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fut maintenu sur le tableau des membres correspondants de l'Académie des beaux-arts. De retour dans sa patrie, Blaze alla s'établir à Avignon, en 1805, et y exerça la profession de notaire jusqu'à sa mort, arrivée à Cavaillon, le 11 mai 1833. Il a laissé plusieurs enfants, qui se sont également distingués dans la littérature et dans les arts. On a de lui - De la nécessité d'une religion dominante en France (1796); une Messe brève à trois voix ; une Cantate exécutée à grand orchestre et dirigée par Blaze lui-même, dans une cérémonie expiatoire qui eut lieu sur les prétendues ruines de Bédouin (voyez ce mot); un Requiem exécuté avec une rare perfection à Avignon, par les musiciens du pays, pour les funérailles du duc de Montebello; plusieurs messes et motets, choeurs et symphonies, etc. Comme compositeur, Blaze s'était formé à l'école de Méhul.

avec

BLEGNY (Nicolas), chirurgien de la fin du dix-septième siècle, ne dut la réputation qu'il eut pendant un certain temps qu'à l'intrigue et à une certaine activité dont il était doué. D'abord bandagiste herniaire, il se mit à la tête d'une académie de nouvelles découvertes en médecine, qui publia ses mémoires par cahiers mensuels. Les trois premières années, traduites en latin par Bonnet, parurent avec le titre de Zodiacus medicoGallicus, 1680, in-4°, et sous le nom de Blegny. Mais la légèreté et le peu d'égards avec lesquels il y traitait des auteurs recommandables, firent supprimer, en 1682, cet écrit périodique. Blegny, toujours tourmenté par la manie d'écrire, envoya tous ses écrits à un médecin de Niort appelé Gauthier, et fixé dès lors à Amsterdam, et qui en fit paraître dans cette ville un recueil, sous le titre de Mercure savant. Pendant ce temps, Blegny s'occupait toujours des moyens d'augmenter sa réputation: il affichait des cours de toute espèce, et allait même jusqu'à ouvrir un cours sur les perruques, à l'usage des garçons perruquiers. Nommé en 1678 chirurgien de

la reine; en 1683, chirurgien ordinaire du duc d'Orléans, il devint médecin du roi en 1687. Mais cette position usurpée, et dont il était indigne sous tous les rapports, cessa en 1693, par suite d'escroqueries dont il s'était rendu coupable, et pour lesquelles il fut, pendant sept ans, prisonnier au château d'Angers. Après sa détention, il se retira à Avignon, où il est mort en 1722, âgé de soixante-dix ans. Les ouvrages de Blegny ne sont que d'obscures compilations où se trouvent souvent les erreurs les plus grossières. Outre les deux recueils périodiques déjà cités, il a laissé un grand nombre d'ouvrages dont il serait trop long de citer ici les titres.

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BLENAC, terre et seigneurie de l'ancienne Saintonge, à seize kilomètres ouest de Saintes; érigée en comté en 1659.

BLESNEAU, bourg du département de l'Yonne, sur le Loing, à treize kilomètres nord-est de Briare.

BLESNEAU (combat de). -- Cette bataille, qui, par ses résultats, est l'une des plus importantes qui aient été livrées pendant les guerres de la Fronde, est, en outre, à cause des manœuvres des deux généraux qui y commandaient les deux partis, d'un grand intérêt pour l'histoire de la stratégie. La cour n'ayant pu entrer dans Orléans, dont les habitants lui avaient refusé l'entrée, le roi se retira à Gien, avec son armée forte seulement de huit à neuf mille hommes. Celle des princes(les ducs de Nemours et de Beaufort), plus considérable, s'avançait sur Jargeau, entre Orléans et Gien. Turenne se porta rapidement en avant pour empêcher l'ennemi de s'établir si près de lui, et le repoussa vigoureusement. L'armée royale prit ses quartiers d'hiver à Briare; mais le maréchal de Hocquincourt, auquel Mazarin voulut conserver un commandement séparé, se posta à Blesneau, et distribua ses troupes en sept quartiers assez éloignés les uns des autres, malgré les conseils de Turenne. Le prince de Condé, in: formé des graves dissensions qui avaient éclaté entre messieurs de Nemours et

