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il y arbora le drapeau tricolore, et fut, après les cent jours, condamné à mort pour ce fait; mais sa peine fut commuée en vingt années de détention, qui furent ensuite réduites à trois années de prison, après lesquelles il fut rendu à la liberté et réintégré sur les cadres de l'armée parmi les colonels en demi-solde. Il a publié, en 1823, Des Antilles françaises et particulièrement de la Guadeloupe, jusqu'au 1er novembre 1816, 3 vol. in-8°.

BOYSSIÈRES, terre et baronnie dans le Quercy, à huit kilomètres nord-ouest de Cahors.

BOYVIN (René), l'un des premiers graveurs français, naquit à Angers vers 1530, et mourut à Rome en 1598. On ne sait pas quel fut son maître, mais il est probable qu'il se forma d'après le Primatice, qu'il vit à Fontainebleau, et en général d'après les maîtres italiens. On lui doit un portrait de Marot; Agar et Ismaël, Des bandits qui pillent la charrette d'une paysanne; le Triomphe des vertus et la défaite des vices; François 1er marchant au temple de l'Immortalité; ces trois dernières gravures exécutées d'après maître Roux. Mais son œuvre principale est la collection de gravures qui fait partie du recueil intitulé: Historia jasonis Thessaliæ principis, de colchica velleris aurei expeditione, cum fig. a Leonard. Tyrio pictis et a R. Boyvino ære excusis; cumque earum expositione versibus priscorum, a Jac. Gohorrio, Parisiensi: edita a Joan. de Mauregard, Paris, 1563, in-fol. obl.

BOZAS, terre et seigneurie du Vivarais, à dix kilomètres nord-ouest de Tournon, érigée en marquisat en 1693. BOZE (Claude Gros de), né à Lyon, en 1680, se destina d'abord à la magistrature, fit son droit à Paris, et y fut reçu avocat en 1698. C'était un usage établi depuis longtemps à Lyon, qu'un jeune avocat prononcât chaque année, le jour de Saint-Thomas, une harangue solennelle, en présence de tous les fonctionnaires, et jouît ce jour-là de toutes les prérogatives du prévôt des marchands. De Boze fut

choisi, en 1699, par les magistrats de Lyon, pour prononcer ce disours. Il s'acquitta avec distinction de cette tâche difficile; et ce premier succès semblait devoir décider pour le barreau sa vocation encore incertaine, lorsque la connaissance qu'il fit, à son retour à Paris, de trois numismates célèbres, Vaillant, Oudinet et le P. Hardouin, le détermina à se livrer exclusivement à l'étude de l'antiquité. Il fut nommé, en 1705, élève de l'Académie des inscriptions, devint, l'année suivante, pensionnaire de cette société, et fut élu, la même année. secrétaire perpétuel, quoiqu'il n'eût que vingt-six ans. En 1715, il refusa la place de sous-précepteur du roi Louis XV, et fut admis à l'Académie française comme successeur de Féne lon. Nommé, en 1719, garde du cabinet des antiques, il se défit aussitôt, pour n'avoir plus à s'occuper que de ce cabinet, de la riche collection qu'il avait formée lui-même, et qui passait, avec raison, pour une des plus belles qui existassent à cette époque. Le cabinet des antiques fut transféré, en 1741, de Versailles à Paris; de Boze donna, l'année suivante, sa démission de secrétaire perpétuel de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, afin de pouvoir donner tout son temps au classement devenu nécessaire par cette translation. Ce classement et le catalogue, pour la rédaction duquel il s'adjoignit, en 1745, l'abbé Barthélemy, qui devait être plus tard son successeur, sont au nombre des plus importants services rendus par de Boze à la science. Ce savant mourut à Paris, en 1753, dans sa soixante-quatorzième année. C'est à lui que l'on doit l'Histoire de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, et les Eloges des académiciens qui se lisent dans les quinze premiers volumes du recueil de cette société. Il a, en outre, enrichi ce recueil d'un grand nombre de savants mémoires, parmi lesquels nous citerons seulement son Histoire de l'empereur Tetricus, éclaircie par les médailles, où il a traité, avec une grande érudition, un point important de nos

antiquités nationales. Nous citerons, en outre, parmi ses autres ouvrages : l'Explication d'une inscription antique trouvée à Lyon, où sont décrites les particularités des sacrifices que les anciens appelaient Tauroboles, 1705, in-8°; les Médailles sur les principaux événements du règne de Louis le Grand, nouvelle édition, 1723, in-fol.; enfin, le catalogue de sa curieuse bibliothèque, imprimé en 1745, in-fol., à vingt-cinq exemplaires seulement, et fort recherché des curieux.

