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en Italie en 1733 et 1741, et commanda en 1756, en Allemagne, l'artillerie et le génie. Il mourut en 1780. On a publié en 1792, à Paris, des Mémoires historiques sur la guerre d'Allemagne, de 1757 à 1762, 3 vol. in-8°, dont les deux premiers sont extraits des papiers de Bourcet. On a en outre de lui des Mémoires militaires sur les frontières de la France, du Piémont, de la Savoie, depuis l'embouchure du Var jusqu'au lac de Genève, Berlin, 1801, in-8°; sa Carte topographique du haut Dauphiné, 1758, en neuf feuilles, est très-estimée.

BOURCHENU (Jean-Pierre Moret de), marquis de Valbonnais, né à Grenoble en 1651, embrassa, après une jeunesse fort aventureuse, la carrière de la magistrature, et devint successivement conseiller au parlement de Grenoble, président de la chambre des comptes de cette ville, et enfin conseiller d'État. Il mourut en 1730, âgé de 79 ans. L'Académie des. inscriptions l'avait reçu, en 1728, au nombre de ses membres. On a de lui: Mémoires pour servir à l'histoire du Dauphiné, sous les dauphins de la maison de la Tour du Pin, Paris; 1711, in-fol., réimprimés avec de nombreuses additions sous le titre d'Histoire du Dauphiné et des princes qui ont porté le nom de Dauphin, Genève, 1722, 2 vol. in-fol.; et d'autres ouvrages moins importants.

BOURCIER (le comte François-Antoine), lieutenant général, naquit en 1760, à la Petite-Pierre, près de Phalsbourg, département du Bas-Rhin. Lieutenant de cavalerie au commencement de la révolution, il fut alors nommé aide de camp du duc d'Aiguillon, et passa, en 1792, à l'état-major du général Custine. Devenu ensuite général de brigade, il fut nommé, en 1793, chef d'état-major de l'armée du Rhin, et élevé l'année suivante au grade de général de division. Chargé de la conduite d'une division de cavalerie, sous le général Moreau, il se distingua au combat d'Ingolstadt, et contribua, par son talent et son courage, aux résul

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tats de la fameuse retraite de 1796. Nommé inspecteur général de cavalerie le 3 août 1797, il fit les campagnes de Suisse et de Naples, où il commanda une colonne de cavalerie, qui tailla en pièces les insurgés qui s'étaient rassemblés à Andria. Il fit la campagne de 1805, à la tête d'une division de dragons, et prit part aux batailles d'Elchingen et d'Ulm ainsi qu'à celle d'Austerlitz, au succès de laquelle il contribua par de brillantes charges. Il assista, l'année suivante, à la bataille d'Iéna, et fut nommé, après la prise de Berlin, inspecteur général du grand dépôt des chevaux pris sur l'ennemi. Envoyé en Espagne, il n'en revint que pour aller combattre à Wagram, où il donna des preuves d'un courage et d'une intrépidité extraordinaires. Plus tard, il fit partie de l'expédition de Russie, et vint, après les revers qui l'accompagnèrent, s'établir à Berlin, où il réorganisa la cavalerie française. Il fut mis à la retraite en 1816, mais fut, l'année suivante, rappelé au conseil d'État, et employé en qualité de commissaire du roi près de la régie générale des subsistances militaires; il fit ensuite longtemps partie de la chambre des députés, où il vota avec la majorité. Il est mort en 1828.

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BOURCIER MONTUREUX (JeanLéonard, baron de), né à Vezelise en 1646, nommé, en 1698, par le duc Léopold, procureur général de la cour souveraine de Nancy, rédigea pour la Lorraine un code qui fut longtemps observé dans cette province, et dont la Russie emprunta plus tard un assez grand nombre de dispositions. Bourcier fut ensuite successivement plénipotentiaire à la Haye et à Utrecht, et ambassadeur à Rome pour le duc de Lorraine. Il mourut en 1726. Son fils, Jean-Louis de BOURCIER-MONTUREUX, né à Luxembourg en 1687, fut son successeur à l'ambassade de Rome, et suivit à Vienne le duc François, lorsque ce prince fut nommé empereur d'Allemagne. Il mourut en 1749.

BOURDALOUE (Dominique), né en 1628 à Bourges, mort à Paris, en 1704.

