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Vous vous rendrez de là à Madrid. Vous y verrez l'ambassadeur Beurnonville. Vous lui remettrez les demandes de l'escadre que vous aurez recueillies, afin qu'il fasse les démarches nécessaires pour obtenir du Gouvernement espagnol ce dont elle a besoin, car je voudrais qu'en messidor les cinq vaisseaux de cette station pussent partir pour une mission éloignée.

Vous retournerez à la Corogne et au Ferrol, pour vous assurer par vous-même de l'effet qu'auront produit les promesses du Gouvernement espagnol.

Vous reviendrez de là à Paris en passant par Rochefort; vous verrez l'île d'Aix; vous irez en rade, vous prendrez note de la situation de chaque vaisseau, et de l'état des constructions.

NAPOLÉON.

Comm. par M. le duc de Plaisance.

(En minute aux Arch. de l'Emp.)

7789.

AU VICE-AMIRAL THÉVENARD.

Saint-Cloud, 7 prairial an XII (27 mai 1804).

Monsieur Thévenard, Vice-Amiral, Préfet maritime à Lorient, je désirerais que l'Algésiras fût lancé avant le 14 juillet et pût être en rade avant le 20 messidor. Je désirerais également que l'un des deux vaisseaux le Régulus ou le Courageux, qui sont en construction depuis l'an IX et l'an X, fût en rade avant le mois de fructidor. Il est possible qu'il y ait des obstacles pour le Régulus et le Courageux. Renforcez les travaux, prenez tous les moyens qui vous seront inspirés par votre expérience et votre zèle pour le bien du service, et faites-moi connaître sur quoi je puis positivement compter. Je m'en fie, pour l'exécution de mon ordre, à vos talents et à votre attachement à la patrie et à moi.

Archives de l'Empire.

NAPOLÉON.

7790.

A M. TALLEYRAND.

Saint-Cloud, 8 prairial an XII (28 mai 1804).

Monsieur Talleyrand, Ministre des relations extérieures, ce ministre de Wurtemberg, Steube, est un plat sot, aussi malintentionné qu'ignorant. S'il y avait quelque manière très-délicate d'insinuer qu'on le rappelat, cela me serait très-agréable.

Écrivez au général Lannes à Lisbonne, et parlez ici à M. de

Souza, et cela cependant délicatement, afin que le ministre de Portugal à Berlin, qui est notre ennemi forcené, soit rappelé.

Archives des affaires étrangères.

(En minute aux Arch. de l'Emp.)

NAPOLÉON

7791.

A M. TALLEYRAND.

Saint-Cloud, 8 prairial an XII (28 mai 1804).

Monsieur Talleyrand, Ministre des relations extérieures, M. Racault de Reuilly, attaché à la légation de Russie, ayant voyagé sur la côte de la mer Noire et en ayant rapporté des plans et des mémoires utiles, mon intention n'est pas que ce voyage soit à ses frais; je désire donc que vous lui remboursiez tout ce qu'il lui aura coûté, sur les états qu'il vous remettrait.

Archives de l'Empire.

NAPOLÉON.

7792. AU MARECHAL BERTHIER.

Saint-Cloud, 8 prairial an XII (28 mai 1804).

Mon Cousin, 60,000 hommes de la conscription de l'an XIII ont été mis à la disposition du Gouvernement. Il n'y a point de temps à perdre pour répartir entre les différents corps ladite conscription.

Les 3o, 5o, 10, 19°, 34°, 37°, 47, 56°, 58, 59, 70, 72°, 82° et 86° régiments d'infanterie de ligne, et les 3o, 12o, 21°, 24o, 25°, 26° et 28° d'infanterie légère, me paraissent les régiments les plus faibles et ceux qui auront le plus besoin de monde.

Les régiments de cuirassiers me paraissent à peu près complets. Les régiments de dragons me paraissent avoir encore de grands besoins. Faites-moi connaitre ce qui leur manque. Mon intention est de les porter par la conscription au complet du pied de paix.

Il y a plusieurs régiments de chasseurs qui sont très-faibles. Enfin je désirerais porter au complet les régiments d'artillerie. Je désire donc que le plus tôt possible vous me fassiez un rapport sur la situation actuelle de l'armée, dans lequel vous me fassiez connaître ce qu'il manque au complet de paix des corps, tel qu'il a été réglé pour l'an XII.

Les garnisons de la marine se fournissent d'une manière trèsirrégulière. La manière la plus convenable me paraîtrait celle de faire fournir par chaque régiment de ligne la garnison d'un vaisseau. Il est convenable d'avoir à bord de nos vaisseaux des soldats d'un courage éprouvé et bien disciplinés. Comme la marine se charge du

AN XII (1804). payement de nos garnisons, cela n'augmenterait pas les dépenses de la guerre et n'aurait plus l'inconvénient de sacrifier plusieurs corps pour le service de la marine.

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NAPOLÉON.

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Saint-Cloud, 8 prairial an XII (28 mai 1804).

Donadieu demande à être réintégré Donner de l'emploi à cet offidans son grade.

cier à l'armée de Brest.

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Saint-Cloud, 8 prairial an XII (28 mai 1804).

Monsieur Decrès, Ministre de la marine, je vous prie de me faire connaître où en est la levée des matelots génois; combien il en est parti de Gènes, et combien il en est arrivé dans nos ports.

Archives de la marine.

NAPOLÉON.

