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du comté d'Artois, dont il relevait, et qui appartenait, du moins de droit, à Marie de Bourgogne. Ce fut de transporter, en vertu de son autorité royale, 'hommage de ce comté à l'image de la Vierge qui se trouvait dans l'église principale de Boulogne. En effet, par lettres patentes datées d'Hesdin, au mois d'avril 1478, avant Pâques, il déclara la sainte Vierge seule souveraine de Boulogne, et se reconnut son vassal, par le relief d'un cœur d'or du poids de treize marcs que lui et ses successeurs, rois de France, lui payeraient à leur avénement à la couronne, en lui faisant hommage du Boulonnais. Il alla lui-même accomplir cette cérémonie le 18 août suivant; et tous ses successeurs, jusqu'à Louis XV, inclusivement, se soumirent aux prescriptions de ses lettres patentes; seulement, au lieu d'aller eux-mêmes porter le cœur d'or à Notre-Dame de Boulogne, ils se contentèrent de lui en envoyer la valeur.

BOULOGNE (Jean-Baptiste), sergent, né dans le département de la Marne. Ayant aperçu, pendant l'attaque des ouvrages de San-Giacomo, un détachement de quatre cents Autrichiens embusqués dans un jardin, se présenta à la seule porte par laquelle ils pussent sortir, et les somma de mettre bas les armes. Cette audace épouvanta l'ennemi, qui se rendit à discrétion.

BOULOIRE, village et baronnie du Maine, à dix-huit kilomètres sudest du Mans (Sarthe), érigée en ba-.

rounie en 1593.

BOUQUEROT (J. B., baron Desessard), né à Asnan en 1771, entra au service en 1791 en qualité de volontaire du premier bataillon de la Nièvre, passa par tous les grades inférieurs, et fut nommé, en 1811, colonel du quatrième régiment de dragons. Il avait fait toutes les campagnes de 1792 à 1805 aux armées du Nord, de Sambre-et-Meuse, d'Italie, d'Helvétie, d'Orient et d'Allemagne; celles de Prusse en 1806 et 1807, d'Autriche en 1809, d'Espagne de 1810 à 1814, et enfin les immortelles campagnes de France en 1814 et 1815.

C'est en 1814 que, près de Nangis, le colonel Desessard, à la tête du quatrième régiment de dragons, enfonça un carré de dix mille Russes, le força à mettre bas les armes, et enleva ensuite une batterie de quatorze pièces de canon. Napoléon, après avoir félicité ce brave officier sur sa belle conduite, le nomma officier de la Légion d'honneur sur le champ de bataille.

BOUQUET (dom Martin), l'un des savants bénédictins de la congrégation de Saint-Maur, naquit à Amiens le 6 juin 1685, et prononça ses vœux en 1706. Nommé bibliothécaire de l'abbaye de Saint-Germain des Prés à Paris, il se démit, peu de temps après, de cette charge, afin d'avoir plus de temps pour se livrer à l'étude. Après avoir été le collaborateur du P. Montfaucon, qu'il aida dans la publication de quelques-uns de ses savants ouvrages, il s'occupait de recueillir les matériaux d'une nouvelle édition de l'historien Flavius Josèphe, lorsqu'il apprit qu'un savant distingué d'Amsterdam, Havercamp, s'occupait d'un travail semblable. Le P. Bouquet s'empressa de lui adresser les notes qu'il avait déjà réunies, et les recherches du bénédic tin ne contribuèrent pas peu au succès de cette édition de l'historien juif, laquelle parut à Amsterdam en 1726. Mais déjà, à cette époque, dom Bouquet travaillait au grand ouvrage qui devait lui assurer la place distinguée qu'il occupe dans les fastes de l'érudition française. Nous voulons parler de la grande collection dont il publia, en 1738, les deux premiers volumes, sous le titre de Rerum gallicarum et francicarum scriptores. Dès l'année 1676, Colbert avait conçu l'idée de publier une nouvelle collection des historiens de France. A sa mort, Letellier, archevêque de Reims, avait repris son projet, et proposé à Mabillon de se charger des détails de la publication. Mais ce bénédictin regarda ce travail comme étant au-dessus de ses forces, et n'accepta pas. D'Aguesseau, devenu ministre, s'oc cupa aussi de cette idée, et en confia l'exécution au P. Lelong, qui mou

