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mort de l'abbé Hugo, il travailla à la continuation des Annales de l'ordre de Prémontré, mais laissa cette œuvre imparfaite.

BLANQUET DE CHAYLA (ArmandSimon-Marie de), naquit à Marvejols (département de la Lozère) en 1769. Entré à l'âge de seize ans dans le corps de la marine royale, il s'y fit constamment distinguer par sa loyauté, sa bravoure et son dévouement. Il assista pendant sa carrière militaire à treize combats sur mer, et y reçut des blessures honorables. Il remplissait les fonctions de contre-amiral à la bataille d'Aboukir, et s'opposa avec chaleur, dans le conseil qui précéda la bataille, à la funeste résolution qu'avait prise l'amiral de combattre en ligne d'embossage. N'ayant pu faire prévaloir son avis, il revint à bord navré de douleur, mais déterminé à se battre jusqu'à la dernière extrémité. Frappé à la tête par un morceau de mitraille, sur la fin de l'action, il perdit l'usage de ses sens pendant une partie du combat. Étonné qu'on ne tirât plus, lorsqu'il reprit connaissance, il en demanda la raison. Sur la réponse qu'il ne restait qu'un seul canon en état : Tirez toujours, s'écria-t-il; le dernier coup est peutêtre celui qui doit nous donner la victoire. Forcé de se rendre cependant, il ne le fit qu'après une des plus belles defenses dont s'honore la marine francaise. A son retour en France, il se plaignit au gouvernement des trois contre-amiraux qui se trouvaient sous ses ordres après la mort de Brueys; mais ses plaintes furent mal accueillies; on le mit même à la retraite en 1803, et ce fut seulement au retour de Louis XVIII qu'il fut promu au grade de vice-amiral. Blanquet de Chayla est mort subitement à Versailles, en mai 1826.

BLANQUETADE, gué sur la Somme entre Abbeville et Saint-Valery, franchi, en 1346, par Édouard III.

BLANQUI (Jean-Dominique) naquit à Nice en 1759. Il fut élu député du département des Alpes-Maritimes, à la Convention nationale, lors de la réunion de ce département à la république

française. Le 6 juin 1793, il signa la protestation contre les mesures qui furent la suite des journées du 31 mai et suivantes, et fut alors compris parmi les soixante et treize députés décrétés d'arrestation; mais le 8 juillet 1795, il fut réintégré, et nommé membre du Conseil des Cinq-Cents; il en sortit en 1797. Nommé après le 18 brumaire sous-préfet de Paget-Thenières, il occupa cette place jusqu'en 1814, époque de l'occupation du comté de Nice par les Piémontais. Il se retira alors dans le département d'Eureet-Loir. Pendant les cent jours, il fut nommé sous-préfet de Marmande; mais il fut destitué en 1815. Il vint alors se fixer à Paris, où il mourut du choléra, en 1832. On a de lui un grand nombre de rapports intéressants sur les monnaies, les poids et mesures, les canaux et les grandes routes. Il est aussi l'auteur d'une brochure publiée en 1794, sous le titre de : Mon agonie de dix mois, où l'on trouve des faits curieux pour l'histoire contemporaine.

BLANQUI (Jérôme-Adolphe), fils du précédent, naquit à Nice, ancien département des Alpes-Maritimes, le 21 novembre 1798. Après de brillantes études faites au lycée de cette ville, il vint à Paris, où, après s'être livré pendant quelque temps à l'enseignement des langues anciennes, il étudiait la médecine, lorsqu'il fit la connaissance de J. B. Say, qui l'initia aux principes de l'économie politique, et détermina sa vocation pour cette science.

Dès ce moment, M. Blanqui se livra tout entier à l'étude des économistes de tous les pays, et commença à parcourir l'Europe pour y observer les procédés de l'industrie, la législation des douanes, l'organisation des prisons, des secours publics, etc. A l'âge de dix-neuf ans, il avait déjà publié sur le concordat une brochure qui révélait des études sérieuses et spéciales.