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<< Bourdaloue, dit la Harpe, est con« cluant dans ses raisonnements, sûr « dans sa marche, clair et instructifdans << ses résultats; mais il a peu de ce qu'on peut appcler les grandes parties de « l'orateur, qui sont les mouvements, « l'élocution, le sentiment. C'est un ex«cellent théologien, un savant caté«< chiste plutôt qu'un savant prédica «teur. En portant toujours avec lui la <«< conviction, il laisse trop désirer cette << onction précieuse qui rend la conviction efficace. » Il y a beaucoup de vrai dans ce jugement, qui est pourtant d'une sévérité injuste. Sans doute, Bourdaloue n'eut point cette vivacité d'imagination et ces élans de sensibilité qui donnent tant de puissance à l'orateur; il ne faut point chercher en lui cette ardeur de génie qui anime Bossuet, ni cette onction pénétrante que Fénelon et Massillon répandent sur leurs discours; il est vrai que ce qui domine chez lui, c'est la raison et la logique, et qu'il ne remplit pas toute la définition de l'orateur, étant beaucoup plus occupé de persuader que de toucher et de plaire. Mais estce à dire qu'il n'ait été qu'un excellent théologien et un savant catéchiste, et qu'on soit en droit de lui contester le titre de prédicateur? Est-ce à dire que la logique ait tué chez lui l'éloquence, et qu'il ne doive pas compter parmi, les maîtres de la parole au dix-septième siècle? Oui, la démonstration, le raisonnement, sont sa principale et même son unique affaire; oui, il n'est occupé qu'à convaincre par la force des principes et l'enchaînement des preuves, et laisse à d'autres les séductions du langage et les ressources du pathétique; mais chez lui, la perfection du raisonnement est telle, qu'elle le dispense en quelque sorte des autres parties de l'éloquence, ou lui en tient lieu, pour mieux dire. Par la perfection du raisonnement, Bourdaloue arrive à plaire et à toucher. La vérité, chez lui, se présente avec une si lumineuse évidence, s'impose avec une force si pressante, que l'esprit qui la reçoit ne peut pas s'empêcher d'être charmé et d'être ému. Qu'on ne

dise pas que Bourdaloue est un froid orateur, et qu'il laisse froids ceux qu'il éclaire; chez lui, c'est la raison qui s'émeut, c'est la logique qui entraîne. Qu'on relise ses sermons sur la Conception, sur la Passion, sur le Jugement dernier, sur le Pardon des injures; quelle austérité de style! quelle régularité de méthode! Et cependant qu'il y a dans cette lecture d'intérêt pour l'esprit, et comme on est entraîné souvent par cette marche si mesurée ! C'est que partout règne une clarté qui réjouit la pensée, et une vigueur de raison qui la saisit. Quoiqu'il n'ait ni les mouvements passionnés, ni la sublimité de Démosthène, souvent Bourdaloue est aussi éloquent que lui. Il est certainement celui de nos orateurs qui lui ressemble le plus. Il lui ressemble par la solidité des preuves, la véhémence de l'argumentation, la mâle simplicité du discours, et souvent Démosthène n'est éloquent que par là. Les chefs-d'œuvre de l'orateur grec furent sans doute l'objet d'une étude attentive pour Bourda loue; tout porte à penser qu'il s'est formé à cette école. Son autre maître fut Pascal. Il apprit aussi de l'auteur des Provinciales l'art d'être éloquent en ne cherchant qu'à convaincre. Il hérita de lui cette rigueur de déduc tion qui transporte dans le raisonne ment oratoire les lois sévères de la démonstration géométrique. Jamais Bourdaloue ne ressent ces élans d'imagination et de génie qui souvent élèvent Pascal à une si grande hau teur; mais il l'égale par la force du bon sens et la puissante régularité de la méthode. Il semble qu'il ait sans cesse devant les yeux ces pensées sur l'art de persuader, où Pascal trace la route à l'orateur avec une précision si simple et si austère. Les rapports qui unissent ces deux grands maîtres n'ont pas échappé à Voltaire : il les place à côté l'un de l'autre dans le Temple du Goût. Il les montre s'entretenant ensemble sur le grand art d'arriver à l'éloquence par la raison.

