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de famille et ayant 2,000 enfants à soigner, leur doit l'emploi de tout son temps et l'exemple d'une bonne conduite.

Donnez l'ordre au général Jourdan de confier la place de Vérone à un commandant sûr, et de prendre des mesures pour que les commandants particuliers ne se livrent point à ces petites vexations qui, isolées, sont peu de chose, mais, en masse, peuvent indisposer les habitants du pays.

Quant aux commandants des places, il me paraît convenable que le général Jourdan donne la note de celles où il faut mettre des commandants français, ce qui ne devrait avoir lieu que pour les places où il y a des troupes françaises. Dans les autres, le ministre de la guerre de la République italienne doit nommer des commandants italiens.

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Saint-Cloud, 28 germinal an XII (18 avril 1804). Le vice-président et le ministre de la guerre de la République italienne, Citoyen Ministre, pensent que le projet du général Chasseloup pour Mantoue entraînerait la République italienne dans des dépenses gigantesques. Ils parlent d'un barrage du lac de Mantoue qu'ils croient devoir coûter vingt ans de travail et soixante millions, et qu'ils estiment même de peu d'utilité pour la défense de la place. Il paraît que la confiance se trouve un peu affaiblie à Milan envers le général Chasseloup. Je pense qu'il est convenable que le comité des fortifications envoie sur les lieux une commission d'un général et d'un officier, qui se concertera avec le vice-président, le ministre de la guerre et le général Chasseloup, donnera une nouvelle confiance au Gouvernement italien, et dissipera les préjugés qu'il peut s'être formés.

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à plus de trente lieues de Paris, jusqu'à ce que les affaires soient entièrement terminées.

Archives de l'Empire.

BONAPARTE.

7698. AU CITOYEN REGNIER.

Saint-Cloud, 29 germinal an XII (19 avril 1804).

Donnez ordre, Citoyen Ministre, que M. d'Hauteville, ancien ministre du roi de Sardaigne, qui est à Turin, se rende en surveillance à Cahors.

Faites éloigner de Calais les demoiselles Monsigny et Lange, qui se servaient d'un oratoire desservi par des prêtres en correspondance avec des évêques rebelles; faites-les mettre en surveillance à quarante lieues de la côte.

Je suis surpris d'apprendre que mademoiselle de Cicé a quitté Aix; elle n'est sortie de prison qu'à condition qu'elle ne rentrerait pas à Paris. Il parait cependant convenable, si elle est revenue à Paris sans permission, de la faire arrêter.

Archives de l'Empire.

BONAPARTE.

7699. EXTRAIT D'UNE LETTRE DE DECRÈS '

RAPPORTANT LES PAROLES DU PREMIER CONSUL A L'OCCASION DU MARIAGE DE JEROME BONAPARTE.

Saint-Cloud, 30 germinal an XII (20 avril 1804). Jérôme a tort de penser qu'il trouvera en moi des sentiments qui se prêtent à sa faiblesse; le titre auquel je lui appartiens ne comporte pas de condescendance paternelle, car, n'ayant point sur lui les droits d'un père, je ne puis en éprouver le sentiment; un père s'aveugle, se plaît lui-même à s'aveugler, parce que son fils et lui s'identifient; ils se sont tant donné et ont tant reçu l'un de l'autre qu'ils ne font qu'un; mais moi, que suis-je à Jérôme? Quelle identité peut exister entre nous? Seul instrument de ma destinée, je ne dois rien à mes frères; dans ce que j'ai fait pour la gloire, ils ont trouvé de quoi faire eux-mêmes récolte abondante; mais pour cela il ne faut pas qu'ils abandonnent le champ où il y a à recueillir; il ne faut pas qu'ils m'y laissent isolé et privé de l'aide et des soins que j'ai le droit d'attendre d'eux. Ils cessent d'être quelque chose pour moi s'ils

1 Adressée au citoyen Pichon, commissaire de la République française aux États-Unis.

ne servent pas près de ma personne et s'ils prennent une route opposée à la mienne.

Si j'exige autant de ceux de mes frères qui ont déjà rendu tant de services, si je livre à un entier abandon celui qui, dans la maturité de l'àge, a voulu se soustraire à mes intentions, à quoi doit s'attendre Jérôme, tout jeune encore, et qui n'est connu que par l'oubli de ses devoirs? Certes, s'il ne fait rien pour moi, j'y vois l'arrêt du destin qui a décidé que je ne devais rien faire pour lui!.........

Archives de l'Empire.

7700.

AU CITOYEN TALLEYRAND.

Saint-Cloud, 30 germinal an XII (20 avril 1804).

Je vous envoie, Citoyen Ministre, une lettre du général Saint-Cyr. Faites connaître à Alquier que, le jour où il entrerait dans le royaume de Naples un corps de l'Albanie, je déclarerai la guerre au roi de Naples. Donnez-lui ordre de prendre toutes les mesures pour faire cesser les menées dont se plaint le général Saint-Cyr, et de s'en expliquer ouvertement.

Faites connaître au général Saint-Cyr les ordres que vous donnez, et qu'on s'oppose par tous les moyens à l'arrivée des Albanais.

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Saint-Cloud, 1er floréal an XII (21 avril 1804).

Je vois, Citoyen Ministre, dans le dernier rapport, que le château de Vaubadon (Calvados) a toujours été le refuge des chouans. Je désire savoir à qui appartient ce château, dans quelle situation sont les maîtres, leur âge, leurs biens, ce qu'ils ont fait, s'ils ont émigré, enfin tout ce qui peut mettre à même de prendre un parti sur eux. Donnez ordre que les deux dominicains Coucourdan et Roux, prêtres rebelles à l'Église et à l'État, soient envoyés au fort Urbain pour y être retenus.

