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pelé à l'existence, mais encore tout troublé, il fit des aveux qui compromirent particulièrement Moreau, coupable selon lui d'avoir attiré à Paris les conspirateurs, par la promesse d'une coopération qu'il ne leur avait pas prêtée. Il n'en fut pas moins condamné à mort; mais, à la prière de sa sœur, présentée à Napoléon par madame Murat, sa peine fut commuée en une détention de quatre ans, à l'expiration desquels il fut déporté.

En 1814, Louis XVIII, pour reconnaître son zèle, le nomma maréchal de camp, officier de la Légion d'honneur, chevalier de Saint-Louis, puis commandant de l'île Bourbon. Dans ce dernier poste, Bouvet de Lozier fit un bon usage de la détermination de caractère qui lui était naturelle,non pas en adressant aux troupes de la colonie une proclamation insultante contre Napoléon qu'il ne voulut pas reconnaître, mais en refusant de laisser débarquer les Anglais dans l'île. C'est à sa fermeté qu'on doit attribuer la conservation de l'île Bourbon à la France. Sous prétexte de faire respecter la souveraineté des Bourbons, les Anglais, se présentant en force, étaient venus lui offrir du secours. Il répondit qu'il n'en avait pas besoin, et il ne tint aucun compte des sommations de remettre l'île, que, sur son refus, lui fit le commandant de l'escadre anglaise. Les dispositions militaires de Bouvet de Lozier et l'élan que son courage avait communiqué aux habitants imposèrent aux Anglais qui se décidèrent la retraite.

Tombé un moment en défaveur, en 1818, Bouvet ne tarda pas à recevoir, comme une sorte de dédommagement, le titre de comte; mais, en 1825, il mourut à Fontainebleau, des suites d'un duel que lui-même avait provoqué par jalousie pour une très-belle créole de l'île Bourbon, devenue sa femme. Scandalisé de ce fait, le clergé lui refusa la sépulture, et, par une particularité bizarre, l'homme qui, sous le consulat, avait sacrifié sa vie pour le rétablissement du trône et de l'au

tel, fut enterré dans le cimetière des juifs.

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BOUVIER DESTOUCHES (UrbainMathurin-Marie), né à Rennes, avait fait, en qualité de lieutenant en premier dans les grenadiers à cheval de la vieille garde, la campagne de Russie. Il revint en France, après avoir été amputé des dix doigts, et fut nommé conseiller de préfecture de son département; mais, en 1814, il n'eut pas plutôt entendu la voix de la patrie qui faisait un appel à tous ses enfants en état de porter les armes, qu'oubliant qu'il était mutilé, il se rendit à Paris et obtint d'être remis en activité. Un crochet de fer pour tenir la bride et les rênes de son cheval a remplacé son poignet gauche, et une courroie adaptée au poignet droit lui sert à tenir son sabre. Il arrive en cet état pendant la bataille de Craonne et se met en ligne; mais à l'instant même il reçoit deux blessures, est renversé de cheval, fait prisonnier par les Cosaques et conduit au colonel russe Blenkendorf, qui le fait transférer à Laon, au quartier général de Bulow. Celuici, plein d'admiration pour son prisonnier, le fit manger à sa table, et ne laissa échapper aucune occasion de le citer comme un modèle de courage et de patriotisme.

BOUVIER-DUMOLARD (le chevalier), né en 1781, à Sarreguemines, fut nommé successivement auditeur au conseil d'État, intendant de la Carinthie, de la Saxe, des principautés de Cobourg et de Schwartzbourg, et chargé de l'organisation des États vénitiens. Après s'être acquitté de cette dernière mission, il fut pourvu de la sous-préfecture de Sarrebruck, obtint, en 1810, la préfecture du Finistère, et passa, en 1812, au département de Lot-etGaronne, où il était encore lorsque les événements de 1814 changèrent les destinées de la France. Nommé, pendant les cent jours, préfet de la Meurthe et membre de la chambre des représentants, il resta dans ce département pour y organiser la garde nationale, et ne vint siéger à la chambre qu'après que les Autrichiens se furent

emparés de Nancy. Quoique M. Bouvier-Dumolard n'eût mérité, en aucun temps, le reproche d'avoir fait éclater son attachement pour l'empereur par aucun acte arbitraire, son nom fut inscrit, à la seconde restauration, par le gouvernement sur la liste des exilés.

