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naisse l'état des ports de Saint-Malo et du Havre, et que je puisse arrêter les dernières dispositions.

Comm. par M. le duc de Cambacérès.

(En minute aux Arch. de l'Emp.)

BONAPARTE.

7269. AU CONSUL CAMBACÉRÈS.

Boulogne, 20 brumaire an XII (12 novembre 1803).

Je reçois, Citoyen Consul, votre lettre du 18 brumaire. La mer continue ici à être mauvaise, et la pluie tombe par torrents. J'imagine qu'enfin la Seine doit monter.

J'ai passé toute la journée d'hier dans le port, en bateau et à cheval. C'est vous dire que j'ai été constamment mouillé. Dans la saison actuelle, on ne ferait plus rien si l'on n'affrontait pas l'eau ; heureusement que, pour mon compte, cela me réussit parfaitement, et je ne me suis jamais si bien porté.

J'attends le ministre de la marine aujourd'hui, ou au plus tard demain.

J'ai reçu les lettres que le citoyen Lebrun m'a envoyées; elles m'ont paru fort insignifiantes. Je ne pense pas que je puisse permettre à l'abbé de Montesquiou de revenir à Paris; il est fort bien à Menton. Il s'est constitué l'agent du comte de Lille, et, prêtre, il a constamment affecté de méconnaître le concordat, conduite naturelle dans sa position diplomatique.

Une frégate anglaise vient de se perdre corps et biens entre Boulogne et Saint-Valery. Beaucoup d'effets ont été jetés sur le rivage, parmi lesquels quelques registres anglais.

Comm. par M. le duc de Cambacérès.

(En minute aux Arch. de l'Emp.)

BONAPARTE.

7270.

AU CITOYEN REGNIER,

GRAND JUGE, MINISTRE DE LA JUSTICE.

Boulogne, 20 brumaire an XII (12 novembre 1803).

Je reçois votre lettre et vos deux projets d'arrêtés. Il n'est pas extraordinaire qu'on fasse circuler des bruits de toute espèce. Il y a tant d'oisifs et de badauds auxquels on fait accroire tout ce que l'on voudra. Rien en effet de plus piquant qu'un régiment de hussards pris par des vaisseaux de guerre.

Je désire qu'on fasse observer un nommé. . . . . . 1 Un mot illisible.

1 C'est une

espèce de courtier de mauvaises affaires. Je voudrais être au fait des gens qu'il voit et des affaires qu'il fait.

Je vous prie d'ordonner l'impression du code criminel, et de l'envoyer à tous les tribunaux criminels et d'appel, pour avoir leur opinion.

Vous trouverez ci-joint le rapport que m'envoie le citoyen Bigot de Préameneu.

Je n'ai point signé les deux arrêtés, parce qu'ils sont inutiles. Le général Soult fera juger les déserteurs du camp de Saint-Omer. Ceux de la 14° division, le ministre de la guerre les fera juger. Cela ne souffre aucune difficulté et ne dépasse pas les formes de l'autorité ordinaire.

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Boulogne, 20 brumaire an XII (12 novembre 1803).

J'ai lu avec attention, Citoyen Ministre, les lettres du dernier portefeuille. Les notes sur d'Entraigues pourront un jour être utiles, l'on avait en Russie la folie de vouloir le soutenir.

si

Quant à M. de Vernègues, qui est à Rome l'agent très-connu du comte de Lille, il faut le faire arrêter. Écrivez-en au cardinal-légat et à notre ambassadeur. Quelque qualité qu'il puisse avoir, il est impliqué dans des intrigues contre hous, et la cour de Rome ne peut se refuser à le faire arrêter.

Cet emprunt du général Mortier paraît ridicule. C'était évidemment les États de Hanovre qui devaient faire ces démarches.

De la dépêche n° 203 du citoyen Alquier, datée du 2 brumaire, il résulte que la cour de Naples a eu l'assurance de l'Angleterre de ne point faire de tentatives sur la Sicile; en ce cas, nouvelle raison de prouver que les armements de la Calabre sont contre nous. Expliquez-vous-en dans ce sens avec M. de Gallo.

BONAPARTE.

Tout va ici assez bien et prend une couleur favorable.

Archives des affaires étrangères.

7272. -AU GÉNÉRAL SOULT,

COMMANDANT LE CAMP DE SAINT-OMER.

Boulogne, 20 brumaire an XII (12 novembre 1803).

J'ai remarqué que le soldat n'avait ni épinglette, ni tire-bourre, ni son bidon portatif sur son sac.

Prendre des mesures pour que chaque homme ait son épinglette, chaque caporal son tire-bourre, et chaque homme son bidon porté sur son sac. Ces bidons doivent contenir une bouteille de vin.

Archives de l'Empire.

BONAPARTE.

7273.AU GÉNÉRAL AUGEREAU,

COMMANDANT LE CAMP DE BAYONNE.

Boulogne, 20 brumaire an XII (12 novembre 1803).

Citoyen Général Augereau, j'ai reçu votre lettre du 7 brumaire. Je donne des ordres pour que les capotes soient accordées à tous les corps qui feront partie de l'expédition d'Irlande, dont vous aurez le commandement. Les affaires sont effectivement arrangées avec l'Espagne et le Portugal; mais il n'en est pas moins utile que les troupes restent encore quelques jours dans leur position actuelle.

