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suis couché avec la sensation d'un rêve romanesque et épique; situa- · tion qui eût pu me faire penser que j'étais tout seul, si la fatigue et le corps trempé m'avaient laissé d'autre besoin que de dormir.

Comm. par M. Chambry.

NAPOLÉON.

7862. A.M. CAMBACÉRÈS.

Pont-de-Briques, 2 thermidor an XII (21 juillet 1804). Mon Cousin, j'ai reçu votre lettre du 30 messidor. J'ai lieu d'être extrêmement satisfait de l'esprit et de l'aspect des départements que j'ai traversés. Je le suis tout autant de la situation et de l'esprit de l'armée de terre et de mer. J'ai visité le port, et j'ai passé la dernière nuit sur la côte pour donner secours à une canonnière qui avait déradé. Le vent de nord-est a été violent. Heureusement que nous n'avons pas eu d'avarie considérable. Deux petites péniches seulement se sont perdues.

Je vois, dans le rapport de police, qu'au pont des Arts un militaire ayant la décoration est chargé d'exiger le payement du droit de passe. J'ai peine à le croire. Faites vérifier si ce fait est vrai.

Comm. par M. le duc de Cambacérès.

(En minute aux Arch. de l'Emp.)

7863. - A M. FOUCHÉ.

NAPOLÉON.

Pont-de-Briques, 2 thermidor an XII (21 juillet 1804).

Je désire que tous les rapports qui seraient faits sur les individus ayant la décoration soient approfondis avec la plus grande suite, car je ne serais pas étonné que quelques mauvais sujets usurpassent cette décoration pour commettre quelque action condamnable et se faire voir dans des lieux indus.

J'ai été fort satisfait de l'esprit des départements que j'ai parcourus, ainsi que de celui des armées de terre et de mer.

Il est convenable que vous remettiez une instruction aux conseillers d'État attachés à votre département, pour remplir un des buts que je me suis proposés dans leur institution, qui est la connaissance des opinions et des intérêts des propriétaires des différents départements. Ce travail sera à moitié fait quand l'instruction et les tableaux à remplir par le résultat des recherches des conseillers d'État seront aussi bien que possible.

Archives de l'Empire.

NAPOLÉON.

7864. A M. CAMBACÉRÈS.

Pont-de-Briques, 5 thermidor an XII (24 juillet 1804).

Mon Cousin, je vous autorise à faire le renvoi au Conseil d'État de toutes les affaires du travail des ministres que vous en croirez susceptibles.

J'ai fait écrire au grand chancelier de la Légion d'honneur de se rendre à Boulogne. Il est nécessaire que François Rat, invalide, ne fasse point de fonctions au bureau de passe du pont des Arts. Il n'y a pas d'inconvénient que le chancelier de la Légion d'honneur lui accorde la gratification qu'il croira nécessaire. Je désire que vous disiez à MM. Cretet et Français (de Nantes) que je les rends responsables de tout emploi inférieur qui sera donné dans leurs parties à des soldats ayant des distinctions dans la Légion d'honneur.

Comm. par M. le duc de Cambacérès.

(En minute aux Arch, de l'Emp.)

NAPOLÉON.

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Pont-de-Briques, 5 thermidor an XII (24 juillet 1804).

Il y a un grand nombre d'individus condamnés, surtout de militaires, qui ont demandé des gràces et n'ont pas passé au dernier conseil privé. Je désire en avoir la liste, mon intention étant qu'ils ne puissent souffrir de mon absence. Du moment que j'en aurai la liste, je pourvoirai à la manière dont le conseil privé devra se tenir. NAPOLÉON.

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Pont-de-Briques, 5 thermidor an XII (24 juillet 1804). Monsieur Barbé-Marbois, Ministre du trésor public, j'ai reçu votre lettre du 3 thermidor. La seule cause que je voie des bruits de Bourse dont il y est question, c'est cette demande de soixante millions de dépenses secrètes qu'a faite M. Pitt. Peut-être a-t-il en vue par là de faire voir aux puissances qu'il a en main de quoi les payer; avantage qui ne peut compenser l'inconvénient qu'en ressent son budget: car il n'est personne qui ne croie que, si le roi d'Angleterre promet de payer soixante millions, c'est qu'il est dans le cas de les payer, sinon en argent, du moins en marchandises, comme il a fait des subsides de l'Autriche dans la dernière guerre. D'un autre côté, en réfléchissant sur cette démarche, je suis plutôt porté à penser que

cet argent est destiné à subvenir aux dépenses des volontaires. Ne voulant pas mettre une règle générale dans ces dépenses, on a affecté cette demande de fonds extraordinaires aux dépenses secrètes, pour venir au secours des besoins et calmer les mécontentements qui s'élèveraient.

Je serai probablement encore pendant longtemps à Boulogne; je vous y verrai avec plaisir. Je désire que vous apportiez avec vous la note de ce que vous aurez arrêté avec la Banque et les agents de la Bourse pour le monument de la Madeleine, que j'ai toujours fort à cœur de voir terminer.