En 1824, il publia sur l'Angleterre un volume intitulé: Voyage d'un jeune Français en Angleterre, qui eut beaucoup de succès. En 1826, il visita une portion de l'Espagne, fut dénoncé à la police de ce pays comme agent du parti

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libéral et forcé de revenir sur ses pas. Il a raconté lui-même dans son Voyage à Madrid, publié la même année, quelques-unes des particularités de cette excursion, dont le récit a été traduit en langue allemande. M. Blanqui faisait paraître en même temps son Précis élémentaire de l'économie politique, tiré à grand nombre d'exemplaires, et bientôt épuisé. Il lui donnait pour auxiliaire le Résumé de l'histoire du commerce et de l'industrie, ouvrage écrit avec une grande vivacité de style, et où se trouvaient racontés pour la première fois les grands faits commerciaux du monde, expliqués par l'économie politique.

Ces deux ouvrages fixèrent sur leur auteur l'attention des hommes spéciaux. M. Blanqui fut nommé professeur d'économie politique à l'école du commerce, qui venait d'être fondée à Paris par MM. Casimir Perrier, Ternaux, Chaptal et Laffitte. Depuis cette époque il y prononça tous les ans, dans les séances publiques de fin d'année, des discours présentant le résumé concis, énergique et pittoresque de la situation économique de l'Europe. Il a donné, en 1827, une Histoire de l'exposition des produits de l'indus

trie.

Appelé, en 1830, à la direction de l'école spéciale du commerce, il fut nommé, en 1833, à la chaire d'économie politique du Conservatoire des arts et métiers, en remplacement de son illustre maître, J. B. Say, qui venait de mourir.

Ses cours, suivis avec empressement par une foule nombreuse d'auditeurs, ont donné une impulsion prononcée à l'étude de l'économie politique. C'est après plusieurs années d'exercice du professorat que M. Blanqui a publié son Histoire de l'économie politique en Europe, depuis les anciens jusqu'à nos jours, en deux volumes in-8°, suivis d'un catalogue raisonné de tous les livres d'économie politique. Ce grand ouvrage a ouvert l'auteur les portes de l'Institut (Académie des sciences morales et politiques), et lui a donné un rang distingué

parmi nos plus célèbres économistes.

M. Blanqui y a passé en revue tous les auteurs, tous les systèmes, et les a caractérisés de la manière la plus impartiale et la plus éclairée. C'est un travail qui suppose des lectures immenses, et qui résume, sous les plus vives couleurs, toutes les tentatives économiques qui se sont succédé en Europe depuis les anciens jusqu'à nos jours. Ce livre est devenu le guide obligé de tous les hommes qui étudient la science. M. Blanqui n'appartient à aucune école exclusive; il semble vouloir faire entrer l'économie politique dans une voie nouvelle, en la dépouillant du matérialisme industriel des Anglais et des rêveries de l'école allemande. C'est un homme essentiellement pratique. Depuis qu'il a été admis au sein de l'Institut, l'Académie des sciences morales l'a chargé de deux missions importantés, l'une en Corse, l'autre en Afrique. Les rapports qu'il a présentés à son retour sur ces deux contrées si intéressantes aux yeux de l'économiste, ont produit une grande sensation. L'auteur les y a peintes dans leur simplicité native avec une rare vigueur de style, sans exagération ni faiblesse. Le gouvernement a répondu à ses indications par le vote de crédits considérables en faveur de la Corse. On se souvient encore de l'impression générale qui a suivi le rapport de M. Blanqui sur notre colonie africaine. Ce fut comme une soudaine révélation du triste état dans lequel se trouvait notre armée, des souffrances qu'elle endurait, des illusions qu'on avait trop longtemps caressées. La fermeté de l'économiste, la justesse de ses vues, l'impartialité de ses jugements n'ont pas peu contribué à éclairer l'opinion sur cette grave question.

M. Blanqui a lu à l'Académie, dans la séance publique du 2 mai 1840, une notice biographique pleine de détails neufs et curieux sur le célèbre économiste-ministre Huskisson. Ce savant peut être considéré aujourd'hui conme le chef de l'école économique en France.