de Beaufort, quitta Bordeaux et vint prendre le commandement de l'armée. Au milieu de la nuit, le marechal de Hocquincourt (mars 1652) fut attaqué inopinément, ses quartiers enlevés, ses troupes tuées ou dispersées, les villages brûlés. Turenne averti observa, à la lueur de l'incendie, les dispositions de l'ennemi, réfléchit un instant, et dit à ceux qui l'entouraient: « M. le prince est arrivé; c'est lui qui « commande son armée. » Il se disposa aussitôt à combattre son adversaire.

Le maréchal de Hocquincourt, revenu de sa surprise, s'efforça de réparer son imprudence par son courage. N'ayant pu se maintenir dans Blesneau, il se retira de l'autre côté du village, et prit position, avec quelque infanterie et neuf cents chevaux, derrière un ruisseau profond et marécageux, qu'on ne pouvait franchir qu'un à un sur une digue très-étroite.

M. le prince passa le premier, suivi de ses principaux amis. Malgré une résistance opiniâtre, le maréchal fut repoussé, et son armée se sauva vers Auxerre, poursuivie l'épée dans les

reins.

Condé dirigea alors tous ses efforts contre Turenne, afin de s'emparer de Gien, où il espérait faire le roi prisonnier, et finir ainsi la guerre.

La frayeur était grande à la cour. Turenne n'avait que quatre mille hommes à opposer aux douze mille soldats victorieux de Condé. « On proposait à la reine de rompre le pont de Gien, et d'emmener le roi à Bourges, avec ce qu'on aurait pu sauver des débris de l'armée. Le cardinal inclinait pour cet avis. Anne d'Autriche était à sa toilette, et ne témoignait aucun effroi. Sans discontinuer de boucler ses cheveux, elle envoya demander conseil à M. de Turenne. Celui-ci, entouré de ses officiers, répondit froidement: «que le roi pouvait demeurer à Gien sans rien craindre. »

«Le danger paraissait cependant imminent aux militaires les plus intrépides; plusieurs représentèrent à Turenne que sa hardiesse pouvait tout perdre, et que la retraite sur Bourges

était, en l'état des choses, une précaution indispensable. Turenne répondit: « que si la ville d'Orléans avait fermé ses portes au roi lorsque son armée n'avait point encore éprouvé d'échec, aucune ville ne voudrait le recevoir vaincu et fugitif. » Puis élevant la voix d'un ton ferme : « Vous le voyez, mes«sieurs, ajouta-t-il, il faut vaincre ou << périr ici. »

«La confiance du général se communiqua aux officiers et à toute l'armée. Turenne prit position entre Ozoyer et Blesneau. En face de lui, la plaine était fermée par un grand bois que traversait une chaussée par laquelle le prince de Condé devait revenir après avoir poursuivi de Hocquincourt. Dans le milieu de la plaine se rencontrait une éminence; M. de Turenne y plaça une batterie de canons qui enfilait la chaussée. A mesure que les fuyards se ralliaient, il les recevait dans ses rangs; et son attitude était déjà formidable, quand, au point du jour, la cavalerie de M. le prince, fatiguée d'avoir poursuivi de Hocquincourt, se présenta à l'entrée de la plaine.

«En s'éloignant du champ de bataille, M. le prince avait recommandé qn'on ralliât son infanterie, et il pensait la trouver prête au combat; mais ses ordres n'avaient point été exécutés. Les soldats, épars dans les villages, pillaient les quartiers abandonnés; il fallut perdre plusieurs heures à les réunir; pendant ce temps, le duc de Bouillon amena au secours de son frère tout, ce qu'il y avait à Gien d'hommes capables de porter les armes.