Des mesures viennent d'être prises contre la désertion qui, en effet, désole l'armée.

Je désire que vous fassiez dresser un état nominatif, et par arrondissement communal, de tous les déserteurs, afin que je puisse prendre des mesures pour leur arrestation simultanée, comme je l'ai fait pour le camp d'ici.

Le général Donzelot est un bon officier; mais il faut, pour sa gloire, qu'il soit fait général de division sur le champ de bataille.

Je donne ordre pour qu'il soit expédié une lettre de marque comme vous le désirez. Envoyez-moi une demande où soit le nom du patron qui doit commander ce corsaire.

Je suis ici depuis dix jours, et j'ai lieu d'espérer que, dans un temps raisonnable, j'arriverai au but que l'Europe attend. Nous avons six siècles d'outrages à venger.

Archives de l'Empire.

BONAPARTE.

7274.AU GÉNÉRAL MONCEY.

Boulogne, 20 brumaire an XII (12 novembre 1803).

Citoyen Général Moncey, Premier Inspecteur général de la gen

darmerie, vous trouverez ci-joint l'état de tous les déserteurs, depuis le 15 thermidor an XI au 17 brumaire an XII. Mon intention est qu'ils soient arrêtés et ramenés, de brigade en brigade, à leurs corps. Je désire que vous fassiez dresser l'état par départements, et que vous l'envoyiez aux préfets et commandants de gendarmerie, avec l'ordre de se mettre sur-le-champ en campagne et de les arrêter simultanément.

Écrivez aux préfets que je vous ai chargé de me faire connaître chaque semaine le nombre d'hommes arrêtés et reconduits aux corps. Ils en donneront avis aux maires et sous-préfets, afin qu'on porte la plus grande sévérité dans l'exécution de cette mesure. Il sera accordé 12 francs à la gendarmerie pour chaque homme qui sera arrêté et reconduit au corps.

Archives de l'Empire.

BONAPARTE.

7275. A L'AMIRAL BRUIX,

COMMANDANT LA FLOTTILLE DE BOULOGNE.

Boulogne, 20 brumaire an XII (12 novembre 1803).

Citoyen Amiral Bruix, je désire que demain on arrime une chaloupe canonnière et un bateau canonnier, tels qu'ils doivent l'être. Réunissez à cet effet chez vous le citoyen Forfait, le général Marmont et le commissaire ordonnateur de l'armée, afin de décider les objets qui doivent y être placés, et que chacun fournisse ce qui regarde son service. Avant mon départ, je désire voir cette chaloupe canonnière et un bateau canonnier portant les canons, cartouches, vivres, effets, chevaux et, en général, tout ce qu'ils doivent porter. BONAPARTE.

Archives de l'Empire.

7276. A L'AMIRAL BRUIX.

Boulogne, 20 brumaire an XII (12 novembre 1803). Citoyen Amiral Bruix, j'ordonne au préfet de l'Ourthe de vous fournir 100 forgerons; à celui de Sambre-et-Meuse, de vous en fournir 50; au préfet de l'Aisne, de vous fournir 25 forgerons, 50 charpentiers et 25 menuisiers; au préfet de Jemmapes, de vous en fournir autant; ce qui, joint aux 200 charpentiers et menuisiers demandés dans le département du Nord, et aux 100 demandés dans le département de la Somme, vous produira 650 ouvriers, dont 200 forgerons et 450 charpentiers et menuisiers.

J'ai demandé 200 voitures au département du Nord et 100 au département de la Somme. Je viens d'en demander 150 au département de l'Aisne et 150 à celui de Jemmapes; ce qui portera le nombre des voitures à 600.

Le général commandant la 16° division militaire a ordre de vous fournir 4,000 brouettes.

L'artillerie a eu ordre de vous fournir 18 forges; elle doit vous en fournir 4 pour le fort du citoyen Forfait; total, 22 forges.

Répartissez ces différents moyens entre vos différents ateliers; et, lorsqu'une partie sera arrivée, je me déterminerai à faire le grand bassin dont je crois que nous avons besoin.

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7278.AU GÉNÉRAL MARESCOT, PREMIER INSPECTEUR GÉNÉRAL DU GÉNIE.

Boulogne, 23 brumaire an XII (15 novembre 1803). Citoyen Général Marescot, je vous prie de faire réunir à Boulogne, dans le plus court délai, 27,000 outils de pionniers; que vous les fassiez emmancher, et que vous vous assuriez qu'ils sont de bonne qualité. Ils sont destinés à être embarqués, à raison de 27 outils emmanchés par chaque bâtiment. Il est nécessaire que les outils soient répartis comme il convient, en pelles, pioches, hoyaux et haches. Il faut avoir soin qu'il n'y ait que des outils de très-bon service, et les placer dans un magasin, le plus possible près du port, afin de rendre plus facile leur embarquement.

Vous devez en avoir un nombre égal, au moins, qui devront être embarqués sur la flottille de transport.

Archives de l'Empire.

BONAPARTE.

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