BLARU, terre et seigneurie de Nor

mandie, à treize kilomètres nord-ouest de Mantes, érigée en marquisat en 1661; elle fait aujourd'hui partie du département de Seine-et-Oise.

BLASON. La chevalerie a produit son art et sa science, le blason, qui est devenu une langue si féconde, si pleine de loyauté et d'amour, si riche de mystérieux symboles, où se jouait l'imagination enfantine et profonde de la noblesse féodale. On l'importa en Angleterre, on l'imita en Italie, on ne le connut point en Espagne; mais il prit un grand développement en France et en Allemagne, car, dans ces deux pays, la féodalité s'est trouvée sur son sol natal, et y a produit tous ses fruits. « Le blason, dit Menestrier, est une espèce d'encyclopédie: il a sa théologie, sa philosophie, sa géographie, sa jurisprudence, sa géométrie, son arithmétique, son histoire et sa grammaire. La première explique ses mystères; la seconde explique les propriétés de ses figures; la troisième assigne les pays d'où les familles tirent leur origine, ceux qu'elles habitent, et ceux où leurs diverses branches se sont étendues; la quatrième explique les droits du blason pour les brisures, les litres, la position des armies aux lieux publics à l'occasion des patronages; la cinquième considère les figures et leur assiette; la sixième en examine le nombre; la septième en donne les causes, et la derniere explique tous les termes et découvre leurs origines (*). ›

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L'étymologie la plus vraisemblable du mot blason le fait dériver de l'allemand blasen (sonner du cor), parce que, suivant le P. Menestrier, c'était au son du cor que le page ou l'écuyer d'un chevalier signalait son arrivée dans un tournoi. A cet appel, les hérauts allaient reconnaître les armes du nouveau venu, et l'introduisaient dans l'enceinte en proclamant ou blasonnant la forme et la qualité de ses armoiries. Il est assez difficile de déterminer d'une maniere précise l'épo

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que de la création des armoiries. On ne peut chercher leur origine dans les signes isolés et variables au gré des individus qu'affectaient de porter les guerriers anciens et les chefs barbares. Elles diffèrent en effet essentiellement de ces signes, par les règles certaines et constantes qui servent à les déterminer, et surtout par leur transmission héréditaire dans les familles. C'est au temps des premières croisades que l'opinion la plus vraisemblable fait remonter l'origine des distinctions héraldiques. C'est en effet à cette époque que remontent les plus anciens monuments auxquels on puisse appliquer avec certitude la science du blason. Trois éléments essentiels servent à constituer cette science: ce sont 1° l'écu, 2o les émaux, 3° les pièces et les meubles. C'est de la diversité des formes que subissent ces éléments, du rôle plus ou moins caractéristique qu'ils affectent dans l'ensemble des armoiries, que résultent la configuration et le sens total du blason. Nous ne pouvons faire connaître ici les variétés innombrables dont sont susceptibles les signes héraldiques; nous nous contenterons d'exposer sommairement le caractère spécial de leurs trois éléments constitutifs.

L'écu, qui est le champ des armoiries, affecte le plus souvent la forme d'un carré long, terminé par une pointe peu saillante à sa partie inférieure. Les écus sans pointe, ou tout à fait carrés, qu'on appelle écus en bannière, sont fort rares. On désigne sous le nom d'écu d'attente, l'écu non chargé d'émaux ou de meubles. Trois parties doivent être distinguées dans l'écu : le haut ou le chef, le milieu ou le centre, et le bas ou la pointe. Il se subdivise encore en quatre parties ou partitions, que les vieux armoriaux appellent les quatre coups guerriers, savoir : le parti, qui coupe l'écu horizontalement en deux parties égales; le coupé, qui le scinde verticalement; le tranché et le taillé, qui le traversent de lignes diagonales menées de droite à gauche et de gauche à droite. Cette division ou partition de l'écu

donne ce qu on appelle les quartiers, et se subdivise en dix-sept répartitions, dont la plus remarquable est celle qui produit l'écusson écartelé, c'est-àdire où l'on voit dans le premier et le troisième, et dans le deuxième et le quatrième quartier, les armes réunies de deux familles ou de deux nations.