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L'attaque commença yers midi. Le terrain étant fort marécageux et coupé de fossés, avant d'y engager sa cavalerie, M. le prince jeta de l'infanterie dans le bois à droite et à gauche de la chaussée, pour faire reculer les royalistes. Ceux-ci parurent céder au feu ennemi, et s'éloignèrent de quelques cents pas. La cavalerie de M. le prince entra alors dans le défilé, se déployant à mesure qu'elle pénétrait dans la plajne; mais la retraite de Turenne n'était que simulée. Il laissa seulement former six escadrons, puis revint sur ses pas ayec

le double de cavalerie, culbuta celle de M. le prince, et la repoussa dans le défilé; démasquant ensuite sa batterie, il tira avec grand avantage sur des troupes serrées dans le passage qui traversait le bois.

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M. le prince jugea la position trop forte pour être enlevée à un général tel que Turenne, et ne se hasarda plus dans la plaine. I fit avancer son artillerie, et la journée s'acheva à se canonner de part et d'autre. Le soir, l'armée royale se replia en bon ordre sur Gien.

«Turenne fut accueilli comme un sauveur, et la reine reconnut hautement qu'il venait de remettre la couronne sur la tête de son fils. En effet, si M. le prince, arrivant à Gien avec son armée victorieuse, se fût emparé de la personne du roi, les conséquences d'un tel événement, dans les dispositions où les esprits étaient alors, pouvaient être la chute du trône ou le changement de dynastie (*). »

BLETTERIE (Jean-Philippe-René de la). Voyez LA BLETTERIE.

BLEUS. Les royalistes de la Vendée appelaient ainsi les soldats des armées républicaines.

BLIDAH, BELIDA OU BELIDEAH, ville de l'Algérie, au sud d'Alger et dans la province de ce nom. Belida fut visitée par le maréchal Bourmont le 23 juillet 1830. Cette excursion n'avait d'autre motif qu'un sentiment de curiosité. Les habitants recurent très-bien la colonne expéditionnaire. Mais le lendemain, pendant le retour, les kabyles nous harcelèrent vivement. Le 18 novembre 1830, cette ville fut occupée par les Français; le maréchal Clausel s'en empara de nouveau pendant son expédition de Médeal. Le général Achard, après avoir battu l'ennemi, s'avança jusqu'aux portes de Belida, et s'apprêtait à les abattre à coups de canon, lorsqu'elles

(*) Saint-Aulaire, Histoire de la Fronde, ch. xvII, t. III, p. 104. Cf. Mémoires de Napoléon, écrits à Sainte-Hélène, où l'on trouve une appréciation de la conduite des généraux pendant cette journée.

furent ouvertes par un officier et quelques voltigeurs qui avaient escaladé les murs. La ville était deserte; la population s'était sauvée dans les mon. tagnes. Les habitants ne revinrent que le lendemain, sur les assurances du général en chef.

Sans entrer dans le récit des événements dont Be ida a été le théâtre depuis la conquête, nous croyons devoir faire connaître les mesures prises récemment par le maréchal Valée pour hâter la colonisation de ce point si important de l'Algérie. Il a éte décidé qu'une enceinte composée d'un parapet et d'un fossé, et flanquée de distance en distance par des blockhaus, protégera tout le terrain mis en culture. Plus de mille hectares seront ainsi défendus, et deux cents environ, pourront en outre être cultivés sans danger sous le feu des retranchements.

Les anciens camps de Blidah serviront d'enceinte à des villages français que les Arabes ne pourront attaquer,lors même qu'ils parviendraient à pénétrer dans l'intérieur des lignes; ces villages seront, d'ailleurs, vus par la place de Blidah, qui est aujourd'hui dans un excellent état de défense.

Quant à la ville, les trois mille indigènes ont été resserrés dans un quartier séparé de la ville française, et soumis au feu de la citadelle. Le reste de la ville sera concédé aux colons. On a laissé de vastes espaces pour les constructions nécessaires à élever. La maison de l'aga a été érigée en hôtel de ville. Une mosquée a été consacrée au culte catholique, et deux mosquées ont été réservées aux mahometans.