La vie de Bourdaloue, malgré le rang éclatant qu'il occupa dans le

grand siècle, n'offre point la matière d'un récit. Tout entier aux devoirs de la prédication, il ne songea point à s'élever aux dignités ecclésiastiques; il n'eut point d'influence sur les affaires de l'Église; il ne joua point de rôle dans les débats religieux de l'époque. Il n'y a point dans sa vie d'autres événements que ses sermons. Les premiers qu'il fit après avoir été professeur de la compagnie des jésuites, furent prononcés dans la ville d'Eu, en présence de Mademoiselle, qui, frappée de son talent, voulut le connaître, et ne cessa dans la suite de lui donner des preuves d'amitié et de confiance. Il se fit entendre ensuite à Amiens, à Rennes, à Rouen. L'année 1669 est l'époque de son début à Paris. Appelé par la cour dans la chaire dont Bossuet, chargé de l'éducation du dauphin, venait de descendre, il fit oublier, par la raison parfaite et l'art profond de ses discours, les éloquentes improvisations de son prédécesseur. Ce serait peu de dire qu'il fut admiré par ses auditeurs; on accourait auprès de lui avec enthousiasme. La cour l'adopta avec passion, et ne tarissait pas sur ses éloges. L'em pressement pour l'entendre était tel, que madame de Sévigné écrivait à sa fille, en lui racontant sa journée du vendredi saint : « J'avois grande en<< vie de me jeter dans le Bourdaloue, « mais l'impossibilité m'en a ôté le goût. « Les laquais y étoient dès le mercredi, « et la presse étoit à mourir.» Aller en Bourdaloue, comme disait madame de Sévigné, devint un des plaisirs sérieux et nécessaires de ce monde, qui, avee tant de frivole élégance, conservait tant de gravité pour les occupations pieuses et les solides jouissances de l'esprit. Plusieurs traits rapportés par les contemporains montrent quel empire exerçait sur les âmes la parole du sévère orateur. Le plus remarquable c'est le mot familier, mais expressif, qui échappa au maréchal de Grammont au milieu d'un sermon auquel assistait toute la cour. On sait qu'il se leva tout à coup, et s'écria: « Mordieu ! il a raison, ne pouvant con

tenir le ravissement où le jetait la force persuasive de l'orateur. Louis XIV avait un des premiers rendu hommage au génie de Bourdaloue : il le combla toujours de marques de bienveillance et d'éloges flatteurs. Il disait qu'il aimait mieux entendre les redites de Bourdaloue que les choses nouvelles des autres. Lorsque, après la révocation de l'édit de Nantes, il l'envoya dans le Languedoc instruire les protestants, il disait : « Les cour<«<tisans entendront peut-être des ser<< mons médiocres, mais les Langue<< dociens apprendront une bonne « doctrine et une belle morale. »>

Il n'y eut qu'une voix dans le dixhuitième siècle sur Bourdaloue: ses contemporains, devançant la postérité, firent entendre autour de lui un concert unanime d'admiration et d'éloges. Fénelon seul ne lui rendit pas justice: Fénelon, génie facile, nature douce et passionnée, répugnait aux formes exactes et rigoureuses du raisonnement, et n'en comprenait pas la puissance. Il avait, d'ailleurs, sur l'éloquence sacrée des principes qui sacrifiaient toute espèce d'art aux devoirs religieux et lui faisaient rejeter, comme une recherche condamnable, toute prédication combinée et savante, toute structure laborieuse et habile de preuves et de leçons. On ne peut pas douter que ce prédicateur, dont il juge et critique longuement la manière dans le second dialogue sur l'éloquence, ne soit le portrait anonyme de Bourdaloue. Tout le prouve, jusqu'au reproche que Fénelon fait à ce personnage de fermer d'ordinaire les yeux en parlant, ce qui était comme on sait une habitude de Bourdaloue. On peut donc sans hésiter reprocher à Fénelon de méconnaître un grand génie, quand il ne voit dans celui qu'il attaque que des déductions exactes, des termes propres, des choses très-sensées et aucune variété, rien de vif, rien d'insinuant, rien d'élevé. Malgré l'autorité d'un juge tel que Fénelon, il n'est pas besoin de réfuter cet arrêt; nous n'aurions, pour le faire, qu'à reproduire les réflexions que nous a

inspirées une autre erreur d'un genre analogue, celle de la Harpe. Que les lecteurs frivoles et dédaigneux qui déprécient Bourdaloue, parce qu'ils n'ont pas la force de le lire, s'autorisent, s'ils veulent, de cette double injustice: cela n'empêchera jamais que Bourdaloue ne soit un modèle de la bonne prédication, une des premières gloires de l'éloquence religieuse et du siecle de Louis le Grand. Mais pour l'apprécier, pour le sentir, il faut un esprit grave ou mûri par l'étude, une raison sérieuse, un goût sincère du solide et du vrai.

