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BRAYER DE BEAUREGARD (JeanBaptiste-Louis), économiste, a laissé, sur la statistique du département de l'Aisne, un ouvrage qui lui mérita, en 1827, le prix fondé par M. Montyon. On a également de lui: Monuments, établissements et sites les plus remarquables du département de l'Aisne, avec des planches dessinées par M. Pinguet, professeur à SaintQuentin, Paris, 1823, in-fol. toire de la ville de Soissons, dont Brayer n'a publié que le prospectus en 1833, in-8°, mais que son frère a dû terminer sur les matériaux que l'auteur lui avait laissés.

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BRAYER (le comte), général de division de la garde impériale, gouverneur de Versailles et de Trianon, s'était distingué sur tous les champs de bataille, et avait acquis chacun de ses grades par une action d'éclat. Il commandait à Lyon en 1815 lors du retour de Napoléon, qui le nomma, le 2 juin, l'un des pairs de la chambre impériale. Voyant, après la seconde restauration, la cause de la liberté perdue en Europe, il partit pour l'Amérique méridionale, où il alla mettre son courage et ses talents au service des principes pour lesquels il avait toujours combattu. Revenu depuis en Europe, il fut nommé pair de France après la révolution de juillet et mou

rut en 1840.

BRAZIER (Claude-Joseph), médecin vétérinaire, né, en 1739, à la GrandeRivière, bailliage de Saint-Claude, a publié plusieurs ouvrages relatifs à son art, entre autres : Projet qui in dique les moyens les moins coûteux et les plus sûrs de relever l'espèce des chevaux en Franche-Comté, Besançon, 1780, in-8°; et Avis au peuple des campagnes sur les maladies contagieuses qui attaquent les hommes et les animaux, ibid, 1795, in-8°. Ce dernier ouvrage fut imprimé aux frais du département.

BRAZIER (N.), né à Paris, l'un de nos plus spirituels et de nos plus féconds vaudevillistes, a composé et fait imprimer plus de cent vaudevilles. Dans la composition de la plupart de

ces pièces, il a eu pour collaborateurs MM. Rougemont, Merle, Ourry et Dumersan.

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BRÉARD (Jean-Jacques), né à Marennes en 1760, était, en 1791, viceprésident du département de la Charente-Inférieure, lorsqu'il fut élu député de ce département à l'Assemblée lé gislative. Envoyé, l'année suivante, la Convention nationale, il y vota la mort de Louis XVI, sans appel et sans sursis; fut élu secrétaire le 24 janvier; président, le 8 février, puis membre du comité de sûreté générale le 25 mars; et, enfin, du premier comité de salut public, le 4 avril. Il dénonça, 16 mai, les commissaires envoyés à Saint-Domingue, Polverel et Santhonax, et les fit décréter d'accusation le 16 juillet suivant. Il présida de nouveau la Convention le 4 août; fit, le 7 du même mois, décréter d'accusation tous les étrangers suspects, et fut envoyé, le 25, à Brest, pour y organiser l'escadre de réserve. Il appuya, le 15 avril 1794, le décret proposé par Saint-Just; décret dont le but était l'expulsion de tous les nobles de Paris. Cependant il prit une part active aux événements du 9 thermidor, et entra, le lendemain, au comité de salut public. Dès lors il parut avoir changé complétement de principes, et vouloir faire oublier la part qu'il avait eue aux mesures dont la Montagne avait pris l'initiative. C'est ainsi qu'il fit décréter la liberté de Polverel et de Santhonax, dont il avait été lui-même l'accusateur, et qu'il se montra l'un des plus violents persécuteurs de Maignet, au sujet de l'incendie de Bédouin (voyez ce mot). Il fut élu de nouveau, le 4 janvier, membre du comité de salut public, et appuya, le 4 mars, la proposition d'une fête annuelle en l'honneur des vingt-deux girondins morts sur l'échafaud. Il entra, en l'an IV, au Conseil des Anciens, dont il fut secrétaire dès la formation; fit ensuite partie du nouveau Corps législatif après le 18 brumaire, et se retira de la scène politique en 1803. Il mourut avant la loi portée, en 1816, contre les conventionnels qui avaient voté la mort de Louis XVI.