Archives de l'Empire.

BONAPARTE.

7702.AU GÉNÉRAL BERTHIER.

Saint-Cloud, 1er floréal an XII (21 avril 1804).

Il y a en Hanovre, Citoyen Ministre, six compagnies du 8o régi

ment d'artillerie à pied qui ensemble n'ont sous les armes que 350 hommes. Il serait convenable de faire partir des dépôts assez de monde pour compléter ces compagnies au moins à 80 hommes. On enverra à cet effet, des régiments, des conscrits de l'année, dès qu'ils seront habillés.

Je vois avec peine que le 45° régiment de ligne n'est encore que de 1,500 hommes. Le département de la Lys a dù cependant lui fournir, cette année, 700 hommes. Faites-vous rendre compte, par le capitaine de recrutement de ce régiment dans la Lys, du nombre positif d'hommes qui sont partis au 1er floréal, et demandez au commandant de ce corps à Osnabrück un état exact de la situation de ce régiment, de sa tenue et de l'état de son habillement; il faut nécessairement qu'il soit mis au niveau des autres.

Le 28° régiment de ligne doit aussi fixer votre attention. Ce régiment est extrêmement faible. Il devait recevoir 740 conscrits du Calvados et n'en a encore que très-peu reçu, quoique cependant l'état des conscrits partis des départements porte qu'il en est parti du Calvados plus de 700.

Le 58 mérite également toute votre attention.

Écrivez aux trois préfets des départements où ces trois régiments se recrutent, et aux trois chefs qui les commandent, qu'ils sont les plus faibles de l'armée.

Archives de l'Empire.

BONAPARTE.

7703. NOTE POUR LE GRAND TRÉSORIER

DE LA LÉGION D'HONNEUR1.

Saint-Cloud, 1er floréal an XII (21 avril 1804).

La proposition contenue dans la lettre du grand trésorier de la Légion d'honneur peut être discutée. S'il est question des suppléments qui auraient été affectés à la Légion d'honneur dans les quatre départements du Rhin, elle ne serait point admise; s'il n'était question que de la dotation de la cohorte de ces quatre départements, elle pourrait l'être, vu que le but de l'institution de la Légion d'honneur est qu'elle ait des biens. Ainsi je m'explique mon intention est que chaque cohorte soit propriétaire; mais, comme on n'a pu trouver assez de biens en France pour la dotation de la Légion, et qu'on a été obligé de lui former un supplément dans les quatre départements du Rhin, je ne serais pas éloigné de vendre le supplément et de le placer sur le grand-livre.

1 Le général Dejean.

La proposition de donner en tiers consolidé le tiers en sus ne me paraîtrait point raisonnable au premier coup d'œil: on aurait, je crois, le droit d'exiger au moins le double; c'est-à-dire que, pour 600,000 francs de rente, on devrait en avoir au moins 1,200,000 sur le grand-livre. Mais on sent qu'une opération de cette nature doit être très-avantageuse.

Archives de l'Empire.

BONAPARTE.

7704. AU CONTRE-AMIRAL DECRÈS.

Saint-Cloud, 1er floréal an XII (21 avril 1804).

Il me paraît tout à fait convenable qu'une cérémonie imposante soit faite pour mettre la première pierre de l'arsenal d'Anvers; mais il me paraît aussi assez convenable de ne point démolir de bâtiment sous le prétexte de la régularité. Il suffit de ne rien bàtir contre le plan général de régularité; insensiblement le reste s'établit. Lorsqu'on a à démolir, on démolit ce qui n'est pas régulier. Mais je dois vous répéter ce que je vous ai dit dernièrement, je ne puis être satisfait des travaux d'Anvers, puisqu'il n'y a qu'un vaisseau sur le chantier et 500 ouvriers. Je désirerais qu'avant le 1er messidor il y eût au moins 3 vaisseaux de 74 sur le chantier, et qu'avant le 1er vendémiaire an XIII il y en eût 6, et qu'avant le 1er nivôse an XIII il y en eût 9; et tout cela ne peut se faire avec la petite quantité d'ouvriers que vous y avez. Il y a beaucoup d'ouvriers en Provence qui ne sont pas occupés; il va beaucoup y en avoir du côté de Bayonne et de Bordeaux; ainsi donc réunissez 3,000 ouvriers à Anvers. Marchandises du Nord, bois, fer, tout arrive là facilement. La guerre n'est pas un obstacle pour construire à Anvers. Si nous étions trois ans en guerre, il faudrait là construire 25 vaisseaux. Partout ailleurs cela est impossible. Il nous faut une marine, et nous ne pourrons être censés en avoir une que lorsque nous aurons 100 vaisseaux. Il faut les avoir en cinq ans. Si, comme je le pense, on peut construire des vaisseaux au Havre, il faut en mettre 2 en construction. Il faut aussi s'occuper d'en mettre 2 nouveaux à Rochefort et 2 autres à Toulon. Je crois que les 2 nouveaux qu'on mettra en construction à Rochefort et à Toulon, il faut les faire tous les 4 à trois ponts.

Je désirerais aussi avoir mes idées fixées sur le port de Dunkerque. Je désire que vous me fassiez une petite note, pour savoir combien la mer monte à la laisse de basse mer.

La flottille va bientôt être construite partout. Il faut donc qu'à Nantes, Bordeaux, Honfleur, Dieppe, Saint-Malo, etc., on donne de

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