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J'y vois que la commission dit qu'elle n'a reçu aucun ordre pour l'expédition des bateaux de Terre-Neuve. Ils seraient cependant bien utiles à Boulogne. Donnez ordre qu'on en expédie le plus possible.

Je vois dans la correspondance du capitaine Jacob que, dans le 5° arrondissement, il y a onze bâtiments de commerce d'achetés. Donnez ordre qu'on les fasse partir de suite pour Boulogne. BONAPARTE.

Archives de l'Empire.

7196. A L'AMIRAL BRUIX,

COMMANDANT LA FLOTTILLE DE BOULOGNE.

Saint-Cloud, 19 vendémiaire an XII (12 octobre 1803). Citoyen Amiral Bruix, j'ai reçu un projet du génie pour faire à Wimereux un port pareil à celui d'Ambleteuse; mais, pour des opérations de cette nature, ma confiance repose plus spécialement sur vous et sur Sganzin. Envoyez-m'en un projet avec l'estimation. Si Sganzin a trop d'ouvrage, le génie, qui a un grand nombre d'officiers sur la côte, pourra s'en charger.

Faites-moi connaitre si vous êtes dans la pensée qu'Étaples, Boulogne, Ambleteuse et Wimereux sont soumis au même vent, qu'il y règne en général le même temps, et que de ces quatre ports on pourra sortir à la fois par un même vent et dans les mêmes circonstances. Enfin, pour vous rendre mon idée, je me figure que ces quatre ports me produisent le même effet que s'ils étaient à un quart de lieue de Boulogne. Si, dans cette manière de voir, je me trompe, faites-lemoi sentir, et faites-moi connaître si un temps pourrait offrir des chances favorables pour sortir d'un de ces ports, qui ne le fussent pas pour les autres.

Les Hollandais étant sur le point d'avoir à l'eau 100 chaloupes canonnières et 250 bateaux plats de haut bord, je compte les réunir aux corvettes de pèche d'Ostende, et ne faire de cela qu'une seule opération, ce qui me mettrait à même de réunir à Boulogne, Étaples, Ambleteuse et Wimereux, au moins les quatre cinquièmes des forces de toutes les flottilles dont je vous ai envoyé l'état.

J'ai envoyé à Soult un exercice pour apprendre à nager. Je le ferai imprimer dès que j'aurai toutes les observations des ports qu'il vous donnera lieu de faire. Rédigez-moi un pareil projet d'exercice pour un bateau canonnier et pour une chaloupe canonnière.

J'ai été fàché de voir que le capitaine Saint-Haouen ait eu une autre destination. Il avait appris à connaître le personnel et le matériel de sa division. En général, il est nécessaire de ne pas changer,

à moins de mécontentement, les officiers et les hommes qui sont ensemble, comme je fais pour les bataillons.

Nos constructions s'achèvent partout. Je compte, au 1er frimaire, réunir à Boulogne 2,000 ouvriers, partie de nos ports et partie de l'intérieur. Faites-moi connaitre où vous les placerez et les lieux où ils travailleront. Je n'ai pas besoin de vous dire ce que nous en ferons. Ils seront constamment employés aux aménagements et aux réparations des nombreuses avaries qu'éprouveront les bâtiments; car, lorsque je serai sur la côte, il faudra que le temps soit bien gros pour qu'une division ne sorte pas.

Nous avons à Lorient, Nantes et Bordeaux, une grande quantité de bâtiments de toute espèce; faites-moi connaître les difficultés et les retards que pourront apporter ces difficultés, dans la saison où nous sommes, à doubler la pointe de Brest.

La division de Granville vient de doubler le cap de la Hague.

Dans les états de situation qui m'ont été remis de la division du capitaine Saint-Haouen, qui est, je crois, la Ire, j'ai vu qu'il y avait sept bateaux canonniers armés de mortiers. On m'assure que les bois qui soutiennent ces mortiers ont besoin d'être renouvelés tous les trois mois; s'ils sont à petite portée, ils ne vont pas à plus de 1,000 ou 1,100 toises, ce qui est très-peu de chose. Il faudrait voir si l'on ne pourrait pas y substituer, ou des mortiers à la Gomer, qui iraient à 1,500 toises, ou même des mortiers à plaque, qui iraient à 2,000.

Je désirerais aussi que vous me fissiez connaître si une opération peut être combinée entre Ostende et Flessingue, c'est-à-dire si des vents qui permettent à des bâtiments de la nature de ceux de la flottille de sortir de l'Escaut leur permettraient aussi de sortir d'Ostende.

Il me paraît que, de l'embouchure de l'Escaut aux côtes d'Angleterre, il y a un tel éloignement, qu'on ne peut se servir de péniches ni de bateaux canonniers. Voici comme je conçois cette seconde opération; je voudrais composer cette expédition de deux bonnes frégates françaises que nous y avons, d'un vaisseau et de deux frégates hollandaises, que les Hollandais pourront nous procurer, de 100 chaloupes canonnières hollandaises de la force des nôtres, de 108 corvettes de pêche d'Ostende, armées d'une pièce de 24, et, s'il est nécessaire, de 54 de nos chaloupes canonnières, de 250 bateaux plats hollandais et de 100 bateaux de pêche de notre flottille de transport; ce qui porterait fort bien une armée de 40,000 hommes. Elle partirait un soir avec un temps opportun, disparaîtrait dès lors aux croisières que l'ennemi aurait pu placer, et qui ne peuvent d'ail

leurs, dans le mois de janvier, serrer la côte, extrêmement dangereuse pour de gros bateaux; notre flottille ne leur permettrait pas de le faire avec des petits.