BOZE (Joseph), peintre, né vers 1746, mort en 1826. Cet artiste, quoique fort médiocre, doit occuper une place, sinon supérieure, du moins intéressante dans l'histoire de l'art français. Il vécut pendant la révolution; ålors deux systèmes, deux sociétés se combattaient, l'aristocratie d'un côté, la démocratie de l'autre, chacune ayant ses idées, sa tradition et ses espérances. En politique, la lutte est évidente; elle existe aussi, bien que moins apparente, dans la littérature et les arts. Il y eut alors un art démocratique, un art anarchique et hébertiste, un art jacobin et spiritualiste, un art monarchique quand même; et pendant que Hébert faisait abattre les clochers, parce que, plus élevés que les autres monuments, ils blessaient l'égalité; pendant que David faisait le programme de la fête à l'Être suprême, que les jacobins avaient fait décréter par la Convention, Boze faisait de l'art monarchique, de même que les royalistes reconnaissaient Louis XVII pour roi. Fidèle à la cause royale, il brava la mort dans le procès de Marie-Antoinette, et fut jeté en prison. Il n'en sortit qu'après le 9 thermidor, et passa en Angleterre. Avec la restauration, il revint en France; et tandis que l'ancien régime se reconstituait autant que possible, Boze, de son côté, se remit à faire de l'art monarchique. Mais alors il n'était plus seul; d'autres manquant à leur mission, ou entraînés par l'appât de l'or, changèrent de direction, et après avoir fait de l'art philosophique, de l'art militaire, ils firent de l'art de

sacristie. Boze avait le mérite, au moins, d'être fidèle à sa tradition; il avait peint Louis XVI, il peignit Louis XVIII. Il aurait peint Charles X, si la mort qui le frappa en 1826, ne lui avait enlevé cet honneur. Mais de même que Louis XVIII et Charles X n'avaient pu reconstituer la vieille monarchie, de même Boze et ses imitateurs ne purent empêcher eette triste école de peinture de la restauration de disparaître en juillet 1830, avec ceux qui la soutenaient.

BOZON. Voy. PROVENCE (rois de ). BRA (Théophile), statuaire, né à Douai le 24 juin 1797, élève de Story et de Bridan fils (*), obtint, en 1818, un second grand prix pour son basrelief de l'exil de Cléombrote. Cet artiste a exposé, en 1819, Aristodème au tombeau de sa fille (pour la ville de Douai); en 1822, saint Pierre et saint Paul (pour l'église Saint-Louis), Ulysse dans l'ile de Calypso et Jean de Bologne; en 1824, Pierre de Franqueville, Philippe de Comines, le baron Dubois; en 1827, le duc de Berri (statue en bronze pour la ville de Lille); le duc d'Angoulême au Trocadéro; en 1836, le sire de Joinville (pour le musée de Versailles), et les bustes de Broussais, du maréchal Mortier et de M. Guizot; en 1837, le Régent, le maréchal Mortier (statue en bronze pour la ville du Cateau-Cambrésis, refaite pour le musée de Versailles); en 1839, une Statue de sainte Amélie. M. Bra appartient à l'école dite classique pure; c'est assez indiquer que son dessin est correct; ses compositions sont d'ailleurs animées, et l'idée qui les a créées se fait facilement sentir.

BRAALIERS, ou faiseurs de braies de fil (voyez TAILLEURS).