BLIN DE SAINMORE (Adrien-MichelHyacinthe), né à Paris, le 15 février 1733, de parents ruinés par le système de Law, chercha dans la culture des lettres une consolation et une ressource contre la misère. Il avait déjà publié un grand nombre d'ouvrages, sans avoir beaucoup amélioré son sort, lorsqu'en 1776 il fut nommé censeur royal, et reçut une pension sur la Gazette de France. Il fut un des fondateurs et ensuite le secrétaire perpétuel de la Société philanthropique,

établissement fondé par la philosophie, pour rivaliser de bienfaisance avec la charité chrétienne.Louis XVI le nomma garde des archives, secretaire et historiographe, et le décora même des ordres de Saint-Michel et du Saint-Esprit; mais la révolution l'ayant privé de ces places et des revenus qu'il en tirait, il se serait trouvé dans un état voisin de la misère, si la grande-duchesse de Russie, depuis impératrice douairière, ne fût venue à son secours. Il fut nommé, en 1805, conservateur de la bibliothèque de l'Arsenal, et mourut deux ans après, le 26 septembre 1807. Aucun des ouvrages publiés par Blin de Sainmore ne s'élève au-dessus du médiocre; cependant on y remarque, en général, du bon goût, un grand sentiment des convenances, et beaucoup de respect pour les vrais principes de la saine littérature. C'est la justice que Voltaire lui-même n'a pas dédaigné de lui rendre. (Voyez ses Lettres 52° et 53 des 15 et 18 juin 1764.)

BLIN (Joseph), député du département d'Ille-et-Vilaine au Conseil des Cinq - Cents, était né à Rennes en 1763. Il fut un des députés qui se firent le plus remarquer par leur indépendance, et qui s'opposèrent avec le plus d'énergie aux événements du 18 brumaire. N'ayant point été admis, après cette époque, au nombre des membres du Corps législatif, il retourna à Rennes, où il reprit les fonctions de directeur des postes qu'il y exe cait précédemment. En 1815, il fut mis à la tête de la fédération des cinq départements de la Bretagne; et, le 23 avril, il présida à la rédaction du pacte fédé ratif, où l'on prenait l'engagement de résister de tous les moyens à une invasion étrangère. Destitué de ses fonctions de directeur des postes à la restauration, Blin se retira à cette époque à la campagne, où il vécut jusqu'en

1834.

BLIN (Pierre), frère du précédent, naquit à Rennes en 1758. Il exerçait à Nantes la profession de médecin, lorsqu'il fut nommé député du tiers état de la sénéchaussée de cette ville aux états généraux. Le 7 novembre 1789,

il vota pour que les fonctions de ministre et celles de député fussent déclarées incompatibles. Lors de la discussion qui s'éleva à propos de l'insurrection des noirs à la Martinique, il proposa de laisser les colonies se constituer elles-mêmes. En 1790, il vota contre un impôt sur le luxe, demandé par Maury, et, quelques jours plus tard, pour la suppression des ordres religieux. Le 22 février, îl s'emporta jusqu'a dire que recourir au roi pour apaiser les troubles des provinces, c'était « envoyer des assassins pour réprimer des assassinats: » En 1791, il parla en faveur des hommes de couleur libres, et, à la fin de la session, il proposa un décret pour remplacer celui du 15 mai (*). Il rentra dans la vie privée après la session de l'Assemblée constituante. Il se montra, en 1814, l'un des plus zélés partisans de la restauration, et fut nommé, en 1815, conseiller de préfecture du département de la Loire-Inférieure. Il occupa cette place jusqu'en 1830, époque où il se retira à la campagne. Il y mourut en 1834, âgé de soixante et seize ans.

BLOCKHAUS, mot allemand qui signifie fort de bois, fortin fait avec des madriers ou des poutres. Nous avons pensé que nos lecteurs trouveraient ici avec plaisir quelques documents sur l'histoire de cette espèce de fortifications dont notre armée d'Afrique fait un si fréquent usage. Montécuculli, dans ses Memoires, nous apprend que les Turcs se servaient, dans leurs guerres, d'ouvrages nommés palanques; et il cite l'incursion que fit, pendant la campagne de 1661, le général de l'artillerie, comte de Souches, du côté de Bude, où il ruina les palanques de Wal, de Sambock, et deux autres garnies de troupes et éloignées de tout secours. Ces palanques, d'après ce que dit Feuquières, n'étaient autre chose qu'un circuit entouré de fossés, avec des parapets en fortes palissades. Les armées autri chiennes et hongroises adoptèrent cet usage qui leur parut bon, en y appor

