comme on vient de le voir, le premier seigneur de Bresse bien connu est Rodolphe ou Raoul, qui vivait dans la première moitié du onzième siècle. On ne possède aucun détail sur sa vie.

Renaud, qui paraît lui avoir succédé, et qui vivait vers le commencement du douzième siècle, n'est pas mieux connu.

Il eut pour successeur Joscerand ou Gauscerand, son fils aîné.

Il est attesté par des documents certains que, sous Ulric ou Odalric,

fils et héritier du précédent, la Bresse reconnaissait le roi de France pour suzerain. En 1120, Ulric partit pour la terre sainte; à son retour, il embrassa la vie monastique.

Renaud II, son fils, mourut en 1153.

Renaud III fut contraint d'avoir recours au roi de France pour résister aux attaques de Girard, comte de Mâcon, d'Étienne, son frère, d'Humbert, sire de Beaujeu, et de l'archevêque de Lyon qui, s'étant ligués contre lui, avaient ravagé ses terres et emmené son fils Ulric prisonnier. Louis le Jeune, auquel Renaud tenait par quelques liens de parenté, répondit à sa supplique en ordonnant au sire de Beaujeu de mettre Ulric en liberté. Mais le sire de Beaujeu ne tint nul compte de cet ordre, ainsi que le prouve une seconde lettre de Renaud à Louis le Jeune, lettre dans laquelle il engage ce prince à venir sur les lieux, en lui offrant la suzeraineté de ses châteaux, qui ne relèvent, dit-il, de personne. On ignore comment finit ce démêlé; seulement en 1161 Renaud et Guerric, son parent, firent, au château de Chantelles, un traité d'alliance avec Archambault VII, sire de Bourbon et son fils, envers et contre tous, excepté le roi de France, le duc Bourgogne et le comte de Savoie.

A Renaud III, mort en 1180, succéda Ulric II, qui mourut vers 1220.

Renaud IV, son fils, fut un des bienfaiteurs de la chartreuse de Montmerle, qu'il combla de ses libéralités, et dont il fit bâtir les cellules. L'an 1239, il partit pour la terre sainte, d'où il était de retour l'an 1247. En 1249, il fit son testament, et alla une seconde fois en Palestine, où il mourut la même année.

Gui, fils aîné de Renaud IV, étant encore mineur, Philippe de Savoie, archevêque de Lyon, son parent, lui donna un curateur, lequel accorda, en 1251, une charte d'affranchissement aux habitants de Baugé, de Bourg et de Pont-de-Vaux. Quatre ans plus tard, se voyant infirme, il fit son tes tament, par lequel il institua son hé

ritier l'enfant qui naîtrait de sa femme alors enceinte. Elle accoucha d'une fille, nommée Sibylle, qui recueillit la succession de son père, mort en 1268. Sibylle porta ses biens dans la maison de Savoie par son mariage avec Amédée, prince de Piémont, devenu comte de Savoie en 1285. C'est ainsi que la basse Bresse fut réunie à la Savoie, qui finit par posséder tout le pays, et le céda à la France en 1601, ainsi qu'on l'a vu dans l'article précédent.

BRESSIEUX, ancienne seigneurie du Dauphiné, à vingt-quatre kilomètres de Vienne (aujourd'hui département de l'Isère), érigée en marquisat en 1612. BRESSON (Jean-Baptiste - MarieFrançois), député par le département des Vosges à la Convention nationale, se montra partisan de ce qu'il appelait « l'Evangile de la douce et sage liberté, » et eut le courage de son opinion. Pendant le procès de Louis XVI, il se borna à demander la détention du monarque, jusqu'à ce qu'il fût possible de le bannir. Mis hors la loi après le 31 mai, rappelé à la Convention après le 9 thermidor, M. Bresson passa, en 1795, au Conseil des Cinq-Cents, d'où il sortit en 1798. Depuis, il fut employé au ministère des affaires étrangères, et mourut en 1832, quelques années après avoir été admis à la retraite.

BRESSUIRE OU Bersuire, en latin Bersuria, ville de l'ancien bas Poitou, aujourd'hui chef-lieu de sous-préfecture du département des Deux-Sè

vres.

Quelques écrivains pensent que Bressuire est l'ancienne Segora, mentionnée dans l'Itinéraire d'Antonin. Guyard de Berville, dans son Histoire de du Guesclin, dit, qu'en 1371, époque où les Anglais en étaient maîtres, cette ville était considérable par le nombre et la richesse de ses habitants, par la bonté de ses fortifications, et surtout par son château. Elle avait un gouverneur, une garnison; et du Guesclin fut obligé d'en faire le siége dans toutes les formes. Il la prit d'assaut et passa la garnison au fil de l'épée; le château capitula; la ville fut

pillée par le soldat, qui y fit un riche butin. Avant la révolution, les guerres de religion et plusieurs autres causes avaient déjà réduit cette ville à un état complet de décadence. L'enceinte de ses murs, qui ne servait plus qu'à assurer la perception de l'octroi, attestait bien encore son ancienne importance, mais, sur plusieurs points, des jardins, des prés, des champs avaient remplacé les habitations. La guerre de la révolution a consommé sa ruine; elle fut alors entièrement réduite en cendres, à l'exception d'une seule maison et de l'église. Bressuire, dont la population est de quatorze cent soixante-quinze habitants, possède un tribunal de première instance, une société d'agriculture et de commerce et un petit séminaire.

BRESSUIRE (combat de). - Les Vendéens révoltés, au nombre de plus de dix mille, assiégeaient Bressuire, faiblement défendue par quelques compagnies de chasseurs et de grenadiers. Mais de nombreux détachements des

gardes nationales de Chollet, Parthenay, Angers, Nantes, Tours, la Rochelle, Rochefort, Saumur, Poitiers, etc., s'étaient mis en marche pour secourir cette place. Les deux partis en vinrent aux mains sous les murs de Bressuire, le 24 août 1792. Le combat ne fut pas long; les royalistes insurgés formèrent en vain une longue colonne serrée : mal armés, et pressés de toutes parts, ils furent bientôt entamés, mis en déroute, et se sauvèrent dans le plus grand désordre. Leurs chefs, incapables d'un vaste plan, divisés d'intérêt, ne songèrent, dès le commencement de l'action, qu'à éviter la fureur des patriotes. Six cents insurgés trouvèrent la mort aux portes de Bressuire; les blessés se traînèrent dans les bois, qui furent bientôt jonchés de cada

vres.

BREST, ville de Bretagne, l'un des chefs-lieux d'arrondissement du département du Finistère.

Quelques auteurs ont cru que Brest était le Brivates portus des anciens; d'autres, et cette opinion est celle de

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