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La Batavie n'a pas rempli ses engagements, et la troisième partie de la flottille batave n'est pas encore organisée, faute d'équipages. Il n'y a pas assez d'officiers de marine, pas assez d'équipages, et, général, ils sont mal composés. Faites faire des instances pour que les besoins de l'amiral Ver Huell soient le plus promptement satisfaits. Demandez aussi que l'expédition du Texel soit augmentée de deux vaisseaux, et qu'il y en ait sept au lieu de cinq. Les deux vaisseaux sont prêts à Amsterdam; il n'y a d'objections que pour les matelots, et il y en a tant en Batavie!

Présentez-moi des projets de réponse aux différents princes qui m'ont écrit et dont je vous renvoie les lettres.

Vous n'êtes pas assez sévère pour Hambourg. Si elle continue à être l'entrepôt de tous les mauvais libelles qui se répandent en Allemagne, mon intention bien formelle est de la laisser prendre à une puissance continentale qui y fera la police contre les Anglais.

Écrivez au général Vial que je verrai avec plaisir que la troisième demi-brigade helvétique passe au service de la République italienne.

Les dernières nouvelles de Vienne, si elles ne masquent pas un dessein de gagner du temps et de laisser passer l'automne, font pitié. Non-seulement je suis bien aise que le roi de Hongrie change son titre de roi en celui d'empereur, mais je verrais sans peine le titre de roi disparaître de l'Europe. Vous sentez l'espèce d'intérêt bien secondaire que je puis y mettre. Mais vous connaissez la fausseté de la cour de Vienne, et, si elle a le courage de tenter quelque chose, elle attendra l'hiver. Nous sommes en septembre; il ne lui reste plus qu'un mois à gagner pour aller au mois de mai. Il y aurait, non point folie, mais impossibilité absolue à la Maison d'Autriche de lever l'étendard de la rébellion, seule, et même avec la Russie.

Archives de l'Empire.

NAPOLEON.

7947. AU MARECHAL BERTHIER.

Pont-de-Briques, 2 fructidor an XII (20 août 1804). Mon Cousin, vous donnerez l'ordre au maréchal Davout et au commissaire général Petiet de faire distribuer une ration de vin par jour au lieu d'eau-de-vie aux troupes présentes au camp d'Ostende, et ce jusqu'au 1er vendémiaire. Vous préviendrez le maréchal Davout que le vice-amiral Ver Huell reçoit l'ordre de faire partir le plus tôt possible pour Dunkerque les deux premières parties de la flottille batave. Les garnisons des divisions Oudinot et Friant continueront

à rester sur les bâtiments où elles sont aujourd'hui, et le gros des divisions continuera à rester à Ostende, campé dans le même emplacement, jusqu'à nouvel ordre. Vous ordonnerez qu'on embarque à Ostende, sur chaque chaloupe et bateau canonnier, les munitions d'artillerie et les vivres que ces bâtiments doivent porter pour la descente, en supposant que ces objets soient à Ostende. S'ils n'y étaient pas, vous m'en rendriez compte, et je vous ferais connaître s'ils doivent être envoyés à Ostende ou au point d'embarquement. Écrivez dans ce sens au commandant de l'artillerie et au commissaire général Petiet. Prévenez le maréchal Davout que la flottille de corvettes de pêche reçoit l'ordre de se rendre à Calais, et que les détachements des garnisons resteront comme ils s'y trouvent, et jusqu'à ce que des ordres soient donnés pour les relever. Vous donnerez l'ordre à toute l'infanterie de la division italienne de se rendre à Calais.

La troisième partie de la flottille batave s'organisera le plus promptement possible à Ostende.

Archives de l'Empire.

NAPOLÉON.

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Pont-de-Briques, 2 fructidor an XII (20 août 1804). Madame, votre lettre m'a été fort agréable. Le souvenir de madame votre mère et le vôtre m'ont toujours intéressé. Je saisirai la première circonstance pour être utile à votre frère. Je vois, par votre lettre, que vous demeurez près de Lyon; j'ai donc des reproches à vous faire de ne pas y être venue pendant que j'y étais, car j'aurai toujours un grand plaisir à vous voir. Soyez persuadée du désir que j'ai de vous être agréable.

NAPOLÉON.

Archives de l'Empire.

7949. AU MARECHAL BERTHIER.

Pont-de-Briques, 2 fructidor an XII (20 août 1804).

Mon Cousin, je désire que vous me fassiez connaître si un commandant d'armes nommé par un arrêté peut être déplacé et envoyé dans une autre place sur un simple ordre du ministre de la guerre. Cela n'a pas lieu pour un corps; un chef de bataillon nommé par

1 Mlle du Colombier.

un arrêté ne pourrait être envoyé dans un autre corps sans un nouvel arrêté. Faites-moi connaître pourquoi cette différence.

NAPOLÉON.

Archives de l'Empire.

7950.

AU VICE-AMIRAL DECRÈS.

Pont-de-Briques, 2 fructidor an XII (20 août 1804).

Monsieur Decrès, Ministre de la marine, vous donnerez l'ordre au vice-amiral Ver Huell de se rendre le plus tôt possible, avec les deux premières parties de la flottille batave, à Dunkerque. Il embarquera les biscuits et les munitions d'artillerie qui lui seront remis par le général Sorbier, commandant l'artillerie, et par le commissaire ordonnateur de l'armée du maréchal Davout, dans les proportions arrêtées par l'installation imprimée des chaloupes canonnières et des bateaux canonniers. Vous enverrez un de vos contre-amiraux qui sont à Boulogne, à Dunkerque, pour faire partir les corvettes de pêche qui s'y trouvent et les réunir à Calais, et pour accélérer le départ des deux chaloupes canonnières, de la prame et des autres objets destinés pour Boulogne.