rut en 1721, sans avoir rien publié. Ce fut alors que dom Denys de SainteMarthe, supérieur général de la congrégation de Saint-Maur, demanda que ses religieux fussent chargés de la continuation de cette entreprise nationale, et en donna la direction à dom Bouquet. Ce savant publia successivement les huit premiers volumes de la collection, et mourut à Paris, au monastère des Blancs-Manteaux, en 1754. La collection commencée par dom Bouquet, continuée successivement par d'autres religieux de sa congrégation, et, depuis l'abolition des ordres monastiques, par l'Académie des inscriptions et belles-lettres, est maintenant arrivée à son vingtième volume. Nous donnerons, à l'article HISTORIENS DE FRANCE, plus de détails sur ce monument national.

BOUQUET (Pierre), neveu du précédent, avocat, mort en 1781, est auteur des ouvrages suivants : Le Droit public de France, éclairci par les monuments de l'antiquité, tome 1er, 1756, in-4°; la suite n'a pas paru; Lettres provinciales, ou Examen impartial de l'origine de la constitution et des révolutions de la monarchie française, 1772, in-8°; Tableau historique, généalogique et chronologique des trois cours de France, 1772,

in-8.

BOURBON L'ARCHAMBAULT, Borbonium Arcimbaldi, ancienne capitale du Bourbonnais, auquel elle a donné son nom, ainsi qu'à la maison royale, dont une branche occupe encore aujourd'hui le trône de France. Cette ville, qui est située à vingt-cinq kil. de Moulins, est aujourd'hui l'un des chefs-lieux de canton du département de l'Allier. On fait remonter assez haut son orig.ne; les savants y voient l'Asa Bormonis ou Borvonis des itinéraires romains. Quoi qu'il en soit, c'était au huitième siècle une ville assez importante, puisqu'elle put arrê ter Pepin, qui l'assiégea et la prit en 759. Ce prince la donna, dit-on, à l'un de ses parents, qui en transmit la possession à sa postérité. C'est de ce parent de Pepin que quelques historiens

font descendre les sires de Bourbon. Un assez grand nombre de ces seigneurs portèrent le nom d'Archambault, qui depuis a été ajouté à celui de la ville.

Bourbon-l'Archambault compte aujourd'hui près de trois mille habitants. Cette ville possède des eaux minérales très-renommées. Il reste du château des anciens sires de Bourbon des ruines remarquables, mais au milieu desquelles on regrette de ne plus trouver de traces de l'ancienne Sainte-Chapelle, élevée par la régente Anne de France, et l'un des plus grecieux monuments du quinzième siècle.

Pendant la révolution de 1789, Bourbon-l'Archambault échangea son nom contre celui de Burges-les-Bains.

BOURBON-LANCY, ville de l'Autunois et de l'ancien duché de Bourgogne, en latin, Borbonium Anselmi, siége autrefois d'un bailliage dont la juridiction était assez étendue, aujourd'hui l'un des chefs-lieux de canton du département de Saône-et-Loire. Le lieu qu'occupe aujourd'hui cette ville était déjà habité à l'époque romaine. Il est désigné, dans les anciens itinéraires, par le nom d'Aquæ Nisenii (*), dénomination qui fait remonter à une assez haute antiquité la célébrité des eaux minérales auxquelles Bourbon-Lancy doit, encore aujourd'hui, toute sa richesse. Le nom de Bourbon-Lancy fut, pendant la révo lution de 1789, changé en celui de BelleVue-les-Bains. Cette ville compte deux mille huit cent quarante - huit habitants.

BOURBON-VENDÉE, nom donné, en 1815, au chef-lieu du département de la Vendée, fondé en 1805, sous le nom de Napoléon-Ville, sur les ruines de l'ancienne forteresse de la Roche-surYon. (Voyez ROCHE-SUR-YON (la).