(*) Voir le mot ASSEMBLÉ

tant toutefois les améliorations que l'expérience et la connaissance de l'art de la guerre leur indiquèrent. Néanmoins, en 1778, on ne s'en servait encore que comme d'un poste avancé et retranché. C'est à cette époque que parut la première palanque couverte, à laquelle on donna dès ce moment le nom de blockhaus. Elle fut construite à Schwedelsdorff en Silésie; mais les obus avec lesquels on l'attaqua y produisirent une fumée tellement suffocante, que les défenseurs, ne pouvant y résister, furent obligés de se rendre.

Ce blockhaus, dit Gassendi, n'était qu'un corps de garde rendu défensif par une palissade à créneaux qui l'entourait, ou par une double palissade dont l'intervalle était rempli de terre, avec un toit en poutres jointives, recouvertes de trois pieds de terre. Depuis, on en fit des redoutes à fossés construites de même; mais ce parapet de terre entre deux palissades ne pouvait résister à la moindre artillerie, et on le fit en palanques. Ce mot ne signifiait plus alors ce qu'il exprimait dans l'origine; les palanques, de nos jours, ne sont point, à proprement dire, l'ouvrage lui-même, mais le bois avec lequel on le construit. Ce sont des palissades rondes, ou de vrais troncs d'arbres droits et entiers, auxquels on donne la longueur des palissades, et qu'on plante à soixante-huit millimètres de distance. Müller dit, dans un Mémoire publié en 1782, sur la fortification, que la dernière guerre de la succession avec la Bavière donna lieu à la construction d'un grand nombre de blockhaus,

D'après un mémoire écrit en 1793, il paraîtrait que les Anglais faisaient depuis longtemps usage des blockhaus dans leurs guerres en Amérique. Enfin, on trouve dans une note présentée au ministre de la guerre (12 juillet 1799), et relative à la démolition des fortifications de Manheim, le passage suivant: « C'est sur les fronts du Rhin que cette démolition s'est d'abord exécutée. Il est temps encore de la suspendre et d'y établir quelque bonne défense en déblayant les fossés, et ré

parant les brèches par des travaux de grosses charpentes, comme sont construits les blawkouses des Américains, les palanques des Turcs, derrière lesquels des braves ont fait la plus vigoureuse résistance. »

L'arinée française se servait peu de ce genre d'ouvrages; cependant on l'employa quelquefois pendant les guerres de l'empire, lorsque les circonstances l'exigeaient. Plusieurs des blockhaus construits par l'armée française existent encore dans différentes places, et notamment dans celles de Sarrelouis, Mayence et Cologne. Les Prussiens ont conservé tous ceux que nous avions établis dans les forteresses de leur pays, et ils en ont même augmenté le nombre. Pendant les guerres d'Espagne, le maréchal Marmont ordonna la construction de forts en bois, désignés sous le nom de schardacq, et qui n'étaient autre chose que de véritables blockhaus.

Le blockhaus ordinaire est donc un fort en bois, entouré ou non d'un fossé. Il sert quelquefois de réduit à un ouvrage; souvent aussi on emploie de petits blockhaus dans les parties de fossés non flanqués, dans les angles morts des tenailles, etc... La forme de ces ouvrages dépend de leur objet et de leur position.

Dans les pays de montagnes, le blockhaus est le meilleur retranchement que l'on puisse établir; car, outre la facilité que l'on a de s'y procurer des bois de construction, c'est avec beaucoup de peine que l'ennemi peut y amener de l'artillerie; et, dans de pareils sites, il n'est guère possible de construire des ouvrages découverts, sans qu'ils soient dominés d'une manière trop désavantageuse.

Le blockhaus est ordinairement un rectangle. Il a de six à huit mètres de largeur, de manière que l'on puisse placer, le long des grands côtés, deux lits de camp qui servent aussi de banquettes pour faire feu, tout en conservant deux mètres de vide pour circulation dans le milieu. La hauteur est de trois mètres, s'il y a des lits de camp, afin que les défenseurs puis

la

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