BRÉARD DE NEUVILLE, conseillerclerc au parlement de Dijon, né dans cette ville en 1748, mort à Paris en 1818, a publié, entre autres ouvrages, un livre intitulé: Nécessité de se soumettre à la convention entre Pie VII et le gouvernement français, 1802, in-8°.

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BREAUTÉ (Pierre), capitaine de compagnies légères, acquit, sous Henri IV, un genre de célébrité tout à fait exceptionnel. Il avait obtenu du roi la permission de mener en Hollande, service du prince Maurice, une compagnie de cavaliers levée à ses frais. Etant revenu en France après la campagne de 1599, et ayant appris que, pendant son absence, son lieutenant s'était laissé prendre par la garnison de Bois-le-Duc, il lui écrivit une lettre violente, dans laquelle il di

sait que les lâches seuls mettent bas les armes devant des ennemis, même supérieurs en nombre. Cette lettre fut interceptée par Grosbendoncq, gouverneur de Bois-le-Duc, qui se répandit en invectives contre les Français et contre Breauté. Celui-ci se hâta de retourner en Hollande, pour demander raison de ces insolences à Grosbendoneq, qui répondit d'abord à son cartel, et consentit à ce qu'on se présentât sur le champ de bataille vingt contre vingt. Mais, lorsque le jour convenu fut arrivé, sous le prétexte qu'un gouverneur ne peut quitter une place dont la défense lui est confiée, il envoya à sa place Likerbikem, son lieutenant. Le duel, ou plutôt la bataille, n'en eut pas moins lieu. Les Français arrivèrent sur le terrain les premiers, attendirent pendant plus d'une heure les Espagnols qui parurent enfin; et, de part et d'autre, on prit l'engagement de ne se servir que de l'épée et du pistolet. Les Français avaient eu l'imprudence, pour aller audevant de l'ennemi, de s'avancer trop près des murs de la place; imprudence pardonnable, puisqu'ils croyaient avoir affaire à des hommes d'honneur. Ils ne tardèrent pas à s'apercevoir de leur trop grande confiance; au fort de la mêlée, lorsque Breauté avait déjà tué

Likerbikem, et que les Espagnols commençaient à plier, Grosbendoncq eut la lâcheté de faire tirer, des murs de la place, deux coups de canon qui portèrent le trouble dans les rangs des Français, dont le plus grand nombre se décida à la retraite. Breauté se défendit encore longtemps avec son page et son gentilhomme; mais enfin, renversé de son cheval, accablé par le nombre, il fut fait prisonnier. On le mena à Bois-le-Duc, où l'infâme Grosbendoneq, violant de nouveau la foi jurée, le fit massacrer entre les deux ponts. Telle fut l'issue de ce combat qui eut lieu le 5 février 1600; les Français eurent trois tués et deux blesses; du côté des Espagnols, il y eut sept hommes tués ou blessés. A l'article BEAUMANOIR, on a vu la description d'un combat à peu près semblable, celui qui reçut le nom de Journée des Trente. Grâces à Dieu. ces sortes de tournois sont aussi rares que peu décisifs. Ce qui inspire de l'indulgence pour Breauté, c'est son jeune âge: il n'avait que vingt ans ; et ce qui le rend encore plus digne d'intérêt, c'est l'inique félonie de son adversaire, ou, pour mieux dire, de son bourreau.

BRÉBEUF (Guillaume de), né en 1618, mort en 1661. Ce gentilhomme, d'une très-noble famille de basse Normandie, se plaça par son érudition et par ses traductions en vers, au nombre des auteurs en vogue sous la minorité de Louis XIV. Sa Pharsale, accueillie avec applaudissement par ses contemporains, tomba dans l'oubli à l'époque où le goût public s'éclaira et devint plus sévère. Le grand réformateur du goût, Boileau, n'épargna pas la critique et la plaisanterie pour désabuser l'opinion sur le compte de Brébeuf. Il fit voir clairement tous les

défauts de son langage emphatique, pédantesque, inégal. Il le prit dans son Art poétique comme le type de l'enflure et de l'hyperbole exagérée. Il n'y a point lieu de chercher à réhabiliter cette victime du grand critique On doit convenir que Brébeuf a surchargé encore le mauvais goût de Lucain et qu'il est trop souvent ridi