BOUVINES, village à dix kilomètres de Lille et à douze kilomètres de Tournay, sur la rivière de la Marque, où fut gagnée par Philippe-Auguste, en 1214, une bataille célèbre.

Une ligue formidable s'était formée contre la France, entre le roi d'Angleterre, Jean sans Terre, l'empereur d'Allemagne, Othon IV, et Ferrand de Portugal, comte de Flandre. Tandis que Jean sans Terre opérait une diversion dans le Poitou, l'armée impériale, composée en grande partie de chevaliers, s'était avancée dans la Flandre; mais Philippe-Auguste n'avait point attendu l'ouverture de la campagne pour se préparer à repousser l'invasion étrangere. L'hiver de 1213 avait été employé par lui en préparatifs; au printemps il rassembla son armée à Péronne. La plus grande partie de la noblesse avait suivi son fils envoyé sur la Loire pour s'opposer aux tentatives des Anglais. Mais il était encore entouré d'un assez grand nombre de nobles; et les milices des communes, surtout celles de Corbie, Amiens, Beauvais, Compiègne et Arras, qui s'étaient exercées aux armes, et qui lui montraient beaucoup d'attachement, s'étaient réunies sous ses étendards, au nombre de plusieurs milliers. Son armée s'élevait, suivant les calculs de M. de Sismondi, à quinze ou vingt mille hommes.

<< Il entra en campagne le 23 juillet, jour de la fête de Marie-Madeleine; il s'avança sur les terres de Flandre, et, selon l'expression de son historien, il les ravagea royalement, les dévastant à droite et à gauche par des incendies (*). Mais, après un mois de dévastations, Philippe-Auguste avait

(*) Guillaume le Breton, dans les Histo riens de France, t. XVII, p. 94.

l'intention de ramener son arméé en France sans avoir vu l'ennemi, qui avait son quartier au château de Mortain, à six milles de Tournai. Le 27 août au matin, le roi se dirigeait de Tournai sur Lille, lorsque le vicomte de Melun, et frere Garin, de l'hôpital de Saint-Jean, évêque élu de Senlis, qui s'étaient écartés pour reconnaître l'ennemi, avertirent Philippe qu'Othon s'était, de son côté, mis en mouvement de Mortain, et que, d'après l'ordre où marchaient ses troupes, ils jugeaient que l'empereur se préparait à leur livrer bataille. Othon avait compté attaquer les Français après que la moitié de leur armée aurait passé le pont de Bouvines, lequel traverse une petite rivière qui se jette dans la Lys. Lorsque ses coureurs at taquèrent l'arrière-garde des Français, le roi, fatigué du poids de ses armes et de la longueur du chemin, se reposait à l'ombre d'un frêne, à côté d'une église consacrée à saint Pierre. « A cette nouvelle, dit Guillaume le Breton, le roi entra dans l'église; et, ayant adressé une courte prière au Seigneur, il en ressortit, revêtit ses armes, et d'un visage joyeux, comme s'il était appelé à des noces, il remonta sur son cheval; au travers du champ on entendit le cri: Aux armes, aux ar mes; les trompettes retentissaient; les escadrons, qui avaient déjà passé le pont, revenaient en arrière; on fit redemander aussi le drapeau de SaintDenis, qui, dans les combats, précéder tous les autres; mais, comme i tardait à revenir, on ne l'attendit pas. Le roi partit à cheval, et se plaça à la première ligne, où une petite élévation le séparait des ennemis.