BOURBON (Ile), nommée d'abord Mascarenhas par les Portugais qui la découvrirent, en 1545; elle échangea ce nom pour celui de Bourbon, en 1642, époque où M. de Prony en

(*) Walckenaer, Géographie historique des Gaulois, t. I, p. 372.

prit possession au nom du roi de France.

Cette île est située dans l'océan Oriental, sous le 21° degré de latitude sud, et le 53 de longitude est. Sa plus grande longueur de l'extrémité nord à l'extrémité sud est. d'environ soixante-deux kilomètres; sa plus grande largeur d'environ quarante à quarante-quatre kilomètres; sa circonférence, en suivant les bords de la mer, de deux cent treize kilomètres, et sa superficie de deux cent trente et un mille cinq cent cinquante hectares.

Pendant longtemps elle ne fut fréquentée que par les aventuriers de la mer des Indes. Mais en 1641, après la cession qu'en fit Louis XIV à la compagnie des Indes orientales, celleci envoya à Bourbon une vingtaine d'ouvriers français qui s'y fixèrent; d'autres y furent successivement expédiés pendant les années 1673, 1688, etc. Mais ce fut seulement en 1710 que la compagnie des Indes établit dans cette île une administration régulière. Un gouverneur nommé par le roi fut chargé de l'administration supérieure, et fut assisté d'un conseil composé des principaux employés. Ce tribunal était, du reste, soumis pour les appels au conseil souverain de Pondichery. L'île avait été divisée en sept paroisses, dont chacune était administrée par un curé et un employé de la compagnie.

La culture du tabac fut la seule à laquelle s'adonnèrent les habitants jusqu'en 1717, époque de l'introduction du café, dont le commerce y prit une rapide extension. A cette époque, la population de Bourbon, composée de blancs et de noirs, s'élevait à peine à deux mille individus. L'île resta environ un siècle entre les mains de la compagnie des Indes, qui la rétrocéda au roi en 1764. Un gouverneur et un intendant, dont la résidence était à l'ile de France, administrèrent alors les deux îles. Ce fut l'intendant, M. Poivre, qui acheva d'organiser toutes les branches du service. Les habitants de Bourbon lui durent aussi

l'introduction d'une foule de végé. taux précieux. Cette île possédait, en 1789, une population de soixante et un mille deux cents individus, dont dix mille blancs, douze cents affranchis, et cinquante mille esclaves. Par suite des décrets de l'Assemblée constituante des 2 et 28 mai 1790, une assemblée coloniale y fut formée et s'empara de tous les pouvoirs. De 1790 à 1795 l'influence révolutionnaire domina les habitants; mais, en 1798, les modérés réussirent à exclure de l'assemblée coloniale les plus exaltés. En 1799, la réaction fut complète, et cent huit propriétaires furent déportés aux îles Séchelles; mais le navire qui les transportait, attaqué par une frégate anglaise, fut coulé bas, et les déportés, aussi bien que les hommes de l'équipage, furent tués ou noyés. Jusqu'en 1803 l'île Bourbon, qui avait pris sous la république le nom d'île de la Réunion, se gouverna elle-même. L'assemblée coloniale reçut les ambassadeurs de Tippoo-Saïb, et envoya à ce prince des secours contre les Anglais. Mais après la paix d'Amiens, l'autorité de la métropole fut rétablie à Bourbon, et le général Decaen y fut envoyé comme administrateur. Un commandant particulier et un sous-préfet colonial furent aussi établis à Bourbon, et l'assemblée coloniale cessa ses fonctions. Mais le 8 juillet 1810, les Anglais y débarquèrent quatre mille hommes, malgré la plus vive résistance de la garnison, composée de quelques centaines d'hommes réunis à douze cents gardes nationaux, et, le 9 juillet, une capitulation fit passer cette île aux Anglais, dont l'administration fut douce et modérée. Ils la rendirent à la France, le 6 avril 1815, en vertu du traité de Paris du 30 mai 1814. Bourbon reprit alors son ancien nom. Quoique les habitants de Bourbon ne se fussent point associés au mouvement qui remit, en 1815, la France sous le sceptre de Napoléon, le 5 octobre 1815, une escadre anglaise somma l'île de se rendre, et sur le refus du gouverneur, Bouvet de Lozier (voyez ce nom),