cule ou insipide. Du reste, il faut le dire, on trouve chez lui un grand nombre de beaux vers et d'expressions poétiques. S'il ne mérite point qu'on prenne sa défense contre les arrêts de Boileau, du moins il ne faut pas le confondre avec la foule de plats rimeurs aussi dépourvus d'imagination que de talent, que cette époque vit naître. Élevé à l'école de Ronsard, mais ayant plus de précision et de netteté, Brébeuf offre souvent, dans des morceaux d'un style ferme et correct, des images brillantes, hardies, pittoresques. Boileau lui-même paraît l'avoir senti, et quand il dit, dans une épigramme contre l'auteur de Peau d'ane mis en vers,

Malgré son fatras obscur

Souvent Brébeuf étincelle,

il semble autant reconnaître sérieusement un certain mérite dans la Pharsale que faire avec une intention maligne une concession qui met Perrault encore plus bas. Quelquefois, en effet, dans les morceaux descriptifs surtout, Brébeuf rencontre des traits étincelants. Il égale alors la vigueur fière et le coloris grandiose de Lucain. Il lutte fort heureusement avec son modèle dans la description de la forêt de Marseille, ce tableau imposant et sombre où Lucain déploie une imagination si originale et si forte. Les derniers vers de la traduction de ce morceau soutiennent bien la comparaison avec le texte.

Les voisins de ce bois si sauvage et si sombre
Laissent à ses démons son horreur et son ombre,
Et le druide craint, en abordant ces lieux,
D'y voir ce qu'il adore et d'y trouver ses dieux.

Brébeuf fut loin d'être dépourvu du sentiment poétique. Il trouve des alliances de mots hardies, mais faites pour plaire à l'imagination. Il a beaucoup de vers comme celui où il dit, en parlant des Alpes :

Ces roches de frimas et d'horreur couronnées.

Tout cela n'empêche pas que la postérité ait eu raison de croire Boileau sur parole. C'est une erreur trop commune aujourd'hui que de se figurer qu'il faut réhabiliter tous les poëtes dont on

peut citer de beaux vers. Seulement, pour être tout à fait juste envers Brébeuf, il faut le placer au premier rang parmi ces écrivains qui ont fait de mauvais ouvrages avec de beaux détails, qu'on ne lit plus avec raison, mais où l'on trouve quelque chose à remarquer, à louer même, quand on les lit.

BRÉBEUF (Jean de), jésuite nor mand, né en 1593, fut un des premiers missionnaires qui se rendirent au Canada; il partit en 1625 sur le même bâtiment que Champlain. A peine arrivé, il quitta Québec, qui n'était pas encore une ville, ni même un village, puisqu'on n'y voyait alors qu'une seule habitation, et alla se fixer chez les Hurons. Il apprit la langue de ces sauvages, gagna leur confiance, et exerça sur eux une influence toute paternelle. Mais il fut victime de la haine implacable qui existait entre les Hurons et les Iroquois. En 1649, dans un combat où les Hurons attaqués à l'improviste eurent le désavantage, le P. Brébeuf, alors âgé de cinquantecinq ans, tomba dans les mains des Iroquois qui le firent mourir dans les tourments affreux qu'ils infligent ordinairement à leurs prisonniers de guerre. A la suite de ses Voyages de la Nouvelle France occidentale, dite Canada, Champlain a fait imprimer le Catéchisme traduit dans la langue des Hurons, par le P. Brébeuf.

BRÉBIETTE (Pierre), peintre du roi, mais bien plus connu comme graveur, naquit à Mantes, en 1609. Il a gravé à l'eau-forte un grand nombre d'estampes de Bacchanales et de sujets satyriques, dans le genre de Gillot, mais de son invention. On cite en outre, de cet habile artiste, une sainte Famille, d'après le Raphael, une autre d'après André del Sarto; le Martyre de saint George, d'après Paul Véronèse, et plusieurs pièces d'après Palma le jeune, George Lalle mand, François Quesnel, Claude Vi

gnon, etc.