Ayant fait, dans la nuit, douze ou quinze lieues au large, ayant quatre frégates et un vaisseau de guerre et des bâtiments, armés de cinq à six cents pièces de canon, il me semble que cette flottille aurait de grandes chances pour arriver où l'on voudrait; bien entendu qu'on voudrait deux ou trois points différents, selon les vents qui viendraient à régner le lendemain de son départ.

Pour cette opération, faut-il que tout parte de Flessingue ou d'Ostende, ou la moitié doit-elle partir de Flessingue et la moitié d'Ostende, sauf à faire la jonction à un point déterminé? Peut-on se flatter qu'un armement aussi considérable, dans une rade aussi mauvaise que celle d'Ostende, ne courra point de danger, ou que, en s'enfermant dans ce port, il pourra en sortir dans le temps convenable? Enfin les glaces ne feraient-elles pas courir de grandes chances à toute cette expédition? Enfin quel est le maximum des bâtiments qu'on pourrait placer à Boulogne, Ambleteuse, Wimereux et Étaples? BONAPARTE.

Archives de l'Empire.

7197. AU CITOYEN PORTALIS, CONSEILLER D'ÉTAT,

--

CHARGÉ DE TOUTES LES AFFAIRES CONCERNANT LES CULTES.

Saint-Cloud, 19 vendémiaire an XII (12 octobre 1803).

Le Premier Consul désire, Citoyen, que vous invitiez M. l'archevêque de Paris à faire venir chez lui l'abbé de Damas, afin de savoir pourquoi cet ecclésiastique ne porte pas l'habit de son état.

Archives de l'Empire.

Par ordre du Premier Consul.

7198.-AU GÉNÉRAL BERTHIER, MINISTRE DE LA GUERRE. Saint-Cloud, 19 vendémiaire an XII (12 octobre 1803).

Le chef de brigade Lahoussaye, Citoyen Ministre, a très-bien fait de ne point souffrir qu'on disposat de l'artillerie mobile pour tout autre service que celui de la côte. Recommandez-lui de veiller à ce que la batterie qu'il demande à l'entrée du havre de Saint-Germain soit placée sans délai, et qu'il soit ajouté à la batterie de Surtainville deux autres pièces de 36.

Donnez ordre qu'il soit placé un poste d'infanterie à cet endroit. BONAPARTE.

Dépôt de la guerre.

7199. AU CITOYEN TALLEYRAND,

MINISTRE DES RELATIONS EXTÉRIEURES.

Saint-Cloud, 20 vendémiaire an XII (13 octobre 1803).

J'ai été fort surpris d'apprendre, Citoyen Ministre, que le ministre d'Espagne a eu l'indécence de disputer le pas au ministre de France à Florence. Faites-moi connaître si le général Clarke a écrit quelque chose à ce sujet. Mon intention est que, sous quelque prétexte que ce soit, il ne laisse subsister une si ridicule prétention.

Derville, chargé d'affaires de la République à Lucques, paraît avoir demandé de l'argent et avoir fait plusieurs autres demandes tellement ridicules qu'il a eu l'affront d'essuyer un refus dont probablement il ne s'est pas plaint. Il a demandé une diaria, une maison, voiture, etc. Je n'ai pas besoin de vous faire observer l'inconvenance d'une pareille conduite. Faites-le venir sur-le-champ à Paris pour en rendre compte.

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Saint-Cloud, 21 vendémiaire an XII (14 octobre 1803).

Chanson intitulée : Invitation à par- Il est convenable de connaître

tir pour l'Angleterre. Cette chanson est copiée sur papier du grand juge.

l'auteur de cette chanson; quoiqu'elle paraisse faite dans des intentions louables, l'autorité de police ne doit être étrangère à aucun mouvement.

BONAPARTE.

Archives de l'Empire.

7201.

ARRÊTÉ.

Saint-Cloud, 21 vendémiaire an XII (14 octobre 1803).

ARTICLE 1er. Un buste en marbre de Jean Bart sera placé dans la grande salle de l'hôtel de ville de Dunkerque, patrie de ce brave marin.

ART. 2. Le ministre de l'intérieur est chargé de l'exécution du présent arrêté.

Archives de l'Empire.

BONAPARTE.

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7203.DÉCISION.

Saint-Cloud, 21 vendémiaire an XII (14 octobre 1803).

Le ministre de la marine fait un rap- Le ministre écrira dans les déport au sujet de la construction des navires offerts par les communes et par

différentes associations de citoyens.

Archives de l'Empire.

pôts à Liége, Strasbourg, Colmar, Namur, que, vingt-quatre heures après la réception du présent ordre, on ait à dresser procès-verbal des bâtiments qui sont sur le chantier en bois debout, et de ceux qu'on a le projet d'y mettre.

Les premiers seront achevés dans le plus court délai, et il est défendu d'en mettre d'autres. On mentionnera les matériaux reconnus déjà existants dans le port et qui seraient suffisants pour achever les constructions commencées : le surplus sera envoyé dans les ports aux prix courants. Le ministre fera sentir, dans sa lettre, que les bateaux qui ne seraient pas en bois debout seraient faits trop tard, et que le Gouvernement a dans les ports tout ce qu'il faut pour y pourvoir.

BONAPARTE.

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GRAND JUGE, MINISTRE DE LA JUSTICE.

Saint-Cloud, 22 vendémiaire an XII (15 octobre 1803).

Vous trouverez ci-joint, Citoyen Ministre, des interrogatoires qu'a

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