un blocus fut établi jusqu'à la seconde restauration, où l'état de guerre cessa. De 1815 à 1836, la prospérité de l'île Bourbon alla toujours croissant: la culture de la canne à sucre y prit surtout un très-grand développement, et c'est aujourd'hui le principal produit agricole de la colonie.

La circonscription judiciaire de la colonie comprend: 1° une cour royale, séant à Saint-Denis; 2° deux cours d'assises; 3° deux tribunaux de première instance, séant l'un à Saint-Paul et l'autre à Saint-Denis; 4° six justices de paix, à Saint-Denis, Sainte-Suzanne, SaintBenoît, Saint-Paul, Saint-Louis et Saint-Pierre. Il y a à Bourbon deux villes, Saint-Denis et Saint-Paul, et huit bourgs ou villages. La ville de SaintDenis est le chef-lieu de la colonie et le siége du gouvernement; elle est située dans l'arrondissement du Vent,au nord de l'île; la ville de Saint-Paul, chef-lieu de l'arrondissement Sous le Vent, est située au sud. La population de l'île s'élevait, en 1837, à cent neuf mille trois cent trente individus, dont trente-neuf mille huit cent dix-sept libres, et soixante-neuf mille cinq cent treize esclaves.

Le conseil colonial de Bourbon se compose de trente membres, élus pour cinq ans, par les colléges électoraux de la colonie. Bourbon entretient en outre à Paris deux délégués, dont le traitement est fixé à vingt mille francs pour chacun. Le commandement et la haute administration appartiennent au gouverneur ; le commandement des troupes et le service militaire sont confiés à un commandant militaire. Les différentes parties du service sont administrées par un ordonnateur, un directeur de l'intérieur et un procureur général; un inspecteur général veille à la régularité du service administratif. Le nombre des communes est de douze, ayant chacune un conseil municipal, dont les membres sont élus pour quatre ans par les électeurs communaux.

Il existe à Bourbon: un collége établi à Saint-Denis; un pensionnat pour les garçons à Saint-Paul; vingt-neuf écoles pour les garçons, et vingt-qua

tre pour les filles. Au 1er janvier 1887,le nombre total des élèves de ces différentes écoles et institutions s'élevait à deux mille trois cent seize, dont quatorze cent quatre-vingt-six garçons et huit cent trente filles. On trouve dans l'île : deux hôpitaux, l'un à Saint-Denis, l'autre à Saint-Paul, tous deux administrés en régie; deux administrations de bienfaisance, l'une à Saint-Denis, pour les communes du Vent, l'autre à Saint-Paul, pour les communes Sous le Vent; seize édifices consacrés au culte; une commission spéciale de santé, composée de six membres titulaires et de six suppléants; deux prisons, l'une à SaintDenis, l'autre à Saint-Paul; une chambre de commerce; une bibliothèque à Saint-Denis, composée en 1833, de trois mille sept cent soixante-douze volumes; enfin, trois imprimeries particulières. On imprime à Bourbon 1° quatre journaux; 2o l'Annuaire de Bourbon; 3° le Bulletin officiel de Bourbon.