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Ceux-ci voyant, contre leur es pérance, que le roi était de retour, frappés d'étonnement, tournèrent sur la droite et s'étendirent à l'occident, en occupant la partie la plus élevée de la plaine. Ils avaient le dos au nord et dans les yeux le soleil, qui, ce jour-là, était plus ardent que de coutume. Le roi déploya son ar mée vis-à-vis d'eux, occupant une longue ligne au midi de la plaine,

et ayant le soleil sur les épaules. Les deux armées demeurèrent ainsi quel que peu de temps, offrant deux fignes à peu près de même longueur, et n'étant séparées que par un court espace (*). »

« Autour du roi se trouvaient rangés les plus vaillants chevaliers de l'armée française, Guillaume de Barres, Barthélemy de Roye, le jeune Gaultier, Pierre de Mauvoisin, Gérard Scropha, Étienne de Longchamp, Guillaume de Mortemer, Jean de Rouvrai, Guillaume de Garlande, et le jeune comte de Bar. Derrière Philippe se plaça Guillaume le Breton, son chapelain, à qui nous devons une relation très-curieuse de cette bataille; le Breton, de concert avec un autre clerc, ne cessa de chanter des psaumes pendant tout le combat, quoique sa voix, nous dit-il lui-même, fût souvent entrecoupée par les larmes et les sanglots.

« Les Français envoyèrent d'abord un corps de cent cinquante écuyers à cheval, pour escarmoucher avec les Flamands: ces écuyers furent bientôt presque tous démontés; mais, quand les chevaliers vinrent à heurter contre les chevaliers, les forces furent plus égales des deux parts, il était presque impossible de blesser ou l'homme ou le cheval, au travers d'une armure impénétrable; mais les lances se brisaient en éclats, et de grands coups de sabre, frappant sur les casques et les boucliers, en faisaient voler des étincelles. On entendait cependant, comme dans un tournoi, répéter de part et d'autre le cri: Chevaliers, souvenezvous de vos dames.

« Dans ce combat, on vit se distinguer par une brillante bravoure le comte Gaucher de Saint-Paul, dont les Français se défiaient, mais qui avait dit luimême à l'élu de Senlis, qu'il leur ferait voir qu'il était bon traitre; le vicomte de Melun, qui, comme Saint

(*) Guill. le Breton, p. 95. La ligne des Français, à ce que dit un peu plus loin le même auteur, avait mille quarante pas de longueur.

Paul, tit une trouée au milieu des ennemis et revint par un autre endroit, après avoir traversé deux fois leur ligne; le duc de Bourgogne, qui eut un cheval tué sous lui, et qui, ayant beaucoup d'embonpoint, aurait été fait prisonnier sans la prompte assistance de ses Bourguignons. « Enfin, après trois heures du combat le plus acharné, tout le poids de la guerre se tourna contre le comte Ferrand. Ce prince, percé de beaucoup de blessures, et renversé par terre, fut fait prisonnier avec beaucoup de ses chevaliers. Il avait presque perdu le souffle par la longueur du combat, lorsqu'il se rendit à Hugues de Mareuil et à Jean, son frère.

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<< Pendant ce temps, les légions des communes, qui étaient déjà parvenues presque jusqu'à leur quartier, arrivèrent de nouveau sur le champ de bataille avec l'étendard de Saint-Denis, et vinrent immédiatement se ranger près du corps de bataille du roi, où elles voyaient l'étendard royal des fleurs de lis, que portait ce jour-là Galon de Montigny, vaillant mais pauvre chevalier. Les milices de Corbie, Amiens, Beauvais, Compiègne et Arras, passèrent entre les escouades des chevaliers et vinrent se mettre en bataille devant le roi. Mais la chevalerie d'Othon, composée d'hommes très belliqueux et très-audacieux, les chargeant incontinent, les repoussa, les mit en désordre et parvint presque jusqu'au roi. A cette vue, les chevaliers qui formaient le bataillon du roi s'avancèrent pour le couvrir, en le laissant un peu derrière eux, et ils arrê tèrent Othon et les siens, qui, avec leur fureur teutonique, n'en vou laient qu'au roi seul. Mais tandis qu'ils se portaient en avant, et qu'avec une vertu admirable ils arrêtaient les Allemands, les fantas sins ennemis entourèrent le roi, et avec leurs petites lances et leurs crochets, ils l'entraînèrent à bas de son cheval, et ils l'y auraient tué, si la main divine et l'excellence de son armure ne l'avaient protégé. Un

et

petit nombre de chevaliers qui étaient restés avec lui, et surtout Galon de Montigny, qui, en agitant son drapeau, appelait du secours, Pierre Tristan, qui se jetant à bas de son cheval, s'exposait aux coups pour le roi, repoussèrent ces fantassins ennemis, les tuèrent ou les mirent en fuite; tandis que le roi, se relevant de terre plus tôt qu'on ne s'y attendait, remonta sur son cheval avec une légèreté qu'on ne lui croyait point (*). »