BRABANÇONS, Brabantiones, Brebanciones, Brebantini, noms par les quels on désignait, au treizième siècle, les aventuriers dont étaient formées les bandes de mercenaires qui se mettaient indifféremment au service de tous les princes, et qui jouèrent un

(*) D'autres disent de Roland 'et de Stouf,

rôle si important dans nos longues guerres avec les Anglais. Nous avons dit, à l'article BANDES MILITAIRES, que ces troupes étaient ordinairement composées de gens sans aveu et de serfs fugitifs de tous les pays. Le nom de Brabançons, qu'on leur donnait le plus souvent, semblerait indiquer que le plus grand nombre était originaire du Brabant. Quoi qu'il en soit, leur indiscipline était extrême, et quel que fut le parti qu'elles servissent, elles commettaient toujours d'affreux ravages dans les pays où elles se trouvaient; amis ou ennemis, peu leur importait, pourvu qu'elles trouvassent de quoi piller; fléau d'autant plus terrible qu'il semblait devoir se reproduire indéfiniment. Elles donnaient sans cesse naissance à de nouvelles bandes, en poussant au désespoir les habitants des campagnes, et en les réduisant à n'avoir, comme elles, d'autre ressource que la guerre et le pillage.

Aussi à peine la guerre extérieure, où les Brabançons avaient pu rendre quelques services, offrait-elle une courte trêve, que les princes étaient obligés de tourner contre ces brigands toutes les forces dont ils pouvaient disposer, et de leur faire une guerre d'extermination. Tel fut le but de l'une des premières expéditions de Philippe-Auguste; il gagna sur eux, dans le Berri, une grande bataille, et en tua, dit-on, plus de sept mille. Mais la cause qui les avait produits se renouvela bientôt, et quelques années s'étaient à peine écoulées, que l'on en comptait déjà un grand nombre dans les armées de ce même prince, et dans celles de Jean sans Terre, roi d'Angleterre.

Les historiens contemporains nous ont conservé les noms de quelques chefs de Brabançons: l'un des plus célèbres fut ce Lupicaire, dont la bande ou route (rupta) formait la principale force du détachement amené par Jean sans Terre au secours du château d'Andely, assiégé par Philippe-Auguste. Lorsque le roi d'Angleterre quitta quelque temps après la Normandie, ce fut à ce Lupicaire, et à un autre chef de Brabançons, nommé Martin Arcas,

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Le chef des Brabançons que Philippe-Auguste entretenait à la même époque dans son armée s'appelait Cadoc, et il fallait que ses bandes fussent assez nombreuses, puisque l'historien qui nous a transmis ces détails porte à la somme, très-élevée pour ce temps, de mille livres par jour la solde qu'il recevait du roi, pour lui et pour sa troupe (*).

Pendant la captivité du roi Jean, les Brabançons se rassemblèrent pour piller, au nombre de seize mille, et se jetèrent dans le Lyonnais et le Beaujolais. Le connétable, Jacques de Bourbon, marcha contre eux avec une armée. Il les atteignit près de Brignais, et leur livra bataille; mais ses efforts ne furent point heureux; il périt dans la mêlée, avec son fils, Pierre de Bourbon, et les Brabançons remportèrent une victoire complète. (Voyez BRIGNAIS (bataille de)).

On pense bien que ce succès ne contribua pas médiocrement à les encourager; aussi leurs bandes ne tardèrentelles point à se recruter ailleurs que parmi les serfs fugitifs et les roturiers (**). Bientôt même, s'il faut s'en rapporter à la chronique de du Guesclin (***), on y compta des chevaliers en grand nombre. Voici les vers de cette chronique, où il est question de ces brigands:

Mais ou noble royaume avoit confusion

D'une grant compagnie et y estoit foison
Gens de maints pays et de mainte nation,
L'un Anglois, l'autre Escot, si avoit maint Breton;
Hanuyers et Normant y avoient à foison.
Par li pays alloient prendre leur mansion
Et prenoient partout les gens à rainçon.
Vingt cinq capitaines trouver y pouvoit on
Chevaliers, écuyers y avoient, ce dit on,

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Qui de France exillier avoient dévotion.

Et il n'y demeuroit bœuf, vache, ne mouton,
Ne pain, ne char, ne vin, ue oye, ne chapon,
Tout pillar, meurtrier, traiteur et félon
Estoient en la route dont je fais mention.

