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19o A L'ABORDAGE.

A ce commandement, les hommes du rang de dehors se mettent debout sur les bancs, sautent dans le bâtiment ennemi. Ceux qui sont à tribord, si l'abordage se fait à bàbord, ou à bàbord, si l'abordage se fait à tribord, se portent sur les bancs pour sauter dans le bâtiment ennemi.

20° LAISSE ALLER.

A ce commandement, celui qui tient la poignée de l'aviron s'efface un peu vers le côté de la péniche, en s'inclinant vers le centre, de manière à faire passer devant lui le manche. L'aviron ne doit être abandonné par le nageur qu'avec une grande précaution.

Pendant ce mouvement, l'homme du même banc qui est sur le côté de la péniche s'est fortement incliné vers celui qui tenait la poignée, et c'est lorsque celui-ci a vu que son camarade ne peut être atteint, non plus que les hommes qui sont derrière lui, qu'il laisse aller la poignée à elle-même. Aussitôt qu'elle est abandonnée, l'aviron tourne sur son estrope et se range de lui-même en dehors et le long de la péniche, le manche en avant et la pelle en arrière.

21o RENTREZ LES AVIRONS, REMETTEZ LES GAFFES.

(Pour sauter dans le bâtiment ennemi.)

A ce commandement, les nageurs soulèveront leurs avirons de manière à dégager l'estrope du tolet. Lorqu'elle sera dégagée, ils haleront l'aviron à eux, en l'appuyant sur le côté de la péniche jusqu'à ce qu'il s'y trouve balancé, de manière à pouvoir pousser aisément le manche en avant et sur le côté de la péniche; ce qu'ils feront aussitôt, jusqu'à ce que la pelle soit rentrée.

Les sous-officiers qui tiennent les gaffes auront soin de les saisir au milieu du manche et de les faire rentrer en dedans, le long du côté de la péniche, en mettant toujours le fer de la gaffe du côté où est leur place.

22o PRÉPAREZ-VOUS A DÉBARQUER.

A ce commandement, les hommes reprennent leurs fusils et remettent leurs sacs.

23° BABORD DESCENDEZ, A DROITE MARCHE.

Toutes les descentes, à droite marche.

Archives de l'Empire.

BONAPARTE.

7188.

AU CONTRE-AMIRAL DECRES,

MINISTRE DE LA MARINE ET DES COLONIES.

Saint-Cloud, 18 vendémiaire an XII (11 octobre 1803). Il est nécessaire, Citoyen Ministre, d'établir un ordre particulier pour les garnisons que doivent avoir les péniches, lorsqu'elles vont de port en port. Il faudrait que ces bâtiments ne partissent jamais qu'avec des chaloupes canonnières ou des bateaux canonniers; et alors il suffirait de mettre dix hommes de plus sur les chaloupes ou bateaux canonniers, lesquels formeraient ce qui serait nécessaire pour faire marcher la péniche.

Ce qu'il me paraît le plus nécessaire de fournir à l'armement de la péniche, ce sont des barils d'eau; sans quoi, si cet approvisionnement n'était pas fourni sur toute la côte, nous aurions, je crois, de la difficulté pour nous en procurer au point de réunion.

Du reste, il n'est point nécessaire que les péniches, non plus que les chaloupes et bateaux canonniers, aient, pour partir, tous les objets qu'indiquent les états; par exemple, le bateau canonnier n'a pas besoin d'avoir la pièce de campagne qu'il ne doit prendre qu'au point de réunion; également, ils n'ont point besoin de fusils de rechange, et il suffit qu'ils aient assez de cartouches pour en fournir cent à chacun des 25 ou 26 hommes qui s'y trouvent.

Je donne l'ordre au ministre de la guerre de faire diriger sur Boulogne cent cinquante pièces de 3 avec les boulets nécessaires. Je donne également l'ordre qu'il mette, à Dunkerque, vingt-sept pièces de 3 à la disposition de la marine, et qu'il en envoie cinquante à Ostende. Ces pièces serviront à armer les demi-péniches. Il faut ordonner à Dunkerque qu'on commande les affûts tournants pour ces petites pièces. La guerre fournira également une centaine de pièces à la Rostaing.

Il serait convenable qu'on établit à bord des péniches une tente pour mettre à couvert les hommes qui y seraient placés; car, comme l'observe le préfet maritime de Rochefort, il serait impossible que ces hommes traversassent dans la mauvaise saison cent lieues de côtes sans aller tous à l'hôpital en chemin.

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Saint-Cloud, 18 vendémiaire an XII (11 octobre 1803).

Donnez l'ordre, Citoyen Ministre, que les bateaux canonniers

appelés l'Ostende, le Ferme, qui sont à Ostende, se rendent à Boulogne ;

Aux bateaux canonniers 1, 2, 3, 4, qui sont à Flessingue, de se rendre de suite à Boulogne. Les bateaux de Nieuport seront remplacés par une corvette de pêche, armée.

Les bateaux canonniers, par leur construction, ne peuvent pas être de service, ni à Ostende, ni à Flessingue. Les bateaux hollandais et les corvettes de pêche y feront le service de préférence.

Je vois avec peine que l'on met des pièces de 18 sur les bateaux canonniers, qui doivent avoir du 24.

Donnez l'ordre que les sept bateaux canonniers de la 1o division, et qui sont armés avec un mortier de la petite portée, le soient avec un mortier à grande portée.

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Saint-Cloud, 18 vendémiaire an XII (11 octobre 1803).