NAPOLÉON.

Vous ferez connaitre à l'amiral Ver Huell qu'il doit promptement organiser la troisième partie et la réunir toute à Ostende.

Archives de l'Empire.

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7951. A M. FOUCHÉ, MINISTRE DE LA POLICE GÉNÉRALE. Étaples, 3 fructidor an XII (21 août 1804)'.

On m'assure avoir vu passer Barras sur la route de Bruxelles à Paris. Je ne vois point d'inconvénient qu'il y reste quelques jours; mais je ne crois pas qu'il soit utile, pour ses propres intérêts, qu'il y séjourne.

On m'assure qu'il avait le projet d'aller dans le Midi; ce projet est fort bon.

Je coucherai cette nuit dans ma baraque d'Étaples. Je retournerai à Boulogne demain, et probablement j'irai à Saint-Omer, Arras, et, dans dix ou douze jours, à Aix-la-Chapelle, d'où je partirai pour les quatre départements du Rhin.

Je désire que vous me fassiez rédiger avec soin des notes sur les

1 La minute porte : « De ma baraque d'Étaples, le 3 fructidor an XII. »

AN XII (1804). différentes dilapidations qui s'exercent. Vous savez l'importance que j'attache à être bien instruit sur ce point.

NAPOLÉON.

Vous trouverez ici un étrange mémoire qui m'est envoyé par le maréchal Murat. A la simple lecture, il sera facile à la police d'avoir des renseignements sur quelques-uns des individus dont il y est question. Toutefois, au milieu de ce bavardage, il est possible que cela mène à quelque chose.

Archives de l'Empire.

7952. AU MARECHAL MURAT.

Étaples, 3 fructidor an XII (21 août 1804). Monsieur mon Beau-Frère et Cousin, du moment que la place des droits réunis de Cahors sera vacante, j'y nommerai M. Lafond de Mongesty; mais il faut que sa vacance me vienne annoncée par le ministre. J'ai envoyé la note que vous a remise M. Delille, à Fouché. Je suis aujourd'hui dans ma baraque d'Étaples.

Il me paraîtrait peu convenable que les officiers de la garnison de Paris payent la fète qui a été donnée. Faites-moi connaître la retenue qu'on doit leur faire pour cet objet.

Archives de l'Empire.

NAPOLÉON.

7953. AU MARECHAL BERTHIER.

Étaples, 4 fructidor an XII (22 août 1804). L'Empereur me charge, Monsieur, de vous renvoyer la pièce cijointe et de vous faire connaître qu'il désire que vous accordiez la permission demandée, et que vous écriviez à M. Fox, par la poste de Hambourg, qu'à sa considération il a permis à son recommandé' de passer en Angleterre pour revenir ensuite à Verdun; qu'il a voulu en cela donner à M. Fox un témoignage de la considération qu'il porte à ses hauts talents. Par ordre de l'Empereur.

Archives de l'Empire.

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Pont-de-Briques, 5 fructidor an XII (23 août 1804). Mon Cousin, je suis revenu hier soir à Boulogne. Prenez des ren1 On lit en marge M. Phillips, qui demande la permission de passer en Angleterre pour y transporter les restes du marquis Tweedale, mort à Verdun.»

seignements indirects, et faites-moi connaître ce que vous pensez de la manière d'agir du nouveau service du trésor, et quelle influence il peut avoir sur la baisse de nos effets publics.

Comm. par M. le duc de Cambacérès.

(En minute aux Arch. de l'Emp.)

NAPOLÉON.

7955. A M. FOUCHÉ.

Pont-de-Briques, 5 fructidor an XII (23 août 1804).

Monsieur Fouché, Ministre de la police, d'après le rapport que vous me remettez sur l'affaire de Nevers, elle ne ressemble en rien à celle de votre dernier bulletin. C'est une affaire de rien et à laquelle je ne prends aucun intérêt. Il m'importe fort peu que M. Chevalier ait sifflé, ou non, ces vers:

Je ne serai jamais dur, insolent ni fier,
Et me rappellerai ce que j'étais hier.

Je désire cependant que vous remontiez à l'origine de cet article du bulletin, et que vous sachiez d'où celui qui le rédige l'a tiré et a pris qu'on avait prononcé le nom de l'Empereur, etc. Si je commence à lire les bulletins de la police comme je lis ceux de la place de Paris, auxquels je n'ajoute aucune foi, il en résultera pour moi un grand inconvénient, car cette manière d'être instruit m'est trèscommode. Les bulletins sont signés par vous, et vous devez savoir d'où les articles en sont tirés. Écrivez aussi au fonctionnaire public qui a donné ces renseignements pour lui en demander la source. Quant au préfet de la Nièvre, il paraît que c'est un homme léger. Il s'imagine faire une très-belle chose en taxant une grande partie des habitants de son département du nom de bourbonniens; ces termes ne valent rien; c'est faire un très-grand honneur aux Bourbons. Je suis extrêmement persuadé qu'il n'y a pas dans la Nièvre trois familles qui s'intéressent aux Bourbons et qui en aient reçu des bienfaits; mais il est tout simple qu'il y ait des mécontents qui ont perdu des biens, des charges, etc. Ne permettez pas qu'on se serve du mot de bourbonnien; exigez qu'on s'explique. Il ne faudrait que quelques hommes légers, comme le préfet de la Nièvre, pour recréer à ces misérables Bourbons une immense existence en Europe. Ce n'est pas la première fois que cela arrive à ce préfet; je lui ai fait demander des détails et des noms, et il les a toujours éludés.

Mettez M. de Steube en surveillance, et faites-moi connaître

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