Au reste, il est permis de croire que de l'excès même du mal naquit un commencement de guérison, et que les Brabançons perdirent, au contact des nobles et des chevaliers qui se mêlèrent à eux, un peu de cette férocité qui les rendait si redoutables auparavant. Ces nouveaux chefs, qui, à l'expérience du métier des armes, joignaient le prestige de la naissance, si puissant à cette époque, étabшent d'ailleurs parmi eux une sorte de discipline; aussi leur voyons-nous, dès cette époque, perdre insensiblement les dénominations terribles de Brabançons, Routiers, Cotteraux, pour prendre les noms moins redoutés de grandes compagnies, de ban des militaires et d'aventuriers. (Voyez ces mots.)

BRABANT, grenadier à pied, qui antérieurement avait été canonnier, rencontra, pendant la bataille de Marengo, une pièce abandonnée et renversée, parvint seul à la relever, la chargea et s'en servit pour faire feu sur l'ennemi pendant près d'une demi-heure.

BRACELET.

Cet ornement du bras, dont l'origine se perd dans la nuit des temps les plus reculés, fut connu des nations barbares, aussi bien que des Grecs et des Romains, et est arrivé, à travers les siècles, de génération en génération, jusqu'à nous. Au rapport de Strabon et de Polybe, les Gaulois portaient des bracelets enrichis de pierreries, tantôt au-dessus du coude, et tantôt au poignet. Suivant un ancien commentaire manuscrit de la Bible, cité par du Cange, les bracelets étaient une décoration honorifique, que, chez les peuples du Nord, les hommes seuls avaient le droit de porter, et qui n'était accordée qu'à la bravoure ou au grade militaire. Aussi, ceux qui l'avaient obtenue la prenaientils avec fierté pour garant de leurs serments, et juraient-ils par leur bracelet comme ils juraient par leurs armes.

Les Francs adoptèrent-ils cet ornement des Gaulois, ou l'apportèrent

ils avec eux de Germanie? c'est ce qu'on ignore. Quoi qu'il en soit, il ne tarda pas à perdre son caractère primitif; car on ne voit pas que, même avant eux, il eût fait, avec la ceinture et le baudrier, les éperons et le poignard, partie des honneurs auxquels un homme de noble race, ou élevé en dignité, avait droit en raison de sa naissance ou de ses fonctions, et dont la privation était un châtiment. Malgré, ou peut-être à cause de cela, les Français, qui aimaient à se parer de bracelets, continuèrent à le faire, et tous en eurent la liberté. Dès le temps de Dagobert, saint Éloi en fabriquait de très-riches pour ce prince et les seigneurs de sa cour; et le goût de cet ornement ne faisant que croître avec le temps, depuis les classes les plus élevées jusqu'aux plus modestes, tout le monde se plut à en charger ses bras. En tête d'un des plus beaux manuscrits français, antérieur à 869, et connu sous le nom de petite Bible de Charles le Chauve, on voit ce roi assis sur un trône, la couronne en tête, et tenant le sceptre de la main droite, le poignet entouré d'un bracelet en or. Un sceau d'Alain Fergent, duc de Bretagne, mort en 1120, le représente à cheval, tenant les rênes de la main gauche, de la droite agitant une épée, et les deux bras ornés chacun d'un bracelet. Un autre sceau, que l'on croit être celui de Geoffroy de Dinan, mort aussi en 1120, offre ce seigneur également à cheval, le bouclier au bras gauche, la lance en arrêt, et le poignet droit, le seul que l'on puisse voir, orné d'un bracelet.