BOURBON (maison'de). -- Les hommes issus de cette maison, et qui ont porté le nom de Bourbon, ont été mêlés tant de fois dans les événements les plus graves de l'histoire de France, et notamment dans les trois derniers siècles, ils ont exercé sur les destinées de notre pays une influence si grande, qu'une longue notice, consacrée au récit de leurs actions, ne serait assurément pas déplacée dans cet ouvrage. Toutefois, pour nous conformer à l'ordre et au plan que nous avons suivis jusqu'à présent, nous avons dû nous renfermer ici dans d'étroites limites. Nous nous bornerons donc à présenter, dans un tableau d'ensemble, l'histoire des Bourbons depuis les origines vraiment historiques de la famille jusqu'au moment où Henri de Navarre, l'un d'entre eux, fut porté sur le trône de France, autant par son courage, son habileté, les circonstances et sa bonne fortune, que par les droits qu'il tenait de sa naissance. Il sera fait mention ailleurs, dans des biographies séparées, des personnages de cette famille, ducs, princes ou rois, qui, depuis la fin du seizième siècle

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1064. Archambaud IV. 1078. Archambaud V. 1096. Archambaud VI. Archambaud VII. On ne connaît pas la date de la mort de son père. 1171. Archambaud VIII. 1200. Mathilde.

1215. Archambaud IX.

1242. Archambaud X.
1249. Mathilde.

1262. Agnès et Jean de Bourgogne. 1283. Beatrix, fille d'Agnès, succéda à sa mère, avec son époux, Robert de France, comte de Clermont en Beauvoisis. Robert était le sixième fils de saint Louis. Avec lui commence la dynastie féodale des Bourbons, issus de la famille capétienne. Cependant, après la mort de Béatrix (1310), ce ne fut point Robert qui hérita des domaines de la maison de Bourbon, mais Louis, son fils aîné (*). En 1327, le roi de France, Charles le Bel, érigea en duché-pairie la sirerie de Bourbon, et la même année il donna au nouveau duc le comté de la Marche en échange de celui de Clermont.

En 1342, les deux fils de Louis, Pierre et Jacques, se partagèrent les fiefs de leur père. Pierre, à titre d'aîné, garda le duché de Bourbon, et Jacques se fit donner le comté de la Marche. Nous nous bornerons ici, dans un résumé rapide, à suivre les descendants

(*) Robert mourut en 1317.

de Pierre; nous parlerons ensuite de la branche cadette, qui fut investie successivement du comté de la Marche et du comté de Vendôme.

Pierre, duc de Bourbon, prit une part active aux guerres que les rois de France firent de son temps pour repousser l'invasion des Anglais. En 1345, il se distingua en Guyenne, et, en 1346, il assista à la bataille de Crécy. Dix ans plus tard, il mourut glorieusement à Poitiers, en combattant à côté du roi Jean.

Louis II, son successeur au duché, fut retenu huit ans en Angleterre, comme otage du traité de Brétigny. A son retour, il servit Charles V avec zèle et avec courage. Animé, comme son père, d'une haine profonde contre les Anglais, il ne négligea aucune occasion de les combattre, et il fit contre eux plusieurs expéditions glorieuses en Anjou, en Saintonge, en Guyenne et en Auvergne. Quand le roi Charles V, en 1374, eut conclu une trêve avec l'Angleterre, Louis de Bourbon se dirigea vers l'Espagne pour faire la guerre aux mécréants. Il fut accueilli avec enthousiasme par les sujets de Henri de Transtamare, qui ne voyaient point sans un vif intérêt, au milieu d'eux, le frère de l'infortunée Blanche de Bourbon. La guerre qui éclata, à cette époque, entre la Castille et le Portugal, arrêta tous les projets de croisade, et Louis repassa les Pyrénées sans avoir combattu les infidèles. Vers la fin du règne de Charles V, il contribua puissamment à ramener au service de la France, du Guesclin, qui avait renvoyé son épée de connétable. En 1380, après la mort du roi, il accepta la tutelle du jeune duc d'Orléans, frère de Charles VI. En 1382, il se distingua à la bataille de Rosebecque. L'événement le plus important de la vie de Louis de Bourbon fut, sans contredit, la croisade qu'il entreprit en 1391, contre les piratès de Tunis. Il fut plus heureux que son aïeul le roi saint Louis. Malgré les grandes chaleurs et les maladies qui décimaient son armée, il vainquit les chefs qui commandaient à Tunis, à Bougie et à Tlemcen,

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