BOURDEILLES, petite ville de l'ancien Périgord, avec titre de première baronnie de la province, et qui fait aujourd'hui partie du département de la Dordogne.

Bourdeilles (maison de), le plus ancien membre connu de cette maison est Hélie de Bourdeilles, qui vivait en 1044. Depuis, les seigneurs de Bourdeilles occupèrent toujours le premier rang parmi les barons de la province de Guyenne; mais aucun d'eux, jusqu'au quinzième siècle, ne joua un rôle assez important pour mériter ici une mention spéciale. Le premier qui se soit réellement distingué est Arnaud Ier, qui fut gouverneur du Périgord, et capitaine de l'une des compagnies d'hommes d'armes formées par Charles VII.

Hélie, l'un de ses fils, qui fut d'abord évêque de Périgueux, puis archevêque de Tours, et cardinal, se fit remarquer par son énergique opposition aux entreprises de Louis XI contre les franchises du clergé.

François II, arrière-petit-fils d'Arnaud Ier, se distingua dans les guerres d'Italie, sous le règne de François Ier. Il fut le père de Pierre de Bourdeilles, abbé commanditaire de Brantôme. (Voy. BRANTÔME.)

André, son fils aîné, se distingua dans les guerres de religion, et eut le commandement de l'armée de Guyenne pendant la maladie du duc de Montpensier. Il devint conseiller d'État, sénéchal et gouverneur du Périgord, et Henri III, dans le désir de récom

penser ses loyaux services, lui accorda, pour lui et pour ses héritiers, le droit de nommer à l'abbaye de Brantôme et à l'évêché de Périgueux, et d'en toucher les revenus.

Son petit-fils, Claude II, plus connu sous le nom de comte de Montrésor, est le dernier membre de cette famille qui ait joué un rôle important. Il est surtout connu pour sa participation à toutes les intrigues où fut mêlé Gaston d'Orléans, auquel il fut longtemps attaché en qualité de grand veneur, et qui en avait fait son conseiller et son ambassadeur. On a de lui des Mémoires qui contiennent des détails curieux pour l'histoire du temps, et qui sont intéressants par le ton de candeur et de bonne foi qui y règne. Ils ont été imprimés deux fois par les Elzevirs, avec d'autres pièces historiques, Cologne, 1663, 1 vol. in-12, et Leyde, 1665, 2 vol. in-12.

BOURDEL (Jehan). Voyez BARIL

LON.

BOURDELIN, nom d'une famille de savants distingués qui a vu trois de ses membres appelés à l'Académie des sciences, et un autre à l'Académie des inscriptions et belles-lettres. Claude BOURDELIN, le plus ancien, naquit en 1621, à Villefranche, près de Lyon, fut recu de l'Académie des sciences en 1668, et mourut le 15 octobre 1699. Il s'est particulièrement distingué dans la chimie. Son fils aîné, qui portait également le nom de Claude, embrassa la carrière médicale, et devint, en 1703, premier médecin de la duchesse de Bourgogne. Né à Senlis, le 20 juin 1667, il mourut à Paris le 20 avril 1711. Ainsi que son père, il n'a laissé aucun ouvrage; mais il consacrait toutes ses études à l'Académie des sciences.- François BOURDELIN, frère du précédent, choisit d'abord la jurisprudence, mais s'adonna surtout à l'étude des langues. Après avoir résidé dix-huit mois en Danemark en qualité de secrétaire d'ambassade, il revint à Paris, où il remplit secrètement les fonctions de traducteur des dépêches étrangères. Né à Senlis le 15 juillet 1668, il cessa de vivre le

24 mai 1717. L'Académie des inscriptions et belles lettres l'avait honoré de son choix. On a de lui l'Explication de toutes les médailles modernes frappées depuis deux ou trois siècles. -Louis-Claude BOURDELIN, son fils, naquit à Paris en 1695, et mourut le 13 septembre 1777. Professeur de chimie au Jardin des Plantes, il exerça aussi la médecine, et devint médecin de Mesdames. En 1727, l'Académie des sciences l'appela dans son sein.Il y eut dans la même famille un abbé BOURDELIN, né à Lyon en 1725, qui se voua à la carrière de l'instruction publique. Il mourut en 1783.