Plusieurs écrivains, qui se sont copiés les uns les autres, ont répété que c'est sous Charles VII que les femmes ont commencé en France à se pa rer de bracelets. C'est une erreur de peu d'importance sans doute, mais qui n'en est pas moins une. En voici la preuve. Blanche, fille de Louis IX, née en 1240, morte à trois ans, et inhumée dans l'abbaye de Royaumont, fut, par un de ces anachronismes si fréquents au moyen âge, représentée en gravure sur le tombeau de cuivre

qui la renfermait, avec la taille, la figure d'une femme de vingt ans, et un bracelet au bras droit. Il est d'autant plus impossible de se tromper sur cette dernière circonstance, que la robe dont la princesse est vêtue n'ayant point de manches, laisse le bras de celle-ci entièrement nu. Jeanne de Lisle, femme de Villiers, chevalier, morte en 1276, était représentée sur un tombeau, à l'abbaye du Val, vêtue d'une robe à manches, très-grandes et très-larges, ouvertes pour laisser passer les bras, ornés chacun d'un bracelet au poignet.

Si les femmes ont été les dernières à se parer de cet ornement, elles sont aussi les dernières qui l'aient conservé, car depuis longtemps les hommes ne le portent plus. Les femmes elles-mêmes le prennent ou le quittent, suivant les inspirations de ce caprice d'un moment que l'on appelle la mode. Quand les bracelets sont en faveur, on les fait en or, en velours, en tissu de soie ou de cheveux; on les enrichit de perles, de pierres précieuses, de camées, et de tout ce que l'imagination et le goût des fabricants croient le plus propre à leur donner de l'élégance et du prix. En général, une paire de bracelets figure avec le peigne ou le díadème, les pendants d'oreilles, le collier, les bagues et la boucle de ceinture, dans l'écrin d'une femme du monde, et complète cet ensemble que l'on nomme une parure (voyez ce mot).

BRACK (Fortuné), né à Paris en 1789, fit dans l'arme de la cavalerie une grande partie des dernières campagnes de l'empire. Sous-lieutenant au septième de hussards, en 1807; il fut attaché, en 1809, au général Ed. Colbert en qualité d'aide de camp, et recut la décoration de la Légion d'honneur après la bataille de Wagram. En 1813, il entra dans les lanciers rouges de la vieille garde comme chef d'escadron. En 1814 et 1815, il signala sa bravoure en Belgique. A Waterloo, leut deux chevaux tués sous lui, et le général Domon lui confia le commandement du 9° régiment des chas

seurs à cheval, qui venait de perdre son colonel. C'est à ce brave officier que l'on doit la conservation de la Malmaison qu'il défendit contre les entreprises des bandes ennemies, à l'époque où elles marchaient sur Paris. Il passa la Loire avec la garde impériale; et, après le licenciement de l'armée, il fut mis, comme tant d'autres braves, en non activité. En 1829 M. Brack fut chargé par la duchesse de Leuchtenberg d'accompagner au Brésil la princesse Amélie, sa fille, qui allait devenir l'épouse de l'empereur don Pédro. Rentré au service en 1830, il fut nommé successivement colonel du 4o régiment de hussards et maréchal de camp. Il commande aujourd'hui l'école de cavalerie de Saumur.

BRACONNOT (Henri), chimiste distingué et correspondant de l'Institut, est né, le 29 mai 1781, à Commercy, département de la Meuse. Élève de MM. Herman et Eherman, anciens professeurs de l'école centrale de Strasbourg, M. Braconnot, après avoir terminé ses études médicales à Paris, vint s'établir, en 1807, à Nancy, où il remplaça M. Villemet, en qualité de professeur d'histoire naturelle et de directeur du jardin des plantes. On lui doit un grand nombre de recherches chimiques du plus haut intérêt, et même quelques découvertes. Ses travaux ont beaucoup contribué à amener l'analyse végétale au point de perfection qu'elle a atteint de nos jours. Il a composé de nombreux mémoires, dont plusieurs font connaître des acides nouveaux, auxquels l'auteur donne les noms d'acide fungique, bolétique, nancéique, ellagique, absynthique et pectique. Il a également écrit un mémoire sur une substance nouvelle, qu'il désigne sous le nom de cya

nourine.

BRACQ (Marie-Joseph), licencié en droit et en théologie, né à Valenciennes en 1743, quitta sa cure pour venir siéger à l'Assemblée constituante, où l'avait appelé le suffrage des électeurs. Il dut à la droiture de son caractère et à son désintéressement d'être choi si, en 1789, par la chambre du clergé,,

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