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Pont-de-Briques, 5 thermidor an XII (24 juillet 1804). Monsieur Fouché, Ministre de la police, il est convenable de chasser de Paris le fils de Bertrand-Molleville, et, en général, de purger Paris de tous les parents des individus qui sont à Londres à la solde de l'Angleterre. Après les nouveaux renseignements donnés sur Rochelle, il paraîtrait utile de faire surveiller sa mère et son frère, qui sont à Paris et qui passent pour de fort mauvais sujets; et, si les observations vérifient ces premières données, on pourrait les mettre en surveillance dans quelque petit bourg, à quarante lieues de Paris. On doit chasser de Paris tous les individus qui ont recélé les brigands et qui sont aujourd'hui en liberté. On m'assure que, de plusieurs points des départements du Midi, des hommes très-mal famés dans le sens terroriste se rendent à Paris. On doit veiller à ce qu'ils ne s'y rassemblent pas et les renvoyer chez eux, afin d'éviter d'être obligé de les frapper.

Archives de l'Empire.

NAPOLÉON.

7868. A L'AMIRAL BRUIX.

Pont-de-Briques, 6 thermidor an XII (25 juillet 1804). Monsieur l'Amiral Bruix, Inspecteur des côtes de l'Océan, les cinq divisions de péniches que j'ai vues ce matin me paraissent en général assez bien installées. Je désire que, le plus possible, vous fassiez placer des obusiers prussiens, et de 6 pouces, au lieu de caronades de 12, qui sont bonnes à peu de chose.

La terre peut vous fournir une cinquantaine d'obusiers prussiens et une cinquantaine d'obusiers de 6 pouces; reste à savoir si les

affûts sont prêts. Dans le cas qu'ils ne le soient point, donnez l'ordre de les confectionner dans le plus court délai.

Je désire également que vous fassiez essayer s'il serait possible de placer des hamacs dans les péniches, pour que les soldats y soient avec commodité, et que vous vous assuriez s'il n'y aurait pas quelque chose à faire pour que les prélarts et tentes soient plus

couverts.

Demain, à l'heure où les bâtiments flotteront, je passerai la revue de toutes les chaloupes canonnières et bateaux canonniers. Je désire que toutes les divisions soient réunies ensemble', et que tout le monde s'y trouve, et que l'inspecteur général aux revues s'y trouve avec la feuille pour les appels.

Archives de l'Empire

NAPOLÉON.

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Pont-de-Briques, 7 thermidor an XII (26 juillet 1804).

Mon Cousin, mon intention serait de faire camper les dix bataillons des grenadiers de la réserve que commande le général Junot, à portée du bassin circulaire de Boulogne, destinant cette division à tenir garnison sur les péniches. Je désire que vous fassiez reconnaître l'emplacement où elle pourrait camper, et s'il y a à Boulogne les tentes et autres objets nécessaires au campement. Je désirerais également savoir ce qu'il faudrait faire, et ce qu'il en coûterait, pour achever le camp que devait occuper la division Dupont, de manière à y faire camper trois régiments.

La marine aurait encore besoin ici d'une cinquantaine d'obusiers prussiens. Faites-moi connaître le lieu où l'on pourrait se les procurer. NAPOLEON.

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Pont-de-Briques, le 8 thermidor an XII (27 juillet 1804).

Mon Cousin, l'auditeur n'est pas arrivé avec le travail des ministres.

Le bombardement du Havre n'est rien.

Prenez des informations et tenez-moi au courant du résultat des pluies dans la Brie, la Beauce et dans la plaine de Soissons. Il serait bien malheureux qu'une aussi belle récolte vînt à nous manquer.

J'ai passé hier la revue de toute la flottille; j'en ai été satisfait.

Une partie de la flottille qui était en rade ce matin a échangé quelques boulets avec les Anglais, qui ont bientôt repris le large.

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Pont-de-Briques, 8 thermidor an XII (27 juillet 1804).

Mon Cousin, mon intention est de nommer M. Champagny, mon ambassadeur à Vienne, au ministère de l'intérieur. Je le lui ai fait connaître, et je viens de recevoir sa réponse. J'attends pour prendre l'arrêté que vous en ayez parlé à Chaptal et que vous me fassiez connaître ce qu'il désire. Ayant été instruit par vous, et sachant depuis longtemps que mon intention est d'appeler quelqu'un au ministère de l'intérieur, il me paraît nécessaire de le faire le plus tôt possible. Je n'ai rien à ajouter aux intentions que je vous ai communiquées avant mon départ, toutes en faveur de Chaptal. Je suis toujours disposé à faire tout ce qu'il peut désirer.

Comm. par M. le duc de Cambacérès.

(En minute aux Arch. de l'Emp.)

NAPOLÉON.

7872.

A M. LEBRUN.

Pont-de-Briques, 8 thermidor an XII (27 juillet 1804).

Mon Cousin, j'ai reçu votre lettre du 4 thermidor. Je ne vois pas d'inconvénient à ce que vous fassiez un tour dans la Manche. En ce cas, allez visiter les travaux de Cherbourg et voyez la batterie de la digue que j'ai fait construire. Il ne serait pas hors de propos que le préfet du département fût prévenu de votre arrivée, afin que vous y soyez reçu avec un peu d'éclat.

Comm. par M. le duc de Plaisance.

7873.

NAPOLÉON.

A M. GARAT, SÉNATEUR.

Pont-de-Briques, 8 thermidor an XII (27 juillet 1804).

Je désire que vous parcouriez la Hollande et les départements de la Roër, de la Sarre, de Rhin-et-Moselle et du Mont-Tonnerre. Je fais prévenir de votre mission mon ambassadeur à la Haye et le général Marmont, commandant en chef le camp d'Utrecht. Le ministre de l'intérieur l'annoncera aux préfets des quatre départements du

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