BRECH, village du département du Morbihan, à trente-six kilomètres de Lorient. En 1364, le 29 septembre,

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Jean de Montfort défit, près de ce village, sur le bord de la rivière d'Auray, Charles de Blois, son compétiteur au duché de Bretagne. La victoire fut complète; Charles de Blois y perdit la vie et du Guesclin fut fait prisonnier (voyez BLOIS, Charles de). En 1382, Jean de Montfort fonda, au lieu même où se donna la bataille, une chapelle en l'honneur de saint Michel, et y plaça des chanoines, dont la maison fut donnée aux chartreux en 1480; aujourd'hui, ce monastère appartient aux sœurs de la Sagesse, qui y ont fondé une école de sourdesmuettes. On remarque encore, sur le territoire de cette commune, un monument élevé aux émigrés tués à Quiberon, ou fusillés après leur défaite, non loin de la Chartreuse, sur le bord de la rivière d'Auray. C'est au village de Brech qu'était né George Cadoudal.

BRÊCHE (Jean), avocat et jurisconsulte, né à Tours, dans le seizième siècle, a laissé quelques ouvrages qui indiquent un savoir varié et une grande connaissance des langues anciennes. Nous citerons entre autres : Manuel royal, ou opuscules de la doctrine et condition du prince, partie en prose, partie en rime; avec le commentaire de Plutarque de la doctrine du prince: ensemble les quatrevingts préceptes d'Isocrate, du régime et gouvernement du prince, Tours, 1541, in-4o ; Promptuaire des lois municipales du royaume de France, concordées aux coutumes de Touraine, extrait des commentaires de Jean Brêche sur ces coutumes, Tours, 1553, in-8°. Cet ouvrage ayant été publié par d'autres que par l'auteur, il est très-probable que Jean Brêche avait déjà cessé de vivre à cette époque.

BRECHTEL (Henri-Ignace), né en 1786, à Bulzheim (Bas-Rhin), élève de l'école polytechnique, fut nommé lieutenant d'artillerie le 9 mars 1806, et débuta par la campagne de Prusse, où il se trouva aux affaires de Schleitz, d'Iéna, de Halle, de Lubeck, d'Eylau et d'Heilsberg. Partout il se distingua sous les yeux de l'empereur, qui lui

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donna des éloges, qu'il justifia de nouveau à la célèbre bataille de Friedland, où on le vit combattre, le bras en écharpe, à la tête de l'artillerie de la division Latour - Maubourg. En 1808, il passa en Espagne où il donna les plus grandes preuves de courage à Burgos, Ciudad-Réal, Santa-Cruce, Talaveyra. Brechtel mit le comble à sa réputation dans les combats qui précédèrent la bataille d'Ocana, où il eut la jambe fracassée par un boulet de canon. Le duc de Dalnatie le voyant dans cet état, cherchait à le consoler : « M. le maréchal, répondit ce brave officier, c'est une jambe de moins, mais cela ne m'empêchera pas d'être sous peu à che« val et de combattre. » Il tint effectivement parole, et, quelques mois après, on le vit reparaître dans les rangs français avec une jambe de bois. Nommé capitaine en 1810, chef d'escadron au mois de juin 1812, il était major quand Napoléon le nomma le brave des braves, à la bataille de la Bérésina, sous les yeux de toute l'armée, témoin du zèle et de l'activité avec lesquels il soutint le passage du pont, en qualité de commandant d'artillerie. Brechtel était, en 1813, à la tête de l'artillerie de Spandau, et commandait, en 1815, la place de Neuf-Brisach, pendant son blocus. Ce ne fut qu'après la seconde restauration qu'il sortit du service et consentit à jouir, dans le repos, de l'estime et de l'admiration de ses concitoyens.