«Si dans ce moment Philippe-Auguste courut un grand danger, l'empereur Othon ne tarda pas à se voir exposé à un péril non moins grave. En effet, les chevaliers français parvinrent jusqu'à lui. « Pierre de Mauvoisin saisit même la bride de son cheval; comme il ne pouvoit l'arracher à la foule qui l'entourait, Gérard Scropha le frappa à la poitrine du couteau qu'il tenait nu à la main; il ne traversa point l'armure presque impénétrable dont les chevaliers de nos jours sont couverts; et comme il voulait redoubler, le cheval d'Othon, en se cabrant, reçut le coup dans la tête blessé mortellement à l'œil, il tourna sur lui-même et prit sa course du côté par où il était venu. L'empereur, nous montrant ainsi le dos, et nous laissant en proie son aigle et le char qui le portait, le roi dit aux siens : Vous ne verrez plus sa face d'aujourd'hui. Cependant son cheval avait fait bien peu de chemin lorsqu'il tomba mort; mais on lui en présenta aussitôt un autre avec lequel il recommença à fuir. Il ne pouvait plus résister à la valeur de nos chevaliers; en effet, Guillaume des Barres l'avait déjà deux fois tenu par le cou; mais il se déroba à lui par la rapidité de son cheval et par l'épaisseur des rangs de ses soldats (**). »

«La bataille ne finit point par la fuite d'Othon; le comte de Teklembourg, le comte de Dortmund et plusieurs vail

Guillaume le Breton, p. 97. Guillaume le Breton, p. 98.

lants chevaliers de l'empereur firent encore reculer les Français; mais ceuxci revenant sur eux en plus grand nombre, les firent prisonniers; alors on commença à voir fuir le duc de Louvain, le duc de Limbourg, Hugues de Boves et leurs chevaliers, par cinquante ou cent à la fois. Renaud, comte de Boulogne, s'obstinait seul au combat. Il avait disposé en cercle un certain nombre de sergents d'armes à lui; c'était comme une forteresse hérissée de piques, d'où il faisait des sorties brillantes, et où il se retirait quand l'haleine lui manquait pour se battre; enfin il fut renversé de son cheval, blessé, et il allait être tué lorsqu'il se rendit à l'évêque élu de Senlis. Sept cents fantassins brabançons qu'Othon avait placés au milieu de son front de bataille, y demeurèrent les derniers après que tout avait fui autour d'eux, ils opposaient encore aux Français comme un mur inébranlable. Philippe les fit charger par Thomas de Saint-Valery, avec cinquante chevaliers et deux mille fantassins : ils furent presque tous tués sans avoir abandonné la place. La nuit approchait; Philippe, qui craignait surtout de perdre quelqu'un de ses importants prisonniers, fit sonner le rappel aux trompettes; les Français qu'il rassemblait ainsi avaient à peine poursuivi leurs ennemis pendant l'espace d'un mille (*).

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Ce récit, emprunté presque tout entier par le savant auteur de l'Histoire des Français à un témoin oculaire, Guillaume le Breton, chapelain de Philippe-Auguste, nous peint dans cette seule bataille toutes les guerres du moyen âge. Il nous fait comprendre la supériorité des nobles sur les roturiers les premiers étaient des hommes tout de fer, qui tuaient et n'étaient point tués; tandis que les satellites, les écuyers et les sergents d'armes ne se trouvaient presque au combat que pour faire de leurs corps un rempart à leurs maîtres, et pour

(*) Sismondi, Hist. des Français, t. VI, p. 356 et suiv.