Nos constructions me paraissent tellement bien aller dans les ports, que je pense qu'il est inutile d'en continuer de nouvelles dans l'intérieur. Faites-moi un rapport, vendredi, sur toutes les constructions qu'ont proposé de faire les différentes communes et associations de citoyens, afin de désigner, par un arrêté général, le lieu où ils doivent verser les sommes qui y étaient destinées, étant tout à fait inutile de permettre qu'on commence des constructions qui ne seraient jamais finies et qui coûteraient fort cher, pendant qu'elles peuvent être faites si rapidement et si bien dans les ports.

Archives de l'Empire.

7191.

DÉCISION.

BONAPARTE.

Saint-Cloud, 18 vendémiaire an XII (11 octobre 1803).

Le ministre de la marine transmet Mon intention est conforme à la

une lettre de l'amiral Bruix qui demande six lettres de marque.

Archives de l'Empire.

lettre de l'amiral. On peut d'abord lui en adresser trois, pour de petits bâtiments, très-bons marcheurs, destinés à aller sur les côtes d'Angleterre et nous amener des prisonniers anglais, afin d'être au fait de ce qui se passe en Angleterre. BONAPARTE.

7192.

--

NOTES POUR LE MINISTRE DE LA GUERRE.

Saint-Cloud, 19 vendémiaire an XII (12 octobre 1803).

D'après le rapport du général Dejean, cinquante soldats ont été fournis pour charretiers. Écrire aux généraux commandant en chef les camps que cette mesure est très-mauvaise.

Le ministre de la guerre fera connaître au général Ney que, par l'acte de médiation, il a été stipulé que le Premier Consul retirerait les troupes françaises après la tenue de la diète. La diète a terminé ses séances, et le Premier Consul est dans l'intention de retirer les troupes; mais, avant qu'il leur soit ordonné de se mettre en marche, il a désiré que le général Ney fût consulté sur cet objet.

Archives de l'Empire.

BONAPARTE.

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Saint-Cloud, 19 vendémiaire an XII (12 octobre 1803).

ARTICLE 1. — Il sera construit, sans délai, à Saint-Germain, pour protéger le havre de Saint-Germain, département de la Manche, une batterie composée de trois pièces de gros canou.

ART. 2. Il sera établi une autre batterie de deux grosses pièces de canon à Surtainville.

ART. 3. Ces pièces seront en batterie et prêtes à faire feu avant le 5 brumaire.

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ART. 4. Le ministre de la guerre est chargé de l'exécution du présent arrêté.

Archives de l'Empire.

BONAPARTE.

7194.AU GÉNÉRAL DAVOUT,

COMMANDANT LE CAMP DE BRUGES.

Saint-Cloud, 19 vendémiaire an XII (12 octobre 1803). Citoyen Général Davout, je désire que vous vous fassiez rendre compte de la prise du sloop, que je regarde comme un événement important, vu que, si les ordres avaient été exécutés, il n'aurait pas été pris. Tenez constamment six escadrons de cavalerie sur l'estran, depuis Ostende jusqu'à Calais, afin que tout bâtiment qui s'échouerait sur la plage soit sur-le-champ protégé par un grand nombre d'hommes qui le mettraient à l'abri des insultes des péniches anglaises.

L'officier général ou supérieur que vous avez nommé inspecteur de la côte doit être tout le jour à cheval; il doit, toutes les semaines, avoir fait faire l'exercice à toutes les batteries de côte; il doit même exercer la cavalerie aux manoeuvres du canon, afin que des compagnies puissent se porter aux batteries attaquées, augmenter le nombre des servants. Choisissez de préférence de vieux soldats, qui ont nécessairement plus de sang-froid et de courage que de nouvelles levées. C'est par de semblables mesures que, sur la côte de Normandie, nous n'avons plus d'exemple de semblables événements; des pièces de canon et des détachements de cavalerie sont en mesure de se porter au galop sur tous les points attaqués.

J'ai appris par votre lettre qu'il n'y avait encore aucune division de corvettes de pêche à Ostende. Il n'y a pas d'excuse à tant de lenteur. Concertez-vous avec le général Emériau pour que, au 1er brumaire, cinquante-quatre corvettes soient armées et en état de tenir la mer.

Veillez à ce que les corps de garde et les signaux des garde-côtes soient organisés et dans le meilleur état. Si vous n'avez point d'avirons, que le général Émériau voie si le commerce peut en procurer; qu'il en achète sur-le-champ. Qu'il fasse, s'il le faut, ralentir les péniches et les petits bâtiments. Il faut que, le 1er brumaire, il y ait cinquante-quatre bateaux de pêche installés avec des pièces de 24. Il n'y a qu'à établir des coulisses sur chaque bateau, si l'on croit des coulisses indispensables.

Berthier part demain pour faire une tournée sur la côte. Faites manœuvrer un peu vos troupes; qu'elles soient exercées aux manœuvres que le général Bessières a dù vous envoyer. Établissez-les sur les carrés qui ont été donnés. A ma prochaine revue, je ferai manœuvrer les troupes en grand, quelque temps qu'il fasse. BONAPARTE.

Archives de l'Empire.

7195. AU CONTRE-AMIRAL DECRÈS,

MINISTRE DE LA MARINE ET DES COLONIES.

Saint-Cloud, 19 vendémiaire an XII (12 octobre 1803).

Je vous renvoie, Citoyen Ministre, les états et la correspondance que vous m'avez envoyés.

J'y vois que le préfet maritime de Brest propose d'arranger les coulisses des bateaux de manière que les affûts marins puissent servir sans recourir à de nouveaux affûts, ce qui n'est qu'une différence de trois pouces.

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