Sous le nom d'émaux on comprend les métaux, les couleurs et les fourrures, qui servent à caractériser plus particulièrement le champ de l'écu. Le blason emploie deux métaux : l'or et l'argent; cinq couleurs lazur ou bleu, le gueules ou rouge, le sinople ou vert, le pourpre ou violet, et le sable ou noir; enfin deux fourrures: le vair ou petit-gris et l'hermine. Un principe fondamental du blason exige que l'on ne mette pas couleur sur couleur, métal sur métal, ni fourrure sur fourrure. Le dessin emploie des signes spéciaux pour représenter ces différents émaux et leur agrégation particulière. L'azur est figuré dans les gravures par des hachures horizontales, le gueules par des hachures perpendiculaires, etc.

Outre les émaux, le blason se compose encore de pièces, de meubles et d'ornements extérieurs. Neuf pièces principales, dites honorables, peuvent distinguer le champ de l'écu; ce sont le chef, que nous avons défini plus haut; la face (bande posée horizontalement sur l'écu); le pal, qui occupe perpendiculairement le milieu de l'écu; la croix, formée par le croisement du pal sur la face; la bande et la barre (bandes qui inclinent à droite ou à gauche); enfin le chevron, le sautoir et le canton.

Sous le nom de meubles, on comprend toutes les figures, ou naturelles ou artificielles, qui apparaissent isolément ou par groupes dans l'ensemble des armoiries. Les figures sont très-nombreuses et peintes ordinairement avec les émaux : ainsi, des licornes d'azur, des croix d'or, des tours d'argent, des ours de sable, etc., etc., sont des images qui se rencontrent fréquemment dans les armoiries. Assez souvent ces divers emblèmes ren

ferment une allusion allégorique à un fait glorieux pour la famille qui les porte, ou rappellent son nom par un rapport de consonnance avec celui des objets représentés. Ainsi la maison de Créqui portait des criquets (espèce d'arbuste épineux), celle de Mailly des maillets, etc.

Passons maintenant à la définition des ornements extérieurs qui se superposent de différentes manières autour du cadre des armoiries. Ces ornements extérieurs sont de trois espèces; ce sont 1° les timbres, dénomination qui comprend les casques, les cimiers et les différentes sortes de couronnes de rois, de ducs, de marquis, de comtes, etc.; les timbres se placent immédiatement au-dessus de l'ecu; 2o les lambrequins, bandes d'étoffes ou rubans qui s'enroulent autour du timbre et lui servent d'ornements; 3° les.tenants et supports, figures d'hommes ou d'animaux placées des deux côtés de l'écusson et qui supportent le tmbre. Enfin on distingue encore dans l'écu la devise et le cri de guerre, qui se lisent ordinairement au-dessous de l'écu et au-dessus du timbre.

C'était le roi qui conférait les armoiries. Ce n'était point seulement sur les boucliers qu'on les portait, on les figurait aussi anciennement sur les vêtements; on les attachait sur les tombeaux, aux portes des temples, aux tours et aux murailles des châteaux plus tard on les mit sur les monnaies, sur les anneaux dont on signait les actes; enfin, sur les armes et sur tout ce qui était à l'usage du chef. Lorsque le dernier rejeton d'une famille noble mourait, on l'enterrait avec son casque, son bouclier et son anneau. Dès lors les armes de cette famille étaient éteintes; elles étaient comme ensevelies avec le mort.

Les armoiries étaient de plusieurs espèces; on en avait pour les dignités, les terres, les sociétés ou communautés auxquelles on appartenait; enfin, pour sa famille. Amsi, un évêque mettait dans ses armes celles de son père, plus une mitre ou une crosse, plus une couronne de comte, si son

évêché lui donnait ce titre; enfin, l'emblème qui appartenait à telle ou telle communauté dont il faisait partie.