tomber sous les coups de leurs ennemis. On voit aussi, dans la description de ce combat, que l'ordre nouveau du peuple avait fait des progrès vers son affranchissement, et avait acquis plus d'importance dans les armées. D'une part, on voit des satellites combattre à pied; ce qui montre qu'on commençait.à sentir les avantages d'une bonne infanterie; d'autre part, on voit les légions des communes s'avancer hardiment au fort de la bataille, où elles devaient rencontrer des hommes presque invulnérables. Quinze communes françaises envoyèrent leurs soldats à cette grande bataille; ce furent celles de Noyon, Montdidier, Montreuil, Soissons, Bruyères, Crespy en Laonnais, Crandeleu, Veley, Corbie, Compiègne, Roye, Amiens et Beauvais.

« La victoire de Bouvines, l'une des plus brillantes qui eussent été remportées par les Français, fut décisive. Parmi les prisonniers se trouvaient cinq comtes, vingt-cinq chevaliers bannerets, et un grand nombre d'autres d'une dignité inférieure. Le roi abandonna plusieurs de ces captifs aux communes, pour que chacune pût s'enorgueillir de la part qu'elle avait eue à la victoire, et s'enrichir de la rançon de quelque seigneur. Le retour de Philippe à Paris eut tout l'éclat d'un triomphe; jamais le peuple français n'avait pris encore une part si vive aux succès de ses rois. Toutes les villes, tous les villages que traversait Philippe étaient décorés de tapis ou d'arcs de verdure; la joie du peuple de Paris égala celle des habitants des provinces, et, ainsi qu'eux, il regarda la bataille de Bouvines comme une des grandes époques de la gloire nationale (*). »

BOUVOT (Job), né à Châlons-surSaône en 1558, mort à Châlons en 1636, étudia le droit sous le célèbre Cujas, et se fit un nom dans la jurisprudence. On a de lui: Recueil" d'ar- ' réts notables du parlement de Bourgogne. Cologne (Genève), 1623 et 1628, 2 vol. in-4°; Commentaire sur la cou

(*) Sismondi, ibid., p. 366.

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tume de Bourgogne. Genève, 1632, in-4°. Ces deux ouvrages sont peu exacts. Néanmoins Bouvot est cité avec assez d'estime par Bouthier et Papillon.

BOUXWEILLER, petite ville du département du Bas-Rhin, à douze kilomè tres de Saverne. Cette ville, dont la population est de trois mille sept cent cinquante-six habitants, et qui possède un collége communal, était autrefois plus considérable; elle était protégée par une enceinte fortifiée, qui n'a été démolie que dans le dix-septième siècle.

BOUXWEILLER (combat de).- Les succès du général Hoche ayant déterminé les Autrichiens à faire un mouvement rétrograde en novembre 1793, Pichegru, commandant l'armée du Rhin repliée sous Strasbourg, fut obligé de reprendre aussi l'offensive. Le 18 novembre, cette armée attaqua l'ennemi sur tous les points. Le général Burci avait fait marcher, dès le matin, deux colonnes: la première s'était dirigée sur Bouxweiller, où l'ennemi avait fortifié son camp par deux redoutes; la seconde avait repoussé d'Ingweiller un corps de cavalerie, qui avait été forcé de se replier encore sur Bouxweiller. Les Autrichiens abandonnèrent ce camp dès le 20, et prirent une position intermédiaire entre ce lieu et Haguenau.

BOUYS (Jean-Baptiste), né à Arles au commencement du dix-septième siècle, a publié, sur sa ville natale, un ouvrage fort curieux, intitulé la Royale couronne d'Arles, ou Histoire de l'ancien royaume d'Arles, enrichie de l'histoire des empereurs romains, des rois goths et des rois de France qui ont résidé dans leur enclos. Avignon, 1641, 1644, in-4°.

BOUZEY, terre et seigneurie de Lorraine, à quarante-trois kilomètres sudouest de Nancy.

BOUZONIE (Jean), jésuite, né à Bordeaux vers 1646, cultiva avec succès la poésie latine. Il publia deux recueils de vers latins, quelques hymnes pour le bréviaire des Augustins, des cantiques, des oraisons funèbres; mais

T. III. 20° Livraison. (DICT. ENCYCLOP., ETC.)

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