BOURDELOT (Jean), avocat au parlement de Paris, maître des requêtes d. Marie de Médicis, l'un des plus célèbres érudits du dix-septième siècle, était natif de Sens. Il mourut à Paris en 1638. On a de lui une édition de Lucien, Paris, 1615, in-fol., longtemps estimée; une édition d'Héliodore, Paris, 1619, in-8°, et enfin une édition de Pétrone, imprimée après sa mort, Amsterdam, 1663, et Paris, 1677, n-12. Suivant un de nos meilleurs critiques, M. Boissonade, les commentales dont Bourdelot a enrichi ses Éditions d'auteurs anciens ne sont pas rdignes d'éloges, quoiqu'ils aient été aits à la hâte.

aurait tort de se montrer trop sévère à son égard. On rencontre souvent dans les Almanachs des muses de jolis vers signés de son nom. Parmi les pièces qui lui font le plus d'honneur, il faut citer l'Eloge de Montaigne, in-18, an vIII; l'Eloge du Tasse, celui de Ninon de l'Enclos, l'Ode au silence et la Forêt de Brama, opéra en trois actes, musique de M. Eler. Il règne en général dans ses écrits une grande indépendance de raison qu'elle avait puisée dans Montaigne, son auteur favori. Elle aimait la musique presque autant que la poésie, et consacrait ce qui lui restait de loisir à l'étude de l'allemand, de l'italien et de l'anglais.

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Étant devenue veuve de nouveau, elle épousa en troisièmes noces M. Viot, administrateur des domaines. Madame d'Antremont n'était pas jolie de figure; mais elle avait une taille fort élégante, ce qui lui faisait dire avec esprit, en parlant d'elle-même : L'architecte a manqué la façade. Après son dernier mariage, elle se fixa à Paris, se lia intimement avec madame Dubocage, à qui elle fit obtenir une pension sur la fin de sa vie, et reçut chez elle la plus brillante société. Aussi recommandable par son esprit que par les qualités de son cœur, elle a été célébrée par Voltaire, la Harpe, la Tremblay et Blin de Sainmore. Elle mourut à la Ramière, près de Bagnols, le 9 août 1802, à l'âge de cinquante-six ans.

BOURDIN (Charies), chanoine, archidiacre et grand vicaire de Noyon, publia l'Histoire de Notre-Dame de Fieulaine, Saint-Quentin, 1662, in-12.

BOURDIC-VIOT (Marie-Anne-Heniette Payan de l'Étang de), égalenent connue sous le nom de madame l'Antremont, parce qu'elle était veuve le M. de Rivière, marquis d'Antrenont, lorsqu'elle épousa le baron de Bourdic, major de la ville de Nîmes. Vée à Dresde en 1746, mais amenée en France dès le bas âge, elle perdit, lans sa seizième année, son premier nari, qu'elle avait épousé à treize ans. Le goût qu'elle avait toujours eu pour es lettres n'en devint que plus vif, et lle rechercha des consolations dans la oésie. Madame d'Antremont faisait es vers avec beaucoup de facilité, avec rop de facilité peut-être; mais comme Elle composait surtout pour elle et our ses amis, et que ce fut presque oujours à son insu que ses producons littéraires furent publiées, on T. III. 15 Liv. (DICT. ENCYCL., ETC.)

BOURDIN (Gilles ), procureur général au parlement de Paris, l'un des jurisconsultes français les plus savants du seizième siècle, naquit à Paris en 1517, et y mourut en 1570. On a de lui un commentaire estimé sur la comédie d'Aristophane, intitulée : Les Thesmophories, commentaire qu'il dédia à François Ier; des Mémoires sur les libertés de l'Église gallicane, infolio qui se trouve à la bibliothèque royale parmi les manuscrits de Dupuy; Egidii Bordini paraphrasis in con-·

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