BRECOURT (Guillaume-Marcoureau de), d'origine hollandaise, fut à la fois comédien et poëte dramatique; mais il se distingua par son jeu, beaucoup plus que par son talent d'auteur. Entré dans la troupe de Molière en 1658, il passa dans celle de l'hôtel de Bourgogne, en 1664, et fut conservé lors de la réunion des deux troupes, en 1680, Il obtenait du succès dans les rôles tragiques et dans les rôles dits à manteau. Un jour, ayant fait plus d'efforts que d'habitude pour assurer le succès de Timon, l'une de ses pièces en vers, il se rompit une veine, accident qui

amena sa mort, en 1685. On cite de lui un trait qui annonce beaucoup de sang-froid et un grand courage. Etant à Fontainebleau, en 1678, à la chasse du roi, Brécourt se défendit, en pré-, sence de Louis XIV, contre un sanglier furieux qui s'était acharné contre lui, et plongea jusqu'à la garde son épée dans la poitrine de l'animal. Louis XIV lui en adressa ses compliments et lui dit, le sourire sur les lèvres, que non-seulement il ne l'avait jamais vu jouer son rôle avec plus de naturel, mais qu'il ne se rappelait pas non plus avoir été témoin d'un aussi vigoureux coup d'épée.

BREDA (paix et congrès de). Différents congrès se sont réunis dans cette ville il y en eut un, en 1575, entre l'Espagne et les Provinces-Unies, et un autre, de 1746 à 1747, entre la France, l'Angleterre et la Hollande; mais tous les deux furent sans résultat. Un troisième, celui qui nous occupe, suivit la guerre qui éclata, en 1664, entre l'Angleterre et la Hollande, et amena la paix de Breda, conclue le 31 juillet 1667.

La guerre n'avait été déclarée qu'au mois de janvier 1665; mais les hostilités avaient commencé dès l'année précédente entre l'Angleterre et la Hollande. Quoique la France fût alors alliée des Provinces-Unies, elle ne prit qu'une part peu active aux hostilités, et ne se prononça qu'au commencement de l'année 1666. Cependant son attitude résolue fut, avec le hardi coup de main de Ruyter, qui pénétra jusque dans les eaux de la Tamise, ce qui hâta le plus la conclusion des négociations. Déjà, avant l'expédition de l'amiral hollandais, Charles II, cédant au mécontentement de la nation anglaise, consentait à mettre fin à cette guerre impopulaire, que Louis XIV aurait eu intérêt à prolonger. Le 31 juillet 1667, la paix fut signée à Breda par les plénipotentiaires réunis de la France, de l'Angleterre, de la Hollande, du Danemark et de la Suède, dont la médiation avait été acceptée par Charles II.

Les intérêts de l'Angleterre et de la

Hollande furent réglés par l'acte connu sous le nom d'uti possidetis, c'est-àdire, que des deux côtés on dut rendre ce qu'on avait pris. L'Angleterre garda la Nouvelle-Belgique, et la Hollande resta maîtresse de Surinam; mais l'acte de navigation fut modifié en faveur de la Hollande, en ce qui concernait la navigation du Rhin.

Par le traité conclu entre la France et l'Angleterre, les îles de SaintChristophe, d'Antigoa et de MontSerrat furent rendues à l'Angleterre qui, de son côté, restitua l'Acadie à la France.

BREDA (siéges de). Le 24 février 1793, le général Darçon, comman dant une colonne de l'armée de Dumouriez, se présenta devant Breda. La garnison était de trois mille hommes Pendant trois jours le feu le plus vif fut échangé entre les Français et les Hollandais. Le quatrième jour la place capitula, et l'on y trouva deux cent cinquante bouches à feu et beaucoup de munitions de guerre.

Les premiers succès de Dumouriez dans la Hollande furent suivis de revers. Le prince de Cobourg, profi tant de la position hasardée que l'armée française occupait sur la Meuse, et de l'avantage qu'il avait obtenu à Aix-laChapelle, s'avançait rapidement sur la Belgique. La Convention, effrayée, ordonna à Dumouriez de quitter la Hol lande. Le général Deflers, auquel il laissa le commandement de l'armée, fut forcé de se jeter dans Breda, qu'il évacua le 30 mars 1794, pour rentrer en France, après la bataille de Nerwinde.

-A la fin de la même année, les trou pes françaises rentrèrent en Hollande sous les ordres de Pichegru, et le géné ral Bonneau fut chargé d'enlever les lignes de Breda. Il exécuta cette entreprise avec un tel succès, que huit pièces de canon et deux cents prisonniers demeurèrent en son pouvoir. Bientôt Breda fut investie, et se rendit le 28 décembre 1794.

dix

BREDE (la), bourg du département de la Gironde, à 20 kilomètres de Bordeaux. Montesquieu y naquit en 1689.

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