7796. AU CONTRE-AMIRAL DECRÈS.

Saint-Cloud, 8 prairial an XII (28 mai 1804).

Monsieur Decrès, Ministre de la marine, par les renseignements que je reçois du Havre, il y manque de la poudre; de sorte que la division impériale ne pourra partir qu'avec soixante coups; il en faut cent. Voyez s'il y aurait de la poudre à Rouen, et, dans ce cas, prenez des mesures pour en faire expédier avec la plus grande diligence.

Donnez ordre au préfet maritime du Havre qu'il fasse partir surle-champ les 20 caïques sous l'escorte de la première division de

chaloupes canonnières qui partira. Je le laisse maître de les faire partir avec ou sans canons; il y a à Boulogne des canons qui pourront leur servir. Dans tous les cas, j'attache la plus grande impor- . tance à ce que les 20 caïques soient promptement rendues voilà la saison de s'en servir. Si ces bâtiments partent sans canons, on pourra leur mettre le nombre de matelots nécessaire à leur navigation; leurs équipages seront complétés à Boulogne.

:

Donnez l'ordre également, s'il est nécessaire de diminuer l'armement, que l'on laisse à la Canonnière 100 hommes et qu'on en retire 217 hommes. On embarquera à bord 150 hommes d'infanterie, qui, avec 100 hommes d'équipage, suffiront pour mettre cette frégate en état de défense dans la rade. Il y a besoin de quatre-vingt-deux pièces de canon de 24 au Havre, pour achever l'armement des bâtiments qui y sont. Il faudrait près de cent milliers de poudre. Je préférerais donc qu'on dirigeàt sur le Havre l'artillerie qui est à Paris, au lieu de Dunkerque. Il manque aux corvettes impériales, au Havre, du cuivre pour le doublage. Il faut vingt pièces de bronze courtes : faites-en la demande au premier inspecteur. S'il y en a à Paris, vous en enverrez, sans quoi ces bâtiments seront provisoirement armés au Havre de quelques pièces de canon pour leur défense, et, arrivés à Boulogne, on les armera de pièces de bronze courtes.

Il y a à Saint-Valery-en-Caux un bateau de première espèce, 5 de deuxième et 13 péniches. Ces bâtiments n'ont point d'artillerie, qui doit leur être envoyée du Havre. Donnez contre-ordre et ordonnez aux bâtiments de Saint-Valery de partir sous l'escorte de la première division, qui passera devant Saint-Valery-en-Caux, et de se rendre à Boulogne, où ils prendront leur artillerie.

NAPOLEON.

Archives de l'Empire.

7797. — AU MARÉCHAL BERTHIER.

Saint-Cloud, 9 prairial an XII (29 mai 1804). Mon Cousin, les deux premiers escadrons de guerre des régiments de dragons, composant les divisions des généraux Baraguey d'Hilliers et Klein, seront portés au complet de 300 hommes par escadron, officiers compris; ce qui fera 600 hommes par régiment. Ces 600 hommes seront composés des hommes à cheval qui sont à cheval aux deux premiers escadrons, et le reste d'hommes à pied. Vous donnerez l'ordre aux 3 et 4 escadrons d'envoyer ce qui est nécessaire pour le complément des deux premiers.

Faites-moi connaître la situation des 22°, 23, 24°, 25°, 26°, 27°,

28, 29 et 30° régiments de dragons. Je désire connaître si ces régiments ont leurs fusils.

Archives de l'Empire.

NAPOLEON.

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7798. -AU MARECHAL BERTHIER.

Saint-Cloud, 9 prairial an XII (29 mai 1804).

y a besoin de garnisons au Havre; mais il doit encore y rester des troupes, soit du 96o, soit des détachements que vous y avez fait passer dernièrement. Donnez l'ordre au général qui y commande de vous envoyer l'état des bâtiments de la flottille en partance, ou qui seraient dans le port prêts à partir, avec les garnisons à bord de chacun, ce qui est nécessaire, et ce qui est encore existant au Havre. Donnez, en attendant, l'ordre à deux bataillons des grenadiers de la réserve, à Arras, de se rendre au Havre en passant par Abbeville, Eu, etc. Ces bataillons seront répartis sur tous les bâtiments de la flottille.

Archives de l'Empire.

NAPOLÉON.

7799.

NOTE POUR LE MINISTRE
DES RELATIONS EXTÉRIEURES.

Saint-Cloud', 10 prairial an XII (30 mai 1804).

Je désire que la note officielle de lord Hawkesbury soit envoyée officiellement à nos agents dans les cours étrangères, hormis en Russie, en Danemark, en Suède et à la Porte, avec une note qui porterait en substance :

Que le soussigné est chargé, par ordre de son gouvernement, d'appeler l'attention du cabinet sur la présente note de lord Hawkesbury; que, quelle que soit la grossièreté des injures, jusqu'à cette heure inconnues dans les communications, que ladite note renferme contre le Gouvernement et la nation française, le Gouvernement français n'a dû y répondre que par un souverain mépris; mais que les principes que l'Angleterre proclame hautement sont tellement subversifs de l'ordre établi en Europe, que le Gouvernement français l'a jugée digne de toute son attention.

En effet, il y est dit qu'un ambassadeur, ministre ou chargé d'affaires, ou tout autre individu revêtu d'un caractère public dans une cour neutre, a le droit de machiner contre le Gouvernement français, quoique cette cour soit en paix avec lui. L'ignorance la plus hon

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