BLASON. On nommait encore ainsi, dans les quinzième et seizième siècles, de petites pièces de poésie satirique ou louangeuse. Voici comment s'exprime Clément Marot, en se défendant, auprès des dames de Paris, d'adieux satiriques qu'on l'accusait de leur avoir faits en quittant une fois la capitale :

Croyez qu'il n'est blason tant soit infame,
Qui scut changer le bruit d'honneste femme,
Et n'est blason, tant soit plein de louange,
Qui le renom de folle femme change;
On a beau dire, une colombe est noire,
Un corbeau blanc; pour l'avoir dit, faut croire,
Que la colombe en rien ne noircira,
Et le corbeau de rien ne blanchira.

Ces vers font parfaitement connaître la double destination du blason. Il est à présumer que c'est du blason satirique qu'est venu le mot blasonner, qu'on emploie quelquefois pour dire, faire la critique de la personne, de l'esprit ou de la conduite de quelqu'un.

BLAVET, rivière de Bretagne, passe à Pontivy, et se jette dans l'Océan après un cours de six myriamètres et demi.

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BLAVET (Jean-Louis), fils du célè bre musicien compositeur de ce nom naquit à Besançon, le 6 juillet 1719, fit d'abord partie de l'ordre des bénédictins, qu'il quitta ensuite pour reprendre la vie séculière, en conservant l'habit ecclésiastique et le titre d'abbé. Il était, avant la révolution, bibliothécaire du prince de Conti et censeur royal. On lui doit plusieurs ouvrages estimés, entre autres: Essai sur l'agriculture moderne, in-12, 1775, composé avec le chanoine Nolin; Théorie des sentiments moraux de Thomas Smith, 2 vol. in-12, 1775 et 1797; Mémoires historiques et politiques de la Grande-Bretagne et de l'Irlande, sous les règnes de Charles II, Jacques II, Guillaume III et Marie, traduits de l'angiais du chevalier Jean Dalrymple, 2 vol. in-8°, 1776 et 1782; Recherches sur la na

ture et les causes des richesses des nations, traduites de l'anglais ́d'Adam Smith, 1781, 6 vol. in-12, et 1800, 4 vol. in-8°. L'abbé Blavet est mort en 1809.

BLAYE, Blaventum, Blavium, Blavia, ville de l'ancienne Guyenne, à vingt kilomètres nord-ouest de Bor-deaux, est aujourd'hui le chef-lieu de l'un des arrondissements du département de la Gironde, et renferme une population de 3855 habitants. Cette ville est ancienne; le roi Caribert Ier y mourut et y fut enterré en 570. Plus tard, elle tomba au pouvoir des Anglais, et fut reprise par les Français en 1339. Les calvinistes s'en emparèrent en 1568, et en détruisirent toutes les églises. Elle prit ensuite le parti de la ligue, et fut assiégée par le maréchal de Martignon; mais un secours envoyé par les Espagnols força ce général à lever le siége. Blaye fut encore assiégée inutilement par les Anglais en 1814. C'est dans cette ville que la duchesse de Berry vint terminer, en donnant le jour à une fille, en 1832, son aventureuse entreprise sur la Vendée (Voyez BERRY [Caroline, duchesse de]).

BLAZE (Henri-Sébastien), musicien, naquit à Cavaillon, en 1763. Envoyé par son père à Paris, pour y étudier le notariat, il y fit la connaissance de Séjan, et devint un de ses premiers élèves pour l'orgue et le piano. Devenu notaire à Cavaillon, il ne renonça point à la musique, et ses compositions obtinrent de brillants succès au concert de Marseille, l'un des plus remarquables de la France. En 1799, il revint à Paris, et s'y livra tout entier à son art favori. Il publia un œuvre de romances, deux œuvres de sonates, et des duos pour harpe et violon, dont madame Bonaparte accepta la dédicace en 1800. C'est alors qu'il écrivit son opéra de Sémiramis, qui ne fut point représenté, mais dont la partition, connue de Grétry, de Méhul, ses amis, et des premiers musiciens de Paris, lui valut le titre de correspondant de l'Institut. Après la réorganisation de ce corps savant, il

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